Chapitre 36 – Départ vers les montagnes

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Chacun, sauf Isa'th, portait un sac contenant un parachute, une gourde d’eau et des rations. Aman montrait à Relm comment utiliser correctement un parachute par un nouveau système inventé par Crésus, Minos et Oneeki : deux poignées dépassaient du sac au niveau des épaules reliées par des câbles à la poche du sac qui contenait la toile et dès qu’ils tiraient dessus, la toile était tirée à l’extérieur du sac et se dépliait pour enfin se laisser gonfler par l’air. Relm ne sembla pas rassurée par les démonstrations et explications alors Kali lui dit : « Ne t’inquiètes pas, si ça peut te rassurer tu peux t’accrocher à moi et on descend ensemble. Tu n’es pas bien lourde de toute façon, ça te dit ?

  • Merci Kali. Répondit-elle à voix basse en baissant la tête. Tu pars pas sans moi, hein ?
  • Bien sûr que non. Allez, prépare-toi et dis au revoir à Isa'th.
  • D’accord. Au revoir Isa'th ! Cria-t-elle en l’embrassant sur la joue et en partant voir les autres qui parlaient des dangers potentiels sur leur route.
  • Je sais que tu t’inquiètes mais j’ai promis que je reviendrai, non ? À bientôt, tu comptes me faire danser, non ? Crois-moi, c’est sans doute mieux comme ça : tu crains pour la vie des gens alors je limite ta portée, je ne veux pas que tu t’en veuilles encore. Fais attention à toi, et pas de blessure en plus quand je reviens, compris ? Ajouta-t-elle en l’embrassant sur le front, ce qui les fit rougir tous les deux.
  • Compris, à bientôt.
  • Alors, tu surveilles bien le repère en notre absence. Mais t’inquiètes pas, on se reverra très bientôt. Dit Oneeki en lui faisant un clin d’œil.
  • Ecoutez bien ! Les trois groupes passeront par le tunnel repéré par Aman : on passe par la moyenne et on descend jusqu’en bas avec la corde que l’on enlèvera en partant. Les trois groupes passeront par ce couloir à trois horaires différents, trois personnes attireront moins l’attention que neuf. On se quitte ensuite en dessous d’Aelton et on se dirige vers nos montagnes respectives. On marche le temps convenu, pas de pauses sauf pour la nuit et rappelez-vous des tours de gardes ! Il est hors de question que trois personnes dorment en même temps ! Premier groupe en avant : Mesa, Crésus et Mathusalem, vous partez maintenant. Dans une heure, Atlas, Aman et Minos, puis on y ira. Et rappelez-vous de votre mission, on sortira la basse de là. »

Ils s’éloignèrent, Isa'th les regardait partir, pour voir à la fin Kali lui faire un salut de la main, Relm baiser le renard et Oneeki, un autre clin d’œil. Il regardait avec impatience le cadran solaire dehors, tapant du pied avec son sac prêt à côté de lui, une assiette remplie pour le renard, une épée à sa ceinture de tissu bleu. Il garda ses anciens habits, lavés et réparés par Kali : elle avait passé beaucoup de temps à enlever les tâches de sang et recoudre le tissu déchiré ; plus chauds que la tenue qu’elle lui avait offerte. Quelques minutes encore. Il serrait avec des bandages son bras droit au cas où il rencontrerait d’autres personnes. Le renard le regardait, inquiet. Plus que quelques secondes. Il tournait en rond puis ouvrit la trappe : une heure passée. Il sauta du repaire pour atterrir dans la rue et courir jusqu’au passage. La nuit tombait et les peu de passants restants crurent voir une ombre s’élancer à travers des passages étroits. Il longea les murs pour passer à travers le pont d'Aelton et se trouver dans une flaque d'eau où il cherchait avec Aman de potentielles voies de repli après leur casse. De là, il cherchait en regardant le soleil et les montagnes pour retrouver celle où Oneeki, Relm et Kali se dirigeaient. Il finit par partir pour le Nord-Ouest. Il apercevait des traces de pas sur le sol, beaucoup de grandes et quelques petites. Dès qu'il trouva la direction de leur chemin, il se mit à courir comme Druni lui avait appris : de l'air propulsé sous la plante des pieds, il s'adapta pour le faire sous ses semelles, une affinité faible mais une pression importante qui le faisait avancer de plusieurs mètres en avant. Il faisait de grands pas sur les côtés un peu surélevés par rapport au niveau du sol, avec les genoux élancés en avant. Le paysage défilait devant lui mais il gardait les yeux rivés sur les traces au sol pour manquer la plaine verdoyante, lumineuse comparée à l'ombre du pont d'Aelton. Les mines sous la structure déformaient la terre autour d'elles pour finir par ne plus rien laisser pousser si ce n'est la richesse de quelques-uns. La plaine était décorée de chênes dispersés de quelques kilomètres pour les plus lointains. Les montagnes au loin entouraient la ville comme des enceintes protectrices, au sein desquelles ne résident que peu d'animaux sauvages. L'élevage a accommodé les banshees, quadrupèdes tant redoutés. Des quadrupèdes aux griffes tranchantes, à la gueule allongée et mâchoires arrondies remplies d'une rangée de crocs pointus.Les plus communes en ont habituellement trois réparties en triangle : deux sommets à la base du crâne. Des témoins auraient d'ailleurs aperçu quelques cas avec quatre. Ils ont des cornes qu'ils laissent poussées indéfiniment à moins qu'ils meurent ou qu'elles se brisent. Leurs membres sont souvent très musclés dû à leur chasse intensif que leur impose leur parent dès le plus jeune âge et leur queue soyeuse servent à indiquer leur période de chaleur et de reproduction. Ils possèdent notamment de longues oreilles capables d'entendre des fréquences supérieures à celles des bipèdes dominants d'Eundasery. Très utile pour la chasse et encore plus quand ils produisent des sons tellement aigus et forts que leur congénère les entendent sur des distances allant jusqu'à cinq kilomètres pour ceux qui ont les meilleures cordes vocales. Bien que leurs griffes et leurs crocs soient des armes efficaces entre leurs semblables, les banshees repoussent les autres agresseurs par le cri qu'ils modifient jusqu'à atteindre le seuil de douleur de leur cible. Ces animaux sont recouverts d'une fourrure s'allongeant ou se raccourcissant en cas de climat défavorable, ils sont capables de voyager de longues distances en meute et se répandent à travers Eundasery principalement sur Hashia, Estra et Dreirhiel. Mais depuis longtemps, ces animaux autrefois sauvages ont été domestiqués pour une partie et travaillent pour le compte de bipèdes qui cherchent à garder leur troupeau des autres banshees, ou comme gardien ou également animal de compagnie dont les riches s'amusent à habiller et à faire défiler.

Cette plaine ne laissait parcourir librement que peu de banshees. La majeure partie de la faune était constituée d'ashas et de rapaces allant du passereau de Kyn au grand phénix. Créature fascinante qui se réincarnerait mais à cause de manque de preuves, il n'existe aucune explication sur laquelle tout le monde se mettrait d'accord qui entoure la mort de ces rapaces. Certains disent qu'ils s'enflamment pour ne laisser qu'un tas de cendre à un endroit précis et discret qu'il aurait choisi, à l'intérieur duquel il « renaîtrait ». D'autres que les cendres sont dispersées aux vents et que ça serait la raison pour laquelle on ne retrouve aucune trace de la génération précédente. Ou encore qu'ils meurent sans laisser de cendre et les autres phénix que l'on verrait ne ferait que ressembler à celui qui s'embrasa. En cette fin d'été, ces oiseaux aux plumes rouges éclatantes, bec jaune et longues plumes bleues comme queue, les phénix s'embrasaient et disparaissaient au loin ne laissant que des minuscules lumières sur l'horizon noir du crépuscule.

La nuit enveloppait la course d'Isa'th qui fatiguait, sous la lumière de Mahina il était à bout de souffle et changea de vitesse de déplacement : il passa des bonds d'air à une marche saccadée ou il avait du mal à conserver son équilibre. Son cœur battait la chamade et il respirait fort. Avant de continuer il se mit en tailleur les mains posées l'une contre l'autre, dos contre paume, et les pouces joints. Il prit de grandes inspirations. Bloqua. Et expira pendant plusieurs secondes. Il sentait l'air passé dans ses poumons, la magie traverser son corps et les emplacements de ses chakras se réveiller. Il arrivait à se calmer, à respirer normalement et se remit debout. Il marcha d'un rythme soutenu en observant les traces au sol : encore humides. Excité de sa découverte, il se mit à accélérer puis à courir en suivant les traces, il continuait de plus en plus rapidement. Et il entendit un craquement de bois. Et de goutte d'eau. L'odeur que lui apportait le vent sentait le fer, et le poil mouillé. Des banshees, huit au total, l'entouraient. Leurs mâchoires étaient encore recouvertes du sang de leur dernière victime, un herbivore qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Le cercle se refermait tandis qu'ils tournaient autour de leur proie. Isa'th eut le réflexe de saisir son arme à la lame de jais mais quand il la tint. Mais les derniers instants où elle quitta son fourreau, les victimes habitaient l'esprit du porteur. En craignant devoir regarder d'autres visages dénaturés, il la lâcha. Les bras tombant, il ne se prépara pas à attaquer. Il s'en voulait d'avoir tué ces gens, le spectacle macabre de la grotte était suffisamment horrifiant.

Il repensait à ce qu'il avait lu sur ces créatures et leur cri, au son et à l'air en général. Lorsqu'elles s'approchèrent, gueules ouvertes et prêtes à hurler. Il pouvait presque sentir ses tympans supplier pour leur sécurité. Lorsque le son guttural se préparer à relâcher le cri strident, Isa'th pensa à claquer des doigts. Il avait lu dans un de ses livres que l'opposition de phase était sa meilleure solution mais la plus difficile à réaliser. La fréquence produite par ces animaux lui était inconnue, il savait encore moins si c'était un bruit composé de plusieurs fréquences. En claquant des doigts, il espérait produire le même son mais avec un décalage parfait pour produire des interférences destructives. Le timing était le plus terrifiant. Reconnaître les fréquences et être capable de les produire après modification du claquement de doigt par son Apprentissage avec un temps de réaction qui dépassait ses capacités d'elezen. Il levait la main droite le plus lentement possible après avoir défait quelques bandages pour s'assurer de ne pas précipiter l'assaut avant qu'il ne soit prêt. Isa'th suait. Le porteur avait les nerfs à vif en réfléchissant encore si le claquement amplifié parviendrait à fonctionner pour les banshees les plus éloignées. Les gouttes de transpiration parcouraient son visage. Les banshees étaient à portée pour sauter à sa gorge. Le son commençait à sortir. Les premières notes perçaient le crâne d'Isa'th avec la même violence qu'un marteau. Ses jambes semblaient avoir perdu leurs nerfs et sa main droite était incapable de bouger. Il ne pouvait presque plus entendre le son mais son impact sur son corps témoigna de sa présence et de sa force. L'air autour de lui devenait incohérent et se tordait de douleur comme lui. Lorsque le son s’arrêta enfin, Isa’th pu ouvrir les yeux en s’attendant à voir les banshees à quelques centimètres de son visage pour le dévorer. Cependant, ils étaient tous au sol. Isa’th n’a pas réussi à annuler leur cri. Il ne les avait pas touchés. Ils étaient pourtant au sol, la bave débordant de leur gueule et leur corps parcouru de spasmes avant de s’arrêter brusquement. Le jeune homme était davantage inquiet que surpris. Isa’th pensait à une crise cardiaque mais elle est censée être rare chez les animaux, encore plus pour un groupe de huit apparemment en bonne santé. Il n’en connaissait pas assez sur leur physiologie ni avait le temps ou l’envie de conduire une expérience à coeur ouvert pour déterminer la raison de l’attaque. Lorsqu’il reprit ses esprits il reprit sa course. Les quelques banshees qui furent surpris par l'agitation du vent qui leur donnait presque des coups maladroits à cause de ses convulsions éteignirent leur son strident pour vérifier la situation dans laquelle ils étaient. Isa'th reconnut la différence des dégâts et concentra les restes de sa conscience dans ses doigts écailleux et les fit claquer. Les herbes autour d'eux se plièrent sous l'influence d'Isa'th qui supporta difficilement le son qu'il créa lui même à cause des imprécisions de sa manœuvre. La puissance dégagée uniformément à partir de ses doigts repoussa même les quadrupèdes de plusieurs décimètres. Finalement, réalisant les atouts de leur « proie », les banshees étaient sur leur garde quand à sa prochaine action. Elles se traînaient lentement autour de lui, déterminées à attraper cette ennemie difficile. Ce dernier prit une grande inspiration, rechercha à amplifier le son qu'il produirait, et relâcha un puissant hurlement qui effraya les banshees et les mis en déroute. Ce n'était pas un cri de lexidae apeuré ou provocateur, les rares oreilles expérimentées y auraient associé un rugissement de dragon.

Les prédateurs éloignés, Isa'th ressentit une certaine satisfaction sur sa victoire. Il avait choisi de son plein gré de ne tuer personne et depuis son départ de la Vallée du Vent, c'était bien les seuls individus qui l'ont quitté sans mourir.

Il fut quelque peu satisfait de ne pas avoir eu à se battre. Plus il y pensait et plus il estimait probable que le dragon noir se soit trompé, il ne devenait pas un monstre et résistait à sa prédiction. Mais ses constats laissaient toujours un goût amer : s'il ne devenait effectivement pas un monstre, alors qui était-il ? Toute sa connaissance de la vie se limitait à la peur du lendemain et de devenir quelqu'un d'autre, un tueur né. Mais s'il était différent, qu'est-ce qu'il devait faire ? Devait-il chercher cette famille « Aura » en assurant être un de ces descendant et retrouver ses parents si et seulement si elle avait effectivement survécu de la Vallée du Vent jusqu'à sa demeure et était restée en vie depuis ce temps ? Mais cette même mère qui l'a abandonné, avait-elle ses raisons ? Peut-être qu'elle avait raison de le faire, de le confier à Druni. Devait-il recommencer une nouvelle vie à Aelton en demandant à Kali de changer les termes de la négociation ? Parmi ces questions qu'il se posait, il ne trouva aucune réponse. Mais il était curieux et avait dit au renard qu'il attendrait des réponses une fois à Lazulis. Depuis le début il le guide tout en le gardant dans l'ombre, il essaie de le protéger des aléas du voyage mais le jeune homme suit ses instincts et non les raisons de l'animal. Depuis le début, Isa'th se demande quelles sont les intentions de son compagnon, celles de son père qui le conseille dans ses moments de trouble, celles de sa mère qui le laissa sur cette souche. Mais malgré ces questions, ces problèmes, il se souvenait de quelque chose de clair : il avait des choses qu'il aimait. Selon la définition d'Oneeki, celles-là ne tenaient qu'à la subjectivité personnelle. L'herbe mouvante à ses pieds, la plaine vivante devant ses yeux, les sons des oiseaux et du vent à ses oreilles, le goût de l'eau chez les Chats Noirs, l'air qui déplaça son manteau et caressa la peau exposée comme celle cachée par les vêtements ou le métal. Le souvenir d'un contact. Tous le ramenèrent à ce qu'il faisait maintenant et il partit de nouveau en direction du groupe de Kali à une vitesse élevée en se propulsant dans ses courants d'air qu'il avait pris l'habitude de créer.

Une forêt se tenait au pied de la montagne, un bois de chênes robustes entourait le rocher et c'est dans cette forêt que le groupe de Kali marchait encore pendant qu'Isa'th les rattrapa en se tenant à distance. Les voir de loin et en compter encore trois en bon état était un soulagement pour le jeune homme qui s'imagina les pires scénarios possibles allant de la blessure au pied à la mort du groupe. Il distingua aisément les personnes du groupe : Relm était sur les épaules d'Oneeki qui marchait derrière celle qui attirait toujours le regard d'Isa'th quand il chercha les plus petites blessures qui pourraient se trouver sur elle. Il s'absenta un moment du monde quand il la regardait, en repensant à l'annonce d'Oneeki sur le destin de Kali et s'il pouvait la protéger à cette distance. Le groupe suivit le sentier taillé par le passage de l'eau et des gens. L'ascension se limitait à une très longue marche où on voyait, taillées dans la roche, les nombreuses grottes qui accueillirent les mineurs cherchant les trésors de la montagne. Le manque de minerai et de pierre précieuse expliquent les multiples perforations de la montagne laissées inhabitées et comme beaucoup d'autres avant eux ils s'en retournèrent à Aelton où la seule mine encore riche de biens était la propriété des plus influents de la ville. Le long de la montagne le groupe retrouvait des cordes, pioches, pelles et lanternes laissées derrière leur propriétaire, recouvertes de poussière et de terre. « On est bientôt arrivé ? Demanda Relm en se réveillant et en s'appuyant sur les épaules d'Oneeki.

  • Oui, on s'arrêtera là pour la nuit. » Répondit Kali en regardant Oneeki fatiguer.

Le trajet de la montagne en portant Relm et ses affaires ainsi que les siennes, Oneeki était essoufflé et Kali indiqua l'endroit pour la nuit en voyant son regard vide et ses genoux tremblants. En posant Relm le plus délicatement qu'il pouvait, Oneeki s'écroula sur son dos et respira péniblement. Haletant, il gardait les yeux ouverts du mieux qu'il pouvait et aperçut un tissu bleu se dissimuler derrière un rocher en surplomb. Il esquissa un sourire en posant sa tête au sol. Kali déballa des affaires venant de tous les sacs dont une tente, trois rations et sacs de couchage.

Le soir venait, Oneeki avait enfin repris son souffle et observait son chef qui avait le regard plongé vers le ciel à la recherche de sa cible. Relm s'était déjà endormie en tenant la manche du jeune homme qui recherchait discrètement un ami qui se faisait discret. Puis, il lui vient à l'esprit de monter une de ses « arnaques » comme il aimait les appelait. Il brisa d'abord le silence en demandant : « Qu'est-ce que tu penses de Isa'th ?

  • Comment ça ? Pas un peu tard pour demander ça ?
  • Je suis juste curieux. Pourquoi l'avoir intégré aussi rapidement et qu'est-ce que tu penses de lui ? Demanda-t-il en ayant une bonne idée de sa réponse, il attendait surtout qu'elle parle suffisamment fort pour que Isa'th puisse l'entendre.
  • Si ce type a dit vrai, alors je devrais bientôt mourir. Donc je dois m'assurer que les Chats Noirs soient plus performants quand je serai … absente. Et Isa'th était un très bon candidat pour un voleur sur le terrain.
  • « Était » ? Souligna-t-il. C'est différent maintenant ?
  • Je pense toujours qu'il est très doué, mais il y a quelque chose en plus maintenant …
  • Comment ça ? Demanda-t-il, intéressé.
  • C'est juste que … Je veux aider cette ville. Ça a toujours été mon objectif et j'ai appris que je ne l'atteindrais sans doute jamais par moi même que se soit à cause du temps ou de moi. Alors j'ai rejoint un groupe de voleurs et maintenant je suis en charge, mais est-ce qu'on était assez ? Alors j'ai recruté un garçon perdu qui n'a aucun lien avec qui que se soit, qui arrive devant moi et accepte de m'aider sans aucune condition en risquant sa survie parce qu'il serait maudit. J'étais curieuse d'apprendre à le connaître pour comprendre ce que quelqu'un sans aucune attache serait aussi déterminer à aller à Lazulis. Mais voilà qu'il me redonne de l'espoir. J'avais abandonné l'idée de survie et il la cherche encore alors qu'il aurait dû abandonner beaucoup plus tôt. Il me sauve de plus en plus.
  • Si je ne te connaissais pas aussi bien, je serais surpris d'entendre ça. Tu l'aimes vraiment, pas vrai ?
  • Il m'a demandé de le suivre après qu'on ait réussi ce casse. Aelton représente toute ma vie que j'ai vécue avec la peur du lendemain, de se réveiller toutes les nuits en se demandant si je vivrais plus longtemps ou non. Et il me propose de laisser tout ça derrière moi, de recommencer à vivre normalement, de découvrir le monde avec lui. Bégayait-elle de plus en plus, des larmes se formaient dans ses yeux. Je veux le suivre parce que je veux partir et vivre mais j'ai peur … J'ai peur de ne pas être capable de le suivre … Je me suis habitué à l'idée de mourir mais maintenant j'en ai plus peur que jamais … Je ne peux pas le perdre maintenant …
  • Tu ne le perdras pas, il tient aussi à toi.
  • Comment tu peux en être sûr ? Il est inexpérimenté là dessus et j'ai pas mal abusé de la situation.
  • Je croyais que tu le connaissais mieux que moi. Je sais pas trop, mais ça se voit dans ses yeux. Il dit qu'il fera quelque chose, il le fera. J'en ai déjà parlé avec lui, je voulais juste confirmer ce que je pensais.
  • Verdict ? Exigea-t-elle de savoir en chassant ses larmes.
  • Vous faîtes une belle paire d'idiots », répliqua-t-il pour les faire rire tous les deux.

Plus loin dans les rochers, un lexidae aux cheveux blancs était sur le dos en se retenant de pleurer quand il écouta la conversation. De joie en assistant au piège d'Oneeki mais aussi de tristesse de ne pas pouvoir les rejoindre. « Qu'est-ce que vous faîtes ? Demanda Relm en se réveillant, se frottant les yeux. Regardez, regardez ! Il y a le vaisseau ! »

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