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Le soleil brillait, haut dans le ciel. Il marchait dans les rues de la capitale, précédant sa patrouille. Pour une fois leur ronde s’était déroulée sans incidents, aussi une ambiance détendue régnait-elle sur le groupe. Les hommes discutaient avec bonne humeur alors qu’ils remontaient une allée bordée par le fleuve, et lui-même se laissait aller à apprécier la beauté des ginkgo flamboyants. Alors qu’ils approchaient d’un pont, il remarqua une silhouette derrière un arbre qui paraissait l’attendre. Il l’identifia aisément quand elle vint à sa rencontre et il fit signe à son groupe de s’arrêter.

« Bonjour Yamazaki-kun, le salua-t-il, quelle mission t’amène par ici ?

- J’ai un message à te transmettre, annonça le ninja, mais allons un peu à l’écart. »

Le capitaine se tourna vers sa patrouille et déclara :

« Je n’en ai pas pour longtemps, attendez-moi ici. »

Il leur aurait bien demandé de continuer sans lui mais préférait éviter d’attirer sur lui les foudres démoniaques. Les deux hommes commencèrent à marcher sur la berge et lorsqu’ils se furent suffisamment éloignés Yamazaki prit à nouveau la parole :

« J’ai perquisitionné les affaires d’une certaine recrue sur ordre de Hijikata-san et j’y ai trouvé un message te concernant, Okita. »

Il sortit un papier de sa manche et le lui tendit en ajoutant :

« Il se trouvait dans une lettre en provenance de Shimonoseki, contenant des instructions parmi lesquelles faire suivre ceci à son destinataire. »

Le guerrier parcourut rapidement les cinq lignes rédigées d’une écriture hâtive.

                    Sagarifuji

                    Achève Maruni

                    Mokko-mon

                Prends garde aux fleurs qui fanent

                Sous de trop nombreux soleils.

« C’est un très mauvais tanka. » commenta-t-il.

Le ninja le considéra, légèrement surpris, puis reprit :

« Sa signification est assez claire, cependant. On dit à cette personne de t’éliminer, puisque le deuxième emblème cité est le tien, et ce sans trop attendre car les jours qui passent représentent un danger.

- Ils se sont fait plaisir sur les fleurs et la nature, mais je ne vois pas pourquoi ils ont pris la peine d’en faire un poème. Ils auraient simplement pu écrire ‘‘tue-le au plus vite’’. Reste à savoir qui est Sagarifuji… ajouta-t-il pensivement.

- Ne te fais pas de soucis, je vais poursuivre mon enquête.

- Je ne m’inquiète pas, je suis juste curieux. Honnêtement, je ne pense pas qu’il représente une menace pour moi.

- Je pense que nous aurons nos réponses dans quelques jours. Quoi qu’il en soit, je dois remettre ce message à sa place avant le retour de son détenteur.

- Il est en patrouille avec Sano, non ?

- En effet, mais ils seront rentrés avant vous. »

Okita rendit le papier à Yamazaki, lequel s’inclina avant de s’en aller. Le capitaine se détourna et rejoignit ses hommes. Alors qu’ils reprenaient leur route, il eut un soupir amusé.

Encore quelqu’un qui veut ma mort.

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