Chapitre 33 – Parachute

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« Parachute ? demanda Aman.

  • Il empêche la chute, ça s’appelle « parachute », c’est tout. répondit Oneeki
  • Mais c’est nul comme nom.
  • Comment est-ce que tu aurais appelé ça ?
  • Je sais pas… « wolpertinger en toile » ?
  • Bon, vous vous rappelez du plan ? demanda Kali. On doit d’abord aller dans la haute et trouver le marché, la douane est moins sévère mais reste compliquée à passer. Alors on va devoir la contourner et passer par les fondations … qui passent sous la garnison des gardes donc pas un bruit, compris ?
  • Compris. dirent-ils.
  • Ensuite, soit on les vole soit on les achète, mais dans les deux cas on sera fiché par le vendeur alors un seul d’entre nous y ira. Des acheteurs de toiles de vaisseaux sans vaisseau, ça paraît bizarre. Puis on les lance en bas pour que les autres les récupèrent en passant sous le pont. »

Ali’i se levait et les marchés commençaient à ouvrir leur étable. On trouvait de tout à Aelton : nourriture, tissu, métal et minerai avant tout, qui servait de monnaie d’échange pour les terres riches de Laniakeä à l’Est dont la capitale est Lazulis. Même si Laniakeä n’était qu’un archipel qui représentait à peine un seizième d’Hashia, la terre y était la plus riche d’Eundasery, l’eau la plus claire et d’un bleu extraordinaire. Tout le monde voulait vivre dans cet archipel et les plus riches de la ville haute d’Aelton se battaient pour avoir une place dans le tram, malgré ces cargaisons de charbon et de minerais.

Les constructions de la ville ne permettaient pas de voir la lumière du jour de n’importe où, seuls quelques lieux particuliers y mettaient un point d’honneur. Les fondations servaient de passerelles entre les différentes parties de la ville en les cachant dans l’ombre. Seuls les tuyaux d’évacuation des déchets et murs fissurés servaient de chemins au-dessus du petit lac à soixante mètres de hauteur. Chemin peu utilisé par les touristes mais fréquemment par les groupes de bandits ambitieux comme les Chats Noirs qui passaient à ce moment-là par là. Quatre membres en file indienne avec Kali à leur tête, suivi d’Oneeki, Aman puis d'Isa'th se dirigèrent vers la ville haute en longeant le mur de l’extérieur. C’était une des rares fois où le renard ne pouvait pas suivre le jeune homme comme à son habitude, le chemin étant inaccessible pour lui. Il resta dans la cabane des Chats en tournant en rond alors que Relm essayait de l’attraper pour lui donner à manger.

Le paysage était magnifique de là où ils se tenaient, si on oubliait le fait qu’il risquait d’être gâcher à tout moment par un tuyau d’évacuation trop plein : Ali’i brillait au loin, caché par des montagnes et sa lueur se levait doucement pour révéler avec lenteur les corps de Chats Noirs suspendus. Le lac en contrebas ne reflétait pas encore la lumière mais les feuilles des arbres qui n’avaient pas encore été coupés s’illuminaient comme des bougies. Ils n’avaient, malheureusement, pas le temps d’apprécier le paysage. Obligés de se soutenir seulement de leurs bras, la fatigue venait vite et parfois sans prévenir. Même Isa'th qui était endurci par les entraînements de Druni avaient du mal à traverser la ville à bouts de bras. Malgré la tension de leurs muscles, il était strictement interdit de s’arrêter. La moindre pause serait fatale à l’un d’entre eux, ils conservaient donc une distance de sécurité au cas où l’un d’eux ralentissait pour reprendre leur souffle. Mais personne n’en profitait. Ils avaient une chance d’atteindre leur objectif avec ce seul casse, cette seule opération et ils réussiraient leur projet. Ce n’était pas tant leurs muscles qui étaient à la hauteur mais davantage leur esprit qui se révéla être d’acier. Leurs bras fatiguaient et le sang y manquait, ils continuèrent à allure saccadée jusqu’à un trou de leur taille dans le mur où ils se faufilèrent et reprirent enfin leur respiration. Essoufflés, ils s’appuyèrent sur les parois solides ou s’écroulèrent sur le sol qui leur manquait tellement. Mais Isa'th, debout, demanda : « ce n’était pas si mal comme passage, si ?

  • Arrête … de … parler … je viendrais … t’en mettre une … dans cinq minutes … marmonna Aman.
  • Qu’est-ce qu’il t’a fait faire ton père au juste pour que tu ne te plaignes pas de ça ? demanda Oneeki.
  • Je devais courir à travers la forêt sans toucher le sol ou déranger les animaux qui y vivaient.
  • Quel sadique … répondit Aman.
  • On y retourne dès qu’on a repris notre souffle. ordonna Kali.
  • Autant rester ici pour la nuit » répondit Oneeki.

Quelques minutes plus tard, les Chats se remirent debout et marchèrent dans l’obscurité de l’ancien pont à la recherche de leur sortie secrète. Un des anciens membres des Chats Noirs avait réussi à aller dans la haute mais n’avait trouvé aucun moyen pour revenir alors il élabora son labyrinthe dans les souterrains pour que ses camarades puissent le rejoindre dans les moments de besoin. Et c’était dans ce labyrinthe que les Chats se retrouvaient. Sans lumière, ils se suivirent main dans la main à travers les étroits couloirs pauvres en air. Ils avaient suffisamment avancé pour ne plus voir la lumière d’Ali’i au dehors, et on entendit Kali murmurer : « cinq pas tout droit, trois sur la droite, deux sur la gauche et … merde ! Il a fermé ce passage. Oneeki commence à faire un plan ! » Et ils s’asseyaient, Isa'th suivait le mouvement en se demandant ce que faisaient Kali et Oneeki pour parler à voix basse : « Je crois qu’il y a un autre passage qui mène vers la garnison et qu’il y a une bifurcation pour passer par le puit.

  • On perdrait trop de temps. Si on doit sortir par là, ça serait de nuit et on ne sait toujours pas quand le vaisseau passera.
  • Si on fait demi-tour, on devrait passer par le passage de secours.
  • On ne sait pas s’il a été rénové, et on aura pas le temps de s’en rendre compte plus tard !
  • Attendez. demanda Isa'th.
  • Quoi ?
  • Attendez, et ne faîtes pas de bruit. »

Et ils se turent, plus de bruit dans le couloir à part leur respiration dans cet endroit humide. « Respirez lentement. » Exigea-t-il ensuite. Ils prirent de longues inspirations. Qu’ils bloquèrent ensuite. Puis expirèrent longtemps. Très peu de bruit parasite. Un silence quasi parfait. Plus les bruits diminuaient, et plus ils entendaient une petite mélodie, sifflante et fluide. Un brin d’air passait dans le couloir. Les formes du chemin trahissaient de peu la partition originale mais le rendu était encore beau à écouter. Une seule légère symphonie. Et puis, un autre brin d’air pouvait être entendue si on y prêtait l’oreille. Plus faible, mais qui apportait un instrument indispensable à l’embellissement du son. Aman restait bouche bée quand elle écouta la mélodie, tandis qu’Oneeki et Kali réfléchissaient à l’avantage que cela procurait. « On est plus près de l’entrée ou de la sortie ? demanda Isa'th.

  • De l’entrée, on suit le bruit le plus léger. En avant. Bien joué Isa'th. » Complimenta-telle en touchant l’épaule gauche de Isa'th avant de partir devant pour guider.

Même dans l’obscurité de ce passage on pouvait deviner le sourire d'Isa'th et des yeux nocturnes, les rougeurs à ses joues. Ils suivirent le sifflement qui s’intensifia faiblement et à chaque intersection ils s’arrêtaient pour écouter et suivre la traînée laissée par la mélodie. Enfin, ils virent la lumière au bout du tunnel. Ils s’en approchèrent pour distinguer une porte où la luminosité passait par des fissures dans le bois, jusqu’à ce qu’ils puissent coller une oreille contre elle : « Dans deux semaines et cinq jours nous pratiquerons un exercice de routine, mais nous aurons besoin de toute votre coopération. Vous aurez besoin de suivre les instructions à la lettre et de quitter votre domicile pendant une durée indéterminée pendant laquelle vous serez logé et nourri aux frais de la garde. Vous pourrez toutefois vous munir d’effets personnels avant le confinement. Merci de votre compréhension. »

« La voix vient de dehors : dans la rue, un crieur public fait son annonce. Ils vont apparemment faire un « exercice de routine » qui nécessiterait l’isolement des gens de la haute pendant une durée indéterminée, dans dix-neuf jours. » Prévint Oneeki.

  • Bizarre. Constata Aman.
  • D’autant plus bizarre qu’une cargaison inconnue arriverait dans moins d’un mois. Au moins on a des précisions sur le jour de leur opération. Ajouta Kali. On peut sortir à ton avis ?
  • Il fait rarement venir des touristes dans sa cave. Allons-y. » Décida-t-il en ouvrant la porte qui menait à une échelle bloquée par une trappe.

Il frappa cinq fois vivement sur la porte, puis neuf fois doucement. Il souleva la trappe après un long moment sans réponse pour arriver dans une grande salle où plusieurs objets étaient entreposés sur des étagères avec des sacs remplis de poussières au-dessus d'eux. « À quoi sert cette salle ? Demanda Isa'th.

  • C’est là qu’on blanchit l’argent. On vole les produits, Salem donne l’impression qu’ils sont là depuis longtemps et il les revend à un bon prix. Et les autres viennent récupérer une partie de l’argent pour racheter les gens de la basse. » Précisa Aman.
  • On attend Salem ici, il viendra bientôt s’il n’est pas sourd. » Grommela Oneeki.

Vingt minutes plus tard, un vieux sahuaguin descendit dans la salle où se trouvait les quatre Chats et en ajustant ses lunettes en formes de cul de bouteille il dit alors : « Vous êtes revenus ! Si vous saviez ce que ça me fait plaisir de vous voir tous … ici ? Kali, vous avez été suivi. Il y en a un derrière toi. Je vais chercher une planche, occupe-le.

  • Non non non non non, on le connaît ! Il nous a rejoint récemment. Ne t’inquiète pas, et ne vas pas chercher de planche. Comment est-ce que tu vas ?
  • Ils me saoulent ces riches à deux balles ! « Et j’ai mal ici et j’ai mal là, il me faut une crème à base d’eucalyptus et de couilles d’ashas. » Ils pensent vraiment que je conserve des couilles de bestioles de campagne dans un des pots de chambre incrustés de bijoux ?! Qui a volé ça d’ailleurs ? Parce qu’il était vachement beau quand même, ça m’a fait de la peine de le vendre.
  • Concentre toi Salem, on est sur une autre affaire que le pot de chambre du magicien. Se plaigna Oneeki.
  • Je vous assure qu’il a disparu quand il était rempli !
  • On doit récupérer des toiles de vaisseaux pour un projet. Tu sais où on peut trouver ça ? Interrompit Aman.
  • Vous avez un vaisseau, vous ?
  • Non, c’est pour essayer de faire des parachutes.
  • « Parachutes » ? C’est quoi ce nom ? Pourquoi pas « wolpertinger en toile » plutôt ? Ça pète.
  • Ah ! tu vois ! J’avais raison ! Jubila Aman.
  • Je crois avoir vu un petit jeune en vendre pour pas cher, il y connaît rien cet idiot. Je vais vous trouver ça, vous restez dans la cave pendant ce temps. Et vous touchez à rien ! C’est plus dur qu’il n’y paraît de mettre le bordel et de faire vieux dans ce trou. »

Salem quitta la maison un bon moment. Il revint finalement vers midi pour apporter un chariot rempli de toiles pliées en carrés et de pains accompagnés de viandes séchées. « Et voilà, vingt toiles de vingt-cinq mètres carrés chacune. Je comprends pas comment vous allez faire. Vous sautez de très haut en espérant atterrir sur le vaisseau sans que les courants ne vous emportent pas n’importe où ?

  • C’est aussi idiot que ça, oui. Affirma Oneeki.
  • J’adore ce plan, vous m’emmenez ?
  • Désolé Salem mais nous aurons besoin d’un petit groupe d’infiltration pour cette opération. Et on aura besoin d’être discret. Tu vois où je veux en venir ? Sourit Aman.
  • Pas du tout ! Respecte donc tes aînés au lieu de te la raconter avec tes bagarres d’ivrognes ! Je leur arrache les dents à ces moules à gaufre ! Hurla Salem.
  • Merci beaucoup monsieur, ces toiles nous sont essentielles. Remercia Isa'th. On devrait vous rendre le surplus bientôt.
  • Je l’aime bien le petit, tu te prives de rien ma petite. Ricana le vieil homme.
  • Salem !
  • Oh, si on peut plus rigoler. J’espère que vous vous en sortirez sans accroc. Je vais essayer de trouver des acheteurs dans la haute, je vous préviendrai si j’ai du nouveau.
  • Encore merci monsieur. » Ajouta Isa'th en s’inclinant.

Ils quittèrent le magasin de Salem par leur passage, ils soulevèrent la dalle poussiéreuse et comme pour l’aller ils suivirent les sons du vent les plus faibles pour se retrouver avec cinq toiles pliées chacun dans leur sac respectif que leur avait donné Salem. Ils reprirent leur formation initiale : Kali, suivie de Oneeki, Aman et enfin d'Isa'th. Le retour était plus compliqué, la masse étant plus importante, leurs bras fatiguaient dès les premiers tuyaux. Aman eut une mauvaise prise sur son tuyau et lâcha une injure en mettant tout son poids sur sa main restante. Le bruit du métal fragilisé et de la torsion en cours inquiéta les autres autour mais Kali fut la plus rapide à réagir. Lorsqu'il se brisa finalement et qu'Aman chuta des constructions du pont, elle se laissa tomber à son tour pour se rapprocher d'elle, une toile en main pour tester la théorie d'Isa'th. Malheureusement, Kali avait coincé le morceau de toile dans une broche du sac. Oneeki leur hurla des instructions mais le son se perdait dans les bourrasques qui s'écrasaient sur les parois de la ville. Isa'th, qui avait lâché son tuyau pour se rapprocher d'elles, piqua le sol du nez pour gagner en vitesse. Le vent autour de lui n’avait plus rien à voir avec un barde, seulement un bretteur qui tailladait le visage de Isa'th de froid. À leur hauteur, Isa'th entoura une toile autour des épaules d'Aman et lui confia les extrémités au cas où. Quant à Kali et lui, ils se rapprochaient dangereusement du sol. Il passa ses jambes autour d'elle et sortit le morceau de toile qu’elle avait coincé. La toile ne freinait pas assez leur chute et ils s’approchèrent à grande vitesse du lac et des parois du pont. Quand le vent les envoya dans un mur, Isa'th remarqua une petite plateforme sous le pont. Il invoqua une bourrasque qui les décala suffisamment pour ne pas se frapper contre la paroi mais ils s’écrasèrent sur les débris de pierre juste sous le pont et firent des roulades avant de pouvoir s’arrêter de bouger. Pendant ce temps, Oneeki et Aman avaient réussi à atterrir dans une crevasse où les attendaient les autres Chats de la ville moyenne. « Qu’est-ce qu’il t’a pris ?! Tu aurais pu te tuer ! Hurla Kali.

  • Mais tu …
  • Pas de « mais » ! Cette étape de la mission est primordiale pour la suite !
  • Je sais mais …
  • Tu écoutes quand je parle ?! Qu’est-ce que tu as de si urgent à dire ?!
  • Pour que la mission se passe correctement, le groupe aura besoin de toi. Non ? Demanda Isa'th, inquiet d'avoir vraiment commis une erreur, qui laissa Kali sans voix plusieurs secondes.
  • Tu es … plutôt spécial, tu le sais ça ?
  • En quoi ? Parce que je suis un porteur ? S'enquit-il en éloignant son bras, de crainte que sa réponse soit dirigée vers ce pouvoir qu’il détiendrait.
  • Non, enfin je veux dire, oui, tu te démarques des autres par l’aspect de ton bras et de tes capacités et de tes cheveux blancs. Mais tu es beaucoup trop insouciant avec ta propre sécurité. Prendre ce risque alors que j’aurais pu m’en sortir avec quelques fractures dès que ce putain de parachute fait ce que je lui dis …
  • Je n’y ai … je n’y ai pas vraiment réfléchi à vrai dire. Je voulais seulement t’aider et mon corps s’est mis à bouger.
  • Sérieusement ? Demanda-t-elle d’un air amusé en scrutant le jeune homme qui n’osait la regarder. Même si je voudrais t’insulter pour m’assurer que tu ne feras pas quelque chose de ce genre encore une fois, je veux vraiment savoir jusqu’où tu irais dans ce monde. À laisser ta vie de côté sans hésitation. Peut-être que c'est juste moi qui n'ai plus l'habitude de voir ça mais ça me touche beaucoup. Ça m'inquiète surtout que tu ne fasses plus attention à toi et que tu finisses comme moi. J'adore constater à quel point tu progresses. Quand on s’est rencontré tu gardais tes distances alors que tu ne demandais que de la compassion. Quand tu nous as montré ton bras, tu comprenais que des gens pouvaient en avoir peur mais tu restais calme. Quand je t’ai attrapé … tu as pleuré. Et tu as risqué ton corps pour me rattraper. Ajouta-t-elle en rougissant et en souriant. Ça me touche beaucoup que tu oses encore aider les autres malgré ce qui t'es arrivé.
  • J'ai juste réagi. Je n'étais pas sûr que ça marcherait. Marmonna-t-il en rougissant.
  • Et humble en plus de ça. Contesta Kali en riant. Tu es sensible même si tu essaies de le cacher derrière un esprit froid et stoïque. Je ne t’ai jamais vu sourire autant que lorsque Atlas t’a montré son dessin d’un vaisseau. Dit-elle en riant de nouveau, d’un visage tel, qu’il poussa Isa'th à sourire de nouveau, légèrement.
  • Tu … tu n’es pas mal non plus dans ce cas-là. Osa-t-il constater en rougissant. Tu guides les Chats Noirs depuis longtemps d’après Mathusalem. Tu gardes toujours la tête haute et les dirige avec un esprit calme. Et tu prends soin des autres. Tu es venue me voir quand j’essayais de t’éloigner. Tu es venue me chercher alors que tu avais vu mon bras. Tu as pris ma main alors qu’elle aurait dû te repousser.
  • N’importe qui avec assez de compassion aurait fait la même chose. Mais je ne la trouve pas repoussante du tout. Ajouta-t-elle pour le rassurer.

À cette phrase, les yeux du jeune homme s'ouvrirent de surprise. Sa cage thoracique sursauta à l'inspiration. Ses pupilles se dilatèrent. « Je la trouve … comment dire … élégante ? Réfléchit-elle en tenant la main droite d'Isa'th. Ce métal est très beau et les formes font penser à ta magie. Et même sous tout ce métal solide, il y a encore des parties souples. Finit-elle en touchant la paume.

  • On devrait rentrer maintenant. Dit-il en retirant sa main et en rougissant encore plus.
  • Tu sais comment descendre d’ici ? » Demanda-t-elle en s’éloignant, souriante.

La seule réponse qu’elle eut fut le geste d'Isa'th la prenant dans ses bras avant de sauter et de longer le mur en plantant ses griffes. Il vrilla le poignet en descendant pour ralentir la chute et déposa Kali qui rit en regardant les traces sur le mur. Ils venaient de descendre vingt mètres comme si de rien n’était et continuèrent jusqu’à apercevoir un des Chats leur lancer une corde pour les aider à remonter. Oneeki précisa ensuite qu’il fallait définitivement les baptisés « parachutes », « wolpertinger en toile » étant trop long à prononcer, surtout lors de la chute de plusieurs de leurs membres. Bien qu'aucun n'était capable de l'entendre. Isa'th n’avait pas passé beaucoup de temps en la compagnie d’autre lexidae ou race proche. Il était particulièrement mal à l’aise quand il passa derrière Kali en montant à la corde. Au sommet, après qu’Aman leur demande s’ils allaient bien, les autres virent Isa'th virer au rouge et le vent s’intensifia. Après s’être calmé, il demanda à Aman : « Tu pourrais m’apprendre comment faire avec les personnes ?

  • Une en particulière ? Demanda-t-elle en le taquinant.
  • Oui … Répondit-il, gêné.
  • T’inquiète pas, laisse grande sœur t’apprendre … l’amour !"

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