Chapitre 21 – Sauvetage

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 Isa'th descendit de sa branche d'observation et se cacha derrière un buisson, il y avait vingt mètres entre lui et la famille de Strago. De là où il se tint, cinq personnes en tenues abîmées le séparait de la cage dont l'une des occupantes portait encore une odeur de pain aux raisins. Quatre lexidaes et un amal'jha plus précisément. Aucun d'entre eux ne prêtait vraiment attention aux alentours ou à inspecter les buissons. Isa'th courra de sa cachette rudimentaire à un tronçon derrière les hommes libres et attendit le prochain moment pour passer vers les cages. Le renard n'osait pas le rejoindre et resta à l'écart pour ne pas attirer les regards à cause d'un pelage trop brillant. Caché derrière le morceau d'arbre restant, le jeune homme tenait le fourreau en bois dans sa main gauche afin d'éviter de le laisser traîner au sol ou de faire un bruit de raclement du sol. Enfin, quand tous les regards étaient portés dans la direction opposée entre eux et Isa'th, celui-ci se propulsa une nouvelle fois vers les cages. Arrivé la jambe gauche tendue et l'autre fléchie pour amortir le choc de la réception, il attira seulement l'attention des occupants de la cage de métal et leur dit doucement : « Pas un bruit. Qu'est-ce que vous faîtes là-dedans ?

  • Relm, c'est le petit qui m'a sauvé des bandits quand je ramenais les ânes. Murmura-t-il à sa fille. Ils nous ont attrapé quand on était trop prêt de la forêt, Samuel et Edgar sont dans une cage un peu plus loin.
  • Je vous sortirai bientôt de là, briser le loquet ne sera pas difficile mais vous faire sortir discrètement d'ici c'est autre chose. Est-ce que les bandits sont loyaux entre eux ?
  • Ce sont des bandits, abruti ! Répondit un des occupants. Ils tueraient leur chef pour un dessous de verre chic ! Sors-nous d'ici maintenant !
  • Moins fort, vous allez attirer l'attention. »

 Isa'th essayait de calmer l'agitation mais les pleurs de Relm compliquaient la tâche, jusqu'à ce qu'un bandit, fatigué par les gémissements de la jeune fille, se retourna et lança : « Mais tu vas la ferm... Hé les gars ! On a de la visite ! » Tous les autres cessèrent leur activité en entendant cette étrange annonce. Ils n'attendaient personne, leur camp n'est connu de personne d'autre qu'eux et les prisonniers et personne ne serait assez idiot pour se frotter à une soixantaine de meurtriers. Alors ils s'approchèrent de cet amal'jha et virent un jeune lexidae aux cheveux blancs avec une grande épée à côté des prisonniers. « Vous devez vraiment être desespéré pour demander un gamin de vous aider.

  • Tais-toi idiot.
  • Mais vous comptez pas les laisser partir comme ça ?! »

 Un lexidae se démarqua des autres : il était plus trapu et mieux équipé. Sa tenue était également différente : plus propre et des parties d'armure couvraient ses épaules. « Il a réussi à entrer dans le camp en tout cas, donc soit il est très doué soit tu es responsable du manque de sécurité. Dans les deux cas tu devrais te taire.

  • Désolé patron. Répondit un des bandits d'une voix beaucoup moins agressive qu'avant.
  • Mais il n'a pas tout à fait tort, qu'est-ce que tu espères faire seul contre nous ?
  • Vous pourriez être deux cents mais aussi fragile que des brins d'herbes pour ce que j'en sais. Répondit Isa'th.
  • Gamin, fais rien de stupide. Tu dois savoir que je ne peux pas te laisser partir comme ça avec des prisonniers. On a besoin d'argent et ils m'aideront à l'obtenir.
  • Pourquoi ?
  • Sérieusement ... Rend toi paisiblement et tu as ma parole que tu ne seras pas blessé. »

 La réponse du jeune homme fut implicite : une longue épée à lame noire pointée vers le chef des bandits. Il prit la même pose enseignée par l'inconnu. Alors son adversaire dégaina à son tour pour accepter le duel. Il fit un geste de main tendue vers le haut pour laisser ses hommes à leur place pour qu'ils ne participent au combat. « Alors petit, faisons ça à la loyale pour une fois. Si je gagne tu te rends sans faire d'histoire. Tu seras libéré quand on aura la rançon. Puis tu pourras retourner...

  • Si je gagne vous relâchez les deux personnes dans cette cage là-bas ainsi que les autres prisonniers. Interrompit Isa'th.
  • Ca me va. »

 L'accord du chef semblait perturber les autres bandits, en entendant ses mots beaucoup de voix à l'unisson et d'un volume très fort chantèrent : « Qu'est-ce que vous faîtes ?! » ou bien : « On y est presque, faut pas tout miser maintenant ! » Mais leur leader répondit d'une voix grave : « Silence ! Qu'est-ce qu'on vaut si on se met à soixante contre un ?! Pour le peu d'honneur qu'il nous reste, je tiens à le conserver. Prépare toi gamin, je ne compte pas me retenir maintenant. »

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