Chapitre 17

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On ouvre la porte du coin vip.

Mouais bof, je m'attendais à un truc plus classe.

- C'est par là, m'indique Ed.

On longe une allée de bungalows et passe devant une petite scène.

- Ils font du stand-up, tes potes ?

- Non, c'est pour les discours de Philéas pendant la cérémonie.

Je vais lui en foutre des discours, attends que je le chope.

- C'est là. Ed nous dirige vers un chalet avec une petite terrasse en bois.

Il n'y a plus personne dans le camp. Ça tombe bien je suis crevé.

La porte du chalet s'ouvre.

Hendrix sort la tête. Nous regarde et referme.

On l'entend trifouiller je ne sais quoi puis ressort. Il se tient devant la porte, les mains derrière le dos, l'air confiant.

- Laisse-nous passer, c'est Philéas qu'on veut, je lui demande gentiment mais fermement.

Il éclate de rire et dévoile ses mains.

Une lame entre chaque doigt.

- Vous voulez Philéas ? Il faudra d'abord me passer dessus.

Il termine sa phrase et balance une rafale de lames.

Son geste est rapide, je ne l'ai pas vu dégainer.

Cinq énormes couteaux fendent l’air, quatre s’écrasent au sol tandis que le cinquième vient me taper le torse, côté manche.

Ce mec est décevant.

J’avance, suivi de Garret et Lucy. Ed claque des dents à chaque fois que je fais taper ma batte contre son crâne vide.

Hendrix panique, ses pupilles s’affolent dans tous les sens, il cherche une issue.

Je monte les marches de la terrasse, il se rue sur la droite, grimpe la rambarde et se jette par-dessus.

Il fait une cabriole par terre, se relève, positionne ses mains devant lui, crispe ses doigts et fait le chat... Crouiiiiiishhhh !

Puis s'échappe.

- C'est bon, on s'en fout, laissez-le partir, il sert à rien.

On rentre dans le chalet.

Un gars blotti dans un coin, porte une espèce de robe, une barbichette et un petit chignon sur la tête.

Le fameux Philéas.

Enfin je pense... je lui demande au cas où.

- Philéas ?

Le type sèche ses larmes avec ses manches, se redresse et s'assoit en tailleur.

Il veut mourir digne.

- Vous n'allez pas me tuer, qu'il me dit.

- Si si, je t'assure.

Bien sûr que je vais le tuer. J’ai passé une journée de merde, je le mérite. Il est à moi et rien qu’à moi. Je me tourne vers mes collègues.

- Ecoutez, j'ai passé deux jours super éprouvants, vous ne voulez pas me laisser seul deux minutes ? Faut que j'évacue la pression...

J'entends un "hic" suivit d'un "flischhhh".

Derrière moi, Garret tient son pieu.

Au bout de son pieu, la cloison du chalet.

Au milieu du pieu, la gorge transpercée de Philéas qui fuit.

Je chiale. Les nerfs lâchent.

- Je me casse.

On retourne au camp, des membres rampent, des caboches râlent, ça grouille, c'est écœurant. On a beau les avoir réduits en pièces à coup de moissonneuse, ils sont toujours là.

- Mais comment on fait pour s'en débarrasser, bordel ?

- Ben, faut les manger... me suggère Ed.

- Bof...

- Ou les brûler.

- Oh ?!

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