61. Le Professeur Euphorbe

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Kylie, 19 ans
« Je me fais chier… »

On vient de recevoir le coup de fil qu’on attendait.

Rapidement, on appelle les gars pour qu’ils viennent se changer alors qu’Estelle met du temps à se lever. Elle est trop confortable sur sa chaise. Je suis toujours toute trempe à cause de l’eau embouteillée qu’elle vient de me lancer au visage. Vilaine !

Je pouffe de rire lorsque je vois Colossinge en train de faire une bulle avec ses narines. Cette touffe de poils a un problème de morve dernièrement et ça fait des dégâts partout. Beurk… Va falloir que j’achète un truc au Centre Pokémon pour l’aider.

— Allez Estelle, debout, grosse paresseuse ! je dis en donnant un petit coup de pied sous sa chaise. Pour une fois, je n’ai pas envie d’être en retard. Je veux savoir ce que Machin nous veux. Après, Flint veut qu’on aille bouffer.

— Machin, comme tu dis, c’est le Professeur Euphorbe, indique mon frère qui s’approche de nous.

— Détails, je réplique sèchement.

— Essaie quand même de lui montrer un peu de respect. Il a un service à nous demander après tout.

Comme toute réponse, je lui sors la langue et je lâche un petit grognement. Ce qu’il peut m’ennuyer avec ces remarques ! Ne fais pas ci, Kylie. Ne fais pas ça. Gnagnagna… Il se prend pour notre mère. Déjà que j’ai notre vieille peau qui m’envoie des courriels à tous les jours pour me parler, je n’ai pas besoin qu’il prenne la relève ! J’en ai vraiment assez qu’ils cherchent tous deux à se mêler de ma vie privée et de me dicter comment je dois agir !

Je rappelle brusquement Colossinge dans sa Poké Ball, ainsi que mes autres Pokémon qui traînent sur la plage. Contrairement aux autres, je n’ai que Dracaufeu et Ronflex de sortis à part mon singe. Mes autres Pokémon se reposent parce que j’ai combattu avec eux durant une bonne partie de la journée.

Quant aux espèces que j’ai capturées, pour le moment, je n’ai pas très envie de les utiliser, car je suis déjà très attachée à mon équipe et j’ai envie de me concentrer sur leur apprentissage. Mes potes feront ce qu’ils voudront avec leurs Pokémon. J’ai bien hâte de voir ce que Monsieur Tadmorv va nous demander… J’espère que ce n’est rien de chiant. Il manquerait plus que ce soit une sale besogne…

Estelle finit par se lever et fait signe à Braségali de la suivre, alors qu’elle appelle Pikachu, Ortide et Tortank dans leurs Poké Balls. Puis, elle s’éloigne en direction du Centre Pokémon avec la serviette qu’elle a apportée afin de s’essuyer, au cas où elle irait nager. Elle ne l’a pas fait. Elle a profité de la température rien que pour se prélasser dans l’ombre. Petite nature… il fallait bronzer comme moi !

Elle porte un maillot de bain simple, jaune avec des fleurs rouges. Elle est si petite près de nous que j’ai parfois l’impression qu’elle n’est qu’une gamine. Qui aurait cru que derrière ces allures de petites princesses, se cache une démone aux crocs acérés ?

Au départ, lorsque j’ai fait sa connaissance, je pensais que c’était qu’une pourriture gâtée qui avait grandi avec une cuillère en argent dans la bouche. Je la pensais déjà snobe et qu’elle serait un véritable calvaire à vivre et tout ça, durant les premiers jours qu’elle nous a accompagnés.

J’ai rapidement été surprise de voir que c’est une adolescente comme tout le monde, avec ses qualités comme ses défauts. Elle est aussi très ouverte d’esprit, ce qui a fini par nous charmer, Scottie et moi. Si nous avons un point en commun, mon frère et moi, c’est le fait que nous nous sentons facilement attirés vers les gens ouverts d’esprits et que nous faisons toujours de notre possible pour mieux les connaître.

Par le passé, nous n’avions pas souvent eu la chance de rencontrer des personnes de ce genre, car nous avons souvent été victimes de beaucoup d’ostracisme en tant qu’homosexuels. J’ai arrêté de compter le nombre de fois que je me suis fait jeter hors d’un emploi à cause de mes nombreux tatouages, perçages ou bien parce que je suis attirée par les femmes.

Scottie de son côté a beaucoup été taquiné comme c’est un intello, un geek et qu’il aime les garçons.

Notre entourage dans notre village était plus ou moins acceptable, mais parfois, nous avions notre lot de fils de putes qui nous traitaient comme des parias, simplement parce que nous aimions les gens du même sexe… ou genre… Si on compte les personnes trans dans le lot. Aussi, c’est rare que des jumeaux soient tous deux des homos en même temps. Ça arrive, mais moins fréquemment qu’on le pense.

Je m’emmerde honnêtement à l’idée qu’on doit aller se changer. Pour une fois que j’avais les seins à l’air au lieu de les cacher sous une tonne de vêtements, j’aurais bien aimé flirter avec les dames de la plage… Dans tes rêves, Kylie… Puis Estelle m’a fait me sentir comme une grosse conne parce que Jenny a toujours des sentiments pour moi.

Fait chier…

Je suis vraiment qu’une abrutie dans le fond… C’est moi qui fais tout pour que ça ne marche pas entre ma belle rousse au joli cul et moi… C’est une belle sportive, son regard espiègle me donne tout le temps envie de sourire et elle m’encourage tout le temps quand ça ne va pas bien du tout.

Je pensais sérieusement qu’elle avait tourné la page.

Mais j’ai eu tort… Sur toute la ligne.

Vicky doit bien se moquer de moi au paradis.

Oh Kylie-chou, tu t’es encore mise les pieds dans les plats, je l’entends déjà dans ma tête. Mais qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de toi ?

C’est drôle, mais cette phrase, elle n’était pas la seule à me l’avoir dite. Estelle et Scottie me le répètent assez souvent. Je crois que les gens ont fini par comprendre que je ne suis qu’une sorte de désastre ambulant, bonne qu’à être emportée par le vent.

Enfin, j’exagère, mais j’ai continuellement cette impression que je cause plus de dégâts dans tout ce que je fais plutôt que de faire du bien.

Alors que les autres s’éloignent pour retourner au Centre, je reçois un coup de fil de la part de Martou… le p’tit surnom que je donne à Martyr. Il doit être passé minuit à Kanto. Je réponds sans tarder.

— Enfin, ça m’a pris un temps fou pour t’appeler ! dit-il. Le signal est mauvais…

— Où êtes-vous rendus ? je demande.

— On est à Cramois'Île, répond ce dernier. On a fini par semer Yuki.

— Ah bon ? Cool !

— Écoute… Ne le dis pas à Estelle, mais je crois que cette fille a une fixation sur elle. Elle est très dangereuse, pour elle-même et pour les autres. Yanis et moi, on a été forcé de prendre la fuite, quoi…

— Je sais, c’est pourquoi nous avons tous décidé de bloquer son numéro et son courriel. Vous devriez faire pareil.

— Ouais… Elle a réussi à me voler mon téléphone alors que je dormais… Tu t’en rends compte ? Elle est vraiment atteinte…

— Et toi… Comment ça se passe avec les accidents ?

— Je ne vois pas du tout où tu veux en venir.

— Martou, t’es un chic type, mais t’attire la poisse partout où tu passes.

— Oh, tu veux dire ma légendaire chance ?

Légendaire poisse, oui. Je préfère ne pas en rajouter.

— Je n’ai pas eu la chance de te le dire, la dernière fois, mais l’un des œufs que j’ai trouvés sur la route a éclos… et devine quoi ? me demande-t-il.

— Je donne ma langue au Miaouss.

— C’est un bébé Artikodin !

— Tu plaisantes… ?

— Je t’assure que c’est la stricte vérité !

Il m’envoie alors un selfie de son bébé Pokémon légendaire miniature qui est posé sur son épaule, puis une autre dans laquelle Yanis le tien entre la paume de ses mains. Je suis bouche bée.

— Yan me dit que c’est un cadeau du ciel, dit-il, tout fier et tout heureux d’avoir capturé un Pokémon légendaire. C’est Pollen qui est contente, elle n’a pas arrêté de vouloir couvrir l’œuf à ma place pendant des semaines… Mais je suis trop heureux du résultat !

Vous ne le savez pas encore, mais Pollen, c’est le nom qu’il donne à sa Jungko chromatique, autrefois une Massko lorsque nous avons fait sa connaissance.

— Comment vont Road et les autres ? je demande en faisant mention de son Raichu et du reste de sa bande. J’ai vu les photos sur tes réseaux sociaux, ils ont beaucoup grandi.

— Ouais, ils sont trop choux ! J’adore comment Road prend soin d’Icicle comme une maman. Pollen se sent un peu jalouse, mais bon…

— Icicle… C’est qui ?

— Ah, c’est le surnom de mon Artikodin, une femelle ! Yan trouve mes surnoms un peu débiles, mais bon, on s’en fout… Ah ouais… Où en êtes-vous avec vos badges ?

— Estelle en a six, j’en ai quatre. J’ai beaucoup de retard derrière vous à cause de mon trajet à Johto. Scottie semble de plus en plus stressé parce qu’il ne nous reste que deux saisons et selon lui, je sème tout le temps la pagaille dans notre groupe.

— Mais non… Il dit n’importe quoi. Prenez votre temps. On va finir par se croiser à la Ligue de toute manière. Moi, j'ai hâte de combattre contre vous, alors t’as intérêt à bien t’entraîner.

— Moi aussi. Fais bonne nuit à Yanis de ma part, si ce n’est pas déjà fait.

— Oh, il dort solidement dans sa chambre. Cornèbre n’a pas arrêté de chanter de toute la journée parce que nous sommes de retour au chaud. Il a horreur du froid, cet oiseau de malheur ! Je te jure qu’il va nous causer un accident, un de ces jours. Il n’arrête pas de voler autour de ma tête lorsque j’essaie d’observer un truc. L’autre jour, je suis même foncé dans une branche d’arbre parce que…

Ouais, c’est ça… Une branche d’arbre…

Martyr, t’as beau dénier ta malchance, ce que tu me décris là, c’est bel et bien l’œuvre de la chose qui t’a maudit depuis ta naissance.

Cependant, je me demande pourquoi il s’est interrompu.

— Oui ? je demande. Qu’est-ce qu’il y a ?

— Oh, désolé Ky’. Road était en train de me montrer qu’elle berçait Icicle.

— T’as l’air fatigué, mec… Va te coucher.

— Ouais… Maintenant que tu le dis… Bon bah, a plus Kylie ! J’te fais la bise sur la joue. On se reparle bientôt d'accord ?

— Ouep ! Et prends soin de toi, mon pote.

Il raccroche, puis je ramasse ma serviette tout en me rendant vers le Centre Pokémon. Je peux déjà voir Scottie au loin qui me fusille du regard. Il n’approuve pas mon retard.

¤*¤*¤

Estelle, 16 ans
Dresseuse en vacances

Finalement, ce n’est pas si mal comme fin d’après-midi. Le jeune homme qui nous a accueilli à l’École Pokémon est nul autre que le Professeur Euphorbe. Il enseigne aux gamins de cet établissement et nous a demandé si nous voulions bien montrer nos Pokémon à ses jeunes élèves qui doivent être éduqués sur les espèces des autres continents. Nous avons donc passé la prochaine heure à montrer nos Pokémon aux enfants de dix à douze ans qui se sont amusés avec nos partenaires. Vers la fin de cette heure, le professeur est venu nous voir après avoir fait retourner ses élèves chez eux pour les vacances de Noël. C’était leur dernière journée de classe avant les fêtes.

— Merci pour tout, dit-il. Ça va leur donner de nouveaux souvenirs à partager avec leurs amis lorsqu’ils feront le Tour des Îles et j’en passe !

C’est un jeune homme dans la trentaine. Il porte une casquette blanche et a une barbiche noire. Il attache ses cheveux en chignon et a la peau très bronzée, comme la majorité des habitants de cette île. Il est très décontracté. Sa chemise blanche est déboutonnée, ce qui laisse paraître son torse bien bâtit. Il est sexy, le monsieur…

— Ce fût un plaisir, je dis. Je ne m’attendais pas à ce que mes Pokémon s’amusent autant que les élèves ! Surtout Ortide qui est un peu malade dernièrement…

— Ça se voit que vous êtes tous les quatre d’excellents Dresseurs, me dit-il. Ton père avait raison de me recommander votre présence.

— Ouep ! Le combat, on a ça dans l’sang, se vante Kylie en bombant le torse.

— Parfait ! Dans ce cas, je vais pouvoir te demander en duel, jeune femme !

Le Professeur se tourne vers Kylie et soulève un Poké Ball dans les airs, afin d’en sortir un Rocabot. Kylie accepte aussitôt le défi et invoque son Colossinge. Le combat ne dure même pas une minute, car le singe a déjà un avantage contre le pauvre petit chien.

J’en déduis que c’est un Pokémon de type Sol ou Roche, si je me fie à son apparence. Je n’ai pas vraiment fait attention aux détails lorsque j’ai pointé mon Pokédex sur le Rocabot de Jake, ce matin.

— Eh bah ! T’es aussi forte qu’une Explosion ! s’exclame le Professeur Euphorbe.

Décidément, il n’est pas comme le Professeur Chen. Il est très familier et traite tout le monde comme ses potes. Ça n’a rien de professionnel pour un enseignant, mais je crois que je ne devrais pas être étonné parce qu’il s’est adressé à nous pour la première fois en disant :

Yo man !

Je suis une dame, pas un homme…

Bof, il est un peu nigaud, mais je le trouve quand même mignon et marrant. Kylie a déjà l’air de bien s’entendre avec lui.

Durant la dernière heure, il n’a pas pu s’empêcher de lancer quelques blagues en utilisant des noms de capacités de Pokémon. Je vois qu’il est complètement passionné dans ce domaine. Il parlait de toutes sortes d’attaques dans les moindres détails à chaque fois qu’il montrait nos Pokémon à ses élèves. Je crois qu’il a déjà fait un tour à Kanto parce qu’il connaît la majorité d’entre eux. Il nous a appris que Sabelette, Pikachu et Miaouss ont tous des cousins sur ces îles et que nous pourrions en capturer pour comparer leurs évolutions.

— Tiens, dit-il à Kylie. Voilà une pierre plante pour ton Nœunœuf. Utilise-la quand il sera prêt à évoluer. Je suis certain qu’il te réservera une surprise, si tu le fais sous le ciel d’Alola.

— Ah cool ! s’exclame-t-elle. Je n’avais pas assez de fric pour en acheter une.

— Ce n’est pas tout, les jeunes, mais j’ai un rendez-vous avec quelqu’un d’important ! On se retrouvera demain si vous le voulez bien ? J’ai à faire en ville en après-midi avec le Doyen Pectorius et je crois qu’il serait ravi de faire votre rencontre.

— Pectorius… ? demande Scottie. Serait-ce le type spécialisé en Pokémon Combat dont tout le monde parle ?

— En effet, c’est bien lui ! Il vient de Lili'i, une petite communauté au centre de cette île. On se revoit tous demain. J’ai hâte de voir sa tête lorsqu’il rencontrera vos Pokémon…

Il s’éloigne en nous saluant, puis ricane, tout heureux d’avoir fait notre connaissance.

Jake qui a gardé silence jusque-là, nous sourit.

— Il a vraiment de bonnes ondes, ce mec, dit-il. Ça fait du bien de rencontrer quelqu’un de cool comme lui. Je me demande s’il joue d’un instrument…

— J’imagine qu’ils ont des percussions dans le coin. Cette région est très festive.

— En tout cas, il a une sacrée belle gueule, dit Kylie.

— Hein, je fais en me tournant vers elle.

— Bah quoi ? demande-t-elle. Je peux être super gay et trouver un mec mignon.

— Ah ouais… C’est vrai.

Parlant de super gay. Je pointe Scottie d’un coup de tête. Celui-ci est en transe alors qu’il observe le Professeur s’éloigner. Il a presque l’air de baver. Kylie lui fout deux baffes au visage.

— Ressaisis-toi, dit-elle.

— Mon fantaaasmeuh, pleurniche celui-ci.

— Sérieux, mec, va falloir qu’on te trouve un homme, soupire sa sœur.

Elle tire donc son frère par l’oreille à l’extérieur de la cour de l’École Pokémon, alors que Jake et moi observons les jumeaux s’éloigner en clignant les yeux. Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer, tellement cette scène est ridicule.

— Comme toujours, les jumeaux Sanders font les fous, glousse Jake.

— J’imagine que ce ne serait pas aussi amusant sans eux, répliqué-je.

— En effet… Ça me rappelle l’époque où j’étais encore dans le groupe de Kylie. On passait des heures à déconner avec nos potes et ces deux-là mettaient le feu dans nos soirées.

— T’as l’air de beaucoup les aimer.

— Ouais… Je les considère comme s’ils étaient ma propre famille. Je t’en ai déjà parlé, non ? Tu sais… Quand je pensais que tu me détestais…

Je hoche la tête, même si je sens la gêne envahir mon visage. Tout ça est si loin derrière moi. Il s’approche, m’enlace et me fait une bise sur la joue.

— Toi aussi t’es comme de la famille pour moi, maintenant, dit-il. On va toujours être là pour toi, quoi qu’il arrive. Ça, je peux te le promettre.

Je souris et opine du chef. Je retrouve peu à peu la chaleur humaine de mon bon vieux Jake. Ses blessures ne lui font presque plus mal et cicatrisent bien. Parfois il est triste, parfois il est distant, mais il est toujours aussi généreux et positif.

Si j’ai bien compris, Jake a pris ses distances de sa vraie famille parce qu’il ne s’entend pas avec son beau-père. Sa mère l’a même chassé de la maison lorsqu’il prenait des substances illicites. Tout ça, c’est du passé. Son fils a changé en mieux et son expérience lui a permis de grandir.

— Alors… commence-t-il, afin d’alléger l’atmosphère davantage. Je te parie un dessert que Pikachu va pondre un œuf d'ici à la fin des vacances.

— Tu dis n’importe quoi… Elle est encore jeune.

— Elle est déjà considérée comme une jeune adulte.

— Ah bon ? Je l’ignorais…

— Les Pokémon à cet âge peuvent déjà concevoir des enfants.

— Mais elle n’a que quelques mois…

— Je sais, mais ce n’est pas comme ça que l’anatomie des Pokémon fonctionne.

— J’en ai vraiment beaucoup à apprendre à leur sujet…

Il me donne une petite tape sur l’épaule afin de m’encourager.

— T’as tout le temps devant toi. Ne t’en fais pas pour ça.

Il dit vrai, après tout. Ce n’est pas comme si je suis obligée d’aller travailler pour mon père. Je peux très bien continuer mon voyage après la Ligue Pokémon de Kanto, comme je l’ai imaginé un peu plus tôt durant cet après-midi. J’hésite toujours à lui poser la question, à savoir s’il accepterait de nous suivre, dans quelques mois, ou s’il continuera son aventure ailleurs. De toute façon, ce n’est pas important pour le moment. Profitons de ces vacances et amusons-nous un peu, entre amis…

Il est temps pour nous de nous mettre en route pour le chalet. Papa Flint nous a indiqué qu’il se trouve au nord du laboratoire du Professeur Euphorbe et c’est à l’est de l’École Pokémon. On ne devrait pas le manquer. C’est une maison tout ce qu’il y a de plus normal, mais elle a été rénovée pour que l’on puisse y passer les deux prochaines semaines sans problème. Elle est même équipée à l’électricité et mon père permettra à la ville de louer ce bâtiment bientôt, puisqu’il ne s’en servira pas souvent. Je crois qu’on ne manquera de rien, par ici.

Je lève donc les bras au ciel, puis je lâche un bâillement. Je commence à m’endormir. Une petite sieste ne me ferait pas de tort avant le repas.

Tranquillement, nous partons rejoindre les jumeaux. Braségali nous suit en silence. Comme toujours, il demeure sur ses gardes à cause des rapprochements entre Jake et moi. J’ai beau me dire que c’est parce qu’il tient à moi, mais ce n’est plus vraiment une excuse puisqu’il a Pikachu dans sa vie. Il faudrait peut-être que j’engage un psychologue pour Pokémon afin de comprendre son comportement possessif…

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