Cachés sur la même poutre, la jeune femme essayait de s’approcher en vain d'Isa'th. Cependant, ce dernier gardait trois mètres et il l’aurait fait jusqu’à changer de poutre, de toit ou de ville si cela pouvait l’empêcher d’être trop proche de quelqu’un d’autre. Ce qui avait pour seule conséquence soit la mort de la personne soit sa disparition. « Merci pour tes informations. Est-ce que tu sais quand est-ce que je pourrais descendre sans déranger les gardes ?

• Vingt minutes max. Tu devrais être tranquille bientôt.
• D’accord, merci. Dit-il sans ton, en tirant la capuche sur sa tête encore une fois.
• C’est quoi ton nom ? Demanda-t-elle, sans réponse. Moi c’est Kali Ahono. Tu es là depuis longtemps ? Relança-t-elle mais sans succès. Je sais que c’est dur mais tu n’es pas seul à affronter ça, tu peux avoir de l’aide.
• Je ne pense pas que tu connaisses … « ça », et je ne veux pas être aidé.rRépondit-il sèchement en se relevant.
• Les tâches de sang sur tes vêtements ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
• Beaucoup … Il n’y a pas que mon sang dessus. Je partirais bientôt mais tu ne devrais pas rester près de moi au cas où.
• Tu … veux pas enlever ta capuche ? J’te ferai rien.
• Je ne peux pas, je pourrais causer des problèmes. Ajouta-t-il en s’éloignant et en étant prêt à sauter de la poutre.
• J’te ferais aussi sortir de cette ville, ne t’inquiètes pas. Commenta-t-elle en attrapant son bras gauche. J’t’abandonnerai pas. Je ferai sortir tout le monde de la ville basse, d’accord ?
• Malentendu … marmona-t-il. Je ne suis pas d’Aelton … Je ne cherche pas à avoir une meilleure vie ici. Ce n’est qu’un point de passage pour rejoindre Lazulis. Répondit-il finalement d’une voix fébrile en arrachant sa main de son emprise.
• T’as passé la douane, la frontière entre la ville basse et la ville moyenne, littéralement le lieu le plus gardé de cette ville et semé les gardes en étant encombré !
• La sécurité laisse à désirer ici. Expliqua-t-il en reconnaissant qu'il avait interféré avec l’exécutif de la ville.
• Ils t’ont tiré dessus ! Ils ont décoché des flèches et tu les as toutes esquivées !
• Il y avait des flèches ? » Demanda-t-il étonné.

Il ne se souvenait même pas avoir invoqué du vent à ce moment-là, aurait-ce été un simple coup de chance ? Depuis son départ de la Vallée du Vent, il avait abandonné ce concept. Si cela existait, la chance aurait été bien tardive. L'architecture ne laissait au vent peu d'occasion de passer. S'il vent il y avait, il aurait été magnifié. Alors qu'il cherchait depuis quand il avait un réflexe pareil, il dût se raviser pour se débarasser du témoin. « Où veux-tu en venir ?

• Aide-moi à briser la douane ! En ravitaillant les habitants de la basse en vivres et argent on pourra leur acheter leur ticket de sortie vers la moyenne ! Si on vide la basse, ils vont devoir la rénover pour continuer à avoir des travailleurs. Ils devront améliorer les conditions de vie !
• Je ne sais pas comment vous aider.
• J’ai besoin de toi, je t’en prie !
• Pourquoi voudrais-tu mon aide ?! Je ne peux pas t'aider ... encore moins moi-même.
• Parce que j'suis desespérée et à moins qu'il y ait un autre mage fugitif dans le coin t'es ma meilleure chance ! continua-t-elle en essayant de lui prendre les mains.
• Ne me touche pas ! Hurla-t-il.
• D’accord, d’accord. Je ne te toucherai pas si tu ne veux pas. Rassura-t-elle en vérifiant si quelqu'un a pu les entendre en bas. Tu es blessé au bras ? Il y a un bon doc’ dans la moyenne, il pourrait …
• Ça ne se soigne pas. Ça se propage et je dois faire avec. Et si tu en parles … Je devrais t’en empêcher. Dit-il d'une voix triste.
• Qu’est-ce que tu as ?
• Je suis ... maudit. Répondit-il avec un sourire triste. J'en ai déjà trop dit.
• Il n’y a personne pour ça à Aelton, pas que j’sache en tout cas. Aide moi et j’t’aiderai à prendre le tram pour te faire soigner ailleurs.
• Comment est-ce que je pourrais vous faire confiance, ou vous pourriez me faire confiance ?”

Elle s’approcha une dernière fois. Elle dégaina un poignard mais le tint dès que possible du bout de la lame pour tendre le manche à Isa'th en révélant son cou. « Je te donne ma vie. J’ai vraiment besoin de ton aide, je t’en supplie. » Elle était à genoux puis baissa sa tête. Le renard regarda Isa'th avec insistance avec des yeux menaçants et bougea la tête horizontalement pour indiquer son refus. Encore une fois, le porteur ignora son conseil et jeta l’arme au sol pour dire : « Si ça peut m'emmener à Lazulis ... »