Les tatouages

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Suite du chapitre 10 (Ne sois jamais sûre de rien)

La douleur était vraiment raisonnable, et même si le médecin m'avait prescrit de la Codéine, le Paracétamol faisait suffisamment d'effet. J'étais donc de plus en plus confiante, quant à la suite de ma convalescence. Mais rester sans bouger, vous laisse le temps de réfléchir et de vous ennuyer. Paul ne prenait que peu de nouvelles de ma santé, mais j'avais besoin de nos échanges qui me manquaient. Il m'avait dit à plusieurs reprises qu'il aimait les filles tatouées. Alors, je pris un simple stylo bille, pour dessiner une petite ancre sur ma cheville.

« C'est quoi ça ??? »

« Juste un petit dessin au stylo bille, pour passer le temps »

« C'est mignon... »

Je continuais en dessinant, ce coup-ci, une rose, dont je trouvais un modèle sur Internet.

« Pas mal de tout », commenta-t-il.

« Merci »

« Moi qui cherchais un tatoueur justement »

« C'est quand tu veux :) »

« Attention, je pourrais te prendre aux mots », dit-il.

« Je n'ai peur de rien... »

« Ok, tu t'entraînes pendant ta convalescence et à ton retour, tu me fais un tatouage :) »

« Il sera éphémère »

« Tant mieux on pourra faire différents essais »

« Ok »

Tout ceci était très amusant et m'aidait à passer le temps. Alors même si Paul oubliait sa proposition, je reprenais avec plaisir mes crayons.

Plus jeune, pourtant, je dessinais souvent et comme souvent, on oublie ce qu'on aime et qui on est pour rentrer dans un moule social. Mais il y avait urgence à être moi, à casser ce moule qui ne me correspondait plus.

Enchaînant les arabesques sur le papier, imaginant la peau de Paul à la place. Les frissons qu'allait lui procurer la pointe du crayon. Il serait tout à moi, immobile, à ma merci. Résisterais-je à ce corps, la tentation de le caresser ne serait-elle pas trop forte.

Trois semaines étaient passées et je revenais enfin au bureau. Paul, avait-il oublié son envie de tatouage ? Comment pourrais-je lui rappeler cette demande sans passer pour une gourmande opportuniste ?

La première journée, le sujet n'était pas abordé, et je ressentais une certaine appréhension.

Mais le deuxième jour Adèle, pendant la pause-café me demandait :

- Alors tu as fait de nouveaux dessins depuis une semaine.

- Oui, tu veux les voir ?

- Bien sûr.

J'allais donc chercher mon téléphone portable, où étaient toutes les photos de mes dessins et lui montrait mes deniers gribouillages. Paul, curieux, se pencha pour les regarder avec nous et en remarqua un en particulier.

- Il ferait un très beau tatouage, celui-là.

Je me tournais vers lui et il me souriait en me regardant droit dans les yeux.

De retour à mon bureau, je reçus un message de Paul.

« Alors, c'est quand que tu me fais ce tatouage »

« Ce midi ? »

« Au bureau ? »

« Je préférerais chez moi Elisa, pour être tranquille »

« Si tu veux, le mercredi soir, je peux rentrer plus tard chez moi »

« Alors demain, 18 h ? »

« Parfait »

En arrivant chez Paul, le jour convenu, avec mon matériel de dessin, il vint m'ouvrir la porte de son appartement et me proposa une bière.

- Je pose ma trousse sur ton bar ?

- Parfait.

- Ça va, il ne fait pas trop chaud.

- J'ai de la chance, mais quand il fait chaud comme aujourd'hui, il fait toujours bon chez moi. Mais tu n'es pas venu parler de la météo, rassure moi ?

- Non, dis-je en souriant. Tu veux que l'on commence tout de suite ?

- Bah oui !

- On pourrait commencer par un petit truc à l'intérieur du poignet.

- Impec !

Je pris son poignet, délicatement dans ma main gauche et commençais par dessiner une ancre au creux de son poignet. Immédiatement un frisson parcouru tout le corps de Paul.

- Si tu réagis comme ça, ça va être compliqué.

- C'est juste le temps de m'habituer, t'inquiète.

- Alors je continue...

C'était un petit dessin rapide, donc vite fini. Paul l'inspectait sous toutes les coutures, pour voir s'il apprécierait d'avoir un tatouage à cet endroit.

- Où me feras-tu le prochain, Elisa ?

- Où voudrais-tu avoir un tatouage, Paul ?

- Peut-être sur l'épaule, et je te laisse à ton inspiration.

Je me levais pour venir me mettre à côté de Paul, qui relevait sa manche. Je commençais par quelques lignes puis d'autres. Je faisais souvent des dessins abstraits, amas de ligne et de points qui formaient d'autres formes abstraites. Je trouvais ça détendant et relaxant.

- Tes mains sont douces, dit Paul.

Il m'avait fait sursauter et j'avais fait une ligne au travers de mon dessin.

- Oups !

Il me regarda dans les yeux en souriant, puis regarda le dessin sur son épaule.

- Désolé de t'avoir fait sursauter, mais à part ça, j'adore.

Je finis le dessin sur son épaule, essayant d'intégrer cette erreur le plus joliment possible.

- Et de deux, dis-je fièrement.

- Parfait ! Tu m'en fais un autre ?

- Si tu veux, j'ai tout mon temps.

- Ça te dérange si je t'en demande un là, me dit-il, en me montrant son aine, ce qui fit parcourir un frisson de désir dans tout mon corps. J'ai toujours voulu en avoir un à cet endroit.

- Si tu veux, mais...

Je le regardais de la tête aux pieds. Assis sur son tabouret de bar. Il me semblait compliqué de pouvoir dessiner convenablement, dans cette position.

- Il faudrait que je sois allongé, dit-il.

- Si ça ne te dérange pas ?

Il se leva et alla dans son lit. Après quelques secondes, je le suivis, pour m'asseoir à côté de lui. Comme un chat, qui cherche sa place, je cherchais la mienne, pour prendre la meilleure position pour la réalisation de mon dessin. Je le faisais aussi pour maîtriser ma jupe, pour que celle-ci ne laisse pas échapper une vue indécente. Je ressentais une peur, mélangée de désir, qui faisait durcir la pointe de mes seins, sous mon débardeur.

- Où le veux-tu exactement ? demandai-je.

Il me montrait son ventre, à côté de son nombril et légèrement plus bas.

- Je vais, pour l'instant, commencer au-dessus de ton pantalon, si tu veux bien.

- Oui, dit-il, doucement avec un très léger sourire. Tu pourrais faire le dessin que tu m'as montré hier.

- Si tu veux, mais il m'a pris plusieurs heures, alors je vais devoir le simplifier.

Il répondit juste par un clignement d'yeux et un sourire.

Je posais ma main gauche sur son ventre et commençais mon dessin. Je tremblais légèrement et les premiers traits n'étaient pas très réguliers. Ma respiration était légèrement trop forte et laissait transparaître mon état émotionnel. Je pris une grande inspiration, mes yeux se levèrent vers Paul qui me regardait. Je lui souris doucement, ses yeux glissèrent quelques instants sur ma poitrine, qui réagit de plus belle. Je tentais tant bien que mal de dessiner et en profitais pour regarder discrètement ma poitrine qui laissait apparaître, à travers mon débardeur deux tétons durs et pointus.

Je repassais sur les lignes que j'avais déjà dessinées, pour corriger tous mes tremblements et petit à petit reprenais mes esprits. J'en oubliais peu à peu le support, même si je prenais plaisir à dessiner sur cette peau douce et chaude. Régulièrement, comme sur mes feuilles de papier, je devais changer l'orientation de mon dessin, mais cette fois, c'est moi qui devais me déplacer. Mon bras glissait sur le corps de Paul et parfois, je sentais mes seins frôler ses cuisses. Le dessin avait bien avancé et je devais maintenant découvrir un peu plus de peau. Mettant ma main sur le bouton du pantalon de Paul, je lui demandais :

- Puis-je ?

- Bien sûr...

Je desserrais son pantalon et le baissais de quelques centimètres (un peu plus même), jusqu'à voir les premiers poils blonds de son bas-ventre. Je reprenais mes lignes et ne tremblais plus, mais je sentais mon sexe petit à petit s'humidifier et tremper ma lingerie.

J'étais concentrée sur mon travail et oubliais de contrôler ma posture. Mon sein droit passa au-dessus du sexe de Paul, qui réagit immédiatement par une légère érection.

- Oh, désolé, dis-je en me redressant.

- Ce n'est rien..., c'est juste un réflexe... Tu peux continuer si tu veux, dit-il tout doucement.

Je reprenais donc mon œuvre, tirant de plus en plus sur le pantalon de Paul, qui réagissait de plus en plus. Je voyais son excitation sous son pantalon et elle me faisait envie. Malheureusement, mon dessin était bientôt fini et je le regrettais déjà. J'arrêtai donc de dessiner, mais je n'arrivais pas à me redresser. J'avais envie de glisser ma main vers l'entrejambe de Paul, mais j'étais terrifiée. Ma respiration était lente et forte, mes mains tremblaient quand Paul posa sa main sur la mienne. Je levais mes yeux pour le regarder. Il la poussa vers sa queue en me regardant. J'avalais ma salive...

En me redressant et tout en continuant de le fixer, je caressais son sexe à travers son pantalon, puis son boxer. Il s'assit pour venir se placer en face de moi, m'attrapa par la nuque pour faire basculer ma tête et libérer mon cou ainsi disponible à ses baisers. Sa bouche léchait et mordait ma peau pour petit à petit se diriger vers ma poitrine. De son autre main, il vint glisser mon soutien-gorge sous mon sein, pour embrasser mes tétons qui pointaient de désir. Il jouait avec sa langue tout autour de l'auréole et chacun d'eux déclenchaient un frisson de plaisir qui me parcourait tout le corps.

- Elisa, ta peau est si douce, tes seins sont si...

Je vins sur ses genoux, et Paul plaça ses mains sur mes fesses. Je lui enfouis le visage entre mes seins généreux. Quand il fut au bord de l'asphyxie, il les prit tous deux en main et les pressa l'un vers l'autre pour mettre les deux tétons dans sa bouche. Un gémissement de plaisir s'échappa de ma bouche, en même temps que ma tête partait en arrière. Il dut mettre ses deux mains dans mon dos, pour m'empêcher de tomber et accompagna mon mouvement pour me laisser m'allonger sur le dos.

- J'ai envie de toi, dis-je, maintenant.

Il se pencha pour accéder à sa table de chevet et y prendre un préservatif.

Mon corps voulait s'offrir à lui et quand il revint vers moi en glissant sa main entre mes cuisses, celles-ci s'ouvrirent volontiers. Il fit glisser ma culotte le long de mes jambes et releva ma jupe. Sa queue était déjà rouge et tendue par l'excitation.

Il se plaça sur moi, posa ses lèvres sur les miennes et me pénétra. J'eus cette sensation d'être pénétrée comme si c'était la première fois. Jamais je n'avais ressenti autant de plaisir à faire l'amour à un homme. La deuxième fut encore meilleure, plus lubrifiée, plus puissante et les autres étaient divines. Je ne contrôlais déjà plus aucun de mes muscles. Et une envie incompréhensible de déjà jouir m'envahit. Les va-et-vient de Paul qui glissait dans ma chatte, pleine de cyprine, me faisaient trembler. Le souffle de Paul lui aussi montrait déjà un état d'excitation au bord de l'éjaculation. Il voulut ralentir, mais je pressais mes mains sur ses fesses pour qu'il accélère le rythme. Il sentit mon excitation et obéit en martelant mon vagin.

L'orgasme ne mit pas longtemps à venir, fort, intense, délicieux et accompagné par celui de Paul. Les muscles de mon vagin se contractèrent sur sa queue, alors qu'il ralentissait le rythme pour accompagner son éjaculation.

Allongés tous deux sur le dos, essoufflés, nous prenions petit à petit conscience de ce que nous venions de faire.

- Paul ?

- Oui Elisa...

- Tu veux que je prenne tes dessins en photos ?

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