5. En route pour Jadielle

14 minutes de lecture

Estelle, 16 ans
Dresseuse intriguée

À mon réveil, je suis toujours confuse par mes sentiments de la veille. J’ai été touchée droit au cœur par la belle voix de la punk, mais ce n’était pas ce que vous croyez. Je ne suis pas attirée physiquement, juste admirative. Pourquoi était-elle une simple joueuse de batterie quand elle chante aussi bien ?

Poussifeu et Carapuce ont dormi, tous deux blottis dans mes bras. Ce lit était beaucoup plus confortable que je ne l’avais imaginée. Je bâille et vérifie l’heure sur ma montre. Il est encore très tôt. Je crois que c’est le bon moment pour me lever et aller commander mon petit déjeuner.

Je compte partir via la Route 1 et rejoindre Jadielle d’ici midi, car je souhaite atteindre Argenta avant la fin de la semaine. C’est mon premier objectif. Tout cela devrait me permettre de rester motivée et continuer ma route vers la première arène. J’espère peut-être me capturer quelques Pokémon en chemin et les entraîner.

J’enfile un chandail moulant avec un capuchon, le tout légèrement gris, mais beaucoup plus pâle que le pantalon que je m’apprête à mettre. Celui-ci est un jogging noir que j’ai acheté quelques mois plus tôt, parce que je sortais souvent au matin pour courir un peu. Ce chandail me convient, non pour son style, mais puisqu'il fait légèrement froid ce matin. J’attache mes cheveux en queue de cheval, pour soulever le capuchon sur ma tête, puis mets mes espadrilles de course dont je ne me suis pas servie depuis trois jours. Ils sont propres et ne prennent pas grand place dans mon sac. Inutile de porter des vêtements chics si je dois voyager à pied.

Autant me mettre des trucs pratiques et convenables selon les températures. Je compte m’acheter quelque chose de plus chaud lorsque l’hiver arrivera. Je n’ai pas peur de trop en mettre dans mon sac, car de toute façon, il est possible aux Dresseurs de se servir d’un système de stockage à travers les Centres Pokémon et faire en sorte que certains produits soient livrés pour nous à certaines destinations.

Je prépare le lit du centre, puis m’assure de ne laisser aucun pli sur ce dernier. Une fois la chambre nettoyée de mon mieux, je range Carapuce dans sa Poké Ball et prends mon sac de voyage d’une main, puis Poussifeu de l’autre. Il est temps pour moi d’aller manger. Mon estomac gargouille à l’odeur qui chatouille déjà mes narines à travers la porte de la chambre. Quand j’ai faim, j’ai tendance à être grincheuse et impatiente. Personne ne peut vraiment me parler parce que je n’ai pas envie de répondre à qui que ce soit, tant que mon estomac soit vide.

Je verrouille la porte en sortant et remarque quelques Dresseurs déjà réveillés qui font la ligne à la cafétéria du Centre. Le parfum du café et des crêpes me fait saliver. Non loin de ma position, je vois Scottie qui me fait signe de le rejoindre dans la ligne. Je ne vois pas Kylie. Où peut-elle bien être ? Je m’approche donc du jumeau et essaie de me montrer de bonne humeur, malgré l’envie d’étrangler tout ce qui bouge.

— Bon matin, Estelle, me dit ce dernier qui opte d’ignorer les commentaires des gens derrière lui, car je viens d’en dépasser plus d’un. Mal dormi ?

— Erm… on peut dire ça, je grogne faiblement.

— Je vois, t’es comme ma sœur. Elle n’aime pas se lever tôt.

— C’est pour ça qu’elle n’est pas là ?

— Nan, elle est partie faire les courses avant d’aller remettre nos lettres de remerciements et de démissions au Professeur Chen.

— Démissions ?

— Ouep ! On a décidé de partir pour Jadielle, ce matin. Veux-tu faire la route avec nous ? On a récolté assez d’argent pour faire la route, quelques semaines.

— Je croyais que vous vouliez rester au ranch plus longtemps…

— Enfin, si, mais on a signalé au professeur qu’on quitterait probablement le bourg bientôt, il y a deux semaines environ.

Ah… c’est triste pour les Pokémon du ranch qui manquent plein de ressources. J’imagine que la présence de Scottie et Kylie devait leur remonter le moral. Au moins, les jumeaux ont laissé au professeur amplement de temps pour leur faire ses adieux. Je me dis qu’en leur donnant Salamèche et Bulbizarre, hier, c’était sa façon de leur souhaiter indirectement bonne chance pour leurs aventures.

— Dis Estelle… formule alors Scottie. Est si on faisait un bout de chemin ensemble, jusqu’à Jadielle ? On pourra te donner quelques tuyaux sur les combats de Dresseurs…

— Euh… je réponds, prise au dépourvu. C’est que…

Je ne sais pas trop quoi lui répondre, en fait. Je ne m’entends pas avec sa sœur, mais lui m’a l’air d’un chic type, bien qu’un peu timide et maladroit par moments. Je le trouve même sympathique et j'aime qu’il soit amical, même si nous nous connaissons à peine. Je suis sur le point de lui répondre quand son smartphone se met à sonner. Il le répond aussitôt.

— Ryan Scott Sanders à l’appareil, dit-il. Je vous écoute.

Puis, il hoche la tête en disant :

— Hm, hmm.

Ryan Scott ? Moi qui croyais que son prénom était Scottie durant tout ce temps. Il continue à parler avec son interlocuteur alors que la file d'attente avance. Lorsqu’il raccroche, il range son téléphone et se tourne vers moi.

— Pardon pour l’interruption, c’était ma mère, explique-t-il. À voir ton expression, tu es probablement surprise d’apprendre que je ne m’appelle pas Scottie. Ne t’en fais pas, ce n’est pas la première fois qu’on me donne cette expression. Ma sœur refuse de m’appeler par mon véritable prénom parce que c’est celui de notre père. Résultat, elle me surnomme Scottie, qui est en fait basé sur notre nom de famille paternel.

Il a l’air si blasé de devoir s’expliquer. J’ai l’impression qu’il a eu cette conversation avec plusieurs personnes avant moi déjà. Combien ? Je l’ignore, mais à en juger son air grincheux, je crois que celui-ci n’est pas au bout de ses peines.

— Ta sœur n’a pas le droit de t’enlever ton identité, juste parce qu’elle n’aime pas ce que votre père a fait. C’est inhumain.

— Je sais, mais j’ai beau lui expliquer tout ça, elle n’en fait qu’à sa tête. Bref, notre mère veut que je lui envoie quelques pokédollars à l’un des guichets, comme elle n’a pas eu son chèque tel que prévu et n’a plus rien à manger jusqu’à la fin de la semaine. Je me demande bien pourquoi elle ne demande pas à son petit ami de l’aider. Nous avons besoin de notre argent pour nos propres besoins. Ça m’agace qu’elle nous prenne pour ses petits Spoink en porcelaines.

— Je peux vous dédommager…

— Non, ça ira. Merci quand même.

Bien que je me sois promis de ne pas me servir des cartes de crédits de mon père, je me suis dit que pour quelques urgences, je pourrai bien les utiliser. D’un autre côté, je ne veux pas embarrasser mon nouvel ami… du moins, si c’est approprié pour moi de l’appeler ainsi. Je vais donc accepter sa requête de ne pas intervenir. Je me dis que les jumeaux ont une drôle de relation avec leur mère, si elle doit souvent leur demander de l’argent ainsi par téléphone. Normalement, ce sont les ados qui supplient leurs parents de leur donner de l’argent de poche et pas l’inverse.

Je cligne des yeux et retiens un bâillement. J’aurais dormi encore un peu si ce n’était pas de mes grognements d’estomacs qui sont venus me réveiller, ce matin.

Nous sommes enfin arrivés devant le comptoir. Je souris avec émerveillement devant les choix qui s’offrent à moi sur le menu. Poussifeu est endormi dans mes bras.

Je commande donc deux bols de croquettes pour Pokémon et une assiette de repas complet pour moi, accompagné d’une tasse de thé à la menthe verte. Le caissier me tend un panneau numéroté que je dois mettre à ma table. J’enregistre ma commande à travers mon Pokédex après l’avoir passé dans la machine reliée à la caisse, puis le caissier me remercie et me souhaite une bonne journée.

J’ai cru comprendre que les Dresseurs qui n’ont pas de Pokédex doivent présenter d’autres accessoires reconnus par la Ligue, qui sont aussi enregistrés à nos numéros d’identification, sinon nous devons payer nos repas de notre poche. Franchement, je trouve ce système ingénieux et pratique pour tout le monde.

Alors que je m’installe à table avec Poussifeu, j’entends un roulement de moteur à l’extérieur. Quelqu’un passe devant le Centre Pokémon et se gare près de la sortie, dans le stationnement autorisé pour les véhicules. Je crois reconnaître les vêtements de Kylie qui ôte son casque de protection, quelques secondes plus tard. Elle doit sûrement revenir du laboratoire.

Je vois une motocyclette attelée à ce qui semble être un double siège à sa gauche. J’en déduis que les jumeaux mettent leurs bagages dans l’un des sièges (et que l’autre jumeau s’installe dans l’autre siège alors que Kylie ou Scottie conduit). Pas mal, leur idée. Aussi, c’est économique de voyager à deux.

Ça me fait penser que je n’ai toujours pas répondu à la proposition de Scottie pour voyager avec eux. Je me demande s’ils auraient assez de place pour moi avec la moto.

Scottie… Scottie… Bien que je sache maintenant que ce n’est pas son véritable prénom, je ne peux pas m’empêcher de continuer à l’appeler par son surnom. C’est embêtant. Ryan, Scottie… Ryan… Bon, peu importe, je finirai par m’habituer à ce fait.

Kylie pousse la porte d’entrée et vient s’asseoir à côté de nous. Elle tient une Thermos d’une main et son casque de moto, de l’autre. Je me demande ce qu’elle transporte dans sa bouteille isolante.

— Alors, le frangin, dit-elle avant d’observer Scottie du coin de l’œil. Est-ce que tu lui as posé la question ou dois-je la lui poser ?

Quelle impatiente, cette jeune femme ! Elle n’a aucune manière… Je soupire et racle la gorge pour attirer l’attention. Elle se tourne brusquement vers moi et je remarque qu’elle ne s’est pas maquillée ce matin.

— Que je vous accompagne jusqu’à Jadielle ? je commente. Après ce qui s’est passé hier entre nous deux, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Peux-tu me promettre de me respecter si j’accepte votre suggestion ?

— Je le reconnais, me répond-elle. J’ai dépassé les limites en te brusquant hier. Je promets de ne pas t’embêter davantage. Si tu décides de voyager avec nous un peu plus loin, les frais seront partagés. Ma moto peut nous permettre de nous déplacer plus rapidement, mais le gaz coûte cher.

— L’argent n’a jamais été un problème pour moi, cependant je me suis promis que je survivrais sans les cartes de crédits de mon père. À trois, nous trouverons bien un moyen de payer nos factures.

— Juste pour préciser, as-tu l’âge de travailler ? T’as l’air plus jeune que nous…

— Je viens de fêter mes seize ans, avant-hier…

— Ah bon ? Alors, tu as trois ans de moins que nous. Je vois… Mais bon, tu as l’âge légal, ça veut dire que tu peux travailler tout comme nous.

Je hoche la tête et discute tranquillement avec Kylie et Scottie pendant quelques minutes. On échange quelques mots sur la température, tandis que je regarde à l’extérieur. Il semble faire beau dehors. L’automne arrive bientôt, donc c’est le temps idéal pour nous de quitter le Bourg Pallet si l’on souhaite se rendre à Argenta avant l’hiver. Ça, c’est si je décide d’aller plus loin que Jadielle avec eux. Il y a plusieurs bâtiments dans lesquels nous pourrions crécher, mais je doute que nous pourrions dormir où nous le voulions. Tant qu’il y aura des Centres Pokémon là où nous irons, je me dis que ça ne devrait pas trop nous poser de problèmes.

Une serveuse arrive et nous donne nos plats à Scottie et moi. Mon assiette est remplie de saucisses, œufs non brouillées, deux tranches de pain grillé et j’ai à côté des confitures en boites. Les deux plats de croquettes végétariennes sont pour Poussifeu et Carapuce. Je sors donc ma tortue de sa Poké Ball et je lui offre le plat, au sol. Celui-ci couine de bonheur et s’empiffre déjà. Poussifeu est installé à côté de moi et l’imite joyeusement. Au moins, mes Pokémon sont heureux et c’est tout ce qui compte. J’ai moins hâte de les voir souffrir lors des entraînements.

Scottie a choisi un bol de porridge et une baguette de pain beurrée. Son breuvage est un café noir dont l’odeur me chatouille les narines. Je le vois verser un sucre et un crème en silence, alors que sa sœur un magazine, de tatouages et perçages, qu’elle a trouvé dans un magasin. J’observe Kylie, puis son frère, et je remarque à quel point ils sont différents, malgré leurs similitudes.

— As-tu déjà eu ton petit-déj’ ? je demande à Kylie.

— Mouais… me dit-elle mollement. J’ai pris une salade de fruits et un bol de céréales vers cinq heures du matin. Ça, c’est ce qu’il me reste de la soupe au légume que j’ai fait mettre dans ma Thermos.

— Tant que ça ? je commente, surprise. Je ne crois pas que je serai capable de manger autant pour un petit-déjeuner.

— Bah, on ne risque pas d’arrêter avant quelques heures, donc j’ai décidé de faire le plein avant de partir… Enfin, dans mon ventre et dans notre moto.

Et voilà que je repense à leur proposition de les suivre, ils risquent d’avoir du souci avec leurs bagages. J’hésite un moment avant de leur dire :

— Vous ferez quoi de vos biens personnels si je décide de venir avec vous ?

— Ne t’en fais pas pour nos trucs, me dit Scottie. On a déjà envoyé une partie de nos vêtements en trop à notre mère. Le reste, c’est surtout de la bouffe ou bien des objets dont on a besoin pour prendre soin de nos Pokémon. Il y a assez de place pour toi et nos sacs, donc ça ne devrait pas trop nous causer de problèmes.

J’opine du chef, puis je prends quelques bouchées. Je n’arrive pas à tout finir, alors je glisse une partie de mon omelette dans le bol de Poussifeu qui semble encore avoir faim, et une tranche de pain grillé à Carapuce. Après mon repas, je vais déposer mon plateau au-dessus des grandes poubelles rectangulaires avec les petites portes battantes, puis je retourne à table sans m’asseoir.

Scottie a terminé lui aussi et Kylie se prépare à sortir pour aller activer la moto. Le ciel s’éclaircit à l’extérieur, le soleil est à présent levé complètement. Après m’être assurée que Poussifeu et Carapuce aient terminé leurs plats, je range la tortue dans sa Poké Ball et j’ordonne à mon poussin de me suivre.

Nous sortons tous du Centre Pokémon, mon sac à dos sur une épaule et Poussifeu sur mes talons. J’espère que le siège de la motocyclette ne sera pas trop étroit pour mon Pokémon et moi. À ma grande surprise, il ne l’est pas. Plus je m’approche du véhicule, plus je constate que j’y serai à mon aise. Scottie s’installe derrière et moi devant. Kylie sera notre chauffeuse. C’est bête, mais cela me rappelle déjà mes domestiques. Je me demande ce que Papa dirait de mes nouveaux compagnons de route. Je ne pense pas qu’il approuverait la présence de cette punk aux expressions vulgaires dans ma vie. Je me dis que ce n’est que temporaire. Après tout, je ne sais pas si je ferais toute la ligue de Kanto avec eux. Je pense donc que ceci sera une période d’essai pour nous tous.

J’observe Kylie qui enfile son casque de moto, puis remarque qu’il y en a un à mes pieds. Je me tourne ensuite en direction de Scottie ; lui aussi a de quoi pour se protéger la tête. Je cligne des yeux. Ils ont pensé à tout.

— Comment se fait-il que vous ayez un troisième casque ? je demande alors à Kylie. Appartient-il à quelqu’un de la famille ?

— C’est plus ou moins le cas, dit-elle. Ma mère le porte parfois, mais on l’a gardé au cas où quelqu’un nous rejoindrait sur la route.

— Eh bah, c’est pratique…

J’ôte donc mon capuchon pour enfiler le casque. Après quelques tentatives, je finis par trouver une méthode moyennement confortable pour qu’il arrête de bouger sur ma tête. Ensuite, j’attache ma ceinture et je tiens Poussifeu dans mes bras. Mon sac se trouve à mes pieds, solidement blotti contre les recoins de l’espace étroit où l’on peut mettre nos pieds. C’est une étrange sensation que de laisser une inconnue me guider avec un espace si ouvert autour de nous. Elle fait déjà reculer le véhicule, puis se déplace sur la route que nous allons emprunter pour nous rendre à Jadielle. Je suis déjà impressionnée par la douce brise matinale qui me chatouille les narines, alors que la moto file en pleine vitesse vers l’inconnu.

Un quart d’heure plus tard, nous nous arrêtons devant un grand arbre où Kylie gare la moto. Je lève mon regard vers elle et me demande ce qui se passe. Est-ce qu’elle a encore quelque chose à me reprocher ?

— Qu’y a-t-il ? je formule, surprise. Quelque chose ne va pas ?

— Tu te souviens que je t’ai mentionné qu’on te filerait quelques tuyaux sur la discipline de Dresseur, pas vrai ? explique Scottie.

Je hoche la tête avant qu’il reprenne :

— Puisque c’est ton voyage initiatique, il faudrait peut-être qu’on s’arrête à quelques reprises pour que tu puisses profiter du pays et de la nature. Il y a tout plein de Pokémon sauvages dans la région… Plusieurs d’entre eux n’ont jamais vu à Johto. Est-ce que ça te dérange qu’on s’arrête ici pour quelques captures ?

— Pas du tout. Comme vous le saviez, je m’étais attendu de voyager à pied, donc ça pourrait nous servir de nous arrêter de temps à autre pour entraîner nos Pokémon. On fait quoi, par contre ? On rôde autour de cet arbre ou bien, on se sépare pour aller à la chasse ? Et je fais comment pour les captures… ? Je n’ai jamais lancé de Poké Ball…

— Pour la dernière question, ça s’apprend assez vite, remarque Kylie. Sinon, si tu as un Pokémon assez rapide, il peut t’aider à mieux viser. C’est comme ça que Scottie et moi, on a capturé plein de Pokémon, l’an dernier. Sinon… je propose que l’un d’entre nous reste ici pour protéger la moto alors que vous deux, vous irez à la recherche de vos captures. J’ai… j’ai aussi besoin de réfléchir un peu.

— En es-tu sûr, Ky’ ? demande son frère.

— Ouais, ouais… Je vais en profiter pour faire mumuse avec Salamèche.

Sur le coup, elle sort son lézard de feu de sa Poké Ball, qui semble intimidé par la taille de la motocyclette. Kylie pouffe de rire, puis échange quelques mots avec son nouvel ami. J’ôte mon casque et me lève du banc où je suis installée. Scottie m’imite et je le suis dans les herbes hautes en compagnie de Poussifeu, contre mon torse.

Je dois admettre que cet arrangement avec Kylie et lui va non seulement me permettre de voyager rapidement, mais profiter de la nature afin de me trouver de nouveaux partenaires. Scottie attire mon attention pour me dire :

— Si nous avons un peu de chance, nous cesserons nos trajets pour combattre d’autres Dresseurs. Rien de mieux pour toi, si tu souhaites acquérir de l’expérience.

— Ça me va… l’idée me convient.

Quelques minutes s’écoulent avant que je reçoive un caillou derrière mon crâne.

— Ouille ! je couine avant de frotter mon crâne.

Rapide, je lève la tête et essaie de trouver d’où venait cette roche. Mais c’était quoi, ce truc ? Je cligne les yeux quelques fois pour remarquer un Pokémon perché sur la branche d’un arbre, mais je n’arrive pas à reconnaître la silhouette… Qu’est-ce c’est ?

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