27. Le mystérieux vagabond

13 minutes de lecture

Estelle, 16 ans
Fan de spectacles

Je reçois quelques tapes sur la joue et me réveille en sursaut.

— Bon matin, Dodoala ! me dit Kylie qui me fait son plus beau sourire.

Ah… les jumeaux et leurs jeux de mots pourris… Heureusement que j’ai déjà vu un Dodoala lors d’un voyage avec Papa, sinon je n’aurais pas compris sa blague.

Je bâille et m’étire tranquillement. Ma montre affiche six heures moins dix. Je fusille Kylie du regard et lui lance mon oreiller qu’elle évite de justesse, avant de me tourner sur mon côté droit.

— Allons ! Elle a bien dit, à la première heure ! continue la punk qui sautille sur place.

— Laisse-moi dormir… je grogne en me bouchant l’oreille d’une main.

— Naaaaaan ! T’as dit que tu voulais un entraînement matinal avant d’aller à l’arène. Je vais t’entraîner, tu vas voir ! Je veux te voir faire trente pompes et faire le tour du Centre au moins quarante fois avant l’ouverture de l’arène avec Pikachu ! Et que ça saute !

Elle sort alors de nulle part un sifflet et le souffle dans mes oreilles.

— DEBOUT ! m’ordonne-t-elle avant de me jeter en bas du lit, en tirant le matelas.

Je tombe aussitôt sur mes fesses. Heureusement pour moi, nous nous trouvons dans la salle la plus éloignée des autres dortoirs pour Dresseurs. Scottie dort dans la chambre d’à côté puisqu’il voulait se lever un peu plus tard que nous deux. J’ai des envies de meurtre lorsque je me relève, toujours en pyjama et grelottante, car le sol était froid sous mes pieds.

Galifeu n’est pas content de se faire réveiller ainsi non plus. Il s’est pris mon oreiller en pleine figure lorsque j’ai tenté d’assommer Kylie. Cependant, il est plutôt irrité envers la punk pour tout ce tapage. Je bâille encore et jette un regard sur mon pauvre matelas dont les couvertures et les draps viennent d’être dérangés à cause de ma partenaire de voyage.

— Mon lit douillet… je couine. Une autre victime de l’Ouragan Kylie…

Mon amie fait semblant de ne pas m’entendre et jacasse jusqu’à ce que je mette mes vêtements et que je la suive à la grande salle où il y a déjà un concierge qui passe un coup de balai. Je vois quelques employées qui se sont levées très tôt pour préparer le petit-déjeuner au réfectoire.

Kylie a déjà fait préparer mon plat rempli d’ingrédients bourrés de vitamines, y compris une boisson diététique aux ingrédients naturels. Je n’ose pas imaginer ce qu’il y a là-dedans avec la texture et la couleur verte nauséabonde de ce breuvage.

Elle a son propre plateau rempli des mêmes choses pour maintenir sa ligne et de quoi lui donner un surplus d’énergie. Je peux à peine garder mes yeux ouverts tellement je suis épuisée. Galifeu m’enlace alors qu’il est assis tout à côté. Je lui caresse la tête et lui offre une tartine puisque je n’ai pas si faim que ça. Il est curieux par l’odeur du jus de Kylie.

Je lui donne une paille pour qu’il puisse goûter au mien. Sa réaction est instantanée : il se lève, hurle de peur et court vers la sortie du Centre avec les pattes en l’air et les yeux sortant presque de leurs orbites. Cela ne m’encourage pas du tout. Je soupire.

— Vilaine Kylie, t’as presque tué mon poulet… je marmonne entre deux bâillements.

— Crois-moi. C’est pour ton bien que je fais ça, dit-elle en fronçant des sourcils. Tous les bons entraîneurs donnent cette boisson à leurs athlètes et même leurs Pokémon !

— Même Jake ne boirait jamais un truc pareil…

— Maintenant que tu le dis…

— Je me demande si son ami va mieux.

— Faudrait l’appeler plus tard et prendre des nouvelles, exprime-t-elle avant de prendre une grande bouchée de sa rôtie.

Elle s’étouffe. Colossinge sort automatiquement de sa Poké Ball et lui fait une prise derrière le dos pour la faire recracher son morceau de pain. Elle rougit de honte et ricane de gêne. Le singe secoue la tête, peu impressionné par sa maîtresse et retourne dans sa sphère métallique.

— Combien de fois va-t-il falloir te répéter que tu manges comme une Ronflex ? je glousse.

— Vilaine, dit-elle avant de plisser des yeux.

— Prends ton temps. Nous n’allons pas à l’arène avant huit heures quarante-cinq. On a assez de temps devant nous.

Une fois notre repas terminé, je prends une douche rapide et j’enfile mon jogging jaune à deux pièces puis mes chaussures beiges. J’attache mes cheveux en queue de cheval et remarque qu’ils commencent à être longs. Ensuite, je mets la casquette orangée que j’ai trouvée à la boutique de vêtements, l’autre jour. J’ajuste rapidement ma montre et sors de la chambre sans oublier de verrouiller la porte derrière moi. Kylie pense aller explorer les routes au nord de la ville, prochainement, donc nous avons loué cette chambre pour quelques nuits, encore.

En passant devant la chambre de Scottie, celui-ci a ouvert la porte et est en train de lire sur son lit, déjà habillé. Il consulte des magazines et une carte de la région. Je préfère ne pas le déranger. Je crois qu’il est en train de préparer un plan de route pour notre voyage, car il souhaite qu’on se rende au moins à Céladopole avant décembre ; soit pour éviter les premières neiges.

Mon smartphone vibre, je viens de recevoir un texto de Jenny. Celle-ci m’envoie la photo de la récente addition dans son équipe, un bébé Ptiravi. Elle déclare que celui-ci lui a été offert par une Dresseuse qui a déjà tout plein de Leveinard et qui avait envie de faire plaisir à quelqu’un. L’œuf a éclos ce matin et elle est toute… ravie. Je dois avouer qu’elle est mignonne comme tout, cette Ptiravi.

Je lui envoie un selfie de mon style avec une expression qui en dit long sur ma fatigue.

Souhaite-moi bonne chance. Kylie me coache ce matin… j’écris comme sous-titre.

Elle me réplique avec un émoji de visage qui pleure de rire. Je souris, puis lui dit que je dois y aller. Elle me souhaite une bonne journée et je sors du Centre finalement pour rejoindre Kylie qui commençait à s’impatienter. Elle tape du pied et me regarde farouchement tandis que je m’approche. Galifeu est caché derrière un gros buisson et zyeute mon amie comme s’il anticipait son moment de vengeance avec impatience.

— On n’a pas toute la journée, dit la punk qui se met déjà à jogger sur place. Allez, hop !

— Je ne suis pas aussi énergique que toi… Punaise…

— On va commencer par dix tours du centre, après, on verra !

— Dix tours !? Mais tu veux me tuer, ma parole !

Elle pointe alors la piste sous ses pieds et insiste avec un râlement, suivi d’un coup de sifflet strident qui me fait grincer des dents. Grrrr ! Je la hais quand elle fait ça ! Mais au moins, elle est convaincante.

Au bout de trois tours, je stoppe net lorsque je vois un grand homme en haillons marcher lentement vers le Centre Pokémon. Il semble avoir un Cornèbre perché sur sa tête. Je reconnais là les vêtements d’un moine ou bien de quelqu’un qui entretient un temple. Il a les yeux cernés et la peau sur les os. Est-ce un sans-abri ? Je suis un peu mal à l’aise en le voyant, mais sous le choc une fois que je le vois s’effondrer à mi-chemin. Il s’aplatit au sol, mais a une main dans les airs qui tremble dans notre direction. Kylie remarque l’homme après avoir interrompu sa course.

— Bon sang ! s’exclame-t-elle. Faut l’aider !

— J’appelle le 911 ! je lance en pianotant aussitôt sur mon téléphone.

— Monsieur !? Monsieur ! M’entendez-vous ?!

Alors que Kylie s’éloigne pour aller aider l’homme, quelqu’un me répond de l’autre bout du récepteur. Je leur donne nos coordonnées, et leur explique qu’on a trouvé un homme inconscient devant le Centre Pokémon. La réceptrice me dit qu’elle va nous envoyer une ambulance dans les prochaines minutes.

Je m’approche de Kylie qui essaie de prendre la température de l’homme. Son Cornèbre n’a pas l’air de coopérer et donne des coups de bec sur la tête de ma camarade.

— Du calme, nous essayons d’aider ton ami ! j’explique au Pokémon. Galifeu, peux-tu… ?

Mon Pokémon s’approche et communique avec celui du grand homme inconscient. Le Cornèbre se retire ensuite de l’étranger et regarde son Dresseur, inquiet, alors que nous le tournons sur le dos. Nous retirons d’une poche de ses vêtements, ce qui semble être un très vieux portefeuille. Ses cartes d’identités ont l’air d’être expirées depuis longtemps, mais je peux lire sur l’une de celles-ci le nom de Yanis Thiercelieux.

Thiercelieux… Thiercelieux… Ce nom me dit vaguement quelque chose. Ne serait-ce pas cette famille à Hoenn qui a vécu un drame impliquant des Medhyèna et des Grahyèna ? Ça a fait les manchettes dans les journaux, il y a des années. Papa a gardé de vieux articles de l’incident. Je ne pense pas que j’étais née à cette époque. On raconte que c’est l’un des incidents les plus mystérieux de ce continent depuis des lustres.

L’homme se met à quatre pattes, regarde Kylie, en respirant lourdement. Il tremble comme une feuille avant de pousser :

— Vicky…

Puis, il perd connaissance.

— Pourquoi a-t-il prononcé le prénom de mon ex-fiancée !? s’exclame mon amie, confuse.

— Je n’en sais pas plus que toi, je dis. Crois-tu que c’est un ami de sa famille ?

— Aucune idée ! Je voyais rarement ses parents et leur entourage parce qu’ils travaillaient souvent. Vicky me parlait peu de sa vie familiale.

— Ses parents ont dû être dévastés lorsqu’elle est morte…

— Ouais… J’étais à l’enterrement. Sa mère avait du mal à digérer notre amour, mais son père était cool envers moi. J’ai eu de la difficulté à passer à travers tout ça à cause de sa femme. Toujours à se lamenter que c’était ma faute si Vicky est morte, et cetera. Évidemment, à cette époque, nous ignorions que c’était un crime…

Je me sens mal de lui rappeler ces souvenirs, mais elle est plus inquiète pour l’état de santé de l’homme que tout le reste. Elle prend son pouls et sa température encore une fois.

— Il est en train d’entrer en hypothermie, dit-elle. Faut le réchauffer !

Elle s’empresse de le prendre par les bras et me fait signe de le saisir par les pieds. Nous le traînons alors à l’intérieur du Centre Pokémon. Une fois en dedans, nous l’installons sur un banc. L’Infirmière Joëlle s’approche rapidement, inquiète pour l’étrange sans-abri.

— Les secours vont bientôt arriver, explique Kylie. Nous venons d’appeler pour une ambulance.

— Laissez-moi l’examiner, je connais les premiers secours, dit l’infirmière.

— Très bien !

Elle prend la température de l’homme rapidement, puis sort son stéthoscope pour vérifier l’état de son cœur. Elle ordonne aussitôt à son Leveinard et ses assistants d’aller chercher des couvertures chaudes et une bouilloire d’eau bouillante. Cet homme a besoin d’être réchauffé. Elle va lui préparer un thé, je crois. Kylie ôte son manteau et le met par-dessus l’étranger, alors que Cornèbre grimpe au bord du banc, inquiet. Cette matinée est rapidement tournée au vinaigre. Ça ne sent pas bon… Enfin, l’homme dégage une odeur de crasse et de sueurs. Il n’a pas pris de bain depuis plusieurs jours, à en voir l’état de ses habits. Je crois que l’hôpital va s’en occuper.

Un quart d’heure plus tard, une ambulance arrive devant la cour du Centre. Leveinard a déjà recouvert l’homme de couvertures chaudes. Joëlle passe une autre serviette d’eau chaude sur le front de l’homme et prend son pouls. Il a repris des couleurs, mais est toujours très malade et inconscient. Kylie s’empresse d’aller informer les secouristes que le sans-abri est à l’intérieur du bâtiment. Après que nous avons signé quelques papiers, les ambulanciers placent Monsieur Thiercelieux dans une civière et l’emmènent dans leur ambulance avec Cornèbre qui insiste de rester près de son Dresseur. Je suis toujours sous le choc lorsque le véhicule part.

Je regarde ma montre. Il est presque huit heures et demie. Tout s’est passé si vite que je remarque qu’il est bientôt temps pour moi de me rendre à l’arène. Je partage l’heure à Kylie et celle-ci sursaute en constatant que nous avons perdu un temps précieux en aidant cet étrange personnage. Dites donc… Combien de temps ai-je pris pour manger mon petit-déjeuner et me laver ? Je préfère ne pas trop m’attarder là-dessus. Je sors Pikachu de sa Poké Ball pour lui avertir que c’est le moment d’aller à l’arène. Kylie viendrait normalement m’encourager, mais elle désire se rendre à l’hôpital pour s’assurer que tout ira bien pour le vagabond.

Je pars donc avec Scottie et lui explique tout ce qui s’est passé depuis notre réveil. Celui-ci est quand même étonné que l’homme connaisse le prénom de Vicky.

— À en croire ton histoire, on dirait une sorte de guide spirituel, tel qu’on en voit dans les contes de fées et les histoires d’épouvante, dit le jumeau qui se passe une main dans les cheveux.

— Je te jure… Ses vêtements étaient vieux de plusieurs années. Il n’avait pas un sou sur lui. J’imagine qu’il n’a pas travaillé depuis longtemps ou bien qu’il ne fait pas partie d’aucune Ligue Pokémon. Sinon, crois-tu que mon hypothèse est bonne ?

— À propos qu’il soit le survivant des Thiercelieux ? Probable. On entend rarement parler de lui dans les médias depuis l’incident. Si c’est bien l’un d’entre eux, je me demande ce qu’il peut bien faire à Kanto et surtout pourquoi il a fait tout ce chemin pour s’adresser à ma sœur.

Je hausse les épaules et observe ma Pikachu. Celle-ci est tout aussi endormie que moi, je l’étais, il y a deux heures. Je lui caresse derrière les oreilles, puis elle secoue une patte arrière. Elle est chatouilleuse, la coquine ! Galifeu marche à mes côtés et semble s’être calmé depuis l’incident de la fameuse potion miraculeuse de Kylie.

— Demain, si tout se passe bien, nous pourrons explorer les Routes 24 et 25 sans problème, déclare Scottie. Il faudra qu’on se lève de bonne heure si nous voulons tout explorer et capturer quelques Pokémon. J’ai ouï-dire que l’inventeur des boîtes de Pokémon vit quelque part dans ces routes.

— Il faudra donc nous préparer quelques sandwichs pour notre casse-croûte, si nous comptons revenir avant le début de soirée.

— Je compte nous faire des onigiris.

— Peux-tu en faire avec du thon ? Galifeu en raffole.

— J’imagine…

— Je vais m’occuperai d’acheter des craquelins ce soir avant qu’on aille se coucher. Du fromage et quelques fruits et légumes devraient faire l’affaire. Il nous reste des profiteroles.

— Bonne idée.

Je lui fais une bise sur la joue. Il rougit.

— Arrête de me gaver d’affection, me supplie-t-il en riant. On dirait ma mère.

— Désolé, mais tu es trop chou, je lui dis en lui ébouriffant les cheveux.

— Gniiiiii… Vilaine.

— Le type qui va en pincer pour toi aura la chance de connaître un jeune homme si bien préparé pour les randonnées.

— Je n’ai pas que des qualités, dit-il en soupirant. Mais il est vrai que c’est le temps pour moi de penser à l’avenir… Peut-être qu’à mon retour à Bourg Geon, je finirai par trouver quelqu’un avec qui passer le reste de mes jours… Mais ça, ce n’est pas pour maintenant.

Il semble s’égarer dans son esprit, un moment. Il a hâte de retourner chez lui. Il m’a aussi expliqué qu’il regrette toujours d’avoir perdu la compétition de l’œuf. Il aurait pu se ramasser beaucoup de pokédollars de cette façon. J’ai beau vouloir lui proposer de couvrir une partie de ses frais, je me dis qu’il se sentirait obligé de me rembourser. C’est pourquoi je crois qu’il vaut mieux ne pas trop le déranger. Si jamais il me fait une proposition, j’en parlerai à mon père et je pourrai l’aider à ouvrir son arène. Une forme de sponsor de la part d’un généreux donateur…

Galifeu a l’air de mal interpréter les signes entre Scottie et moi. Il décide de nous séparer et toise mon compagnon de route, jaloux. Le voilà possessif. Plus ça va, plus je me dis que mon Pokémon s’imagine des choses à mon sujet. Il est vraiment bizarre. Il faut croire qu’il n’approuve pas l’idée que je sois en couple avec qui que ce soit.

— Hé ! je gronde. En voilà des manières !

— Gali, gali ! grogne-t-il en claquant son bec.

— Ça va, ça va ! Il n’y a rien de mal entre deux amis qui s’enlacent.

— Galiiiii… Grrr…

— Purée, que vais-je faire de toi ?

Scottie éclate de rire. Je trouve cette situation très embarrassante.

Puisque que l’arène n’ouvre que dans quelques minutes, nous en avons profité pour stopper dans une boutique spécialisée en objets de Pokémon, pour refaire le plein en Potions, Antidotes et d’autres remèdes pour nos bestioles. Sur le point de sortir, je fonce par accident dans Daisy qui était sur le point d’entrer.

— Estelle ! dit-elle. Étrange de te croiser ici.

— Je tenais à me préparer avant notre combat, je mentionne.

— Très bien ! Tout Dresseur se doit de toujours avoir les bons remèdes sur soi.

— Oui, mais ce n’est pas cela qui me donnera mon badge.

— Évidemment, ajoute-t-elle, avant de sourire. En fait, je suis venue chercher une commande pour Ondine.

Elle s’approche ensuite du comptoir et ramasse le paquet qui a été réservé pour sa sœur. C’est une petite boîte qui semble contenir quelque chose de lourd, à en juger le bruit lorsqu’elle le secoue légèrement.

— Une pierre d’eau, m’explique Daisy en se tournant vers moi. Elle désire que nous la gardions à l’arène, pour le jour qu’elle en aura besoin. Elle l’a fait livrer depuis Johto.

— Eh bah, en voilà une autre qui est bien préparée, dis-je en souriant.

— En effet ! Elle vient d’arriver à Écorcia. Il paraîtrait que son ami Sacha vienne de gagner son deuxième badge et qu’il se soit capturé tout plein de Pokémon qu’on n’a même pas dans notre région. Je les envie de faire ce voyage, tu sais ? Ça me ramène à il y a quelques années…

— Vous êtes encore jeunes, tes sœurs et toi. Vous pourriez faire un autre voyage si vous le souhaitiez. Mon père a dû s’arrêter très tôt puisqu’il m’a eu et qu’il a fondé sa compagnie.

— C’est vrai. Toutefois, nous sommes dévouées à notre public.

Elle semble rêvasser un moment, puis m’invite à la suivre. Elle est excitée de voir comment notre combat se déroulera. Pikachu risque de lui en faire voir de toutes les couleurs, mais j’imagine qu’elle a plus d’un tour dans son sac, comme Forrest. Nous croisons Scottie à l’extérieur qui m’a attendu patiemment avec Galifeu.

Une fois tous réunis, nous partons pour l’arène.

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