Poésies

de Image de profil de Chantal NamieChantal Namie

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AUTOUR D'UN COEUR QUI BAT

j´ai mis ma vie dans un sous verre

pour la voir en transparence

coté endroit , coté envers

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REVER

Rêver c’est oublié de vivre


C’est voler et être ivre


C’est voguer sur l’éphémère 


Rêver c’est vivre ses chimères ,


flotter légère , être libre , 


jouer avec des bulles d’air


sans plus se soucier de l’hiver 


Rêver c’est danser une ronde


sur l’écume et sur l’onde , 


sur un fin rayon de soleil ,


les yeux maquillés de merveilles 


Rêver c’est un très long sommeil


où seul le cœur est en éveil ,


aux accords d’une mélodie


qui s’enroule dans l’infini


Parfum enivrant d’une fleur ,


le rêve n’est qu’une senteur , 


effluve qui lentement s’exhale


et que des cymbales 


entraînent dans leur tourbillon


de grelots et de sons


Rêver c’est murmurer la vie , 


chuchotement dont on frémit


marcher au bord de son délire


et se noyer dans ce plaisir


Rêver c’est oublier de vivre


c’est un songe que l’on habille


d’étoiles qui s’éparpillent


sur un voile de pacotille


C’est un livre imaginé


où l’on voudrait tant aimer


comme dans les contes de fées


Rêver , plus rien ne demeure


de la vie et de ses douleurs


C’est l’éternel bonheur ,


la où rien ne meure


Rêver c’est oublier de vivre 


mais vivre …..?

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JE VEUX

Je ne veux pas dormir ,

je veux rêver les yeux ouverts ,

inventer un avenir

Je ne veux pas gémir ,

je veux crier ,

mordre la terre,

lèvres bavantes ,

et en souffrir ,

de nostalgie m’ensevelir

Je ne veux pas m’enfuir ,

je veux un jour partir ,

partir pour revenir

Je ne veux pas trahir ,

Je veux choisir

Le sens de ma vie

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DOUTE

Etrangère , je n'aurai jamais


ni d’ailes , ni de nageoires, 


dans le ciel ou dans l’eau

je ne peux me mouvoir


Les pieds rivés au sol ,


engluée , je dois choir


pour ramper lentement


entre des arbres noirs .


Robot cherchant son âme 


au fond d’un abattoir ,


colosse foudroyé


au destin dérisoire .


J’inventerai des ailes
pour nager ,

des nageoires
pour dans le ciel voler.

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JE N'AI VÉCU QUE MA VIE

Je n’ai pas été fourmi

ni cigale , dieu merci !


je n’ai vécu que ma vie , 


faite de hauts et de bas , 


de bonheurs et de trépas , 


avec son lot de tracas , 


de joies prises ici et la , 


de regrets et de remords


pointillés de désaccords . 


J’ai parfois perdu le nord 


et passé par dessus bord , 


jeté l’ancre sans tra-la-la , 


et chaviré quelques fois ,


” je ” emmêlé dans le ” moi ” , 


jeu où régnait le roi Chat , 


et si j’ai perdu le ” la “


la musique jouait sans loi .


Mon chemin je l’ai suivi ,

je n’ai vécu que ma vie ….

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SOUVENIR

Il a surgi un soir


du fond de ma mémoire 


la plus froide , la plus noire


« je suis un souvenir

et je vais te détruire »

Il n’était même pas


un regret oublié ,


un remord du passé ,


une illusion d’antan ,


une parcelle de néant . 


Joufflu et tout rosé ,


de l’enfance parfumé , 


il n’était pas armé


et il m’a emporté


dans une longue errance


bruissante de silence . 


Il a murmuré


la porte entrebâillée


” voyageant dans l’oubli 


tu oublieras la vie


qui sans cesse te meurtrît, 


ou tu n’existes pas


ou tu es toi sans toi “


« Reposes ta douleur, 


réconfortes ton cœur ,


il est peut être l’heure


de fuir le malheur

Oh ! douce tentation, 


éphémère sensation


d’un bonheur sans nom.


Une voix a dit ” non “,


une voix inconnue,


voix jamais entendue, 


c’était ma voix pourtant


surgissant du présent 


et je suis revenue , 


triste et les mains nues


me battre pour l’inconnu 


et faire sa conquête, 


bannissant la défaite , 


d’une pichenette


j ai effacé la peur , 


la tristesse , la douleur

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AMOUR

L’amour faisait grise-mine


plus de route , plus de chemin ,


plus d’hier , plus de demain.


J’ai pris ton ombre par la main


et j’ai bouché mes oreilles


j’entends mieux avec le cœur


il parle mieux du bonheur


et pour chasser le malheur


j’ai mis un chapeau au soleil.


Dans le noir je t’imagine , 


ton sourire et je dessine


ton reflet dans le miroir.


L’amour ne faisait plus mine

d’exister , comment y croire ?

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LE BONHEUR il faut y croire

Le bonheur il faut y croire


c’est dans mon cœur ce jardin


qui s’éveille chaque matin, 


le rien , le quotidien , 


les poissons dans leur bocal


immuables dans leur bal , 


les chiens qui vous font la fête ,


les perruches qui volettent .


Jeu du chat avec sa queue , 


un coin de ciel tout bleu .


C’est l’odeur du café , 


du givre la buée, 


l’arc-en-ciel dans l’aquarium , 


même le réveil qui sonne


coupant les ailes d’un rêve 


qui jamais ne s'achève .


La robe de chambre usagée


que l on ne veut pas jeter .


Dormir devant la télé


assise dans le canapé.


Le téléphone arrogant


imitant le bruit du temps


grelotant dans le silence.


La chanson que l’on entend


esquissant un pas de danse, 


on se parle de contentement.


C’est le ronflement sonore


d’un ami qui dort encore, 


on sourit de son concert


dont lui se désespère .


C’est un livre inachevé


sur la table de chevet.


Le bonheur c’est d’être la


et de savoir que demain


hier recommencera.


C’est la vie au jour le jour


avec ou ‘ sans amour ‘,


simplement le fait de vivre.


A vouloir que le destin


vienne nous prendre par la main


nous conduire toujours plus loin


pour trouver un blanc chemin


bordé d’extraordinaires


on marche avec des chimères


qui vous laissent un goût amer


Être heureux on ne sait plus


c’est une illusion perdue


Toutes ces petites joies


qui s’enchaînent , c’est pour moi


le bonheur , ici bas


L’aventure vient , parfois


créer un tout autre émoi .


A chaque fois je l’accueille


comme une fleur que l’on cueille


cadeau que l’on attend pas, 


qui n’en a que plus d’éclat ,


qu’il vienne de cupidon


ou bien de ma déraison. 


Celui qui n’a rien compris


même à la monotonie


et qui sans vivre , vieillit


ne sera jamais heureux.


Errant sans ouvrir les yeux


éternellement malheureux ,


ne sachant pas être mieux


Comme le ruisseau qui s’écoule, 


qui musarde , qui gazouille, 


le bonheur il faut le voir,


à chaque minute y croire, 


c’est une si belle histoire, 


un conte, un songe ,un miroir , 


un poème , un roman noir, 


d’Epinal l’imagerie , 


l’écho d’un simple merci 


Le bonheur , c’est la vie .

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DOUTE

Quand je suis seule

je fais semblant d’être deux

Quand on est deux

on fait semblant d’être trois

Comme on est trois

l’un fait semblant de ne pas être là

Quand on est deux

je fais semblant d’être seule

Il y a toujours un présent qui pour les autres n’est pas là

Il y a toujours un absent qui semble toujours être là

Et dans tous ces faux semblants , l’absence est toujours là

Plus oppressante à chaque fois , ta présence ne la voile pas

On fait semblant d’être là ensemble pour exister

en deux assemblés

en trois disloqués

seul inachevé

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