Chapitre 11

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— Alors qu'est-ce que tu as acheté, Naïa ?

— Heu... Je n’ai rien trouvé.

— Tu te fous de ma gueule ? Une journée complète de shopping et tu n'as même pas acheté une culotte ou une crème pour le corps ?! Surtout toi... Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ?

Merde, je sentais que je devenais écarlate. Pourquoi ne savais-je pas mentir comme Charlotte ?

— Je... Je suis allée me promener.

— Tu es allée te promener ? Et donc ce matin, tu étais pressée d'aller te promener ? dit-elle en appuyant sur ce dernier mot. Arrête de mentir Naïa, tu n'as jamais su le faire. Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ?

— Je suis retournée en forêt, voilà tout.

Mais tout en répondant à Edwina, je notais sur un papier, « Viens dehors, on va discuter ». Edwina semblait surprise, mais acquiesça et me suivit dans la rue.

— On va se promener, dans les chemins, veux-tu ?

— Oui bien sûr, ça me fera du bien de prendre l'air, dit Edwina avec l'air le plus naturel possible.

En nous éloignant des maisons, je réfléchissais à ce que j'allais dire à mon amie.

— Bon Naïa, tu la craches ton histoire. Tu as fait quoi comme connerie.

— Je ne crois pas que ça soit une connerie. Mais je préfère te raconter ça loin d'oreilles indiscrètes.

— Tu penses qu'il peut y avoir des micros dans notre maison ?

— Je n'en sais rien, mais après ce que tu nous as raconté, je préfère prendre mes précautions.

— OK, mais maintenant qu'on est au milieu des champs, tu peux tout me dire, Naïa.

— D'accord, mais tu promets que ça reste entre nous ?

— Oui promis, ce n'est pas mon genre de balancer.

— Bon voilà, quand on est allé faire cette promenade en forêt, tu te rappelles que je me suis perdue ?

— Oui bien sûr, j'ai eu tellement peur que je ne suis pas près d’oublier.

— Et bien à ce moment-là, j'ai découvert une autre communauté, mais une communauté très différente de la nôtre. Mais je ne savais pas encore à quel point elle était si différente.

— Parce que tu y es retournée ?

— Oui, deux fois déjà. La semaine dernière, j'y suis allée par curiosité, c'était la première fois que je voyais une autre communauté. Mais en fait ils sont très différents.

— Tu veux dire, elles sont très différentes ?

— Et bien, ils m'ont dit qu'ils ne s'appelaient pas Femme, mais Homme et que ce mot était masculin, comme le soleil. Et comme la lune et le soleil, nous sommes très différents.

— Ah bon, raconte, tu m'intrigues.

— Alors déjà, ils n'ont pas de poitrine et ils sont beaucoup plus grands et musclés que nous. Ils ont des poils sur le visage et même sur le corps.

— Merde, tu veux dire qu'ils sont à moitié des animaux ?

— Non, quand même pas, ils parlent comme nous. C'est juste qu'ils ont un peu plus de poils sur le corps, mais ce n'est pas si laid. C'est même plutôt beau sur eux. Enfin, sur les deux hommes avec qui j'ai discuté, même si Tommy n'en avait pas beaucoup.

— Comment ça, tu veux dire que tu es rentrée en contact avec elles ?

— Je t'ai dit qu'on ne dit pas elle.

— Bon OK, tu es rentrée en contact avec... Eux ?

— Oui et ils ont été très gentils. Bon, mais je n'ai pas fini de t'expliquer leurs différences. Donc en plus des poils et de l'absence de poitrine, ils ont entre les jambes un tuyau qu'ils appellent une bite. Une sorte de queue, mais... devant.

— Tu te fous de moi, encore ?

— Non, je te jure, je ne me moque pas de toi. Regarde-moi dans les yeux. Je Ne Te Mens Pas !

— Mouais...

— Si tu veux, la semaine prochaine, tu viens avec moi et je te les présente.

— Mais ce n'est pas un peu dangereux ?

— Non, c'est au milieu des bois, t'inquiète pas. Mais avant d'aller les voir, il faudra que je t'explique d'autres choses sur leur anatomie et la nôtre par la même occasion.

— Hein ?

— Plus tard, je pense qu'il est temps de rentrer. Charlotte doit être à la maison maintenant et va se demander où on est.

— Bon OK, mais tu m'intrigues, quand même.

Une fois de retour à la maison, nous retrouvions Charlotte qui était en train de faire le repas.

— Coucou les filles, vous étiez où ?

— Juste partie faire un petit tour, dit Edwina, qui était bien meilleure pour dissimuler les choses.

— Alors et toi Naïa, ta journée shopping ?

— C'est une surprise, dit Edwina à ma place. Tu verras ça dans quelques jours.

— Bon, tu as besoin d'aide pour faire à manger ? demandai-je à Charlotte, histoire de changer de sujet.

— Oui, vous pouvez éplucher les légumes.

Je m'installai face à Edwina avec quelques carottes, navets et pomme de terre. Et je lui dis merci, sans bruit, mais avec un grand sourire, qu'elle me rendit.

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