Chapitre 10.5 : (520 ans plus tôt) Un étrange jour

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 Combien était-il tombé autour de lui ? Il sentait qu'il venait d'affronter une vingtaine de soldats lexidaes à lui seul mais l'armée du Sud ne lâchait pas ses assauts. Ou alors était-ce l'armée qu'il servait qui continuait les assauts ? Il se tenait debout, une arme fixée à la main gauche, le vent chaud lui asséchait la gorge, c'est tout ce qu'il savait. Il resta immobile un moment quand soudain, il sentit qu'on le bouscula pour le prendre par les épaules : « … tard ! … bâtard ! Oh ! Bâtard ! Madra-Rua ! Entendit-il tandis que ses oreilles sifflèrent. On se replie ! tu n'as pas entendu la corne ?! » Ça lui revenait peu à peu. L'être devant lui était très semblable : longues oreilles cartilagineuses recouvertes de poils sur le dessus du crâne, une longue queue touffue, peau très pâle. Il imagina que le reste du corps était semblable sous les uniformes qu'ils portaient malgré les tâches de sang qui rendaient l'identification périlleuse. Il cherchait encore qui se trouvait devant lui et comment il le connaissait mais il n'eut pas le temps de trouver la réponse.

 Le terrain était dévasté, d'autres soldats se battaient. La mêlée tournait au chaos général. Il observa son entourage et ne se rappela plus ce qu'il faisait ici. Un rocher fonçait sur lui. Instinctivement, il leva son bras droit nimbé de flammes jaunes pour exploser le roc au moment de l'impact. Des gerbes de feu se dispersèrent autour de la pierre brisée alors que son bras souffrait encore de l'échange. Il regarda l'agresseur en tenant encore sa main de douleur. « Oh, tu es meilleur que les autres toi au moins. » C’était un amal'jha célèbre en face de lui : Rakameto, le géant souriant, un mage qui controlait la terre. En regardant ce dernier, son attitude changea drastiquement car il reconnut une toute autre force. Le géant observa dans le regard de son opposant, en plus de la peur, une certaine excitation en vue de ce duel. Le sourire discret qu’avait ce dernier était dissimulé sous des nuages orangés qu'il produisait. A cette vue, Rakameto ne put retenir un : « Et merde … ».

 Le roc portait une immense armure. De ses deux mètres et demi de hauteur, il ressemblait bien à la montagne de laquelle il venait. Il arborait de larges épaulières de la taille de sa tête, toutes les plaques de métal qui reposaient sur lui étaient si serrées que rien que sa mobilité tenait au miracle. Son apprentissage transpirait par son attitude et son apparence. Cela lui venait comme une seconde nature : il bougeait les pierres qui l'entouraient avec une telle aisance qu'on aurait dit une tunique de soie sombre. Les pics rocheux dépassaient de ses articulations et protégeaient d'éventuelles attaques comme des épines sur une rose tellurique. L'amal'jha saisit son grand marteau, le manche faisait un mètre de longueur et la tête était aussi imposante que son buste. Le renard trembla, ses muscles étaient tétanisés en imaginant son crâne décorer l'arme de son opposant. Et voilà qu'il s'approcha de lui avec entrain, il semblait donner des instructions à ses camarades mais tout ce que ses oreilles lui permettaient d'entendre était le bourdonnement qui restait coincé dans son crâne. Alors qu'ils s’éloignaient du duel, les autres amal'jha levèrent les corps inconscients des soldats sur le sol sans faire de disctinction entre les différentes races présentes.

 L'assaut le tira de ses pensées. Rakameto écrasa la masse là où le renard se tenait, il recula loin derrière lui sans se soucier d'où ses pieds se posèrent. Une colonne de pierre sortit du sol et dans son élan, le géant la frappa d'un coup ascendant, projetant à grande vitesse les débris vers son opposant. Ce dernier, serra son emprise sur son épée, les cinq orbes creusées dans le métal s'illuminèrent et il les fit exploser une à une pour accélérer la vitesse de sa lame et pulvériser les rochers. Il avait oublié que cette arme était capable de ça, quoique ce fut lui qui l'enchanta brièvement en y relayant son énergie. Ses réflexes lui rappelaient de plus en plus son origine. Ça le rendait malade. Il ne parvenait pas à décoder tous ses souvenirs qui lui revenaient enfin mais il savait que peu d'entre eux étaient agréables. À cet instant, échangeant avec Rakameto, il songea enfin à pourquoi le parangon des amal'jha se battait contre lui. Il n'était pas un officier de très haut rang, sa mort n'aurait que peu d'influence sur le déroulement de la bataille. Celle-ci était déjà trop chaotique pour se soucier du sort d'une vie mais le moral d'une troupe est souvent balayée lorsque sa laisse lui est arrachée. Alors pourquoi? Pourquoi souriait-il autant en l'affrontant ? Le renard pensa d'abord au sadisme du personnage mais aucun de ses coups n'étaient déshonorables.

 Le géant lâcha temporairement sa masse pour se ruer sur lui. Ne comprenant pas la manœuvre, il resta immobile à guetter l'occasion de frapper mais lorsqu'il ne resta que deux mètres, le pas qu'il fit factura la terre et la colline de cadavre s'écroula. Le renard perdit son équilibre et chancela. C'est alors que Rakameto le projeta d'un coup d'épaule hors du bain de sang pour qu'il s'écrase sur le sol en bas. Sa poitrine était en feu, il eut le souffle coupé et sentit encore l'épaule frapper sa cage thoracique. Il tenta de se relever, péniblement. Vérifiant si son torse n'avait pas été percé par la charge de ses protubérances. Il se sentit chanceux mais remarqua que son armure a volé en éclat, ne restait que son uniforme trempé de sang et savoir que ce n'était pas le sien lui suffit. Le plastron gisait au sol. Des plaques en métal sur des lattes de bambou, lacées entre elles par du cuir recouvraient le dessus de ses épaules, il portait par dessus un manteau d'hiver mais les manches avaient été arrachées. Ne restaient comme protection frontale que sa longue ceinture en tissu. En bas, de simples protèges tibias de la même constitution que ses épaulettes recouverts d'un large pantalon aux nombreux plis verticaux. Il reprenait lentement son souffle. Lorsqu'il se pensa tiré d'affaire, la montagne fonda sur lui une nouvelle fois : « Tu vas combattre sérieusement, oui ?! Montre moi ce que tu vaux ! ». Il ne distinguait plus la silhouette de Rakameto du tas de cadavres derrière lui. À moins que ça soit à côté de lui ? Que ce soit le feu ou le sang, les couleurs se ressemblaient toutes. Il sentait son sang virer de bord, plus rapide, mais circulant dans le sens opposé.

 Il ne prêta plus attention à ses alentours. Rakameto regarda son opposant se lever, les bras tremblants et l'épée agitée. Il se tint la tête en sentant son corps chauffé, les orbes de l'arme brillèrent d'un jaune aveuglant et débordant de leur cadre. Il se tortilla, le feu dévora son bras droit tandis que le gauche transmettait tout ce qu'il pouvait à l'arme, des larmes de métal coulaient de la pointe. Il se tourna vers Rakameto et hurla. Un vent chaud frappa le roc de plein fouet et il recula instinctivement d'un pas. Mais à travers sa crainte et son stress, il ricana : « Te voilà foutu renard ». Celui-ci brûla les cadavres sous ses pieds en détruisant au passage ses semelles. La propulsion amena dans le même élan son arme au niveau du visage du roc. Il esquiva instinctivement en arrière et encore une fois. Il ne remarqua qu'alors que l'épée avait encore fait un trajet, tranchant au passage les protubérances de son armure rocheuse ne laissant que deux orbes à l'arme du renard. « Eh ! Tu sais à quel point c'est chiant de récupérer les bons morceaux ?! » Mais il n'eut qu'en réponse qu'un autre rugissement et une salve de flammes dorées éclata de sa main droite pour se diriger en plusieurs sphères vers Rakameto qui fit jaillir des colonnes de pierre, les faisant exploser au contact. Les débris survolaient leur tête et la poussière masquait la vue mais la lueur dans les yeux de la furie restait parfaitement visible et se rapprochait. Le plus révélateur était que le géant perdit son sourire, arma son bras et frappa la lame qui venait d'être propulsée par les deux dernières explosions succinctes. La lame vola en éclat et l'armure qui recouvrait le géant également, l'échange se calma enfin. Le renard chancela, la lumière qui habitait ses yeux s'estompait et sa respiration se saccadait. « C'est vraiment ta limite brasier fou ?! Allez, motive toi ! J'en attends plus de toi ! Tu ne vas pas crever comme ça, rassure moi ?! » Un autre rugissement en réponse et il chargea vers lui, les bras débordant de feu. « Voilà, c'est l'esprit ! » Lui hurla-t-il, tout souriant avant de l'enfoncer dans le sol en un coup de poing descendant. Le renard perdit finalement connaissance et repensa momentanément à la cellule où il a été élevé. Des barreaux incandescents allaient sans doute l'encercler de nouveau.

 Il se réveilla à intermittence, apercevant parfois la civière sur laquelle il était transporté, l'étrange colline que le groupe qui l'accompagnait empruntait. Le renard s'éveilla petit à petit, chassant les cheveux noirs qui bloquaient sa vue pour observer la scène, il était encore attaché : pieds et poings liés aux recoins du lit. Il reconnut Rakameto se pencher au-dessus de son chevet avec un grand sourire : « Je t'avais dit qu'il aurait la peau dure, il est génial !

Ce n'est pas une raison pour le ramener ! Les ordres étaient claires !

  • Je les emmerde les ordres.
  • Tais toi ! Tu veux qu'ils t'entendent ?
  • Tu ne comprends pas ? C'est l'occasion rêvée ! On a enfin rencontré un ullelian puissant, on a une chance inouïe !
  • Oui, un ullelian ... quelle chance. Dit-elle ironiquement.
  • Mais ça veut dire qu'on peut enfin la faire ! Répondit-il enthousiaste.
  • Faire quoi ?
  • La réunion au sommet ! »

 Le renard se débarrassa enfin de l'attache à son bras gauche et attrapa un scalpel de la table de chevet. « Eh eh ! Doucement ! Tu es à l'abri, repose le scalpel et accessoirement … lâche ma sœur sale fils de pute !

  • Rakameto, laisse moi m'en occuper !
  • Oh oui, un couteau sous la gorge va rendre la situation très facile à résoudre ! Commenta-t-il en attrapant sa masse.
  • Laisse moi m'en occuper ! Répondit-elle. Eh ? Tu n'as pas à te battre, tu es en sécurité ici. »

 Alors qu'elle essayait de le rassurer en touchant son bras autour de sa gorge, elle était concentrée sur ses yeux injectés de sang, sa respiration bruyante, ses dents exposées, ses oreilles dressées en arrière et sa queue ébouriffée, ses yeux tremblaient. Il perdait connaissance. Soudainement, son abdomen s'enfonça quand elle le frappa avec son coude. Elle l'allongeait alors sur le lit et le regarda avec inquiétude, il était encore agité et cherchait à la blesser dans un dernier élan de conscience. « Ca va aller, regarde moi. Regarde moi. » Continua-t-elle de nouveau en lui tenant le visage. Il serra sa main pour l'arracher, les yeux tremblants. Mais elle était si douce, pas de cicatrices ou brûlures. Il passa le peu de temps qu'il lui restait à la regarder : une amal'jha de deux mètres d'une couleur ambre aux cheveux d'un blanc rosé montés en chignon, de grands yeux verts émeraude. « On a un problème.

  • OK il n'est pas bavard mais tu ne l'as pas vu là-bas, avec des bases solides il sera super !
  • Je me fiche de ses capacités, le problème c'est comment il les a eu ! Regarde ses yeux ! Ses pupilles sont extrêmement dilatées, il sue et il s'agite encore ! Il doit avoir passé son horaire, il est en manque.
  • Un loriwe … ?
  • Pardon ?
  • C’est une division d'ullelians. Des sans-abris drogués. C’est censé leur filer des apprentissages compliqués mais ils sont juste en manque et attaquent n’importe quoi. Je croyais qu’ils avaient déjà arrêté de les produire.
  • Et on ne sait pas quel produit ils ont injecté, le sevrage va être brutal. » Se dit-elle à elle-même en regardant le renard blessé.

 Le loriwe se tordait de douleur en espérant recevoir la prochaine injection, suppliant les nouveaux « maîtres » qui se présentaient face à lui. En regardant leur regard de pitié, si différent de l'orgueil, l'impression de puissance et le plaisir de la cruauté qu'on lit d'habitude dessus, il comprit qu'il ne recevrait aucune drogue aussi douce dont il eut l'habitude. Il réagit en laissant s'échapper des flammes de ses bras, visant du mieux qu'il pouvait les liens qui le retenaient au sommier. Rakameto fit pousser des murs de terre qui coincèrent les membres de l'animal tout autour du matelas puis dit à sa sœur : « Éloigne toi, il s'emballe !

  • Si on ne le calme pas on va le perdre !
  • On va perdre beaucoup plus si on reste ici et que ça arrive ! »

 Le géant de pierre fut projeté en dehors de la tante en sentant ses bras et jambes s'engourdirent, comme au sommeil. En essayant de se relever il remarqua les cristaux qui poussèrent pour entourer la tente, de larges hexagones vert à sa surprise. Des gerbes de feu dorées détruisirent quelques piliers aléatoirement. Rakameto réveilla ses jambes en les frappant avec le manche de son marteau et se releva finalement en traînant la tête de son arme jusqu'au cristaux et les balaya. Une rare scène de voir un animal sauvage pleurer, Rakameto regarda la queue du renard recroquevillée sur lui-même en pleur. Il serrait Lithilmin contre lui et tenait son bras en tremblant et elle restait là à l'embrasser. Elle continua à lui brosser les oreilles et la queue dans l'espoir de le calmer. « C'est ça, continue. Si tu gardes le rythme, on en aura fini demain.

  • Qu'est-ce qui s'est passé à l'intérieur ? Demanda le géant souriant
  • J'ai bloqué les méridiens après lui avoir administré un calmant. Répondit-elle calmement.
  • Et ton bras ?!
  • Une des gerbes. Il a besoin de s’épancher. Après avoir produit autant de flammes, il doit être exténué. »

 Lithilmin retira les bandages pourpres pour observer les plaies : en plus des hématomes et os cassés par Rakameto, il avait plusieurs lacérations qui venait du dos, des marques de menottes aux pieds et mains. Elle recula avec horreur en regardant le sang encore frais s'y échapper mais se ravisa pour reconnaître le regard effrayé qu'elle voyait souvent dans ces temps de guerre. La cage thoracique du loriwe bondissait soit par la respiration précipitée soit par les battements de cœur résonnant dans la pièce. Elle se contenta de brosser ses mèches noires sales sur le côté pour inspecter ses yeux : elle les confondit avec de l'ambre fossilisé mais leur éclat était assombrit par les sclérotiques baignant dans le sang. Le long des jambes du digitigrade révèlait de la peau à plusieurs endroits. Elle était presque aussi pâle que la peau qui était normalement exposée. Certains des doigts manquaient plusieurs griffes. Lorsqu'elle essayait de prendre le visage de Madra-Rua entre ses mains pour inspecter ses dents, il s'en dégagea pour enfouir sa tête dans les draps pour que ses yeux ne subissent plus la lumière. Les mouvements de va et vient qu'il faisait avec ses pupilles ne témoignait pas une confiance aveugle en elle mais il était au moins plus détendu qu'avant. En gage d'affection il ramena sa queue pour s'entourer tous les deux. « Est-ce que je dois vous réserver une chambre ? Demanda Rakameto, amusé.

  • Tais toi et va nous chercher des repas ! » Lui marmonna-t-elle avec gêne.

 Sentant les progrès que faisait son corps petit à petit, le loriwe hésitait à consommer quelque chose d'inconnu encore une fois lorsqu'elle lui portait une cuillère aux lèvres. Il s'agitait encore une fois. Ses yeux tremblants de rage, son nez n'était pas capable de lui faire parvenir l'odeur. Elle avala une bouchée devant lui pour lui témoigner de la qualité du repas : « Tu vois ? C'est bon je t'assure. » Elle arriva à lui ouvrir la bouche par surprise et il goûta malgré lui la viande juteuse. Le sang, parcourant sa langue, se mélangea avec la saveur de la fumée et des herbes. Sa salive tomba sur le lit alors qu'il regardait avec insistance le repas qu'on lui avait apporté. « Tiens, mange ta part. Je dois préparer tes nouveaux bandages. Montre moi ton … Eh ! » reprit-elle lorsque le loriwe s'étouffer avec la viande qu'il avait essayé d'avaler d'un coup. Il retomba sur le matelas, il perdit son souffle en se débattant pour recracher sans aucune force. Elle reprit finalement le contrôle en récupérant le repas d'un mouvement sec dans la bouche. Il était sur le point de vomir mais il put enfin inspirer une bonne dizaine de secondes péniblement. Elle porta cette fois-ci une coupe en céramique remplie d'eau vers lui. Il prit son temps et lapa la surface en surveillant que rien ne le surprendrait encore. Le calme revint et le goût de sang se dilua. Il hésita à se jeter sur la main puissante qui s'approchait, il eut le réflexe mais résista à la tentation pour observer. Il la regarda effleurer sa joue pour essuyer du sang qu'il lui restait au coin de la bouche et resta inquiet et respira rapidement.

 « Peux-tu me donner ton bras ? » demanda-t-elle. Il la regarda avec anxiété et attendait le prochain mouvement avec crainte. Elle le prit et continua l'inspection après l'avoir nettoyé avec de l'eau savonneuse et un gant. Il était parcouru de discrètes piqûres vers le coude, lacérations sur le haut, coupures sur la plupart du membre. Le genre de marque à être imposé par un fouet clouté. La médecin, dégoûtée, regarda avec pitié l'animal en face d'elle. Incertaine de comment le réconforter, elle entoura les membres du renard avec des bandages encore vierges en gardant un regard souriant et amical envers l'animal bien qu'elle ne pouvait pas se débarrasser d'un sentiment de pitié envers lui. La médecin tenta de le rassurer en lui caressant délicatement la main. Il était lacérée à au moins une vingtaine d'endroits sur l'avant-bras seulement. Elle aurait voulu vérifier et en apprendre plus sur sa condition mais elle sentait qu'elle paraîtrait manipulatrice et peu fiable. Finalement, elle approcha lentement sa main près de son museau. Il grogna violemment en faisant claquer sa queue contre le matelas, tous crocs sortis et il se retira à la limite du lit, conditionné à rester confiner aux espaces étroits accordés par ses maîtres. Elle eut le réflexe de retirer ses doigts lorsqu'il ferma ses mâchoires violemment mais dès que sa défense était tombée la médecin saisit l'occasion : elle bloqua sa tête entre ses deux mains. Mais nul besoin de recourir à la force. La douceur et l'arôme de savon au creux de ses paumes étaient si relaxants. La douleur des articulations fragiles s’estompa, les plaies en train de cicatriser semblaient disparaître tandis que le sommeil gagnait en force. Il ramena sa queue de jais blessée autour de lui sans tenir compte de la femme qu'il piégeait dans le procédé, gardant l'odeur si consolante contre lui. Car malgré l'amélioration de sa condition il craignait que le peu de réconfort qu'il trouva lui échapperait encore une fois.

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