62. Dans la tête du gros poulet

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Braségali, Type Feu
Cœur Vaillant

Estelle n’arrête pas de s’approcher trop près de ce jeune homme. Je n’aime pas ça. Il est gentil, il est cool, mais je ne peux pas lui faire confiance lorsqu’il est près d’elle. Il lui a déjà fait mal et risque de recommencer. Je l’observe en silence et parfois, je claque mon bec lorsqu’il s’approche un peu trop près. Je ressens en lui des intentions confuses. Il la désire, mais dit le contraire.

Il ne semble pas comprendre comment s’y prendre pour traiter mon humaine comme il se doit et cela me frustre. Je commence de plus en plus à saisir les expressions humaines, mais je comprends beaucoup plus celle qui m’élève depuis que j’étais bébé.

Ma douce Estelle s’inquiète beaucoup dernièrement et j’ai peur qu’il ne lui arrive quelque chose de grave. Après ce qu’il lui est arrivé dans le grand bâtiment sombre de la grosse ville… Je reste sur mes gardes. La méchante dame que j’ai égratignée au visage, elle a intérêt à se tenir tranquille, parce que la prochaine fois… je vais me faire un plaisir de la déchiqueter en morceaux. On ne touche pas à mon humaine !

Le papa d’Estelle et le gros morceau de viande sur deux pattes nous ont servis un repas succulent, je dois l’admettre. J’en ai profité pour voler quelques tomates dans le bol de salade de mon humaine, alors qu’elle avait le dos tourné. Ne le dites à personne, mais je raffole des tomates, au point que je suis obsédé. Tomates par-ci, tomates par là ! J’adore. Tout autant que je partage cette passion avec ma douce Pikachu qui adore les mets épicés. Mmm… tomates…

— Estelle se sent vraiment à son aise aujourd’hui, déclare Pikachu alors qu’elle est installée sur mon épaule. Je suis heureuse qu’elle se sente mieux, après tout ce que nous avons enduré.

Nous sommes assis à l’extérieur du chalet, sur la véranda et nous observons le soleil se coucher pendant que les autres humains mangent leur repas en silence. Estelle est assise à côté du musicien et en face des deux clowns qui se ressemblent. Ces deux-là, je les aime bien. Ils ne sont pas hypocrites et ils sont francs avec elle. La femelle est un peu possessive de mon humaine, par contre. Ça m’est égal. Je crois qu’elle ferait un meilleur choix de partenaire que cet homme mangeur de salades. Je le toise rapidement du regard alors qu’il approche sa main vers la salière qui se trouve en face d’Estelle. Pas… Touche… Je vais te mordre !

— Braségali, voyons ! dit Pikachu. Il ne va pas lui faire de mal.

— Je n’aime pas ce type… je grogne.

— T’es pire qu’un Caninos, sapristi !

— Eh, mais j’ai rien fait moi… couine le Caninos de notre équipe, qui marche tout près de mes serres.

Pikachu et moi l’ignorons et poursuivons notre conversation.

— Tu ne dirais pas ça si tu avais vu toutes les fois où notre humaine a pleuré à cause de lui, je réponds sèchement. Elle mérite mieux que lui !

Je lève mon pif en l’air et croise les bras.

Pendant ce temps, mes parents servent les desserts afin d’aider leur pathétique humain qui a préparé ce dernier. Je ne comprends toujours pas ce que le père de ma chère humaine lui trouve, il pourrait faire un arrêt cardiaque à tout moment, tellement il est gros. En plus ? Il schlingue. Il sue beaucoup plus que les autres à cause de sa grosseur. Mon odorat très développé me permet de deviner qu’il a fait quelque chose de dégoûtant, puis s’est recouvert de parfums avant d’aller cuisiner. Au moins, sa nourriture est bonne.

Caninos nous boude et s’éloigne avec son gros os en plastique qu’Estelle lui a acheté au Centre Pokémon. Je vois sa grosse queue touffue danser à gauche et à droite alors qu’il grogne gaiement. C’est bien Caninos, ça… Toujours aussi innocent et heureux. Parfois, j’envie sa simplicité d’esprit. Mais il est un peu trop simplet et ne comprend pas vraiment ce que les humains lui disent. J’ai bien hâte qu’il grandisse un peu.

En face de nous, Tortank et Ortide s’amusent et font des bouffonneries avec leur nourriture. La grosse tortue se met une feuille de salade sur la tête et regarda son amie.

— Tu vois, je suis à moitié-plante ! blague-t-il.

— Cher ami, tu es ridicule, dit Ortide. Mais c’est comme ça qu’on t’aime.

— Quand j’étais petit, mon clan et moi, on s’entendait bien avec les Bulbizarre.

— Dis plutôt qu’ils avaient besoin de vous, au cas où les Salamèche mettraient leurs vies en péril, déclare son amie. C’est bien connu que Monsieur Chen élève vos clans afin de vous offrir aux jeunes humains.

— Ouais, mais c’est un chic type ! Il nous a toujours fait sentir comme des Pokémon importants. Je me demande si mes frères et sœurs ont trouvé de bons partenaires…

Tortank est un peu le bouffon de service de notre équipe. Il passe son temps à faire des blagues et faire rire sa meilleure amie Ortide, qui a le comportement d’une jeune dame distinguée. Bien qu’Ortide soit un peu sérieuse par moments, cela ne l’empêche pas d’adorer la compagnie de la tortue. Ils font même une très bonne équipe lorsqu’ils combattent côte à côte. Malgré tout, ma personnalité et celle de Tortank ne sont pas compatibles. Il m’exaspère avec ses blagues. Pikachu a l’air de l’adorer, de son côté.

Ma douce petite souris a un cœur d’or et s’entend bien avec tous nos coéquipiers. C’est aussi elle qui règle la plupart de nos conflits lorsqu’on se chamaille.

Estelle ne saisit pas tout le temps comment nous nous sentons, mais elle fait de son mieux chaque jour pour nous brosser, nous nettoyer et nous faire plein de caresses. Nous combattons pour elle et nous devenons plus forts au quotidien. Je crois que nous l’apprécions tous, dans cette équipe. Nous ne pouvons pas demander mieux comme humaine.

— Tiens, Braségali, dit la voix d’Estelle. J’ai choppé ça ce matin.

— DES CROQUETTES ! CROQUETTES DE MON CŒUR ! JE VOUS AI TANT MANQUÉES ! EN PLUS C’EST À SAVEUR DE TOMATES ! AAAAAAH ! MERCI ESTELLE ! AAAAAAH !

J’ouvre la boîte en vitesse et l’odeur des croquettes au tofu épicé me chatouille les narines. Bien que mon clan soit particulièrement friand de viandes et de grains, je raffole de ces croquettes, car elles me rappellent mon enfance et c’est ce dont le gros plein de soupe me nourrissait quand j’étais trop difficile à nourrir.

Je prends une bouchée et sautille sur place. Je fais un peu peur à Pikachu qui doit s’agripper à mon épaule afin de ne pas tomber. Elle me fusille du regard, puis me choppe la boîte avant de me taper la tête avec le contenant.

— Mes croquettes… je couine. T’as volé mes croquettes…

— J’en prends une, j’ai faim moi aussi, soupire ma petite amie.

— De toute façon, ton estomac est plus petit que le mien…

Après avoir retiré sa part, elle me redonne la boîte que je serre contre le torse. Petites merveilles, ce que je peux vous adorer… Tant de saveurs dans ces épices, tant d’amour mis dans la préparation de leur friture. L’inventeur de cette recette m’a sauvé la vie !

Pendant ce temps, Colossinge et Noctali font la course sur le trottoir près de la maison. Ces deux-là semblent s’amuser autant que sur la plage. Colossinge est le genre de singe qui aime passer son temps à s’entraîner et me demande souvent en duel parce qu’il veut mesurer sa force contre la mienne. Pour cette raison, nous nous pratiquons habituellement avant nos combats importants et il est devenu l’un de mes meilleurs camarades.

Noctali est nouveau dans notre groupe, mais je crois que la femelle des jumeaux l’a dans son équipe depuis plus d’un an. Celui-là est plus vieux, plus calme et plus sage que la plupart d’entre nous. Je n’ai pas eu la chance de lui parler autant que je le souhaiterai, mais il est sympa.

Le Ronflex de leur équipe dort en ce moment sur le gazon près du chalet, après s’être aventuré dans les bois pour aller chercher à manger. Il ne parle pas beaucoup aux autres. Il dort tout le temps et quand on a sommeil, il nous laisse nous servir de sa graisse comme appui. Je ne sais pas quelle idée me faire de lui, mais il est cool. Pikachu s’est amusée à se servir de son bedon à quelques reprises, comme un tremplin. Ça n’a pas l’air de le déranger.

Les autres Pokémon de la fille aux vêtements en cuir incluent un Dracaufeu, une Sabelette et un Nœuneuf ; mais ceux-là sont en train de se reposer dans leurs maisons sphériques… ou si vous préférez, ces prisons auxquelles je me sens trop à l’étroit.

Le toquard qui collectionne les Pokémon Psy, de son côté, n’a sorti que sa Miaouss. Celle-là dort à ses côtés alors qu’il déguste le repas qu’ont préparés le père de mon humaine et le gros patapouf.

Le parfum de ce gâteau au chocolat me chatouille les narines. Je ne mange pas sucré, mais ça sent très bon. Pikachu est curieuse toutefois et a envie de goûter au dessert, donc elle me traverse les épaules et renifle en direction du plat d’Estelle.

— T’en veut un morceau ? Je te préviens, c’est sucré, dit Estelle.

— Juste une petite bouchée, couine Pikachu.

— Très bien… Mais attention, il y a des noisettes dans le glaçage.

Pikachu goûte alors à la confection, puis se met à remuer la queue. Je crois qu’elle a aimé. Elle couine de bonheur en frottant ses joues et se laisse tomber dans mes bras lorsque je lâche la boîte de croquettes entre mes serres.

— C’est siiiii bonnnnn… dit-elle. Faut que tu goûtes !

Est-ce moi ou elle a des yeux en forme de cœur ? Je soupire et me tourne vers notre humaine. Celle-ci a compris que j’ai envie de goûter au gâteau, et me fait préparer un morceau qu’elle met dans une petite assiette. Je prends donc celle-ci et observe le dessert un moment, alors que Pikachu renifle ma part. Je ne suis pas certain de vouloir tout manger ça, de ce fait, je vais partager avec elle. Je prends ainsi une bouchée.

Ce n’est pas mal dans le fond. C’est moins sucré que je l’aurai imaginé. Je dirais même qu’il y a un léger goût salé dans la mixture. Les noisettes rajoutent y sont pour quelque chose. Finalement, j’aime bien. On dira ce qu’on voudra du gros tas de graisse, il connaît ses gâteaux. Personnellement, je préfère les tartes. Surtout celles aux cerises.

Une fois qu’Estelle a terminé son repas, elle se lève puis va voir si Tortank et Ortide ont terminé leurs plats. Ensuite, elle observe Caninos et son os, et se tourne vers Pikachu et moi.

— Alors, ça vous dit d’aller nous promener sur la Route 1 ? demande-t-elle. Pikachu, je crois qu’on devrait t’entraîner un peu. Toi aussi, Ortide.

Il est vrai qu’Ortide n’a pas beaucoup eu la chance de combattre dernièrement, donc je crois qu’elle sera choisie pour représenter notre équipe durant les premiers combats sur la route. Il y a toutes sortes d’espèces que nous avons croisées jusqu’à présent et certaines de ces créatures ont été capturées. Je sens que notre peloton va bientôt s’agrandir davantage…

Notre humaine a pris rendez-vous demain avec le drôle de bonhomme à lunettes et barbiche qui souhaite nous revoir. Je me demande bien pourquoi. Je n’ai pas trop apprécié de me faire tirer les plumes par certains de ces gamins à l’étrange établissement. Pikachu s’est laissé caresser par une gamine, et a ensuite joué à cache-cache avec les Pokémon des gamins.

C’était une journée tout à fait ordinaire, enfin, si on peut appeler ce voyage ordinaire… J’ai détesté être enfermé dans ma Poké Ball quand nous étions dans le véhicule volant. Par contre j’ai apprécié de sortir dans cette température chaude. Papa et Maman sont aussi de bonne humeur et raffolent des gâteries que leur gros porc d’humain a préparé. Ces deux-là se font vieux, donc j’imagine qu’ils ne combattent plus très souvent. Dommage, j’aurais bien aimé voir comment ils se débrouillent dans un duel.

Estelle me caresse la tête après s’être approché de moi, puis ramasse Pikachu dans ses bras. Ensuite, elle se tourne vers son père et lui dit quelque chose que je ne suis pas certain de comprendre. Je crois qu’elle lui demande de prendre soin de Caninos en son absence, parce que nous partons sans lui. Les deux clowns et le musicien restent avec les deux autres humains, puis Tortank décide d’aller se coucher près de Ronflex.

Nous sommes donc un groupe composé d’Estelle, Pikachu, Ortide et moi qui se promène en direction de la Route 1. Je me rends compte qu’il manque quelqu’un dans notre équipe. Je garde à gauche, ensuite à droite, et prends notre humaine par le poignet.

— Qu'y a-il, Braségali ? demande-t-elle.

Je pointe alors la sixième Poké Ball de sa ceinture, celle qui a l’odeur de Psykokwak.

Elle cligne les yeux et réalise que notre ami a disparu de la cour du chalet.

— Bon sang ! Mais où est-il encore passé, celui-là ? dit Pikachu.

Saaaaaaalut la compagnie ! lance une voix au-dessus de nos têtes.

Je lève alors la tête sur la toile à ombre au-dessus de la table de la véranda et je vois Psykokwak qui est couché sur ce dernier, comme un hamac. Il nous salue avec l’une de ses pattes et nous fait un sourire tout bête. Comment a-t-il fait pour se rendre jusque-là ? Il ne sait même pas voler !

— Psykokwak, descend de là, veux-tu ? dit Estelle. Tu vas te faire mal !

— Mais non, je sais ce que je fais, dit le canard qui se couche à nouveau sur la toile.

— Il prend un bain de soleil, j’imagine, soupire Pikachu.

— Il est vraiment… unique en son genre, je réplique.

— J’ai l’impression qu’il lui manque quelques neurones dans la tête. Il fait toujours des trucs bizarres pour se faire remarquer.

— Allons, Psykokwak ! je lance. On va s’entraîner ! Tu ne veux pas renforcer tes capacités ? On aura besoin de toi pour équilibrer notre équipe !

Le canard grogne un peu, puis se tourne vers moi en roulant les yeux.

— Si tu me prends par les sentiments, dit-il. Je n’ai plus le choix de me ramener.

Il se laisse alors tomber en bas de la toile, ensuite trébuche sur la tête du musicien qui pousse un petit cri de peur. Notre ami canard roule ainsi à nos côtés, puis s’essuie les fesses qui sont à présent recouvertes de poussière. Après, je comprends ce qui s’est passé. Il a bondi sur le ventre de Ronflex comme il a l’habitude de le faire et est grimpé sur le toit de la maison grâce à une branche d’arbre qui était près de l’immeuble. Il n’a vraiment pas froid aux yeux…

Estelle s’excuse au mangeur de feuilles bizarroïde, de la part de Psykokwak, puis regarde le canard droit dans les yeux. Elle lui passe un sermon avec tout plein de mots que je ne comprends pas. Lorsqu’elle a terminé, notre ami canard est très embarrassé et baisse la tête.

— La prochaine fois, ne va pas te perdre, hein ? je dis en secouant la tête. On a besoin que tu sois près d’Estelle en tout temps. Que crois-tu qu’il se passerait si tu te faisais enlever ? Elle tient beaucoup à nous.

— Ça va, ça va, râle Psykokwak. J’ai compris ma leçon. Je ferai en sorte de ne plus trop m’éloigner du groupe. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser…

Il s’approche de la ceinture d’Estelle, puis appuie sur le bouton de sa Poké Ball, avant d’aller se cacher. Il est parti se punir lui-même…

J’aurais tout vu.

— Tu crois qu’il est parti se coucher ? me demande Pikachu.

Je hausse les épaules et nous commençons à marcher le long du trottoir afin de nous rendre dans les hautes herbes de la Route 1. D’après les gens de la ville, c’est l’endroit idéal pour les humains débutants qui veulent simplement capturer leurs premiers Pokémon. Nous avons dépassé ce niveau, Estelle et moi. J’aurais préféré un challenge beaucoup plus difficile.

Toutefois, Ortide est la plus faible de notre groupe, donc je crois que quelques combats ne lui feront pas de tort. En plus, elle est un peu malade ces derniers temps et un peu d’entraînement au soleil l’aidera à reprendre des couleurs.

Elle a déjà fait beaucoup de progrès et mange toutes les petites pierres bizarroïdes qu’Estelle lui donne… Elle appelle ça des “Vie Ta Mine” ? Aussi, elle lui fait boire beaucoup d’eau afin qu’elle ne déshydrate pas. Enfin, je ne sais toujours pas pourquoi on nomme ces petits cailloux comme ça, mais… Pfft ! Ces humains et leurs terminologies, ils me donnent mal à la tête. Je ne comprends même pas leur écriture.

C’est alors que sort des buissons un Pokémon félin qui me fait penser au Miaouss du drôle de bonhomme qui ressemble à sa sœur. Su… Ko… Ti ? Scottie, c’est ça. Il s’appelle Scottie. J’oublie tout le temps comment prononcer son nom d’esclave.

— Ortide, c’est à ton tour ! dit Estelle en pointant le Pokémon de son doigt. Poudre-Dodo !

— Entendu ! lance notre amie plante avant de s’élancer. Woouuuuuuuh !

L’étrange poudre scintillante d’Ortide sort de sa tête, puis chatouille les narines du félin qui éternue et perd aussitôt connaissance. Notre humaine ordonne ensuite à Ortide de foncer sur lui avec une attaque Charge, alors le chat roule à plusieurs reprises avant de continuer à dormir comme si rien ne s’était passé. Elle sort ensuite une “Ultra Ball” de son sac et la lance sur notre adversaire. Quelques secondes plus tard, le Miaouss aux couleurs étranges est capturé. Ortide sautille de joie.

— Bravo Estelle ! lance-t-elle. Bienvenue dans notre équipe, Miaouss !

Estelle se penche vers l’Ultra Ball, mais celle-ci se volatilise dans les airs. Ça semble devenir une habitude à chaque fois qu’elle tente d’avoir un septième coéquipier dans notre entourage. Je ne comprends pas comment ça se passe avec ce système de Poké Balls et de boîtes bizarres. D’après mes camarades, ils sont tous envoyés au laboratoire du Professeur Chen où ils peuvent courir dans les champs, librement, puis s’amuser et se reposer en attendant que nos humains viennent les chercher.

Pour ce qui est des Poké Balls… On dort tout simplement à l’intérieur de celles-ci, tellement c’est ennuyeux. Le temps paraît s’arrêter pour nous lorsque nous sommes à l’intérieur de ces maudites boules métalliques, mais on ressent quand même les émotions de nos humains et on intervient lorsqu’ils ont besoin de nous. Je déteste être enfermé, c’est pourquoi je fais toujours mon possible pour rester en dehors de la mienne. J’aime être au centre de l’action, après tout !

Je me tourne vers Estelle. Elle sourit et continue sa promenade. Je crois que nous allons passer les prochaines heures à chercher de nouvelles espèces… J’espère pour nous que nous n’allons pas croiser quelque chose de dangereux. En tout cas, tout est mieux que ces fichus filous qui essaient tout le temps de nous faire du mal.

J’ai toujours la mort d’Arbok sur ma conscience et je compense de son absence en m’entraînant deux fois plus pour lui. Ça ne parait pas comme ça, mais il était quand même un très bon camarade de notre groupe. J’ai aussi ce sentiment qu’une partie de moi est morte le jour où on lui a tiré dessus. Serait-ce ce qu’on appelle la perte d’innocence ? Apparemment, tout le monde passe par là… Même les humains…

— Braségali, demande Estelle, peux-tu m’aider à atteindre cet arbre ?

Je me tourne vers mon humaine et elle pointe un arbre à baies à notre droite. Celui-ci est grand et large et contient une multitude de baies dans les branches. Je me concentre donc et donne un coup de pied solide dans le tronc, faisant tomber celles-ci.

— Chouette ! lance Pikachu. Merci Braségali !

— Très bien, dit Estelle. Ça nous fera un bon dessert pour ce soir !

Elle se penche alors vers les fruits sauvages et place ces derniers dans un sac en plastique qu’elle a pris de sa besace de voyage. Ensuite, nous reprenons la route.

Ce que je l’aime, mon humaine !

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