Chapitre 22 – Évasion

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 La rafale avait soulevé de la poussière, les spectateurs ne purent observés la scène pendant un moment. Même s'ils le pouvaient, ils n'auraient pas cru ce qu'ils auraient vu : leur chef était le meilleur guerrier qu'il connaissait alors qu'il soit renversé par un adversaire qui était trois fois plus jeune, un mage en pleine campagne de plus. La magie était plutôt une affaire de cité ou de capitale, aucune académie ou école spécialisée dans la campagne n’existait à part celle des madra-ruas. Ces derniers ayant une affinité particulière avec la magie, ils constituent la majorité des étudiants en magie. Ce privilège de source inconnu ne va pas sans leur attirer le mépris des autres. Un jeune lexidae utilisant une magie inconnue avec une arme étrange, ça changeait les habitudes d'une troupe de bandits rudimentaire. Une sensation connue venait à Isa'th, cette sensation de puissance quand on tient la vie d'une personne entre ses mains et qu'elle ne tienne qu'à un mince fil fragile. La lame noire contre la carotide de son adversaire lui faisait ressentir cette sensation. Sa petite carrure dominait celle de son adversaire au sol. Il pouvait le tuer facilement et remporter le duel mais avant de risquer de prendre une autre vie il écarta la lame du cou de l'autre puis recula : « Je t'ai épargné alors que j'aurais pu m'assurer la victoire par ta mort. Je gagne et tu restes en vie, à moins que tu ais un commentaire à faire là-dessus, nous y gagnons tous les deux.

  • Très bien mon garçon. Il répondit d'une voix agacée en se relevant. Tu gagnes, voilà les clés. »

 Un ensemble de grosses clés en métal reliées par un anneau de fer fut envoyé en cloche vers le jeune homme. Dans tout le camp, on entendait que le son des entrechocs des clés en l'air. Lorsqu'Isa'th rattrapa les clés le silence régna jusqu'à ce que les regards énervés et respirations lourdes des autres bandits rendirent l'atmosphère menaçante. Quand Isa'th se rendit vers les cages les regards se faisaient de plus en plus gênant jusqu'à ce qu'ils soient le cadet de ses soucis : son avant-bras droit était frappé par une masse avec des pointes de fer. Il avait levé son bras par pur réflexe quand il avait vu un objet étrange fondre sur sa tête. Le choc fut si violent qu'il lui fit lâcher le jeu de clés qu'Isa'th tenait. Malheureusement pour l'agresseur, une masse en métal ordinaire tenue par un bandit non entraîné ne peut pas tordre ou blesser les écailles métalliques d’un dragon. Le recul de la masse du bandit surprit tous les autres et même les prisonniers, il avait pourtant frappé de toutes ses forces sur le bras du jeune homme. Le visage crispé d'Isa'th quand il para le coup se dispersa petit à petit quand il imagina les questions qui suivraient son action lorsque sa manche fut arrachée. Il se rappela également le sort qu'un dragon noir lui réservait quand il apprit qu'il était un porteur. Les yeux d'Isa'th trahissaient la panique qui s'empara de lui. Ses virements de tête de tous les côtés et sa respiration agitée contribuaient à attirer l'attention de ceux qui ne lui pretaient pas attention, le comportement d'un animal blessé dans un corps de lexidae soulevait beaucoup de questions et d'inquiétude. Le premier témoin de la scène incroyable dans le camp venait de derrière Isa'th, elle demanda : « C'était toi ? » D'une voix tremblante et triste. « A Sirnak ...? » Demanda Strago surpris. Ce fut ensuite Relm qui réagit ensuite : elle se colla le plus possible du côté opposé à Isa'th. Il tenta de dissimuler son membre en observant la réaction des témoins autour de lui : tous terrifiés, tous pétrifiés. Immobiles, ils assistèrent à un être que leurs dieux eux-mêmes avaient banni en craignant sa puissance. Une vieille légende qui resurgit en face d'eux qui est réputé pour amener la mort d'une manière insatiable. La panique prit place et tous les bandits s'armèrent des armes qu'ils pouvaient. Ils les serraient du mieux qu'ils le pouvaient, les mains tremblantes et les visages couverts de sueur. Ils formaient un cercle autour des cages où se trouvait le porteur. Entouré d'armes en métal, Isa'th serrait son bras droit et essaya de raisonner son public : « Attendez, ce n'est pas ce que vous croyez, j'étais à Sirnak c'est vrai. Mais je n'ai...

  • Tuez le ! Hurla un des bandits. Il ne faut pas qu'il s'échappe ! »

 Dès qu'il entendit cette phrase, de l'air le propulsa vers des branches situées en hauteur. Quand il approcha des hauteurs le porteur entendit un sifflement dans l'air : une flèche traversa l'air et se dirigea vers lui. Maladroite, elle manqua sa cible et se logea dans une des branches. Mais un cri retentit dans la forêt après un autre tir. Celle-ci avait atteint sa cible et Isa'th prit une pointe de flèche dans la jambe : elle blessa un muscle et il tomba de sa branche pour s'écraser au sol en brisant le bois. Un autre cri de sa part résonna dans le bois mais la pointe en métal resta enfoncée dans sa chair. Dans la précipitation il révéla les griffes de sa main droite pour essayer de retirer la partie en métal de la flèche. Il plongea dans sa chair et tira le plus vite qu'il pouvait mais la douleur se fit quand même ressentir. La forme de la flèche l'empêchait malheureusement de la tirer sans souffrir. Dès qu'il parvenait à toucher le métal, un sursaut de douleur dégagea sa main. Il se tenait péniblement sur sa seule jambe gauche encore intacte car la droite commençait à couvrir le pantalon noir de sang. Il dégaina son épée et prit une posture défensive : les deux jambes fléchies avec cette fois il tenait son épée d'une main droite qui entourait son corps, et la gauche en face de son corps de manière à croiser les bras. Il regardait de tous les côtés à la recherche du prochain agresseur. Toutes les cordes étaient bandées et les manche d'armes empoignés avec une envie de meurtre dans l'air. C'est alors qu'une volée de flèches se dirigea vers Isa'th, toutes pouvaient l'atteindre. Vingt flèches foncèrent sur lui, et une lueur rouge s'échappa de son regard. Le vent froid se concentra autour de lui.

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