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Cela fait déjà quinze jours qu’Ellie travaille, mes parents sont partis en vacances hier et ne reviendront qu’au lendemain de son anniversaire. Nous avons la maison pour nous toutes seules, même si on en profitera peu. Entre son boulot, mes activités secrètes et notre thérapie, on a que deux jours tranquilles par semaine. Une autre bonne nouvelle est que, grâce à notre psy, mes parents ont accepté notre proposition. Nous souhaiterons ses dix-sept ans avec ses amis, nous leur dirons tout, nous assumerons notre amour.

Mais cela est encore loin et, aujourd’hui, dimanche, je suis bien décidée à mettre notre temps libre à profit. Je ne sais pas si elle a compris que nous allions, pendant cette quinzaine, pouvoir avoir une vraie vie de couple. J’ai hâte de pouvoir lui préparer de bons petits plats, m’occuper d’elle sans prêter attention à qui que ce soit. Nous pourrons nous enlacer, nous dorloter comme bon nous semble, sans se sentir gênées de s’aimer. Aucun de nos gestes ne pourra être considéré comme déplacé, un vrai vent de liberté.


En attendant, cet après-midi, Ellie a choisi piscine. Comme pratiquement tous les dimanches. C’est vrai, pourquoi changer ? Elle m’a juste dit qu’elle me réservait une surprise, j’espère juste qu’elle n’a pas prévu de m’apprendre à nager.

Pour l’instant, je m’affaire à nous préparer de quoi nous désaltérer pendant qu’elle se change. Je suis en train de ranger la cruche dans le frigo quand elle me rejoint, enfin, dans la cuisine. Elle s’installe contre le plan de travail, je me retourne et je reste sans voix. Elle a troqué son maillot deux-pièces pour un bikini affriolant. Depuis le camping, elle nage régulièrement, plus le fait qu’elle bosse, son corps a repris du muscle et des formes. Elle est sublime, je détaille chaque parcelle visible de son corps, rêve des parties cachées par le si peu de tissu. Ma belle rougit.


— Surprise !


Mon cerveau s’éteint, je m’avance en silence et la bloque contre le meuble. On s’embrasse comme des dingues, ma bouche descend dans son cou. Elle ne peut s’empêcher de parler.


— Ça te plait, on dirait…


Je relève la tête, l’embrasse à nouveau, mon regard se perd dans le sien. Tout mon corps n’exprime qu’une seule chose, mon désir d’elle. Et à la façon dont elle réagit, je sais qu’elle aussi en a envie. Elle frisonne au contact de mes doigts sur son haut, mon pouce s’attarde sur son téton pointant. Ellie m’offre son dos, c’est fou comme c’est devenu naturel dans nos moments intimes, mais moi aussi, je lui réserve une surprise.

Ma bouche retrouve son cou, se décale sur sa nuque avant de descendre vers le premier flot, mes mains cajolent sa poitrine. Je prends entre mes dents la ficelle et tire, le tissu recouvre mes doigts. Le second nœud y passe aussi, je laisse son haut tombé sur le granit. Une main sur son ventre, l’autre dans son dos, je couvre sa colonne vertébrale de baisers. Elle soupire à chaque fois que mes lèvres entrent en contact avec sa peau, j’en souris. Mon visage et ma main suivent la ligne, je malaxe sa fesse, embrasse l’autre. Ma belle laisse échapper un petit gémissement. Je me sens d’humeur taquine, mes deux mains se faufilent sous la ficelle de son string pour le baisser, l’enlever. Elles reviennent à l’assaut de son postérieur, je lui masse, passe un doigt le long de son sillon, Ellie semble apprécier, j’y aventure ma langue, m’attarde un peu sur son anus. Elle est surprise, lâche mon prénom de manière non assurée, je lui demande si elle aime. Après un petit silence, elle m’avoue que oui. Je reprends, ma main quitte son ventre, descend vers ses lèvres intimes et là, c’est à mon tour d’être étonnée, elle est trempée.

Je m’arrête, remonte vers sa tête, je l’oblige à la tourner vers moi. Je l’embrasse.


— Retourne-toi !


Elle hésite, ma main sur son épaule, je lui indique de m’écouter. Face à moi, je vois du questionnement dans son regard, nos lèvres se retrouvent. Je m’occupe de ses seins, elle me griffe le dos tellement elle est excitée. Je m’agenouille, ma langue joue avec son nombril, ma belle respire de plus en plus vite, elle gémit plus souvent, plus fort. Ses doigts s’emmêlent dans mes cheveux, elle prend appui contre le meuble, ses jambes tremblent légèrement.

Je quitte le bas de son ventre pour son pubis, ma bouche l’embrasse. Je recule mon visage, contemple le sien tout en l’invitant à passer sa jambe sur mon épaule. Ma main lui caresse l’extérieur de la cuisse, mes lèvres déposent de doux baisers côté intérieur, remontant vers le lieu défendu. Elle n’en peut plus, me demande de la finir, de lui offrir un moment de jouissance. Je m’exécute, je me lâche complètement. Mon pouce sur son clitoris, ma bouche se frayant un chemin à ses petites lèvres, j’ose laisser mon index s’aventurer vers sa rondelle. Effet garanti, son bassin bouge comme jamais, ses ongles s’enfoncent dans mon cuir chevelu, elle lâche de belles vocalises. Je ne l’ai jamais vu ainsi, j’accentue mes gestes jusqu’à l’orgasme. Tout son corps se raidit, elle jouit intensément.

Je ne bouge plus, la laisse reprendre son souffle. Soudain, elle me tire légèrement les cheveux pour m’indiquer de me relever. Tout en m’exécutant, je pose ma main sur mon menton pour l’essuyer, elle m’attrape le poignet, attire mon visage vers elle. Elle passe sa langue pour goûter à sa propre jouissance, je suis abasourdie par son comportement. Son bras autour de mon cou, elle m’embrasse tendrement.


— Je veux ça à chaque fois…


— Oh, alors ça t’a vraiment plu.


— J’ai adoré, tu m’as fait prendre mon pied comme jamais.


— Mon débardeur a moins aimé, par contre.


Je ris, elle pousse un soupir de dépit.


— Je te laisse remettre ton mini maillot de bain, je vais me changer. On se retrouve du côté de la piscine ?


— Euh… Je préfèrerais me laver avant…


Mon rire revient, je lui prends la main et l’emmène avec moi. Dans la salle de bain, elle capte seulement ce qu’il vient de se passer.


— Mais, au fait, on est d’accord, on était face à face ?


J’acquiesce, je suis heureuse que ma thérapie fonctionne.


— Ça veut dire que c’est fini de te montrer mon dos ?


— J’aimerais bien qu’on continue de temps en temps, ton dos m’excite grave.


— Si ça peut te faire plaisir…


Un échange de baisers, je la laisse partir en premier, je file dans la chambre pour récupérer un nouveau t-shirt. Puis je rejoins ma petite amie, déjà en train de faire des longueurs. J’attrape un magazine dans la cuisine et je m’installe sur un des transats. De temps en temps, je la mate et à chaque fois qu’elle le repère, elle me sourit.

Fatiguée, elle pose ses avant-bras sur le rebord, me fixe.


— Dis, ça sera comme ça durant les deux semaines ?


— Toi en train de nager et moi en train de lire ?


— Mais non, bécasse, je te parle de nos coucheries !


— La bécasse espère bien, mais ne peut pas de te le garantir. Ça dépendra de toi et de ton niveau de fatigue.


— Si c’est que ça, je vais tout faire pour être en forme, t’inquiète pas pour ça !


— Et bien, alors, mon bonobo, nous coucherons ensemble à chaque fois que tu le voudras.


— T’en as pas marre avec ça ?


— Non, jamais. Tu es MON bonobo et ce n’est pas en parlant tout le temps d’histoire de fesses que ça changera.


Elle pouffe et repart nager. Je la regarde avec tendresse, je l’aime vraiment de tout mon cœur. Rien ne pourra plus changer ça.

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