Le Baiser du Vampire

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  La nausée… C’était le mot d’ordre de la soirée. La nausée après la semi-confession de Jamal. La nausée à écouter Leeroy se vanter de pouvoir s’occuper de la Dame Blanche seul. La nausée en s’apercevant que la Dame Blanche en question n’était qu’une pauvre femme âgée à laquelle ses médicaments donnaient des crises de somnambulisme.

  Archibald avait dû empêcher Léonard de lui cogner dessus pour vérifier qu’elle soit bien tangible tout en tenant Leeroy suffisamment à distance pour que la gerbe de mépris qu’il crachait à l’encontre de cette pauvre mamie n’aggrave pas son état de choc. Ils l’avaient raccompagnée chez elle, avaient appelé sa fille et avaient attendus que celle-ci vienne prendre sa petite maman en charge en s’assurant qu’elle ne traîne plus minuit passé dans la campagne en chemise de nuit.

  Une fois cette affaire réglée, la nausée l’avait repris. Les gros bras de Léonard le forçaient à se coller à Leeroy sur la banquette arrière de la voiture de Sir Galaway. Archie n’était pas dupe, si Jamal avait un coup de cœur pour un garçon, c’était probablement pour Leeroy. Le vénéneux Leeroy, ne pouvait s’empêcher de s’épanouir comme un narcisse dans une mare, les pieds dans la merde, le visage charmant. Une fleur parfumée qui te fait battre le cœur jusqu’à l’épuisement. Il était parfaitement trompeur et mauvais mais qu’y pouvait-il ? Il était né comme ça, il ne pouvait pas faire autrement. Jamal allait se prendre au piège de ses mains fines, de son androgynie, de son aura de mélancolie, de son sourire discret et Archie ne pourrait rien y faire. Il ne pourrait rien y faire parce qu’il avait la puberté ingrate et beaucoup trop de poils aux pattes pour convaincre qui que ce soit de le rejoindre dans les champs fleuris de la sexualité des invertis. Des champs fleuris par des saloperies de jonquilles naines !

  Balloté sur la petite route de cambrousse, la nausée devint physique. La nausée à l’idée de ne pas retrouver son bien aimé en rentrant à la maison. Un vampire ? Sans plus d’informations. Avec pour partenaire un type qui mettait son pull à l’envers une fois sur deux et était incapable de distinguer sa droite de sa gauche sans écrire dans le vent pour vérifier qu’il est bien droitier. Archie était sans doute un peu rude avec Charles. C’était un garçon très dégourdit sur les sujets qui l’intéressaient, le seul problème étant que marcher droit n’en faisait pas partit.

  Attirée par tous ces chambardements gastriques, l’angoisse ne tarda pas à poser sa main froide sur sa gorge. Il avait envie de passer la porte de la maison des aspirants, de voir Jamal et Charles assis dans le salon entrain de débriefer sur le fait que le « vampire » était juste le neveu altermondialiste d’un adversaire politique du maire local. Seraient-ils déçus ? Non. Jamal était un jeune homme intelligent, il avait compris que leur mission était de protéger l’humanité des monstres et parfois d’elle-même. Dire à un hippie qu’il devrait arrêter du rouler ses pétards sur la place du village après vingt-trois heures pouvait tout à fait en faire partie.

  Il sortit de la voiture en se martelant le cerveau de l’idée que tout allait bien. Il devait faire un peu plus confiance à leur maître d’armes. Jamal et Charles étaient les chouchous de Sir Hawke depuis le premier jour. Jamal parce qu’il était très travailleur, Charles parce que… et bien c’était Charles. Toute mauvaise langue que l’on pouvait être à son sujet, il fallait admettre qu’il était tout aussi adorable qu’il était distrait. Hawke était un gros con sous de nombreux aspects mais il n’aurait pas mis ses protégés face à un réel danger. Il avait donné un intitulé impressionnant à la mission pour qu’ils ne se fassent pas embêter par des aspirants plus âgés de meilleures familles.

  Archibald parcouru les salles communes, pas de traces de Jamal ni de Charles. Les doigts glacés de l’angoisse lui serrèrent la trachée. Il allait monter voir s’ils n’étaient pas dans leurs chambres mais d’abord, un petit tour à l’infirmerie pour se rassurer. Charles s’était surement prit les pieds dans ses lacets et il aurait besoin d’un sparadrap.

  A l’infirmerie, personne si ce n’était Lucrèce Alistair qui remplissait de la paperasse avec l’aide de sa blonde. S’il y avait une preuve que Jamal pouvait apprécier le poil aux pattes c’était bien cette espèce de tarentule rousse.

- Bonsoir, vous n’avez eu personne ce soir ? Les interpella-t-il aussi poliment que possible.

  Mathilda qui s’était assise sur le bord du bureau se leva d’un bond, le visage comme une pivoine, prise sur le fait entrain de conter fleurette à Satan boudiné dans un costume de fille.

- Pas après mon petit numéro avec Bergmann. Répondit Lucrèce sans se troubler de son interruption. Mais Sir Hawke nous a demandé de rester en garde de nuit à cause de la mission avec le vampire.

- Il n’aurait pas dû demander à Miss Lockhard de venir faire la garde dans ce cas-là ? Demanda Archie, quelque peu soulagé.

- Il l’a fait. Reprit Poil de carotte. Mais elle estime que je suis capable de traiter les morsures de vampire aussi efficacement qu’elle. Mathilda m’assistera si besoin.

- Hawke était d’accord avec ça ?! Se raidit-il, plus rassuré du tout.

- Non mais que veux-tu ? Il n’allait pas tirer Miss Lockhard par les cheveux jusqu’ici pour la forcer à faire cette garde. Répondit-elle en haussant les épaules. Cependant, si tu ne me fais pas confiance pour rester assise ici et attendre qu’ils rentrent sains et saufs tu peux prendre une chaise… Tu as suivi les cours du quatrième cycle non ?

- Oui, et je l’ai validé avec mention. Précisa-t-il en prenant place.

- Oh ! Se laissa surprendre Lucrèce. Tu ne seras donc pas complètement inutile en cas d’urgence.

  Il l’aurait volontiers traitée de pétasse mais la pauvre Mathilda méritait mieux que le spectacle affligeant de leurs chamailleries. Miss Booth avait fini par retrouver son teint de porcelaine. Elle remonta ses cheveux en chignon, les mains toujours nerveuses et proposa de sa voix discrète.

- La nuit risque d’être longue, vous voulez un thé ?

- Volontiers. Accepta Archibald en soupirant.

- Merci ma belle. Sourit Lucrèce en lui frôlant la main du bout des doigts.

  Archie se pinça de mécontentement et attendit que Mathilda passe dans la pièce adjacente pour lâcher les chiens qui lui aboyaient dans le fond de la bouche.

- Donc Miss Lucrèce Alistair navigue la rivière dans les deux sens pour trouver des perles à ce que je vois.

- Qu’est-ce que ça peu te faire ? Je ne t’empêche pas d’être frustré, ne m’empêche pas d’être hédoniste.

- Hédoniste, c’est un joli mot pour remplacer nymphomane.

- Quand bien même, nous ne sommes pas mariés à ce que je sache, je ne vois pas en quoi tu aurais ton mot à dire sur mes fréquentations. S’amusa-t-elle.

- Jamal t’apprécie énormément tu sais. Se refrogna Archie.

- Et je l’apprécie sans doute tout autant. C’est un gentil garçon, il est très bien élevé, très bien fait de sa personne et si mon cœur n’était pas pris je dois admettre que je ne lui dirais pas non.

- Oui, enfin ton cœur et ton cul sont suffisamment loin l’un de l’autre pour que ça ne cause pas trop d’interférences de ce que j’en sais.

- Mon Dieu ! Archibald Bryant ! Je l’ai embrassé sur la joue comme je le fais avec mon petit frère. Dis à ce garçon que tu l’aime une fois pour toutes et arrête de regarder tous les gens qui l’approchent de travers.

- Je ne l’aime pas ! Feignit Archibald avec si peu de talent qu’il sentit Shakespeare s’en retourner dans sa tombe.

- Alors tu n’as aucun goût mon pauvre. Il est beau à se damner.

- Leeroy aussi et pourtant… Se défendit Archie.

- Leeroy ? Macpherson ? Dès qu’il ouvre la bouche plus de deux minutes j’ai envie de l’encastrer dans le mur le plus proche. Un physique pareil chez un connard pareil… c’est de la confiture aux cochons.

- Oui enfin, beau et bon et c’en serait parfaitement finit de moi. Soupira-t-il.

- Et tu comptes faire quoi ? Le laisser te piquer le mec de tes rêves, le briser et récupérer des petits confettis de Jamal ensuite ? Tu sais qu’il lui a fait une scène dans les escaliers cet après-midi ? Il faut que tu lui coupe l’herbe sous le pied aussi vite que possible. Jamal mérite mieux que Macpherson et toi tu mérites mieux que de récupérer la carcasse que Leeroy voudra bien te laisser.

- Tu m’excuseras Lucrèce mais je me passerai de tes conseils sentimentaux. Se pinça Archie.

- Oui, n’écoutes pas tes aînées. Pouffa Lucrèce avec un rictus moqueur. En attendant je suis la bienheureuse compagne de la femme que j’aime et toi tu cires les pompes d’un garçon qui ne te remarque pas parce qu’il se retourne sur des gens plus entreprenants que toi. Et quand je dis entreprenants je parle d’un bisou sur la joue Bryant. Fais comprendre à ce mec que t’es un homme et que tu le veux, je suis sûre qu’il n’attend que ça !

- Oh bien sûr ! Tu lui as parlé trois fois à tout péter mais tu sais parfaitement ce qu’il pense ! S’empourpra Archibald.

- Tu as vu son visage quand tu l’as rejoint à l’enterrement de son Grand-Père ? On aurait dit un môme devant ses cadeaux de Noël ! Crois-en mon intuition féminine Archie. Tu as déjà son cœur, il faut juste que tu fasses en sorte que l’info lui remonte au cerveau et lui redescende jusque dans le pantalon.

- Si tu veux… Soupira-t-il. Enfin, ne m’en veux pas si je vais d’abord demander l’avis de leurs intuitions féminines aux côtelettes de porc dans le frigo, je préfère me fier à une double expertise.

  Mathilda revint aussi discrètement que possible avec un plateau et le thé qu’elle leur avait promis. Elle les servit avec grâce et, après une longue hésitation, prit place sur les genoux de Lucrèce.

- Je suppose que tu n’iras pas ébruiter cette affaire. Rougit-elle en baissant timidement les yeux.

  Archibald se contenta de signer « bouche cousue » et remua son thé avant de le goûter. La main de Lucrèce était posée, conquérante sur la hanche de la jolie Mathilda et leurs yeux s’échangeaient des étoiles. Il se sentait sur le point de pleurer, d’envie bien sûr mais de joie aussi. Elles étaient si heureuses ensembles que ça le touchait en plein dans la poitrine. C’était bien une réaction de pédé ça ! Pas étonnant que lorsqu’il avait dit à son Lord de Grand-Père qu’il aimait les garçons celui-ci se soit contenté de répondre « Je sais ».

  Grand-père Rhys lui manquait. Il allait lui envoyer une lettre pour lui raconter tous ses tourments concernant Jamal, il aurait bien aimé le lui dire par téléphone mais il se voyait mal déballer tout ça au milieu du couloir. Par lettre c’était bien, c’était long mais c’était bien.

  Ils entendirent la porte du hall claquer brusquement et Mathilda sauta des genoux de Lucrèce. Toutes deux filèrent immédiatement se laver les mains. Archibald les suivit par réflexe et bien lui en prit. Quelques secondes plus tard, Sir Hawke faisait irruption en portant entre ses bras le corps pâle et inerte de Jamal.

  Archibald cru un instant qu’il mourrait sur place. Son esprit quitta son corps pour regarder la scène. Les yeux grands ouverts et révulsés, les lèvres bleutées, la chemise maculée de sang et derrière, Charles qui tremblait de la tête aux pieds couvert d’une substance noirâtre et visqueuse.

  Sir Hawke posa Jamal sur un brancard et Archie parvint à reprendre son souffle. Lucrèce beuglait des ordres brefs et précis pour se faire entendre par-dessus les pleurs de Charles et les grognements de Hawke. Archie, lui, obéissait mécaniquement. Ils étaient une machine dévouée à la survie d’un patient, Lucrèce en était le moteur et Mathilda et lui des rouages.

- Bryant ! Fous-les dehors, j’arrive pas à réfléchir.

  Archie poussa Charles et Sir Hawke dans le couloir d’un seul mouvement et leur claqua la porte au nez avant de retourner à son poste.

- C’est pas bon. Déglutit Mathilda. La plaie cicatrise, il lui a injecté du baiser.

- Hawke a dit que c’était un très jeune vampire, il ne se transformera pas… ça pourrait même être juste assez pour le sauver. Hésita Lucrèce. On va le transfuser pour lui redonner des couleurs et essayer de diluer tout ça. Booth prépare la perf, je vais chercher le sang. Bryant, surveilles-le : raideurs, convulsions, température. Il risque d’avoir des crises de tétanie, il faudra trouver le bon moment pour piquer et on risque de devoir le refaire s’il nous pète l’aiguille.

  Archibald était une cellule, une toute petite cellule qui s’activait consciencieusement. Les convulsions brutales, les renvois, les râles, les roulements d’yeux, les appels d’air avides que faisait sa bouche. Ce corps sur le brancard c’était le sien, son organisme à défendre et à restaurer. Il avait toujours été minutieux, Grand-père Rhys lui avait fait faire des maquettes de bateau par dizaines quand il était petit. Ce n’était pas très différent. Il avait un plan, des directives et il les appliquait jusqu’à ce que l’ouvrage soit parfaitement complété.

  Un arrêt du cœur. Archibald pompait comme on devait pomper dans ces cas-là, même si la poitrine du patient était dure comme de la pierre, il pompait et pompait jusqu’à ce qu’on lui dise que c’était bon. S’il fallait sangler, il sanglait. S’il fallait injecter, il injectait.

  Au lever du jour, plus rien ne bougeait. Les constantes étaient de retour à la normale, l’alerte était passée. Jamal était endormi et Archibald de retour dans son propre corps aurait pu s’écrouler sur place si le soleil ne lui avait pas piqué le coin de l’œil. Il retint son souffle, prit la main de Jamal pour l’exposer à un trait de lumière. Pas de brûlure, pas de crépitement étrange, pas la moindre réaction. Il le savait, il avait quand même eu besoin de vérifier.

  Les paupières closes sur ses yeux noirs, les cheveux plaqués contre son front, les vêtements grossièrement découpés aux ciseaux. Il avait besoin d’un brin de toilette, c’était sûr et certain. Archie se reposerait plus tard.

- Mathilda. L’appela-t-il alors qu’elle faisait son rapport à la relève. Vous avez des blouses ? On ne peut pas le laisser dans cet état.

- Oh, c’est très gentil Archibald mais Esther et Anita vont s’en occuper.

- De le déshabiller et de le laver ? Ricana-t-il. Je ne suis pas sûr qu’il se laisserait faire.

- Il a raison. Intervint Lucrèce qui finissait de compléter ses fiches d’inventaire de matériel, les cheveux en bataille. Singh est un pudique, il sera probablement mal à l’aise en apprenant que des filles qu’il ne connaît pas l’ont vu tout nu. En plus Bryant se propose de se casser le dos pour la toilette, on aurait tort de l’en empêcher.

- Soit. Admit la blonde. Tu trouveras tout ce qu’il faut dans le placard, je vais t’apporter un paravent.

  Archibald procéda à la toilette selon le plus strict protocole sans s’appesantir plus que cela sur certains détails troublants de l’anatomie de son patient. En effet, temps qu’il ne serait pas sorti de l’infirmerie, Jamal serait son patient et il devrait faire preuve du plus grand professionnalisme à son égard. Il devrait aussi jeter son pull, sa chemise et probablement son pantalon maintenant qu’il était tâché de sang. Nom d’un… il en avait jusque dans les chaussettes, le vampire s’en était vraiment donné à cœur joie.

  Il le borda avec soin. Voilà, c’était finit, les filles allaient pouvoir prendre le relais et Archie irait dormir un peu en le sachant sous bonne garde. Il hésita un instant, caressa du bout des doigts sa joue creusée par l’anémie et embrassa son front. C’était tout, la seule et ultime chose qu’il avait encore besoin de faire. Il ramena le paravent à sa place et quitta son chevet en le laissant aux bons soins de leurs camarades.

  Il essuyait ses joues où roulaient des larmes d’épuisement lorsqu’il remarqua, assit au bout du couloir, tout grelottant et encore tout visqueux, Charles qui serrait ses genoux contre sa poitrine.

- Charlie ! Mais qu’est-ce que tu fous ?

- J’ai tapé Archie, j’ai tapé aussi fort que j’ai pu. Renifla-t-il.

- T’es pas allé te doucher ?! T’as pas dormi ?! S’affola Archibald.

  Charles leva vers lui ses immenses yeux délavés. Il était couvert de sang de vampire et personne ne l’avait aidé.

- Il est passé où Hawke ?

- Est-ce que Jamal va s’en sortir ? Frissonna Charles en serrant son médaillon.

- Oui… il va avoir besoin de repos. On va devoir attendre pour voir quel effet le venin va avoir sur lui à long terme. On pense que le vampire qui l’a attaqué ne contrôlait pas du tout sa morsure et a tout lâché d’un coup. Lucrèce a dit qu’il risquait d’avoir des petits passages d’hallucinations ou d’absences pendant quelques jours le temps que son organisme évacue le venin. Il va peut-être falloir lui faire une dialyse pour aider ses reins. Nous verrons en temps voulu mais il est en vie.

- Lucrèce ? La sœur de Léo ? Se tendit Charles.

- Elle est aussi maline qu’il est bête, j’te le promet ! Jura Archie la main sur le cœur.

- D’accord. Renifla Charles en s’essuyant le nez d’un revers de manche. Sir Hawke est partit avec Sir Galaway. Le doyen Burlington est venu les chercher en hurlant. Il a parlé de convoquer le conseil mais j’ai pas tout comprit.

- Ouais, bon. Balaya Archie d’un geste de la main. Et personne ne s’est occupé de toi ?

Charles hocha de la tête négativement, toujours tremblant comme une feuille, il se mit à pleurer de grosses larmes d’enfant fatigué.

- Je veux appeler ma maman. C’est une personne sympathique ma maman, c’est Jamal qui l’a dit.

- Oui mais tu ne peux pas l’appeler dans cet état. Qu’est-ce qu’elle va dire ? Tu es tout sale ! Viens, je vais t’aider à prendre ta douche et tu pourras l’appeler après.

  Charles acquiesça et Archie l’aida tant bien que mal à se lever. L’arrivée au quatrième étage se fit lentement et non sans difficultés mais il parvint à le mettre tout habillé dans la douche et à décoller les vêtements qui avaient commencé à sécher sur sa peau. « Puisses-tu reposer en paix unique et monstrueusement long poil de torse de Charles Van Helsing, dans le syphon repose, à jamais dans nos cœurs vivra. » Cette oraison funèbre ne le fit pas rire, à peine agiter les épaules et relever le coin des lèvres. Archie savonna sans ménagement, sécha, pyjamata et colla Charles dans son lit où il cessa enfin de trembler et sombra dans un sommeil profond. Archie allait faire la même, tout pareil. Il était presque huit heures du matin et la maison se réveillait, il était plus que temps.

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