Le Parthénon

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Je ne parlerai donc que de l’essentiel :  sachez que le Parthénon était une sorte de Trésor Public de la Grèce antique. C’était le temple d’Athéna, certes, mais aussi le coffre fort de la Grèce.

 

Je ne suis pas insensible à la vie très agitée de toutes ces divinités qui jouaient « les feux de l’Amour » et « Dallas » avant l’invention de la télévision, mais je dois avouer très humblement que l’aspect architectural de l’édifice m’a beaucoup impressionné. Je ne veux pas vous ennuyer par une description trop technique. La méthodologie précitée (dont je suis le seul à me préoccuper) me l’interdit. Je ne vous dirai donc pas qu’il s’agit d’un temple dorique, périptère [1] amphiprostyle, d’une longueur de 69,61 m et d’un largeur de 30,86 m. Non, il suffit de regarder la photo. Comptez les colonnes : il y en a 46 qui comportent chacune 20 cannelures perpendiculaires et qui n’ont pas de bas, prenant appui directemnt sur le stylobate [2]. Leur diamètre n’est pas constant sur toute leur hauteur. A partir d’un certain niveau, les colonnes sont gracieusement renflées, pour devenir ensuite plus minces près du chapiteau. Ce galbe caractéristique des colonnes est un des éléments principaux qui contribue à imprimer cette grâce, cette souplesse et cette vivacité qui émanent de l’édifice. Les axes verticaux des colonnes ne sont pas perpendiculaires au stylobate. Toutes les colonnes sont inclinées vers l’intérieur et les quatre colonnes d’angle sont, en outre, exactement dans l’axe qui divise l’angle en deux parties égales. Les dernières colonnes présentent une inclinaison de 7 cm environ.

 

Tout cela a pour effet de supprimer d’une part, l’impression que la partie supérieure de l’édifice s’écarte vers l’extérieur, et d’apporter d’autre part, une plus grande solidité à la construction pour mieux résister aux éventuels tremblements de terre. De plus, pour éviter que les quatre colonnes d’angle ne paraissent plus menues que les autres en raison de leur isolement dans l’espace, elles ont été construites avec un diamètre renforcé et leur distance des colonnes voisines a été diminuée.

 

Par ailleurs, aucun élément du Parthénon n’est conçu en ligne droite. Le tracé du stylobate et des marches, sur la longueur du temple, est légèrement courbé, ainsi que vous l’avez observé sur la photo. Le niveau au milieu du soubassement est de 10 cm plus haut qu’aux deux extrémités du bâtiment et cette courbure est transmise à tout l’édifice, toitures comprises. De cette manière, l’illusion d’optique faisant croire à une courbure des marches en leur milieu est totalement supprimée et le problème de l’évacuation des eaux de pluie solutionné.

Je sais que cela vous passionne, mais je ne saurais poursuivre sans faillir à ma parole.

 

Nous sommes abattus, en eau, poisseux. Le bref passage à l’intérieur du musée archéologique et les boissons acquises à prix d’or ne parviennent pas à nous reconstituer. Nous sommes des loques incapables de réfléchir, mûrs pour acheter les incontournables souvenirs dans une boutique qui pratique des prix de monopole, boutique imposée par Poupie, bien sûr. Je la soupçonne de « toucher un bakchich » !



[1] entouré d’un seul rang de colonnes isolées du mur.

[2] soubassement formant un piedestal continu et portant une rangée de colonnes.

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