CHAPITRE 6

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Sylvia avait passé tout l’après-midi et la soirée chez Raphaël et Virginie. Elle était repartie sans être plus avancée sur la décision qu’elle devait prendre concernant le poste qu’on lui offrait en Espagne. Raphaël et Virginie avaient raison, si elle était en couple avec Marco, elle devait en discuter avec lui et ils prendraient une décision ensemble.

Le mardi matin, lorsqu’elle arriva au restaurant, elle s’arrêta au bar pour saluer Marco. Ce dernier avait sa tête des mauvais jours. Visiblement il lui en voulait encore d’avoir passé la journée avec Raphaël.

- Salut bel Italien, dit-elle joyeusement pour détendre l’atmosphère.

- Salut, répondit-il simplement d’un ton sec.

Il n’avait pas ponctué sa phrase de son éternel « Bella ». Il devait vraiment être en colère contre elle.

- Je n’ai pas le droit à mon petit bisou ce matin ? tenta-t-elle pour le radoucir.

- Ah parce que tu te souviens d’un coup que l’on sort ensemble, maugréa-t-il.

- Tu n’as rien à craindre de Raphaël, je te le jure. A ce sujet, je crois que l’on va devoir avoir une bonne discussion. Je dois vraiment te parler, c’est important.

- Si c’est pour me dire que tout est fini entre nous, vas-y ne te gêne pas, répondit-il froidement.

- Mais non pas du tout. Je viens de te le dire, tu n’as rien à craindre de Raphaël, ni d’aucun autre homme d’ailleurs.

Elle s’approcha de lui et posa sa main sur celle de Marco qui était en train d’essuyer un verre. Il fuyait son regard alors elle l’obligea à relever les yeux vers elle en lui prenant le menton entre ses doigts.

- Je suis avec toi et je n’ai envie d’être avec personne d’autre. C’est toi que je veux, dit-elle tendrement.

- Vraiment ?

- Vraiment.

Il l’embrassa et la serra fort contre lui, rassuré.

- Il faut tout de même que je te parle tout à l’heure, c’est très important.

- D’accord Bella.

Ah !!!! Il utilisait de nouveau son petit surnom, c’est que ça allait mieux. Il fallait vraiment qu’elle y aille avec des pincettes avec lui. Il était très susceptible, possessif et jaloux. Elle devrait bien choisir ses mots pour lui annoncer qu’elle aimerait accepter le poste qu’on lui offrait en Espagne.

Pour le moment elle avait un service à assurer. Elle laissa sa vie privée de côté et se consacra entièrement à son travail. Elle senti tout de même que Marco était nerveux, même s’il ne faisait plus la tête, il était tendu. Dès qu’il eut fini son travail, il sorti pour l’attendre devant le restaurant en fumant une cigarette. Sylvia s’empressa de terminer sa mise en place pour le soir et le rejoignit. Elle l’embrassa et il lui rendit son baiser. Elle lui prit la main et le guida jusqu’à la plage pour s’isoler un peu. Ils dépassèrent le petit muret qui délimitait la terrasse du restaurant. Elle cherchait les mots appropriés pour lui parler sans le contrarier. Elle inspira profondément puis se lança :

- Bon je voulais te parler concernant Raphaël.

Elle sentit la main de Marco se crisper dans la sienne, mais poursuivit :

- Voilà. En fait Raphaël et moi nous avons vécu ensemble pendant cinq ans.

- Je le savais, dit Marco rageur. Je le savais que tu couchais avec ce mec.

- Laisse-moi parler s’il te plait, dit-elle en haussant le ton. J’ai dit nous avons vécu ensemble, mais notre histoire est terminée depuis plus de deux ans. On est resté les meilleurs amis du monde. Il est comme un frère pour moi et il fait partie intégrante de ma vie. C’est mon pilier, mon repère, mon conseillé et c’est à lui que je confie tous mes problèmes, toutes mes peines et aussi toutes mes joies. Il n’y aura plus rien entre nous qu’un amour fraternel. Il est en couple depuis presque deux ans, avec Virginie et ils s’aiment passionnément. Nous nous appelons tous les jours et nous nous voyons dès que nos emplois du temps nous le permettent. On part en voyage ensemble tous les ans, d’ailleurs en Novembre nous partons tous les trois pendant trois semaines en Egypte, mais il n’y a plus rien entre nous. Nous avons eu une très belle histoire ensemble et maintenant elle est finie. Aujourd’hui c’est avec toi que je veux vivre une nouvelle belle histoire, dit-elle en lui caressant la joue.

- Je ne sais pas si je pourrais être en sa présence sans penser qu’il a couché avec toi. Ça me ferait bizarre de parler et boire un verre avec lui sachant qu’il t’a vu nue, qu’il t’a touché, qu’il t’a fait jouir. Je ne sais pas si j’arriverais à accepter votre relation.

- Pourtant il le faudra si tu veux rester avec moi, car Raphaël fait partie de ma vie et n’en sortira pas.

- Il faudra que je le rencontre tout de même.

- Bien sûr. Virginie et lui sont impatients de faire ta connaissance, dit-elle en l’embrassant.

Marco l’embrassa à son tour. Elle sentit qu’il s’était détendu et qu’il était de nouveau avec elle et non contre elle. Ils se câlinèrent pendant un moment. Sylvia voulait laisser un petit peu de temps à Marco pour se détendre avant de lui parler du deuxième sujet qui l’inquiétait en ce moment. Lorsqu’elle le sentit totalement de nouveau en confiance elle se lança.

- Marco, j’ai une question que je voudrais aborder avec toi.

- Bien sûr Bella, qu’est-ce qui te tracasse ?

- Ça concerne la proposition d’emploi en Espagne que l’on m’a fait l’autre jour, tu te rappelles ?

- Oui, je me souviens et ?

- Voilà, ce poste c’est ce dont j’ai toujours rêvé. C’est une opportunité en or qui ne se présente qu’une seule fois dans une vie. Je sais que nous deux ça ne fait pas longtemps, mais je trouvais plus correcte de t’en parler avant de prendre une décision. Enfin plutôt j’ai déjà pris ma décision, mais j’aimerais tout de même en discuter avec toi.

- Si tu as déjà pris ta décision, pourquoi me demander mon avis ? dit-il durement.

- Parce que je te le disais, on est un couple et lorsqu’une décision nous affecte tous les deux, c’est important d’en parler avant de trancher définitivement.

- Et quelle est ta réponse à cette offre d’emploi ?

- J’ai très envie de l’accepter. Comme je te le disais tout à l’heure, c’est une occasion qui ne se présente qu’une seule fois dans une vie et j’ai peur de le regretter amèrement si je la laisse passer.

- Et pour nous deux, ça va se passer comment ?

- Je ne sais pas trop encore, tout dépendra de la fréquence à laquelle je partirais en excursion je pense.

- Hum !

Il y eut un silence pendant lequel ils paraissaient tous les deux réfléchir à une solution.

- On se verrait quand ? demanda Marco.

- Pour l’instant je ne peux rien prévoir, je ne sais pas encore comment ça va se dérouler. Le plus souvent possible bien sûr et puis on pourra toujours s’appeler tous les jours. Avec les téléphones portables maintenant c’est plus facile de se joindre à tout moment.

- Je suppose que je ne peux pas m’opposer à cette décision. Si je le faisais tu m’en voudrais et notre couple serait voué à l’échec. Alors accepte ce poste et on verra comment on s’organisera par la suite.

- C’est vrai ? demanda-t-elle pleine d’espoir.

- Oui c’est vrai Bella.

- Ohhhh Marco, tu es vraiment adorable, dit-elle en se jetant dans ses bras.

Elle l’embrassa passionnément et il la serra fort contre lui comme pour s’imprégner du corps de sa compagne. Il se faisait tard et ils devaient rentrer au restaurant pour prendre leur service du soir. Ils remontèrent la plage, main dans la main. Sylvia avait un sourire radieux, mais Marco paraissait moins enjoué et affichait une mine soucieuse.

Ce soir là Marco attendait Sylvia à sa voiture comme tous les soirs, mais cette fois au lieu de la laisser repartir seule il lui proposa de venir passer la nuit chez lui.

- Je veux passer le plus de temps possible avec toi avant que tu ne partes, dit-il.

- D’accord.

Elle monta dans la voiture de Marco et il la ramena dans son studio. C’était un petit studio sous les toits d’un vieil immeuble. Il faisait chaud, malgré la fenêtre ouverte. L’appartement était meublé sommairement, juste un lit, une table avec deux chaises, un meuble de rangement sur lequel trônait un petit écran de télévision, une commode et une kitchenette. Les sanitaires étaient sur le palier juste en face de la porte du studio de Marco. Des vêtements trainent un peu partout et Marco s’empressa de les ramasser et de les fourrer rapidement dans un tiroir de la commode. Ça fit rire Sylvia de le voir s’agiter nerveusement comme ça.

Lui qui collectionnait les conquêtes ressemblait aujourd’hui à un adolescent recevant pour la première fois sa petite amie dans sa chambre. Il paraissait intimidé, il était maladroit et ne cessait de s’agiter sans vraiment savoir ce qu’il devait faire. Il finit par inviter Sylvia à s’assoir sur le lit. Il lui proposa un verre d’eau qu’elle accepta. Il s’empressa de le lui apporter. Sylvia l’invita à s’assoir prêt d’elle sur le lit, ce qu’il fit toujours aussi nerveux. Elle décida de prendre les choses en main. Elle se leva, posa son verre d’eau sur la table et retira sa veste en jean pour la poser sur le dossier d’une chaise. Marco suivait attentivement chacun de ses gestes.

Elle s’approcha de lui lentement d’une démarche sensuelle. Son regard de braise se planta dans celui de son compagnon. Elle se plaça face à lui, entre ses jambes et passa ses mains dans les cheveux de son compagnon avant de se pencher pour l’embrasser. Leurs baisers d’abord doux et tendre se firent plus fougueux. Marco lui attrapa les hanches pour la faire basculer sur le lit avec lui. Sylvia était désormais sur Marco. Elle écarta les jambes pour prendre appuie sur le lit de chaque côté de son compagnon afin de ne pas peser de tout son poids sur lui. Les mains de Marco descendirent sur ses fesses puis remontèrent le long de son dos emportant le t-shirt de Sylvia par la même occasion. Il la fit pivoter pour que cette fois se soit lui qui se retrouve sur elle, admirant sa généreuse poitrine parfaitement galbée dans un soutien-gorge en dentelle noire. Sa gêne et sa timidité s’étaient envolées comme par magie. Il était redevenu l’étalon Italien expert dans les choses de l’amour.

- Bella, j’ai tellement envie de toi. Tu es terriblement belle, dit-il tout en caressant et en embrassant sa poitrine.

Les doigts de Sylvia couraient dans sa chevelure noire épaisse et elle se laissa aller aux mains expertes de son compagnon. Les mains et les lèvres de Marco parcouraient sa peau qu’il découvrait au fur et à mesure, jusqu’à ce qu’elle se retrouve entièrement nue sous ses yeux. Au comble de l’excitation il déboutonna seulement son pantalon avant de pénétrer brutalement en elle, lui arrachant un cri de stupeur. Elle fût surprise par la brutalité de ses vas et vient en elle avant d’être emporté dans un tourbillon de plaisir.

- Tu es à moi et rien qu’à moi désormais, dit-il en lui mordillant la lèvre inférieure tandis que dans un dernier violent coup de rein il se répandait dans le préservatif qu’il avait rapidement enfilé sans qu’elle s’en aperçoive.

Sylvia enfonça ses ongles dans le dos de son compagnon, elle aussi emportée par l’orgasme.

Marco reposa lourdement sur elle, le temps de reprendre son souffle, puis s’écarta pour se débarrasser du préservatif tandis que Sylvia remettait ses sous-vêtements. Il revint vers elle et repris possession de ses lèvres. Oui c’était vraiment comme s’il voulait la posséder toute entière, la dominer et faire en sorte qu’il soit le seul et l’unique qui ai le droit de la toucher. Comme un animal, il la marquait avec ses suçons et ses morsures un peu partout sur sa peau délicate. Elle n’appréciait pas vraiment, mais acceptait se disant que c’était sa personnalité et que comme chaque homme était différent, c’était sa façon à lui de prouver à une femme qu’il l’aimait.

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