CHAPITRE 8

10 minutes de lecture

Sylvia venait de refermer la porte de son appartement derrière Raphaël et Virginie. Elle poussa un soupir de soulagement, un grand sourire aux lèvres.

- Ouffffff, tout s’est très bien passé tu vois, dit-elle en passant ses bras autour du cou de Marco.

- Oui c’est vrai. Je dois admettre qu’ils sont plutôt sympas et agréables, surtout elle, dit-il avec un sourire pervers que Sylvia pensa lui être adressé.

Elle l’embrassa. Immédiatement, son baiser déclencha un élan passionné chez Marco. Il la plaqua violement contre le mur de l’entrée. Elle en eut presque le souffle coupé. Ses baisers étaient profonds et brutaux. Il lui laissait à peine le temps de reprendre sa respiration, tellement il était impatient. Il fit sauter tous les boutons de son chemisier lorsqu’il le lui arracha, tout comme son soutien-gorge, tellement il était pressé de s’abreuver de sa généreuse poitrine. Sylvia était brulante de désir. Elle s’accrochait à l’épaisse chevelure de son amant et essayait de contrôler les vagues de plaisir qui montaient trop vite en elle. Marco lui mordilla sauvagement les tétons, la faisant gémir. Il plaqua son corps viril contre la frêle silhouette de la jeune femme, alors qu’il lui reprenait brutalement la bouche. Il s’écarta légèrement pour lui ordonner d’enlever son pantalon. Il reprit son baiser tandis que le vêtement de Sylvia glissait à ses pieds, il déboutonna le sien. Il ne pouvait plus attendre. Il lui arracha sa petite culotte et la pénétra brutalement lui arrachant un petit cri qui l’excita davantage. Ses coups de reins étaient brutaux, rapides et violents comme s’il évacuait toute sa frustration et sa colère par le sexe.

Sylvia avait mal, c’était trop violent pour elle, mais elle ne dit rien et se mordit la lèvre inférieure pour étouffer ses plaintes. Elle ne voulait pas le contrarier de peur qu’il la rejette. Elle l’aimait et elle voulait lui faire plaisir. Elle voulait correspondre à ses attentes et s’il aimait être aussi brutal lors de leurs ébats et bien elle aimerait aussi. Ses pieds ne touchaient presque plus terre sous ses assauts et elle dû se cramponner à ses épaules pour ne pas perdre l’équilibre. Marco accéléra la cadence de ses vas et vient en elle avant d’atteindre rapidement l’extase dans un râle presque bestial avant de s’immobiliser. Seul le bruit de leurs respirations se faisait entendre. Elle n’osa pas bouger, ni prononcer un seul mot. Elle pouvait sentir dans son cou, le souffle chaud et rapide de son amant. Un bref instant plus tard, il releva la tête pour la regarder droit dans les yeux. Il plaça sa main de sorte que le menton de Sylvia se retrouve au creux de sa paume, son pouce sur une joue et ses autres doigts sur l’autre joue. Il serra un peu sa prise, faisant ressortir les lèvres de la jeune femme. Il y déposa un baiser léger et lui dit :

- Tu es une putain de baiseuse Bella. Je n’ai jamais autant bandé pour une nana avant et pourtant j’en ai connu des salopes, mais toi…

Sylvia resta interdite. Elle ne savait pas si elle devait être choquée par ces mots ou si elle devait prendre ça pour un compliment.

Marco se retira et alors qu’elle finissait de se rhabiller, il la plaqua de nouveau contre le mur et planta un regard méchant dans le sien :

- Tu es à moi et à personne d’autre, compris ?

Stupéfaite, elle hocha positivement la tête. Il s’écarta d’elle, satisfait et lui claqua les fesses en lui ordonnant d’aller se changer, qu’elle ne ressemblait à rien. Sylvia s’exécuta et alla se changer dans sa chambre avant de revenir dans la cuisine pour finir de ranger et nettoyer la vaisselle. Marco s’était installé dans le canapé et avait allumé la télé. Il ne lui prêta aucune attention et ne l’aida pas à ranger l’appartement. Vers vingt heure, il reçu un appel sur son téléphone portable. Il parla quelques minutes avec son interlocuteur avant de raccrocher. Il se leva et retrouva Sylvia dans la cuisine.

- Je dois aller voir des potes. J’y vais. A plus tard, dit-il en lui déposant un rapide baiser sur les lèvres.

Elle n’eut pas le temps de lui poser la moindre question qu’elle entendit la porte de l’appartement se refermer. Elle était encore sous le choc après leurs ébats brutaux et ce départ si précipité. Elle ne cessait de le comparer sans cesse avec ce qu’elle avait vécu avec Raphaël et Lionel. Marco pouvait être adorable, attentif, attentionné, comme Raphaël, tout comme il pouvait être brutal, dominateur et égoïste comme Lionel. Elle ne savait pas vraiment quoi en penser. Elle secoua la tête comme pour chasser toutes ses réflexions de son esprit. Elle mit de la musique et chanta et dansa tout en finissant de nettoyer tout l’appartement.

Marco ne donna aucunes nouvelles à Sylvia de toute la soirée et elle dormi seule. Elle lui avait envoyé plusieurs textos, mais il n’avait pas répondu. Elle avait abandonné et était allée se coucher en se disant qu’elle le verrait le lendemain au travail.

Effectivement, le lendemain elle retrouva Marco à son poste comme tous les jours. Elle alla derrière le bar pour l’embrasser et lui dire bonjour. Il l’accueillit comme si de rien n’était. Elle osa tout de même lui poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis la veille au soir :

- Tu n’es pas rentré dormir cette nuit, tu as dormi chez toi ?

- Tu me flic maintenant ? Je fais ce que je veux, je vais où je veux et je vois qui je veux et tu n’as pas à me dire ce que je dois faire, ok. Si j’ai envie de dormir chez moi, je le fais. Tu te prends pour qui ?

- Ohhh !! Excuse-moi, je ne voulais pas te vexer. C’est juste que je me suis inquiété de ne pas te voir revenir cette nuit et tu n’as pas répondu à mes textos.

- Non mais tu crois quoi ? Que je suis à ta disposition ? Quand je suis avec mes potes, je ne regarde pas mon téléphone toutes les deux minutes. Arrête de me harceler.

- Mais je ne voulais pas te harceler, je m’inquiétais c’est tout. Puisque c’est comme ça que tu le prends, ne compte plus avoir de mes nouvelles, dit-elle en tournant les talons furieusement.

Marco la rattrapa dans le vestiaire.

- Excuse-moi Bella. Je n’ai pas l’habitude que l’on se mêle de mes affaires et qu’on s’inquiète pour moi. Pardon. Ne me quitte pas, s’il-te-plait, la supplia-t-il avec un regard à fendre le cœur.

- Ecoute, je ne veux pas me mêler de tes affaires, ni te « fliquer » comme tu dis, juste s’il-te-plait dit-moi juste quand tu viens et quand tu ne viens pas. Ça m’évitera de m’inquiéter pour rien.

- Si tu me promets de ma laisser ma liberté, je te promets de faire un effort pour te prévenir quand on doit se voir.

- Promis, je ne me mêlerais pas de ce que tu fais en dehors du travail et de nos rendez-vous.

- Ok, alors je ferais un effort pour toi Bella.

Il la prit dans ses bras et lui donna un tendre baiser auquel elle répondit, rassurée. C’est le cœur plus léger qu’elle assura les services de la journée.

Le lundi suivant Raphaël donna rendez-vous à Sylvia, dans un bar. Il voulait la voir seule. Il avait besoin de lui parler et elle savait par avance quel serait le sujet de cette conversation.

- Hello chéri, dit-elle gaiement en arrivant à sa table.

- Bonjour ma chérie, répondit-il en l’embrassant affectueusement.

Ils commandèrent une bière. Ils échangèrent des banalités, reculant le plus possible le moment de la discussion tant redoutée. Raphaël jouait nerveusement avec son verre en évitant de regarder sa compagne. Il cherchait comment aborder le sujet sans paraître trop brutal pour ne pas qu’elle se froisse. N’y tenant plus, Sylvia se lança :

- Tu ne m’as pas fait venir pour juste boire une bière et parler de la pluie et du beau temps. Raphaël, je te connais par cœur, ça concerne Marco, n’est-ce pas ?

- Et bien oui. Ma chérie, tu sais que je t’aime profondément et que je ne veux que ton bonheur.

- Oui je le sais. Moi aussi je t’aime.

- Ne prends pas mal ce que je vais te dire, c’est seulement pour ton bien. Je m’inquiète beaucoup pour toi.

- Il ne faut pas, tout va bien.

- Oui, je le vois bien. Tu es resplendissante, tu rayonnes de bonheur, mais….

- Mais quoi ? Va droit au but.

- Bon ok. Marco n’est pas l’homme qu’il te faut.

- Comment peux-tu affirmer ça ?

- Il est tellement… comment dire… différent de toi.

- Et alors, on dit bien que les opposés s’attirent.

- Oui c’est vrai et pourtant je pense qu’il peut te faire du mal.

- C’est-à-dire ?

- Tu as vu comment il se comporte avec les femmes, même en ta présence ? L’autre jour, il dévorait littéralement Virginie du regard et n’arrêtait pas de la toucher et de faire des allusions très suggestives.

- Il est comme ça, c’est sa façon d’être. Il aime les femmes, on ne peut pas le lui reprocher.

- Attends ! Attends ! ça ne te dérange pas qu’il drague ouvertement une autre femme, sous tes yeux ?

- Il ne drague pas. C’est un Italien tu sais. Ils ont un rapport différent avec les femmes. C’est pour ça que ça te choque. Tu es juste jaloux, dit-elle avec un sourire moqueur.

- Bon admettons que je sois jaloux, c’est très possible, mais ça n’explique pas la façon dont il te traite.

- Qu’est-ce que tu lui reproche ?

- Non, mais tu n’as rien remarqué ?

- Bah non.

- Il a pourtant le même comportement que ton père envers ta mère et combien de fois je t’ai entendu me dire que tu ne supportais pas sa tyranie et de voir ta mère si soumise à lui. Il est pareil. Tout ce qu’il demande, tu le lui sers sur un plateau d’argent. Tu réponds au moindre de ses désirs, totalement dévouée à son bien-être. Je ne t’ai jamais vu comme ça Syl. Je ne te reconnais pas.

- C’est normal que j’ai envie que mon copain se sente bien et que je prenne soin de lui. Je le faisais aussi pour toi.

- Oui c’est vrai, mais c’était différent. Excuse-moi d’être aussi cru, mais là on dirait un petit chien derrière son maître.

- Tu exagères. Ecoute, je sais que tu essais seulement de me protéger et je t’en remercie, mais je t’assure que tu te trompes. Il ne t’a peut-être pas fait la meilleure impression du monde parce qu’il était très nerveux de te rencontrer. Il est jaloux de toi, de notre relation, du fait que nous ayons été ensemble durant plusieurs années, alors il n’a peut-être pas été réellement lui-même ce jour-là. Je t’assure qu’il n’est pas comme tu le décris. C’est quelqu’un de gentil, de très câlin, d’attentif et avec beaucoup d’humour.

- Si tu le dis. Je veux bien comprendre qu’il se soit senti mal à l’aise en ma présence et je veux bien lui accorder le bénéfice du doute. Je l’ai peut-être mal jugé et je vais essayer de passer outre mes craintes et je te promets de tout faire pour que ça se passe bien entre nous.

- Ohhhh merci mon chéri. C’est très important pour moi que vous vous entendiez bien.

- Je le sais. Je t’aime et je ferais tout pour toi alors je vais faire de gros efforts et je vais repartir à zéro avec lui. J’en parlerai aussi avec Virginie.

- Tu es vraiment adorable.

- On aura plus l’occasion de le connaitre pendant notre voyage.

- Exactement. Rien de tel que la proximité pour mieux connaitre les gens.

Cette mise au point faite, Sylvia repartie satisfaite et heureuse. Raphaël acceptait Marco et c’était très important qu’elle puisse continuer à les voir l’un et l’autre sans être obligée de se cacher ou de mentir.

Raphaël n’était pas du tout convaincu par les explications de Sylvia sur le comportement de son copain. Il sentait qu’il ne s’était pas trompé et il craignait de plus en plus qu’il ne la fasse souffrir. Pourtant, il avait décidé de faire abstraction de ses peurs et de laisser une chance à Marco. De tout façon, vu la détermination de Sylvia, s’il voulait continuer à la voir, il devait prendre sur lui et supporter la présence de ce Don Juan.

Marco aillant décidé d’accompagner Sylvia, Raphaël et Virginie en Egypte, il lui fallut faire en urgences toutes les démarches nécessaires pour ce voyage. Heureusement il possédait déjà un passeport valide, mais il avait besoin d’un visa. Il dû aller chez le médecin pour se faire vacciner contre le paludisme, l’hépatite A et B, la rage et obtenir une ordonnance pour les médicaments à toujours avoir sur soi en cas d’urgence. La banque lui changea rapidement ses Francs contre des livres égyptiennes.

En Novembre, en Egypte, les températures oscillent entre seize et trente-deux degrés et il n’y a quasiment pas de précipitations. L’ensoleillement étant de 8h par jour c’était la saison idéale pour le tourisme. Le pays n’étant pas assez sûr pour qu’ils dorment à la belle étoile, ils avaient réservé une chambre d’hôtel dans chaque ville étape de leur voyage.

Sylvia l’accompagna dans les magasins pour l’aider à constituer la garde-robe adaptée à leur destination. Il aurait besoin de vêtements amples et longs pour se protéger des coups de soleil et des piqûres de moustiques, d’un chapeau ou d’une casquette, de bonnes chaussures de marche, d’un sac à dos, d’une gourde, d’une lampe de poche, d’un canif et bien d’autres choses encore. Ils coururent partout, mais réussirent à être prêt à temps.

Son dernier jour de travail, Sylvia ne tenait plus en place tellement elle était excitée à l’idée de faire ce voyage. Plus que deux jours. ça allait être fantastique surtout avec Marco à ses côtés.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Sabrina CRESSY ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0