Chapitre 3. Amélya

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 Après être sortie de l’avion, je me sentais bien seule. J’atterrissais dans une ville où je ne connaissais personne. Heureusement, j’avais pu rencontrer Danny, quelqu’un d’adorable avec qui j’avais aimé parler sur tous les sujets. D’ailleurs, il m’avait proposé de me raccompagner à mon campus pour éviter de prendre un taxi hors de prix. J’avais accepté. On avait encore discuté longuement avant d’enfin arriver. Il m’aidait à sortir mes valises du coffre et il me les avait montés dans mon dortoir avec l’accord de la surveillante. Une fois, tous les bagages en placent dans ma chambre, je l’avais remercié. J’espérais que l’on se reverrait…

Il était retourné dans sa voiture et avant de disparaître il m’avait adressé un signe de la main que je lui avais rendue.

J’ai pris mon téléphone pour envoyer un texto à mes parents ainsi qu’à Candice et Benny pour les prévenir de mon arrivée. Ils m’avaient répondu à la seconde comme s’ils attendaient depuis un long moment. Je souriais…

Quand je suis montée dans le couloir se trouvait une certaine Abbie, une fille qui occupait la chambre d’à côté. Une petite aux cheveux noirs qui lui descendaient jusqu’au bas des fesses maintenues par un bandeau rubis, elle portait une salopette à carreaux grenat et blanc avec un tee-shirt anthracite en dessous. Elle avait des yeux rouges, elle devait aimer mettre des lentilles de couleurs. Aujourd’hui, ils s’avéraient être assortis à sa tenue.

En discutant avec elle, nous nous sommes trouvé des tas de points communs, comme la musique, le cinéma. Nous effectuons les mêmes années à l’université.

- Je voulais savoir, ça fait longtemps que tu connais Danny?

- Non, je l'ai rencontré dans l’avion, on a sympathisé et nous nous sommes rendu compte que l’on avait des amis en commun en France. Elle était restée silencieuse.

- Pourquoi tu le connais?

- Oui, très bien, répondit-elle d’un ton sec. Ce qui m’avait surpris.

- Il sort avec pas mal de filles. Je sais que l’on ne se connaît pas, mais fait attention à toi. Tu pourrais réaliser un peu tard qu'il n'est pas pour toi.

- Aucune chance que je tombe sous son charme, j’ai énormément souffert ses dernières années que je n’ai plus de place pour l’amour. Je vis au jour le jour. Elle acquiesce avec un sourire.

J’étais tellement fatiguée que j’étais partie me mettre au lit dans un profond sommeil.

Le lendemain matin, je me montrais prête à affronter cette nouvelle journée, dans ce beau pays. Je m'étais rendue au secrétariat afin de récupérer mon planning. En y jetant un œil rapide, je m'étais aperçue qu’il semblait plutôt bien rempli. J’étais ravie, je bénéficiais d’un temps de repos. J’avais aussi envie de voir ce qu’offrait le Japon comme ses jardins, son architecture, ses palais…

Pour le moment, je devais me rendre à l’amphithéâtre. Je recherchais le site sur le plan du campus et j’avançais. Je ne n'étais pas sûr de la direction à prendre.

Et finalement, j’avais bien trouvé sans aide. Malheureusement, je ne connaissais personne avec qui partager l’exploit.

Je retrouvais Abbie accompagné d’une nana brune qui s’appelait Tya. Elle portait de grandes chaussettes noires qui lui monter jusqu’aux cuisses et qui se terminaient avec une bande blanche. Elle était vêtue d’une mini-jupe à carreaux en damier, une veste blazer, une chemise ivoire et un nœud pourpre au-dessus ainsi que de gros rangers rouges.

On avait pu discuter après le cours, elle paraissait vraiment très sympathique, elle m’avait proposé de venir demain soir avec Abbie chez elle. J’ai bien sûr accepté son invitation. Puisque… Je venais d’arriver et la nécessité de m’intégrais à cette nouvelle vie devenait primordiale.

À midi, nous étions allés déjeuner à la cafétéria du campus. Elle m’apparaissait immense, elle disposait de différents racoins ; à ma droite se trouvaient des tables avec des chaises design et à ma gauche c'étaient des consoles et des fauteuils hauts originaux, tandis que devant moi se tenaient des tabourets avec des tablettes. On pouvait se mettre où l’on voulait pour manger, c’était convivial.

Une fois notre repas en main, nous nous étions installés sur les banquettes. Nous avions beaucoup discuté sur les professeurs, leurs façons d’enseigner et les petites mimiques très sympathiques. En fait, cela n’était pas très différent de la France mis à part la langue.

Après les cours de cet après-midi, je m'étais rendue compte que je cumulais beaucoup de retard par rapport aux autres de ma classe. Je devais travailler ma bio à la bibliothèque.

Il était vingt heures environ quand j'ai sentis mon portable vibré ; c’était Abbie qui m’avait envoyé un texto :

Abbie : Salut, ma belle ! Tu as terminé ?

Moi : J’ai fini, je rentre.

Abbie : super, dépêche-toi, je t’invite quelque part.

Moi : D’accord, à tout de suite.

J’ai pris mes affaires puis j'étais retournée dans ma chambre, Abbie m’attendait. J'étais partie rapidement à la douche et une fois prête, je suis sortie. Elle se tenait assise sur le bord du lit et me regardait avec insistance. Je lui avais demandé ce qu’elle avait et elle m’avait prévenu qu’un certain Danny me cherchait. D’un air étonné, je lui ai répondu que ce n’était pas grave et j’avais enchainé sur son invitation..

D’où provenait le problème avec ce gars pour qu’elle demeure aussi froide avec moi quand il faisait partie de la discussion ?

Elle retrouva rapidement son sourire et me tira le bras vers la sortie, nous sommes passées récupérer Tya au passage et nous sommes allées dans un petit resto qui appartenait à l’oncle d’Abbie, monsieur Huang. Il nous avait installés près d’une fenêtre dans un coin tranquille de l’établissement. Abbie m’adresse un clin d’œil en me précisant que l’on pouvait prendre ce que l’on voulait, car c’était la maison qui régalait. Je lui ai simplement répondu par un hochement de la tête.

Une fois le dîner fini, j’avais tenu à remercier l'oncle d'Abbie pour son accueil et pour le repas, en le complimentant sur leurs qualités. Il était surpris que je lui parle aussi bien le japonais. Mes cours particuliers d’une certaine époque m’étaient restés. D’un coup, son visage apparut, mon pouls s’accéléra, Christo se trouvait là-devant moi, je reprenais ma respiration lentement et revenais peu à peu à moi par une tape que je recevais sur mon épaule.

- Tout va bien, Amélya ?

- Oui, Abbie, je réfléchissais à quelque chose. Enfin, je pensais à quelqu’un… Seulement, je me suis caché de tout lui raconter.

- On rentre, demain on a cours !

Nous avions donc regagné notre lit, le ventre bien rempli. Par la suite, j’avais remercié Abbie pour son invitation et j'étais partie dans ma chambre.

Au petit matin, j’avais pris un petit déjeuner rapide. Nous étions montés en cours de biologie, je n’avais pas encore rattrapé tout mon retard. Je retournerais à la bibliothèque ce soir, je devais redoubler d’efforts si je voulais réussir.

La matinée était passée à une vitesse, je m'étais aventuré à la cafétéria seule, vu qu’Abbie avait un rendez-vous. Je m'étais installée à une table haute, en cherchant un mouchoir dans ma poche, j’avais senti un papier. Je l'avais sorti de celle-ci pour l’identifier et là, mon cœur s’était mis tout à coup à cogner à une allure que je n’avais pas pu contrôler. Il y avait écrit :

Voici mon numéro si tu as besoin appelle-moi !

03 3542 5248

Danny

Comment ce morceau de papier avait atterri dans la poche de ma veste ?

J'étais restée assise devant ce message et j’avais eu une forte envie de le revoir lorsque je m'étais souvenu de nos conversations et de nos fous rires, ainsi que son sourire avec cette petite fossette… Et je repensais aussi à Abbie et sa mise en garde. Cela ne correspondait pas au gars que j’avais rencontré dans l’avion. Je décidais donc de téléphoner à Alberto. Pour me changer les idées.

- Salut !

- Salut, ma grande, comment vas-tu ?

- Très bien. Je ne vous manque pas trop ?

- Si, beaucoup. Étant donné que tu m’appelles, je pense qu’à toi aussi ! Je me mis à rire.

- En fait, je voulais un renseignement, lors de notre dernière sortie. Tu as rencontré Danny, le cousin de Callie, c’est bien ça ?

- Oui, comment le sais-tu ?

- Nous nous sommes retrouvés dans le même avion, assis l’un à côté de l’autre. On a bien sympathisé.

- C’est cool ! C’est un chouette gars, on avait bien discuté ensemble ce soir-là. Il m’avait également proposé de venir dans son appartement avec sa Callie au mois de février.

Pour qu’Alberto s’avère aussi expansif et élogieux, c’est qu’il pouvait paraître très bien sinon, il m’aurait déjà mis en garde contre Danny.

Il me taquinait en me demandant si je sortais avec ce gars. Avec un petit sourire qu’il a ressenti, je lui avais indiqué que pour l’instant je ne tenterais rien. Sur ses paroles, il m’avait répliqué que je devais effectuer de nouvelles rencontres. Et pas uniquement amicale.

- C’est ce que Christo aurait souhaité, m’avait-il répondu.

Au fond de moi, je le savais. Impossible, je ne pouvais pas aller plus loin pour le moment.

- Un jour peut-être ! Lui rétorquai-je. Au revoir, Alberto, et merci beaucoup.

- Avec joie, c’est quand tu veux ma princesse.

Une fois raccrochées, toutes les images de Danny enfouies dans une partie de moi refaisaient surface et une sensation bizarre me traversait le corps.

Je devais me ressaisir avant de repartir en cours…

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