10. Coup de foudre

14 minutes de lecture

Estelle, 16 ans
Apprivoise ses peurs

Devant moi se dresse une clairière entièrement remplie de Pichu, Pikachu et Raichu. Nous avons découvert une famille de rongeurs qui vivent dans les arbres et les hautes herbes, au fond de la Forêt de Jadielle. Moi qui croyais qu’ils avaient tous disparu, je soupire de soulagement. Fière de son coup, Kylie se frotte le nez avec un sourire aux lèvres. Scottie est étonné de voir autant de Pikachu réunis en un seul endroit.

— Il faut croire qu’ils ont survécu, dit-il, stupéfait.

Poussifeu s’avance vers une Pichu qui joue dans les fleurs pour se présenter. Quant à Kylie, elle observe les rongeurs qui nous ont remarqué ; certains d’entre eux semblent soucieux tandis que d’autres retournent à leur routine habituelle. Un Raichu d’âge avancé bondit par-dessus une rivière, suivi de quelques Pikachu. Celui-ci affiche un air menaçant lorsqu’il s’arrête à trois mètres de moi et des jumeaux.

— Je crois qu’il s’agit de leur milice, commente Scottie.

— Ils ont formé leur propre communauté, je remarque en observant les nombreux Pichu et Pikachu qui sont occupés à des activités différentes. Je n'en crois pas mes yeux… Il doit au moins y avoir une centaine d’entre eux dans ces petites huttes…

— Raaaaaaichu, grogne le chef des miliciens.

Des étincelles sortent de ses joues. Il ne compte pas nous laisser nous approcher davantage. Ce qui est tout à fait normal. Nous sommes des intrus, après tout.

— On ne devrait pas les déranger plus longtemps, je crois qu’ils ont besoin de leur tranquillité, propose Scottie.

Je tourne mon regard vers Poussifeu qui s’amuse avec la Pichu. Les rongeurs miliciens sont sur leurs gardes alors que l’un d’entre eux souhaite que le bébé s’éloigne de mon poussin. Ils nous dévisagent et nous menacent avec des étincelles. D’ailleurs, je me suis toujours demandée comment cette ligne évolutive de Pokémon fait pour stocker autant d’électricité dans ses joues.

Je me penche vers le vieux Raichu pour être à sa hauteur et m’assois au sol. Je tends mes mains avec une croquette végétarienne que j’ai sortie de ma pochette de chandail. Celui-ci grogne un instant, puis renifle la friandise avant de s’approcher rapidement. Il donne un coup de patte sur la croquette et celle-ci tombe de mes mains. Il la renifle, en prend une bouchée et relève la tête. Les étincelles ont diminué.

— Tu fais du bon travail, Raichu, je dis. Votre village est adorable.

— Raiii… grogne le vieux milicien avant de manger la croquette.

— Les vilains hommes en noirs sont venus vous faire du mal l’an passé, pas vrai ?

— Raichu, confirme mon interlocuteur qui hoche la tête.

— C’est triste… Vous avez perdu beaucoup de vos proches à cause d’eux. Je suis heureuse de voir que votre espèce n’est plus menacée…

Il se gratte la tête du bout de sa queue en forme d’éclair et donne l’ordre à ses homologues de se disperser un peu, après avoir jugé que nous n’étions pas si dangereux que ça. Il reste près de moi malgré tout, puis observe Kylie et son frère à tour de rôle. Je lui offre une autre croquette qu’il déguste avec enthousiasme.

— Eh bah… t’es douée, commente Kylie.

— Les Pokémon sont très intelligents, je réplique. J’ai lu dans un livre qu’en nous montrant doux et généreux envers eux, ils peuvent se montrer diplomatiques selon leur tempérament. Ce Raichu ici présent est sûrement formé à reconnaître les signes de dangers, tout comme les alliés potentiels.

— Raiiichu, couine la grande souris qui opine du chef.

Scottie et sa sœur s’installent à côté de moi et sortent leurs Pokémon de leurs Poké Balls. Je fais de même avec Carapuce, mais j’hésite un moment à appeler Abo.

— Raichu, je dis. Je sais que votre race craint normalement les prédateurs, mais mon Abo n’est pas du genre à attaquer sans mes ordres. Puis-je le sortir de sa Poké Ball pour qu’il puisse jouer avec les autres ?

Le chef de la patrouille improvisée hésite un moment avant de poser la question à quelques-uns de ses collègues, puis quelques échanges, il hausse les épaules. Il n’a pas l’air certain de savoir si je devrais le laisser sortir ou non. Je crois que pour la sûreté de certains Pichu et Pikachu, je vais garder Abo à l’intérieur de sa Poké Ball. Même Scottie rappelle Piafabec lorsqu’il remarque qu’un bébé Pichu a pris peur du regard menaçant de l’oiseau vorace. Le jumeau est déçu puisqu’il voulait que tous ses Pokémon puissent profiter de ce paradis terrestre. Même moi, j’aimerais y camper…

Avec nous, nous avons donc Poussifeu, Carapuce, Bulbizarre, Salamèche, Rattata, Férosinge et Qulbutoké. Ils se promènent tous un peu partout dans le village des rongeurs et explorent leur communauté alors que Raichu s’installe à nos côtés. Ses collègues escortent nos Pokémon ici et là, afin de faire la rencontre des autres souris électriques. Je trouve cet endroit charmant et paisible.

— On devrait les sortir plus souvent, ceux-là, je déclare aux jumeaux. Regardez comment Carapuce est aux anges.

C’est à cet instant que ma tortue plonge dans le ruisseau et se laisse flotter sur le dos, laissant un petit jet d’eau sortir de sa bouche pour créer l’effet d’une fontaine autour de lui. Deux bébés Pichu s’amusent à éclabousser l’autre autour de lui et je peux entendre leurs petits cris de ma position.

Quant à Poussifeu, il joue toujours avec la Pichu qu’il a rencontré un peu plus tôt. Je lance un regard à ma droite pour voir Férosinge qui vient de découvrir une hutte dans laquelle se trouvent plusieurs fruits sauvages et pommes qui servent de réserves pour les rongeurs du village. Il est impressionné par tant d’organisation, mais regarde l’un des gardes avec plein d’espoir, comme s’il signalait à ce dernier qu’il a faim. Un peu plus au nord, Qulbutoké et Salamèche échangent quelques informations avec des Pikachu au centre du village.

— Je me demande comment c’est de comprendre leur langage, se dit Scottie qui plisse des yeux. Ça doit être fascinant d’apprendre des différentes cultures de ces espèces.

— Le Professeur Chen m’a un jour dit qu’ils semblent tous se comprendre à travers le non-verbal et la tonalité de leurs voix, relate Kylie. C’est psychologique, quoi…

— Personnellement, je trouve qu’on les sous-estime et qu’ils sont plus futés que la plupart des humains que l’on rencontre, je réponds.

— Raiiichu, dit le rongeur à côté de moi.

La punk hoche la tête puis s’allonge sur l’herbe. Rattata, contrairement aux autres Pokémon, a décidé de rester près de sa Dresseuse. Il est fatigué et se roule en boule près d’elle. Elle lui caresse le dos alors que je vois ses petites moustaches grelotter. J’opte pour me lever et décide de me promener un peu au village, laissant mon sac à dos à l’entrée avec les jumeaux.

Raichu m’accompagne et s’assure que je ne percute pas les abris qu’ils ont construits avec des branches et de longues feuilles. Bien entendu, j’évite de m’approcher trop près de leurs huttes. Je suis curieuse de voir où se trouvent nos Pokémon. Je finis par me retrouver à l’entrepôt de nourriture avec Férosinge qui insiste toujours pour avoir quelque chose à grignoter.

— Férosinge, ce n’est pas à toi, je lui reproche avec une main sur la hanche. On a à manger dans nos sacs si tu as faim. Va retrouver Kylie.

Le singe au nez de cochon me dévisage avec dédain, puis lève son pif en l’air avant de bondir par-dessus un ruisseau. Il s’approche des jumeaux et s’installe à côté de sa Dresseuse ; il me tourne le dos et croise les pattes avant, vexé. Je remarque que sa queue vacille dans tous les sens.

— Pika… soupire le Pikachu près de la hutte de nourriture, soulagé.

Carapuce sort de la rivière et vient à ma rencontre. Je le prends dans mes bras pour le serrer contre moi. Il semble avoir peur des hauteurs, mais se calme en voyant les fruits dans la hutte, près de nous. Lui aussi commence à avoir faim. Je crois qu’il est temps pour nous de faire demi-tour et de retourner à l’entrée du village.

Raichu nous raccompagne près des jumeaux et je sors de mon sac des fruits et légumes que j’ai mis de côté pour nos Pokémon. Je donne une pomme à Férosinge, quelques baies séchées à Rattata et des morceaux de salade à Carapuce. Celui-ci adore les branches de céleri, mais nous n’en avions plus.

Kylie roupille et Scottie ne va pas tarder à l’imiter. Je lui propose donc de s’allonger près de sa sœur et de reprendre des forces avant que nous reprenions la route. Je ne suis pas fatiguée, donc je me propose pour veiller sur les Pokémon durant que sa sœur et lui feront leur sieste.

Je regarde ma montre, il est environ treize heures. Le temps s’écoule si vite que je n’ai pas vraiment remarqué qu’on m’a envoyé quelques messages sur mon smartphone ; sans doute parce que j’ai enlevé le son et la vibration ce matin avant de partir du Centre Pokémon. Je consulte donc les messages.

Le premier texte me montre le bâtiment dans lequel Gabriel va ouvrir sa boutique à Céladopole… Je crois reconnaître l’ancienne crèmerie qui a fermé ses portes il y a deux ans, puisque son propriétaire a déménagé. Un marchant d’épices a tenté de vendre ses produits à cet endroit, mais par souci de clientèle, a fait faillite. Je crois que les gâteaux et les confiseries, ça plaît généralement à tout le monde. Gabriel va probablement se faire beaucoup de clients habituels si les calculs de mon père sont exacts. Et pour être honnête avec vous, je connais ce cartier. Il est très populaire avec les gens de tous âges, parce qu’il se trouve près du centre commercial. Il n’y a rien de mieux qu’un droit pour casser la croûte.

Au deuxième texto, Papa me raconte qu’il a contacté le Professeur Chen et qu’il a envoyé un gros chèque au ranch, en plus de lui offrir les services de quelques domestiques qui désiraient relever de nouveaux défis. Apparemment, cela avait fait l’affaire de Monsieur Chen, puisque pour lui, c’était du bénévolat de la part des employés de mon père. Il était toutefois très touché que son vieil ami l’ait aidé avec ses problèmes financiers. Papa me dit qu’il a fait promettre au Professeur de ne rien lui rembourser, que c’était de bon cœur et tout le tralala. Le pauvre… Il doit être embarrassé, mais a quand même accepté son soutien. J’ai eu raison de croire que mon père aurait pu résoudre ce problème, en un coup de fil.

Le troisième texte vient de Ludo.

Salut Estelle, je lis dans ma tête. Je sais qu’on en a déjà parlé et que tu as déjà refusé mes services, mais j’ai cru comprendre lors de ton dernier message que tu serais partie pour encore plusieurs mois… Puisque je m’inquiète pour toi, je te le demande encore… accepterais-tu que je te rejoigne ? Contacte-moi si jamais tu as besoin de moi. Ça me ferait plaisir.

Toujours aussi directe, celui-là. Ludo n’est pas seulement un bon garde du corps, mais il est une sorte d’homme à tout faire qui cuisine, fait le ménage, résout n’importe quoi en un temps éclair et j’en passe.

Je décide de lui répondre :

Désolé Ludo. Je dois insister sur le fait que je souhaite apprendre à me débrouiller sans mes domestiques, sans quoi le voyage initiatique ne vaudra rien. Merci de m’avoir posé la question. Seulement, j’ai une demande à te faire et c’est de veiller sur mon père jusqu’à mon retour. Prends soin de toi, mon ami.

J’espère que toute cette réponse le rassurera. Une fois le texte envoyé, je ferme mon téléphone pour le mettre dans l’une de mes poches.

Nos Pokémon commencent à revenir vers nous et bavardent sagement avec les Pikachu, quand tout à coup, j’entends une explosion à l’ouest du village, suivi d’un bruit de moteur. Ce moteur me semble soudain si familier…

Kylie se lève d’un bond et grogne de rage. Pas très loin de nous, une chute d’eau provoque une grande vague qui fait déborder la rivière dans les établissements construits par les familles de rongeurs électriques. En haut d’une colline, deux individus à bord de notre motocyclette volée nous toisent avec des sourires moqueurs. Je ressens aussitôt un pincement au cœur.

Le premier malfaiteur a l’air d’une femme ou d’un homme, je n’arrive pas à déterminer son genre. On dirait un peu plus une femme, en tout cas. L’individu admire les dégâts provoqués par l’explosion alors que son partenaire s’agrippe à sa taille. Tous deux portent des vêtements noirs avec le symbole connu de la Team Rocket sur leurs chandails. Sur leurs têtes se dressent aussi des casques sombres.

— Cam, envoie le signal aux autres ! ordonne le jeune homme derrière le conducteur… ou plutôt la conductrice ?

Le signal !? Quel signal !? Le milicien Raichu s’éloigne de nous alors que ses homologues se joignent à lui pour sauver quelques Pichu qui se font emporter par les vagues provoquées par l’explosion. Le village a été détruit en un rien de temps. Cette vision d’horreur me donne froid dans le dos. Poussifeu de son côté s’agrippe à l’écorce d’un arbre et tient son amie Pichu par la queue, avec le bec.

— DONC, C’EST VOUS LES VAURIENS QUI ONT VOLÉ MA MOTO !? hurla Kylie, qui retroussa ses manches. VOUS ALLEZ LE PAYER, PUTAINS D’ENCULÉS ! VENEZ-VOUS BATTRE SI VOUS ÊTES DES HOMMES ! J’VAIS FAIRE UNE BOUCHÉE DE VOUS !

— Rêve toujours ! se moqua le passager derrière l’individu nommé Cam.

Le pilote appelle quelques Pokémon en même temps et les pose de façons stratégiques dans le village recouvert d’eau. Un après l’autre, les Pokémon qu’il a choisi explosent et font tomber des arbres ou des rochers qui forcent toutes les souris électriques à se retrouver dans la rivière. J’entends des bruits d’hélicoptères qui survolent le village, puis des filets tombent dans la rivière. Kylie et Scottie rappellent leurs Pokémon de justesse alors que les Pichu, les Pikachu et les Raichu sont tous pris au piège.

— LAISSEZ-LES TRANQUILLES ! je hurle à pleins poumons.

— Ta gueule, sac à merde ! grogna le pilote. On fait que notre boulot !

Je reconnais une voix féminine, mais ferme et autoritaire. C’est donc une femme, cette Cam… Elle rappelle ses Pokémon inconscients et observe les hélicoptères qui s’élèvent déjà rapidement dans les airs avec les rongeurs capturés. En un instant, le beau trésor naturel qu’était ce petit village a été détruit par l’Homme.

Je suis envahie et pétrifiée de rage, ainsi que de tristesse.

— Piafabec, détruis-moi ces filets ! lance Scottie à nos côtés, qui invoque aussitôt son oiseau rapace.

Je vois le Pokémon type Vol s’envoler vers les filets. Il essaie ensuite de déchirer les liens qui emprisonnent les rongeurs. Rien à faire, ils sont trop solides pour son petit bec et ses serres. Je suis en larmes alors que les deux voyous sur la motocyclette éclatent de rire en même temps. La pilote recule ensuite la moto. Puis disparaît avec son partenaire dans l’obscurité de la forêt. Rapidement, la rivière se calme et reprend son niveau initial. Il ne reste plus du village que des ruines et la petite Pichu que Poussifeu a si bravement protégé des membres de la Team Rocket.

Kylie est folle de rage. Elle court en direction de la motocyclette, bien que son frère ait tenté de la retenir. Moi, je suis dévastée par ce qui vient de se passer. Carapuce est tout aussi chagriné que moi.

Mais le plus triste dans cette histoire, c’est la détresse de la petite Pichu que Poussifeu vient de sauver. Le bébé Pokémon s’avance vers les ruines du village et crie pour sa famille. Pauvre petite. Elle est toute seule à présent.

Poussifeu s’approche de la minuscule souris et essaie de la réconforter, celle-ci se lance contre son torse et se met à pleurer à chaudes larmes.

— Nous ne pouvons pas laisser cette Pichu ici, dit Scottie.

— Que proposes-tu dans ce cas ? je dis, toute secouée par l’incident.

— Adopte-la. Elle s’entend déjà avec Poussifeu. Nous essaierons de traquer sa famille. Pour le moment, elle a besoin de nous.

— Tu as raison. Cette petite n’est qu’un bébé, elle ne peut pas survivre toute seule.

Je me penche donc vers Poussifeu et Pichu et la ramasse pour la cajoler contre mon torse. Je lui caresse la tête tranquillement alors qu’elle pleure toujours. Il est hors de question que je l’abandonne à la merci de la forêt.

— Ça va aller, Pichu, je lui dis. Nous n’allons pas te laisser ici.

Attristé, Poussifeu nous observe tandis que Pichu hoquette dans ses larmes. Quelques minutes s’écoulent tandis que je berce la souricette dans mes bras. Puis, j’entends Kylie revenir de sa course ; évidemment, elle est essoufflée et grincheuse.

Une chose est sûre… Malgré les rumeurs, la Team Rocket est définitivement de retour et nous venons d’assister à un désastre dans la Forêt de Jadielle. Je suis furibonde et ravagée par la haine grandissant en moi. Un jour, je retrouverai ces pillards et je leur ferai payer pour ce qu’ils viennent de faire à cette communauté.

— Sales fils de putes ! grogna Kylie. Si je les trouve, je les encule, je les tue et je les donne à manger Férosinge après les avoir brûlés vifs avec Salamèche ! Oh… ce que je peux DÉTESTER la Team Rocket !

Malgré les mots grossiers de ma nouvelle amie, je n’arrive pas à trouver les mots pour l’apaiser. Son frère est sans voix et moi, je dois prendre soin du bébé Pichu désormais. Je pleure moi aussi, ne comprenant pas comment on peut être si cruel envers les Pokémon. Encore une fois, la nature vient de me montrer à quel point elle peut être si belle, mais si dangereuse. Je regrette presque d’avoir dit à Ludo de rester chez nous. J’ai en ce moment envie de voir mon père et de me blottir dans ses bras musclés. Il me manque, autant je suis terrorisée par ce qui vient de se produire.

Quand elle remarque ma tristesse, Kylie se penche vers moi pour m’enlacer. Elle aussi a de la peine pour la Pichu qu’elle blottit contre elle. La petite souris est toute trempe et risque d’attraper froid. Je remarque que nous sommes tous mouillés à cause des éclaboussures de la rivière.

Scottie secoue la tête et observe les lieux autour de nous.

— Nous devrions bouger, propose-t-il. On risque de prendre froid et peut-être que l’un d’entre nous tombera malade. Il nous faut un feu de camp pour nous réchauffer. Il y a une grotte pas très loin d’ici. Je propose que nous y allions pour quelques heures.

Il a raison. Rester ici près de la rivière n’apportera rien de bon. Kylie m’aide à me relever et prend Pichu dans ses bras pour la bercer à son tour. Elle sort Salamèche de sa Poké Ball et ordonne à celui-ci de souffler un peu d’air chaud dans notre direction alors que nous marchons vers la grotte suggérée par Scottie. Poussifeu n’est pas assez doué pour comprendre comment Salamèche utilise cette technique, mais nous suit en silence, la tête basse. Nous venons d’assister à notre première grosse défaite.

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