CHAPITRE 2

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Sandy s’était très bien débrouillée pour les services du dimanche. Elle commençait à prendre ses marques et à s’adapter au mode de fonctionnement du restaurant. Sylvia était très fière de sa petite protégée. Toutes les deux s’entendaient très bien. Elles s’étaient déjà liguées contre leurs collègues les plus farceurs afin de déjouer leurs tours et de les retourner contre eux. Elles rigolaient bien de les voir déroutés.

La semaine passa à une vitesse folle pour Sylvia. La météo étant bonne et les températures douces, le restaurant était presque plein à chaque service. Elle passa son après-midi de congé avec Raphaël. Virginie qui travaillait, les rejoignit en début de soirée. Ils sortirent boire un verre dans un bar puis firent quelques parties de billard. Ils évitaient de parler de travail, pour vraiment décompresser. Ils n’en parlaient que lorsqu’il y avait un évènement marquant ou un souci.

Ce soir-là, ils laissèrent les collègues et le boulot de côté. Raphaël avait parié avec Sylvia, qu’il la battrait au billard. L’enjeu était une tournée de bière. Virginie était la juge. La musique était un peu forte et il y avait un épais nuage de fumée de cigarette qui flottait dans tout l’établissement. Un petit attroupement de spectateur s’était formé autour d’eux et les paris étaient lancés. Ils tirèrent à pile ou face pour savoir lequel casserait le jeu. Sylvia choisit face. Virginie lança la pièce et la rattrapa habilement. Elle la retourna sur le dos de sa main tout en laissant son autre main dessus pour en cacher le résultat. Avec un petit sourire mystérieux elle souleva lentement sa main qui recouvrait la pièce. PILE. C’était à Raphaël de casser.

- Yes, s’écria-t-il avec un geste de victoire.

Il s’approcha de Sylvia et tout prêt de son oreille lui annonça :

- Je vais te ratatiner ma chérie.

- Ne soit pas si présomptueux chéri, tu sais très bien que je suis plus forte que toi à ce jeu, dit-elle amusée.

Ils avaient gardé l’habitude de ces petits noms affectueux. C’était plus désormais un rituel, un petit surnom affectueux qu’une marque de relation amoureuse entre eux. Les gens qui ne les connaissaient pas, étaient totalement déroutés en les entendant se parler tous les trois. Souvent ils pensaient qu’ils faisaient ménage à trois et que leur situation de famille était vraiment bizarre. Dans ces moments-là, ils se faisaient un malin plaisir tous les trois à pousser le jeu à l’extrême en faisant croire que Raphaël sortait avec les deux filles à la fois et qu’elles étaient consentantes. Ils les prenaient toutes les deux dans ses bras, les appelaient par leurs surnoms affectueux, leur susurrait des petits mots à l’oreille et elles feignaient de rire ou de rougir. En réalité c’était la situation et la tête des gens qui les faisaient bien rire.

Ils venaient régulièrement dans le même bar et ils connaissaient bien le patron qui était devenu l’un de leurs amis. Lorsqu’ils jouaient à leur petit jeu du trio infernal, Gilles rentrait lui aussi dans la partie par quelques petites réflexions bien placées. Il était mort de rire à entendre les gens parler entre eux et à voir leurs têtes d’ahuris et leurs yeux exhorbités lorsque Raphaël embrassait l’une puis l’autre. C’était un jeu qui les amusait énormément et ce soir ils avaient envie de jouer.

Raphaël prit position, visa et tira avec force pour casser. Une boule pleine rentra dans l’une des poches ce qui définit qu’il devait jouer les boules de cette sorte. Il étudia rapidement le jeu, choisi la boule qu’il voulait viser, se positionna, visa et tira avec moins de force que précédemment. La boule blanche toucha la boule qu’il visait mais cette dernière ne rentra pas et alla se placer le long d’une bande.

C’était au tour de Sylvia de jouer. Elle mit un peu de bleu sur le procédé tout en étudiant et en calculant les coups qu’il lui était possible de faire. Elle se décida, se mis en position, ce qui ne manqua pas d’attirer les regards des hommes sur son postérieur bien rebondit. Elle visa et rentra l’une de ses boules. La boule blanche se positionna idéalement pour qu’elle puisse en rentrer une seconde directement. Les hommes autour d’eux, l’applaudirent et poussèrent des cris de victoire. Gilles continuait d’enregistrer les paris tandis que de plus en plus de monde s’agglutinait autour de la table de billard, intrigué par la liesse générale.

Sylvia bue quelques gorgées de sa bière tout en réfléchissant à sa stratégie de jeu. Raphaël était assis sur un tabouret de bar, Virginie entre ses jambes. Il sirotait sa bière en attendant son tour.

- Alors Syl, tu te décides, lança-t-il pour faire monter la pression.

- Ne sois pas si pressé de perdre chéri, répliqua-t-elle du tac au tac.

Elle fit durer le plaisir en tournant langoureusement autour de la table, laissant sa main caresser le doux tissu vert, avant d’enfin se placer pour jouer. Elle visa et rentra de nouveau l’une de ses boules. Malheureusement la boule blanche rentra également ce qui donna à Raphaël deux coups à jouer d’affilés. Des exclamations de déception et de joie s’élevèrent du public, selon qui la soutenait ou non.

- Je suis sympa avec toi, je te donne des avantages, dit-elle pour excuser sa faute.

- Madame est trop bonne, répondit-il sur un ton snob tout en faisant une révérence.

- Tu me fais trop pitié, mon bon cœur causera ma perte, dit-elle en mettant sa main sur son cœur avant d’éclater de rire.

- Garce !! répondit Raphaël amusé lui aussi.

Il joua et toucha une de ses boules sans la rentrer. Il se replaça et tira à nouveau. La boule blanche rebondit sur une bande avant d’aller toucher la boule qu’il visait, mais ne la rentra pas.

- Ohhhh ! Quel dommage ! se moqua Sylvia.

Il lui tira la langue puis retourna s’assoir sur le tabouret de bar où l’attendait Virginie. Cette dernière resta debout et passa ses bras autour du cou de Raphaël qui la pris par la taille. Plusieurs hommes encouragèrent Sylvia et elle leva les bras dans un signe pour les inciter à l’encourager encore plus fort, ce qu’ils ne manquèrent pas de faire. Le silence revint au moment où elle prit position pour viser, afin qu’elle puisse se concentrer. Elle tira avec force. La boule blanche rebondit sur plusieurs bandes avant de venir taper l’une de ses boules et d’y rester collée. Par cette position elle mettait le jeu de Raphaël en danger. Il devait tirer la boule blanche sans faire bouger celle de Sylvia qui y était accollée.

Raphaël quitta son tabouret et fit une grimace en découvrant la difficulté que lui imposait le jeu de sa partenaire. Il se gratta la tête en réfléchissant aux options qui s’offraient à lui. Il fit plusieurs tests de visée avant de choisir celle qu’il pensait la moins dangereuse. Il se fixa. Tout le monde retenait son souffle en silence. Il tira d’un coup sec et franc. La boule blanche se dégagea sans faire bouger sa voisine et alla taper la boule qu’il visait. Cette dernière roula lentement vers le trou opposé. Elle roula si lentement que tout le monde retint son souffle espérant qu’elle aurait assez d’élan pour tomber dans le trou. Elle roula et tituba au bord du trou mettant à mal les nerfs de Raphaël. Elle finit par tomber dans le trou de justesse. Raphaël souffla et se redressa avec un grand sourire tandis que des cris de joie retentissaient dans le bar.

- Si je ne connaissais pas si bien ta femme je dirais que tu as une veine de cocu, lui lança Sylvia.

- Hey !!!! Se défendit Virginie en lui assénant une tape sur le bras.

- Je plaisante ma biche, répondit-elle en se frottant le bras un sourire taquin aux lèvres.

Raphaël tourna autour de la table pour trouver le bon angle, se positionna, visa et tapa la boule blanche qui envoya directement l’une de ses boules dans le trou à l’autre bout de la table.

Ils étaient désormais à égalité : trois boules chacun. Il leur en restait quatre à renter plus la boule noire. C’était toujours à Raphaël de jouer. Il visa et rentra de nouveau l’une de ses boules, mais cette fois la boule blanche s’était mal positionné pour son coup suivant. Il ne réussit pas à éviter la faute et donna deux coups d’affilés à Sylvia.

La jeune femme prit la boule blanche pour la repositionner à sa place de départ. Elle visa, tira et rentra l’une de ses boules. La boule blanche se positionna correctement pour qu’elle puisse tirer une autre de ses boules, mais celle-ci s’arrêta à seulement quelques millimètres du trou. Une exclamation de déception s’éleva de la foule.

- Ça c’est le karma ma chérie, pour t’être moqué de moi, lui dit Raphaël en la croisant autour de la table.

Elle retourna prêt de Virginie, siroter sa bière, tandis que Raphaël se positionnait autour de la table pour jouer à son tour. La boule blanche était mal placée et il dût se contorsionner et prendre une position peu confortable pour réussir à la toucher. Malheureusement il fit une faute et donna deux coups d’affilés à Sylvia.

La jeune femme, confiante, s’approcha. Elle laissa la boule blanche où elle se trouvait, visa et rentra l’une de ses boules, mais également une boule de Raphaël. Grâce à cette faute, le jeune homme obtint à son tour deux coups d’affilés.

- BAM !!!! Et tu te dis super bonne à ce jeu, lui fit remarquer Raphaël.

- Je le fais exprès pour ne pas blesser ta virilité, répondit-elle du tac au tac.

- Mais ma virilité se porte très bien ma chérie, tu devrais pourtant le savoir, dit-il en lui faisant un clin d’œil évocateur tout en se pavanant.

De la foule s’échappèrent des rires, des acclamations et des moqueries. C’était à la fois un défi au billard, mais aussi un défi verbal comme si l’honneur de chacun était en jeu. Tout ceci, bien sûr, sur la base d’une plaisanterie et d’une franche camaraderie.

- C’est pas le tout mon coco, de faire le beau, mais la partie n’est pas finie et c’est à toi de nous montrer à quel point tu es mauvais, rappela Sylvia pour ramener un semblant d’ordre.

- Ouhhhh ! Je sens comme une pointe d’angoisse dans ta voix. Tu as peur hein ? Avoue.

- Arrête de faire ton fanfaron et joue donc, répondit-elle légèrement agacée.

Raphaël s’exécuta et rentra l’une de ses boules directement. Il lui restait désormais deux boules plus la noire. Il avait une boule d’avance sur Sylvia. Il étudia rapidement le jeu pour anticiper ses prochains coups. Il se positionna, visa et au moment où il allait tirer une main baladeuse lui caressa les fesses ce qui lui fit rater son coup. Tout le monde éclata de rire.

- Hey !! Syl c’est de la triche là. Tu n’as pas le droit, dit-il en se tournant vers la jeune femme qui avait pris un air innocent.

- Quoi ? Je n’ai rien fait. Ce n’est pas de ma faute si le passage est si étroit que j’ai pu malencontreusement te frôler.

- C’est ça, oui. Et tu te moques de moi ouvertement en plus. Tu ne paies rien pour attendre.

- Ouhhhhh !!! J’ai peur, dit-elle en s’éloignant faussement apeurée.

- Tu as un cul irrésistible mon chéri, ça n’est pas de sa faute, ajouta Virginie.

- Oh ça va hein ! Ne t’y mets pas aussi, rétorqua-t-il agacée par cette alliance féminine contre lui.

Sylvia était mauvaise perdante et elle avait tenté de le distraire pour lui faire perdre un point qu’il n’aurait sûrement pas manqué sans son intervention. Ça lui laissait un peu de temps et un peu plus de chances de gagner. Certes, ça n’était pas loyal, mais elle s’en moquait. Ça n’était qu’un jeu pour se détendre après tout et la mise n’était pas importante. Raphaël la connaissait par cœur et il savait très bien qu’elle ferait tout pour gagner.

Sylvia se remit dans le jeu et retrouva sa concentration. Elle surveilla Raphaël du coin de l’œil car elle savait que celui-ci chercherait à se venger. Pour le moment il était sur son tabouret prêt du bar. Elle visa, tira et rentra l’une de ses boules. Ils étaient de nouveau à égalité. La partie était très serrée. Il ne leur restait plus que deux boules chacun plus la noire. La tension montait dans la salle. Tout le monde était excité par la proximité des scores. Sylvia, joueuse, décida de faire durer un peu le suspense en tournant autour de la table, indécise. Ses deux boules étaient idéalement positionnées pour qu’elle puisse les rentrer l’une après l’autre sans problème. Elle alla prendre une gorgée de bière, tranquillement.

- Bon Syl tu joues maintenant ? On sait très bien que tu fais exprès de nous faire poireauter.

- Tu es si impatient que ça de payer ta tournée ?

- Non que TU paies ta tournée chérie.

Elle but de nouveau une gorgée de bière et retourna vers le billard pour jouer son coup. Elle se positionna, prit bien son temps pour viser histoire de faire monter la tension puis tira. La boule blanche alla pousser l’une de ses boules, la fit tomber dans le trou avant de rebondir sur une bande et de faire rentrer la seconde boule de Sylvia. Des clameurs retentirent à travers tout le bar. Sylvia avait un grand sourire jusqu’aux oreilles. Elle regarda Raphaël droit dans les yeux :

- C’est qui la meilleure ? dit-elle vaniteuse.

- Attends tu n’as pas encore gagné. Il te reste encore une boule à jouer, répondit-il calmement.

- Avoues tu as peur là ?

- Non je n’ai pas peur. Ne sois pas si sûre de toi. Tout peut basculer.

- On en reparle dans quelques minutes, dit-elle confiante.

Sylvia alla à l’autre bout de la table pour jouer la dernière boule du jeu. La boule noire n’était pas idéalement placée pour qu’elle la rentre directement. Elle réfléchit un petit instant avant de se décider à tirer. La boule blanche alla cogner deux bandes avant de frôler la boule noire qui ne bougea que de quelques millimètres. Des manifestations de déceptions se firent entendre du côté des partisans de Sylvia tandis que ceux de Raphaël jubilaient bruyamment. Raphaël éclata de rire :

- Tu vois Syl, rien n’est joué d’avance. Bien fait pour toi. Il ne fallait pas être aussi confiante.

- Non mais je l’ai fait exprès pour te donner une petite chance de te rattraper, que tu perdes dignement, dit-elle avec une pointe d’amertume dans la voix.

- Madame est trop bonne, répondit-il snobement en faisant la révérence pour la deuxième fois de la soirée.

Il partit dans un nouvel éclat de rire et rejoignit la table pour prendre son tour. Comme Sylvia quelques minutes plus tôt, il ne lui restait que deux boules à jouer plus la noire. Plus aucune boule ne pouvait gêner son jeu. A lui désormais de bien calculer pour rentrer ses boules sans laisser une autre chance à Sylvia de jouer. La tension était à son comble dans le bar. On n’entendait que quelques chuchotements épars, certains spectateurs se rongeaient nerveusement les ongles tandis que d’autres restaient muets d’angoisse.

Raphaël se décida enfin, visa et tira. La boule blanche roula si rapidement sur le tapis, qu’il fallut quelques secondes à l’assistance pour comprendre ce qui venait de se passer. Le jeune homme avait réussi en un coup à rentrer ses deux boules et à se positionner de sorte qu’au prochain tir il rentrait la noire sans aucun problème. Il se tourna vers Sylvia qui était restée bouche bée par ce superbe coup.

- C’est lequel de nous deux qui a peur maintenant ? dit-il pour remuer le couteau dans la plaie.

Sylvia lui répondit par un doigt d’honneur ce qui fit rire Raphaël. Il aimait la titiller encore plus lorsqu’elle était énervée. Ça le faisait rire de la voir se mettre en colère lorsqu’elle perdait à un jeu. Elle était très mauvaise perdante et lui, ça l’amusait.

Raphaël retrouva son sérieux pour jouer ce qui pouvait être son dernier coup. Il tira mais la boule noire ne rentra pas. Durant quelques minutes qui leurs parurent interminables, ils essayèrent chacun à leur tour de rentrer la boule noire. Sylvia perdait patience et plus elle s’énervait, moins elle arrivait à jouer correctement. Plus elle s’énervait et plus Raphaël jubilait car il savait qu’elle finirait par faire une erreur fatale. Ce qui ne manqua pas d’arriver au coup suivant. Sylvia réussie enfin à rentrer la noire mais sa joie ne fût que furtive car la boule blanche la rejoignit immédiatement dans le trou ce qui lui fit perdre la partie.

La foule laissa éclater sa joie dans un brouhaha assourdissant. Rageuse, Sylvia tapa du pied et se prit la tête entre les mains. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle ait pu faire une telle erreur de débutant. Raphaël s’approcha d’elle pour la serrer dans ses bras.

- Bravo ma chérie, tu m’as donné du fil à retordre. C’était une partie magnifique.

- Tu dis ça juste pour que je te paye à boire. Ivrogne, dit-elle en lui rendant son câlin.

- Pour une fois que je peux boire gratuitement, répondit-il.

Elle lui donna un coup dans l’épaule et il se mit à rire.

- Vas donc me chercher une bière, je me dessèche, dit-il en se tenant la gorge et en faisant mine d’avoir la bouche pâteuse.

- Comédien, dit-elle en riant.

Sylvia se dirigea vers le bar pour passer sa commande. Gilles était encore occupé à honorer les paris qu’il avait pris et il avait déjà plusieurs commandes à faire avant de la servir. Elle attendait patiemment en pianotant avec ses doigts sur le comptoir en bois lorsqu’un homme s’adressa à elle :

- Bravo Bella, magnifique partie.

- Marco ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? Et puis arrête de m’appeler Bella, mon prénom c’est Sylvia, dit-elle agacée.

- J’étais venu pour boire un verre après le travail. Je t’offre un verre ?

- Non merci, je suis venu avec des amis, dit-elle sèchement en désignant du regard Raphaël et Virginie.

- Une autre fois alors, Bella.

- Oui c’est ça, répondit-elle rapidement pour se débarrasser de lui.

Son regard brûlant la faisait frissonner. La façon qu’il avait de dire « Bella » avec son accent Italien chantait comme une belle mélodie à ses oreilles, même si ça l’agaçait qu’il se permette de lui donner ce genre de petit surnom alors qu’ils ne se connaissaient pas.

Gilles lui servit sa commande et elle salua rapidement Marco avant de rejoindre ses amis qui se bécotaient dans un coin de la salle. Elle sentait le regard de Marco dans son dos alors qu’elle traversait la salle. Elle posa les bières sur la table à laquelle ils s’étaient installés et ne put s’empêcher de jeter un œil vers l’endroit du bar où se tenait Marco quelques minutes plus tôt. Il était toujours accoudé au même endroit et ne la quittait pas des yeux. Il lui adressa un sourire magnifique et elle détourna la tête, rougissante.

- Qui est-ce ? lui demanda Raphaël.

- C’est le nouveau barman du restaurant dans lequel je travaille.

- Vu sa façon de te regarder, il aurait bien craqué pour toi.

- Oui, peut-être mais pas moi. Sa façon de me déshabiller du regard et son petit accent Italien quand il m’appelle « Bella », brrrrr ça me dégoûte, dit-elle en faisant une grimace.

- Pourtant tu n’arrêtes pas de le regarder, lui fit remarquer Raphaël.

- N’importe quoi. Tu rêves. Je préfèrerais sortir avec un mec de cinquante ans plutôt qu’avec lui.

- On en reparlera, tu verras, dit Raphaël malicieux.

- C’est tout vu.

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