Chapitre XI. Un vieux Démon

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La passerelle est traversée par un moment de flottement, le temps de comprendre et que l’adrénaline s’évacue des esprits. Kawranthin Houarn pose lentement les écouteurs sur sa tête et ajuste le micro sans précipitation.

-Lancelot de Hermine, son Capitaine et son équipage. Avant de vous transmettre toute notre infinie gratitude, donnez-nous deux secondes qu’on change nos sous-vêtements.

-Ah ! ah ! Reçu Boss !

Il entend les cris de joie dans les coursives.

-Comment nous as-tu retrouvé Gordi ?

-Quand vous nous avez mis au courant de votre situation, Le capitaine Maël, m’as demandé de sortir d’hyper et de chercher votre point de sortie. Cependant ce n’est pas vous qu’on a détecté, mais la sortie de saut de ses deux-là, du coup on les a suivis.

-Sacré coup de bol ! Où est Yann ?

-Le capitaine Maël doit être entre Irmia et ici. Mais je crois qu’il vaut mieux garder le silence radio. Ce sont des frégates du Légire qu’on vient de démonter là !

-Je confirme, on s’écrase. Yann sait ce qu’il doit faire.

-Avez-vous besoins d’assistance médicale ?

-Nous avons des blessés, mais nous pouvons nous en chargé nous-même. En revanche l’hermine est mal en point, le renfort de tes ingénieurs est le bienvenu.

-Reçue je vous envoie une équipe. On dirait que vous avez besoin de pièces détachées, ça tombe bien il y a des maladroits qui viennent d’en perdre.

-Oui c’est bien vu, Gen va te transmettre nos besoins. Récupère aussi les éventuels survivants.

--Il ne doit pas en rester bézef. Je compte six pods de secours et pour l’autre, vous ne leur avez pas laissé le temps de dire au revoir.

-Compris. Fait de ton mieux et encore merci on vous en doit une. Lancelot de Hermine terminé !

-Hermine de Lancelot, pas de quoi. Terminé !

Le soulagement est là, mais de courte durée. Encore trop d’inconnue dans cette histoire. Le retour aux affaires est immédiat.

-Tout le monde au boulot immédiatement ! On répare et on se casse. Le plus vite, le mieux !

-Une bombe et ces frégates, qu’elle qu’un pour me dire que les deux évènements n’ont aucun rapport entre eux ? Demande Gunny

-Pourquoi le Légire nous pourchasseraient ? Répond Harl

-Et qui a posé cette bombe alors ? Demande Gen. On a quelqu’un à bord de pas trop bien dans sa tête.

-Elle était peut-être là avant notre départ.

-C’est négatif, je suis passé à plusieurs reprises dans la chambre des Stabilisateurs depuis notre départ. La dernière fois remonte à quatre jours. Je n’ai rien vu d’anormal.

-Largement le temps pour piéger la place.

-Le type a dû pourtant s’y prendre dans les dernières heures. Dit Houarn. Le risque de découvrir la bombe était trop grand, ensuite il y a Ruty.

-Le gamin a dû surprendre le saboteur.

-Oui, mais pourquoi n’a-t-il pas donné l’alarme au lieu de faire ce qu’il a fait ? Questionne Faye.

-Il faut vérifier les entrées et les enregistrements des systèmes de sécurité. Il a bien fallu que quelqu’un embarque cette saloperie à bord et nos contrôles d’accès sont aussi serrés qu’une chatte de vierge. Je sais que cela risque de déplaire, mais nous devons jeter un œil sur les dossiers du personnel, en commençant par les derniers employés. Je n’ai pas besoin de vous expliquer à quel point nos passés respectifs sont sensibles, alors gardez ça entre vous, inutile de créer plus de tensions. Je déteste l’idée qu’un membre de mon équipage puisse avoir fait ça.

-L’équipage justement il faut le briefer sur la situation avant que les inquiétudes et les rumeurs ne s’amplifient.

Le capitaine acquiesce et branche l’interphone.

-Votre attention s’il vous plaît c’est votre capitaine qui vous parle.

À travers le navire l’équipage s’immobilise d’un seul homme.

-Comme vous le savez désormais notre sortie de bon ne s’est pas déroulée dans les règles de l’art. Une explosion d’origine criminelle a détruit l’un de nos stabilisateurs et nous serions en train d’essayer de rassembler nos atomes si nous n’avions pu compter sur les expertises de notre pilote et de notre maître artilleur. Je suis certain que vous saurez leur faire part de votre gratitude.

Au cours de cet incident je me dois de vous informer que deux de nos cadets ont été grièvement blessés. Il s’agit de Ruty Gwall et de Namuelle. Ruty qui nous a sauvés la vie en retardant l’explosion de la bombe, se débat en ce moment entre la vie et la mort. Quant à Namuelle je lui dois personnellement la vie…

… Je me dois aussi de vous informer que les deux navires qui nous ont ensuite agressé appartenaient à la flotte Légiriale. J’ignore les raisons pour laquelle ils nous pourchassaient, mais nous devons au Capitaine Gordian et son Lancelot d’avoir prolongé notre espérance de vie.

Je ne crois pas à une coïncidence, je considère les deux évènements comme n’en faisant qu’un et le niveau d’alerte est maintenue. Votre vigilance est sollicitée.

L’Hermine a subi de lourd dégât dont les conséquences sont cependant sous contrôle. Malgré les dommages, Le lieutenant Gen Dalmon secondée par le chef Matéo, m’assure qu’il peut nous remettre en selle d’ici deux semaines et j’ai toute ma confiance en lui et son équipe, il recevra de plus l’assistance de l’équipage du Lancelot.

Je suis aussi confiant que le capitaine Yann Mael est en route pour nous assister. Néanmoins en considérant les évènements qui viennent de se produire, je ne souhaite pas lancer de signal de détresse et risquer de dévoiler notre position à ceux qui nous veulent du mal, tant que nous n’avons pas récupéré en partie notre capacité à nous déplacer et apporter un peu de lumière sur cette situation. Je souhaite donc et je suis sûr que vous le comprenez, garder un profil bas pour les jours qui viennent. En attendant je vous encourage à continuer votre travail avec le sang-froid que je vous connais. Merci de votre support, ne vous relâcher pas nous ne sommes pas tirés d’affaire.

Ici votre capitaine, terminé.

Il n’est pas sûr d’avoir convaincus ses hommes. Ce n’était pas de bons augures lorsqu’une campagne débutait de manière aussi catastrophique. Pire que cela ; ils n’avaient même pas dépassé les limites.

À son poignet son bracelet émet une légère vibration alors qu’on essaye de le joindre.

-Houarn j’écoute.

-Ici le Docteur Eldroit, J’ai le regret de vous informer que le cadet Ruty vient de quitter notre équipage... je... pardon capitaine...je l’ai perdu.

Il s’affale comme une pierre dans son fauteuil, il voudrait laisser ses émotions s’exprimer, laisser la douleur apparaître sur son visage et puis faire couler ses larmes. Mais d’une simple et profonde inspiration il reprend le commandement de son esprit et de son navire.

-Brem s’il te plaît, appelle-t-il sur le comlink d’une voix neutre.

-Aye capitaine.

-L’infirmerie vient de m’appeler...

-Ruty ?

-Oui.

À l’autre bout, la communication coupe soudain. Il est certain de sentir le vaisseau trembler lorsque Le Lieutenant Bremaïthos Druëlanthemous écrase un poing rageur sur la cloison.

-Commandant, la passerelle est à vous. Je vais inspecter le navire.

C’est une excuse pour se sortir de ce siège. Comme son vaisseau, toute son énergie est épuisée. Ne pas s’y tromper, les dernières heures et la mort si proche qui les accompagnait ne sont pas les raisons de son état de choc. C’est la signification des évènements. Le Légire, son passé, de nouveau à sa poursuite. Mais pourquoi maintenant ?

Machinalement il traverse les coursives, salue ses hommes, les encourage, les félicite, ils le méritent. Il est sincère, il sait le navire entre leurs mains expertes. Leur respect intact ils l’ont suivi et vont continuer de le faire. Il se sent coupable de les avoir entraînés dans ce piège. Ils ne peuvent pas payer pour lui.

Il déambule jusqu’à l’infirmerie. Brem prostré et rabougri sur une chaise face à une vitre derrière laquelle il y a un lit dont le drap recouvre l’occupant. Le gaillard semble avoir rétréci. Il note la présence de son capitaine. Les mots sortent douloureusement de sa bouche.

-qu’est-ce qu’il veut Ka ?

-Je ne sais pas.

-qu’est-ce qu’on fait ?

-Je ne sais pas.

Un long silence.

-Où est Namuelle ?

-Ils l’ont placé sous un coma artificiel. Faut laisser le temps.

-Elle sait pour Ruty ?

-Lui ont pas dit.

Un nouveau silence.

-Je n’ai pas l’intention de me battre. Je vais rejoindre Refuge.

-On ne sera pas accueilli à bras ouvert.

-Ils nous le doivent. On s’est sacrifié pour qu’ils se planquent.

-Et l’équipage ?

-On leur doit la vérité.

-Je suis avec toi. Nous n’avons rien et n’aurons toujours rien.

-Nous avions, pourtant.

Houarn regarde le corps allongé. Ces mains prennent son visage et les larmes qu’il retient depuis tant d’années, s’échappent enfin. Toutes ces guerres pour rien.

Le présent l’interpelle par son comlink. Il est demandé dans ses fonctions.

Les larges projecteurs holographiques de la salle de briefing généralement utilisés pour retransmettre une carte haute résolution de l’environnement spatial où évoluait le vaisseau jouaient pour l’instant une reproduction détaillée de l’Hermine que le chef Pico manipule devant Faye Lin. Lorsque Houarn et Brem les rejoignent Ray fait un zoom sur la proue où se trouvait quelques heures auparavant la chambre du stabilisateur.

-qu’est-ce que vous voulez nous montrer ?

-On voulait se servir de la 3d pour planifier les travaux, mais aussi pour comprendre ce qui s’est passé en reconstituant les événements à partir des enregistrements récoltés par les capteurs du secteur cinq, Explique Faye. Le chef y a ajouté le suivit des bracelets individuels du personnel se trouvant dans la zone avant l’explosion – Allez-y Ray.

Il pianote sur sa télécommande et des silhouettes grossières apparaissent dans les coursives virtuelles de la projection.

-Vous le deviner il s’agit du personnel. Ici dans le nid nous avons Fran, Dow et Agus. Ils sont là depuis déjà une bonne heure et n’ont pas bougé jusqu’à ce que Dow parte à la recherche de Ruty. Maintenant je joue l’animation.

-Attendez, Où est Ruty ?

-C’est ce que Ray veut vous montrer.

La reproduction holographique s’anime soudain, les silhouettes se mettent en mouvement aux grès des occupations des membres de l’équipage.

-Voilà Namuelle. Indique Ray, une bonne grosse demi-heure avant la sortie du bon.

Ils suivent du regard la silhouette lumineuse qui s’engouffre dans le conduit de maintenance mais qui soudainement disparaît au niveau de la chambre des Stabilisateurs.

- Eh ! Où est ce qu’elle est passée ? Interroge Houarn

Mais Le Chef se tait et invite du menton son capitaine à suivre l’animation.

-Voilà Ruty, dit-il finalement.

Ruty suit le même chemin que Namuelle puis sa silhouette ralentit et s’arrête-t-elle aussi au niveau de la chambre des stabilisateurs ou elle pénètre finalement pour s’animer soudain de mouvements erratiques.

-C’est là que ça s’est passé, murmure Brem les dents serrées.

La silhouette de Ruty s’immobilise, quelques secondes passent avant qu’elle ne se remette en mouvement très lentement comme si cela lui demandait un effort considérable. Brem émet un son douloureux imaginant son mousse rampant jusqu’à la zone de non gravité pour se laisser flotter vers le vérin ou il s’encastre finalement.

Dans le nid le signal de Namuelle réapparaît soudainement.

-Namuelle ? Interroge Houarn surpris, C’est un bug ?

-Non, répond Faye, le programme des capteurs a été vérolé, mais le déroulement du temps n’a pas été manipulé.

-Et les enregistrements des caméras de surveillances ?

C’est Ray qui répond.

-Les caméras étaient HS. Je n’ai aucun visuel de ce qui s’est passé là-dessous. J’ai juste Namuelle disparaissant pendant dix bonnes minutes et qui réapparaît spontanément dans le nid.

-On se calme, On parle ici d’une gamine de treize ans qui en moins de dix minutes aurait saboté un mécanisme hautement complexe tout en posant une bombe que les démineurs les plus pro que je connaisse n’ont pu désamorcer, et ceci sans parler de démolir un garçon qui fait deux têtes de plus qu’elle.

-C’est mince. Avoue le second en secouant la tête.

-Ce ne serait pas la première fois que quelqu’un utilise un enfant pour faire de l’infiltration, réagit Ray. Un môme c’est facile à programmer. On l’a fait…

Houarn accueil l’allusion de son chef de passerelle avec un haussement de sourcil.

-Comment ça, vous l’avez fait ? Demande dégoûté le commandant.

Ray ignore la question.

-Nous n’avons pas beaucoup d’autre explication, continue Ray l’air sombre. Tu ne connais rien de cette gosse, tu l’as emmené à bord après l’avoir ramassée au fond de je ne sais quel égout ...

-Tu délires ! C’est Dreid qui me l’a envoyée et … Bon sang Ray ! Est-ce qu’elle te donne l’impression d’être un drone ? Elle m’a sauvé la vie !

-Va savoir Ka, t’es pas nés d’hier, elle est toujours à fouiner à droite, à gauche. Peut-être que dans sa petite tête ne se passe pas les choses qui devraient normalement s’y passer

Après un nouveau regard à la projection, Houarn pousse un soupir et reprend à contre cœur.

-La seule chose que je vois ici c’est le bracelet de Nam disparaître et réapparaître, je ne vais pas me baser sur une projection holographique à la noix pour prendre une décision. Namuelle n’est de toute façon pas en état de nous poser un problème pour le moment.

-Pardonnez-moi, coupe Faye. Mais qu’est-ce qui vous fait penser qu’une gosse de l’âge de Namuelle puisse être responsable ? qu’est-ce que vous entendez par programmer un môme ?

-De vieilles de techniques de guérilla…, commence Ray

-Peu importe, coupe le capitaine. Il me faut un coupable et le bon et les réponses ne viendront pas avec des spéculations vaseuses. Vous deux continuez à analyser les données de cette reconstitution tout en accélérant les travaux. Brem, tu passes au crible les dossiers des derniers embarqués et tu interroges aussi Fran, Dow et Agus, ils sont les témoins les plus directe que nous ayons pour le moment.

-Namuelle ? demande Ray. Je peux tout de même fouiller sa cabine ?

-Non. Brem tu t’en occupes. Les cadets sont ta responsabilité.

Le bosco acquiesce.

-Jette un œil dans ses affaires. Mais je veux l’interroger moi-même lorsqu’elle serra en état d’aligner deux mots.

-OK

Les deux hommes quittent la salle après l’avoir salué d’un index sur la tempe. Houarn reste seul avec son second. Il considère un instant l’Hologramme et ce qu’on vient de lui montrer.

-C’étaient des méthodes de salaud, on choppait, le fils ou la fille d’une cible, on lui retournait la tête et le môme massacrait sa famille.

-Quand ?

-Il y a longtemps, le Légire adore ce genre de sadisme.

-Vous avez servi sous ses ordres ?

-Oui. Pas ce que j’ai fait de mieux. Retournons sur la passerelle, j’ai besoin de bonnes nouvelles.

Les deux officiers n’ont pas à aller loin pour rejoindre la timonerie jouxtant la salle de briefing. Les panneaux des consoles ont été démontés pour libérer l’accès aux équipements endommagés. Vily et un technicien s’activent autour de la console de navigation qu’ils sont en train de rebooter bloc par bloc.

-Tout va bien ? Lui demande Faye.

-Nous avons presque terminé de formater les mémoires et de réinstaller l’OS. Vous devriez pouvoir commencer à reconstruire la base de données d’ici deux ou trois heures. C’est lent mais, nous avons trouvé des traces du virus dans tous les clusters de mémoire et même dans les agents comportementaux de l’AI, cela bloquait sa capacité à se créer de nouvelles attitudes et à prendre des initiatives, il partait en boucles. J’ai aussi décidé de remplacer le cœur synaptique par une unité neuve, je n’étais pas sûr qu’il soit ou non infecté et je ne voulais pas prendre de risque de contaminer à nouveau ce que nous venons de réparer.

-Bien vue, je vous file un coup de main dès que j’en termine avec le capitaine.

L’ingénieur de bord surgit depuis l’arrière de sa console les bras chargés de manuels techniques.

-Bonne nouvelle Capitaine, S’exclame Gen

- Ça tombe bien on en parlait

-Le pointeur optique est intact, on devrait pouvoir le rebrancher d’ici quelques heures. Nous allons aussi récupérer la totalité de nos radars, senseurs et moyen de communication avec les compliments du Légire.

Il lui tend un écran tactile sur lequel joue une vidéo prise depuis l’extérieur.

-L’explosion a complètement déchiqueté la coque au niveau de la proue et sur une vingtaine de mètres sur bâbord. C’est surtout la dépressurisation qui a fait le plus de dégâts.

-La structure ?

-Les supports du stab bâbord ont été soufflés en entraînant avec eux une partie des longerons sur lesquels ils étaient fixés. Certain morceau se sont plantés dans l’un des réservoirs d’eau potable qui, en gelant instantanément, s’est dilaté et a explosé l’enveloppe, mais c’est juste un module on peut le démonté et le largué en orbite. Le pont intermédiaire a un peu bougé, il a surtout fait tampon et absorbé le souffle, pas de gros dégâts structurels irréversibles. Mon équipe et celle du Lancelot sont en train de récupérer les pièces pour le stabilisateur et un réservoir d’eau intacte sur une des épaves. En la phagocytant nous pouvons remplacer quasiment toutes les parties endommagées. On va gagner pas mal de temps, cependant les réparations vont bien nous prendre une bonne grosse semaine, mais avec le renfort de Matéo et du Lancelot on est passé à la vitesse supérieure.

-Bien vue

-L’Hermine reste salement endommagée, que compter vous faire ? Demande Faye. Retourner vers Heiguo mieux équipée pour ces réparations ou poursuivre vers Irmia que je suppose plus près même sans navigation ?

-Ni l’un ni l’autre, à Heiguo notre station est compromise et même avec la discrétion qui entoure notre voyage il n’est pas difficile de deviner que nous allions faire relâche à Irmia. On peut nous y attendre. Ma décision va dépendre des réparations, mais j’ai en tête une autre destination avec tout le nécessaire pour nous refaire une santé, une planque que Yann connaît aussi. S’il ne nous rejoint pas avant, je suis certain qu’il y enverra quelqu’un vérifier si nous y sommes.

-Une planque ?

-Faye, cette campagne est terminée, le Légire, le maître absolu de ce bout de galaxie vient d’essayer de nous tuer. Nous ne pouvons plus retourner à Heiguo, ne me demander pas pourquoi nous en sommes là,

Il secoue la tête.

-Je croyais en avoir fini avec lui.

Elle voit le visage de son capitaine vieillir devant ses yeux, toute vigueur comme emporter par une vague de lassitude.

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