Chapitre 5 : Paris et tes amis.

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Une campagne de six semaines puis tu as dû repartir et moi, je suis resté. Le jour du départ, tu avais mal. Nous nous sommes quittés à l’aéroport du Caire et j’ai vu tes larmes couler. Tu m’aimais donc comme moi, je t’aime.

Je suis encore resté deux mois pour sortir, étudier tout ce qui était dans cette tombe. Au début, on s’appelait tous les jours, puis nos appels se sont espacés. Tu avais comme excuse ton boulot, mais nous avions le même et moi, je pouvais t’appeler alors pourquoi refusais-tu mes appels ?

Je l’ai compris quand je suis revenu à Paris. La première chose que j’ai faite, c’est de t’appeler car tu n’étais pas à l’aéroport. Tu n’es pas venu me chercher, tu avais une excuse, j’arrivais à minuit. Mais que ne fait-on pas amour ? Je t’ai donc appelé. C’est avec une voix ensommeillée que tu m’as répondu et tu m’as dit gentiment que nous nous verrions le lendemain. J’ai accepté mais je ne te cache pas aujourd’hui que j’étais en colère, très en colère. Je suis donc rentré chez moi et je ne suis pas parvenu à m’endormir. Je me suis imaginé plein de choses : notamment un autre homme. Il devait en avoir un dans ton lit. C’est pour ça que tu ne prenais plus mes appels. Un autre avait pris ma place.

Et puis, il était à peine dix heures quand tu as sonné. J’aurai dû te prendre dans mes bras, mais j’’étais encore furieux. Tu avais dans tes mains des croissants et ton sourire illuminait ton visage. Et il a disparu soudainement.

__ Bonjour Octave !

__ Salut !

Ma voix était froide, j’avais envie de te punir pour toute la souffrance que je ressentais.

__ Tu as l’air en colère ?

J’ai soupiré pour maîtriser la colère qui me rongeait

__ Que veux-tu Azalaïs ?

__ Je voulais te voir, tu m’as manqué !

__ Ah bon ! Pourtant tu refuses mes appels.

__ Octave, je n’ai pas refusé tes appels, je travaillais… tu appelais tout le temps. Damien n’appréciait pas et je n’ai pas voulu le mettre en colère...

__ Ah oui, Damien…

Tu m’as alors agacé alors, j’ai voulu te claquer la porte au nez mais tu l’as retenue et tu es entrée :

__ Octave, tu n’es pas jaloux, tout de même ! Pas de Damien… quand même !

Je me suis retourné sur toi et je n’ai pas pu te résister. Je voulais te prendre tout de suite, maintenant. Prendre ma dose. Je me suis approché et amené sur moi, sur mon érection naissante. Je t’ai alors avoué :

__ Tu m’as tellement manque Azalaïs…

Et là, tu as retrouvé ton beau sourire et dit

__ Tu m’as manqué aussi, Octave…

Et je t’ai basculé dans le canapé. Notre étreinte fut puissante, passionnée. J’ai alors comblé mon manque et mon envie de toi. Ma colère, ma jalousie se sont alors estompés car tu es venue et tu t’es donnée à moi. J’étais ton seul, ton amour, ton MEC.

Les retrouvailles passées, nous enchaînons nos nuits chez l’un ou chez l’autre. Puis, tu as voulu me présenter tes meilleurs amis. Ils étaient trois. Aglaé, François et Marjorie… Dès que je les aies vus, je les aie détestés. Ils m’ont jugé d’emblée et ce François m’exaspérait car c’était ton ex et je le trouvais encore trop proche de toi. Trop… Et puis, Aglaé et ces conseils sur la vie de couple, car mademoiselle était maquée avec un mec depuis deux ans et elle se permettait de nous juger. Qui était –elle pour nous donner des conseils. Notre histoire était différente : nous, on s’aimait passionnément. Et le feu qui nous consumait ne pouvait pas s’éteindre. Notre histoire était hors-norme. Ils n’ont rien compris.

Au départ, je faisais des efforts, je prenais sur moi. Tous les samedis soirs, on se voyait chez l’un, chez l’autre, dans des bars branchés. Et plus les soirées passées, plus je les détestais. Et notre première dispute arriva. Tout commença avec une « gentille » remarque d’Aglaé. Je m’en souviendrai toujours :

__ Tu es très possessif, toi, Octave, n’est-ce pas ?

Possessif, qu’est ce qu’elle sous-entendait par possessif.

__ Je vois bien que tu es jaloux de François

__ Je ne suis pas jaloux….

Puis cet imbécile a repris, hilare :

__ Tu me fusilles lorsque je pose les yeux sur Azalaïs !

Alors là, je t’avoue que j’ai eu envie de l’étrangler. Là, j’ai su qu’il n’avait rien compris. J’ai serré alors ta main que je ne lâchais jamais et je lui ai répondu :

__ Je ne suis pas jaloux de toi, François. Je sais que je ne risque rien. Azalaïs et moi, nous nous aimons passionnément et je crois que tu ne m’arrives pas à la cheville…. C’est pour cela que vous vous êtes quittés, non ? Tu n’avais pas d’ambition… Nous en avons parlé tous les deux… Je ne peux donc pas être jaloux de toi !

Et là, j’ai gagné. Il a perdu son sourire d’abruti et son visage s’est décomposé. Mais j’avoue que je n’avais pas prévu ta réaction.

__ Octave, lâche ma main, tu me fais mal !

__ Excuse-moi, mon cœur…

Puis là, j’ai vu ton regard sombre.

__ François compte énormément pour moi, Octave. Tu n’as pas le droit de lui parler de la sorte.

__ Mais…

Et là tu t’es levée, t’éloignant de moi et tu as dit :

__ Excusez-moi, je suis vraiment désolée.

__ Ce n’est pas toi, Azalaïs…

__ Je vais y aller, je suis fatiguée.

Et là, tu es partie. Tu étais touchée et je n’ai pas compris. Je t’ai alors rejoins mais tu m’as repoussée :

__ Non, Octave, je veux être seule, ce soir.

__ Je ne comprends pas, Azalaïs !

__ Alors profites en pour réfléchir. Bonne nuit.

Et tu m’as laissé sur place. J’étais hors de moi, c’était de leur faute, à tes soi- disant amis qui ont tout fait pour nous séparer et ils y sont parvenus.

Cette nuit-là, je ne suis pas rentré comme j’aurai dû. Je suis resté au bar, je les aies vus partir puis une femme, une très belle femme brune, élancée comme je les aime. Et je n’ai pu résister, cette nuit-là, je t’ai été infidèle par le corps mais pas dans l’esprit. En fait, je te faisais l’amour… Et non pas à cette femme…

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