Chapitre 5 : Un cours très particulier

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Après l’agréable soirée passée chez les Matron, Andrew retrouva le confort de son lit. Aussitôt que le silence se déploya dans sa chambre, le garçon se sentit vulnérable et seul, comme il l’avait été face à Émile. Des images violentes pullulèrent dans son esprit. Il se voyait acculé sous le lavabo des vestiaires, son corps tremblant sous la décharge des coups. Ce ne fut qu’après minuit qu’il s’apaisa. Ses paupières se fermèrent doucement et apparut, juste avant qu’il ne sombre, la brume mystique.

7h45. L’alarme de son réveil ne chanta aucune mélodie. Ce fut son horloge interne qui le réveilla. Andrew ouvrit les yeux en grand, certain d’avoir vu le voile fantomatique se manifester la veille. Dans un grognement rauque, il se redressa pour s’adosser au mur. Ses flancs étaient rigides et chaque geste lui coûtait un effort excessif.

Dites-moi que j’ai rêvé et que la brume n’est pas revenue.

Il laissa ses yeux s’habituer à la pénombre et le peu de lumière qui filtrait par les volets lui révéla la pièce.

C’est une blague.

Le bureau qu’il avait rafistolé s’était effondré. Des plumes flottaient sur le parquet et il comprit que son oreiller avait été éventré, tout comme sa couette qui bavait sur le sol. Son réveil – du moins ce qu’il en restait – avait été écrasé.

Tu m’étonnes qu’il n’ait pas sonné.

Andrew grincha. Il atténua les maux de son corps en s’étirant puis se leva. Il nettoya sa chambre en quatrième vitesse, changea sa literie, répara ce qu’il put avec de la colle et jeta le reste. Sa télé et sa console n’avaient pas été touchées, c’était l’essentiel.

Il consulta l’heure. Antoine devait déjà être parti, le bus avec. Il raterait le premier cours de la matinée mais pourrait participer au second s’il se pressait dès maintenant. Au moins, personne ne le verrait arriver au lycée et l’étiquette du pauvre garçon brutalisé ne lui serait pas attribuée. Du moins pas pour l’instant.

Puis je ne pense pas que les autres élèves m’apprécient suffisamment pour s’apitoyer sur mon sort, ironisa Andrew.

Il se prépara à la hâte et arpenta les rues de la ville, sac sur le dos. La marche l’apaisa et l’air frais le revigora. Après une longue trotte qui lui fit regretter le bus, il atteignit le lycée et pénétra les lieux sans y croiser âme qui vive.

Il lut la lettre que sa mère avait reçue et vérifia qu’il se dirigeait vers la bonne classe. De toute évidence, il se trouvait au bon étage. Il allait finalement participer à ce cours particulier. Ou plutôt, faire acte de présence, se désinscrire et s’en aller.

Dans le couloir, Annabelle patientait devant une porte fermée, la pointe de sa bottine en cuir frappant le lino.

— Tiens, voilà la sorcière.

Annabelle se renfrogna et préféra l'ignorer en tournant la tête. Son teint pâle contrastait avec ses cheveux châtains et sa veste en cuir noir n’arrangeait en rien la chose.

— Si on parlait de ton petit tour de magie, lança Andrew à mi-voix.

L’adolescente pressa son index sur ses lèvres.

— Je t'ai dit de n'en parler à personne !

— Et c'est ce que j'ai fait.

— Qu’est-ce que tu veux savoir ?

— Comment as-tu fait ça ?

— Je ne sais pas. Ce n'est pas moi qui décide.

Andrew la toisa, ne sachant si elle mentait.

Il s’assura d’être arrivé à la bonne porte et jeta un coup d’œil par la petite fenêtre qui permettait de voir au travers. Il ne vit qu’une salle de classe obscure.

— Toi aussi tu as été conviée à ce cours ?

— Oui. Pourtant, je ne l’ai pas demandé.

— Pareil pour moi.

— Qu’est-ce qui est arrivé à ton visage ?

— Je me suis fait tabasser.

— Ah.

Les jumeaux apparurent à l’autre bout de l’aile et se joignirent à eux.

— Salut, lança Tim.

Annabelle lui adressa un signe de la tête et retourna à sa passionnante contemplation du plafond. Mathieu resta en retrait, aussi chaleureux qu’un iceberg.

J’ai un karma négatif, ce n’est pas possible, gémit Andrew.

La serrure émit un claquement et la porte s'ouvrit, invitant le groupe à entrer. Andrew passa la tête par l'ouverture et se retira, pas rassuré du tout.

— Honneur aux dames.

Annabelle leva les yeux au ciel et se glissa dans les ténèbres.

— C'est toi qui a ouvert la porte ? En plus d’embrocher les élèves, tu sais crocheter les serrures ? se moqua l’adolescent.

Annabelle s’apprêtait à répliquer vulgairement lorsque tous les volets se levèrent. Le jour s’engouffra dans la classe et les éblouit.

— Elle continue ! hurla Andrew en esquissant une croix avec ses doigts.

Les jumeaux rirent discrètement.

— Bonjour jeunes gens.

Annabelle poussa un cri de stupeur. Un trentenaire se tenait contre son bureau, enchanté de l’effet de son accueil.

— Entrez, je vous en prie, dit-il en grattant sa barbe de trois jours.

Les garçons s'activèrent.

— Installez-vous au premier rang. Attrape la chaise derrière toi, indiqua l'homme à Andrew qui tournait sur place.

Ils s’assirent et l’homme en chemise blanche se présenta.

— Je m'appelle David Nikolchev et comme mon nom le suppose, je viens des pays de l'Est. Plus précisément de l'Ukraine.

— Comment est-ce que vous avez fait… tout ça ? l’interrompit Annabelle.

— Chaque chose en son temps, dit-il d’une voix mystérieuse.

Andrew leva la main.

— J’ai adoré votre mise en scène, sincèrement. Mais comment est-ce qu'on se désinscrit ?

Le professeur le contempla, hagard.

— Vous ne pouvez pas. Ordre de la directrice, improvisa-t-il.

Andrew voulut protester, mais Annabelle prit la parole à son tour.

— Pourquoi n'y a-t-il pas plus d'élèves ?

Nikolchev accueillit la question avec ravissement. Décidément, les filles étaient bien plus réfléchies que les garçons à cet âge-là.

— Parce que mon enseignement ne peut pas être entendu de tous.

Les jumeaux paraissaient s’ennuyer profondément tandis qu'Annabelle et Andrew furent tout de suite intrigués.

T’es un super prof, t’es un super prof, t’es un super prof, se répétait Nikolchev.

Il gonfla ses poumons avant de déballer la pièce maitresse de son cours. S’il ratait ce virage, s’en était fichu de lui.

— Depuis quelques jours, des phénomènes étranges sont survenus dans votre quotidien.

Les jumeaux relevèrent le menton.

Yesssss ! implosa Nikolchev. Dans vos faces les merdeux ! Mon cours est bien trop cool pour vous laisser indifférents, pas vrai ?

Andrew observa ses voisins et un étrange sentiment le submergea. Il l’avait déjà ressenti quand Annabelle était venue s’asseoir à côté de lui en maths. Encore une fois quand Mathieu et Tim l’avaient abandonné dans les vestiaires. Une sorte d’amitié vieille de mille ans et pourtant infondée.

— Ces phénomènes sont la conséquence d’une réaction que vous déclenchez involontairement. Pour ma part, j’ai éventré le frigo de ma tante lorsque j’avais votre âge. Et vous ?

— Il est possible que ces phénomènes ravagent toute une chambre ? s’intéressa Andrew

— Absolument. C’est ce qui t’es arrivé ?

— Oui. Encore ce matin.

— Il était temps que j’intervienne. Et vous, Annabelle ?

La jeune fille coinça son menton entre la paume de ses mains.

— J’ai explosé la télé de mon internat il y a quelques mois, j’ai failli empaler un élève et j’ai inondé le rez-de-chaussée des voisins.

— Sacré palmarès, rit le professeur. Quant à vous ?

Les jumeaux restèrent silencieux. Embarrassé, le professeur continua.

Je n’ai pas joué ma dernière carte !

Sur quoi il reprit :

— Les personnes victimes de ces phénomènes sont appelées des élus. Vous et moi, expliqua-t-il avec un geste circulaire du bras, sommes des élus. Des possesseurs de Souffle.

— Des élus, des possesseurs de Souffle ? répéta Andrew.

— Exactement. Le Souffle, qui habite chacun d’entre nous, est une entité qui se manifeste sous la forme d’une brume. Son apparition est liée à nos émotions qui sont en quelque sorte son carburant. Chaque émotion représente une teinte de Souffle. La colère est définie par un bleu nuit, la solitude par un pourpre, la joie par un bleu ciel, exceptera…

— C’est incroyable, murmura Annabelle.

Andrew se tenait en équilibre, oscillant entre l’excitation et le malaise.

— Cette particularité, qui nous différencie des autres individus, nous a été transmise par nos ancêtres. Vous avez donc été les heureux gagnants d’une loterie génétique puisque, parfois, le Souffle peut sauter une, voire plusieurs générations.

Dehors, quelques élèves chahutaient bruyamment en traversant la cour intérieure. Andrew ne les remarqua pas. Toute son attention était portée sur l’homme qui se tenait en face de lui.

— Comment peut-on contrôler ces réactions ? interrogea Annabelle.

— Grâce à un professeur en prévention des risques liés à la maturité du Souffle, sourit Nikolchev. Autrement dit, moi.

Il sortit un épais classeur en cuir de sa sacoche qu'il déposa avec soin sur la table.

— Ces évènements, aussi singuliers soient-ils, sont le fruit de vos émotions et de vos humeurs, lut-il. La colère, la joie, la peur, la tristesse, l’euphorie, la culpabilité, l’amour. En somme, tout ce que vous ressentez peut attiser votre Souffle. Votre mission sera donc de créer une barrière entre vos émotions et le pouvoir.

— Monsieur, désolé de revenir en arrière, mais il y a quelque chose que je ne comprends pas, intervint Annabelle. Vous nous avez dit que le Souffle se colore selon l’émotion ressentie. Pourtant, l’autre jour, mon Souffle a projeté un crayon sur un élève, mais rien n’est apparu.

— Votre Souffle grandit de manière exponentielle durant votre adolescence, ce qui le rend très instable. Il peut se manifester de manière visible ou non et peut apparaître sans que rien ne le lui autorise grâce à des réserves qu’il a constituées à partir d’émotions antérieures.

— Je vois.

— Un deuxième cas de figure, ajouta Nikolchev. L’apparition du Souffle est liée à son intensité d’utilisation. Un élu expérimenté peut l’utiliser sans qu’il ne se matérialise, à condition de ne pas vouloir soulever un immeuble. Mais ne nous écartons pas trop et revenons aux émotions, le carburant du Souffle.

— En somme, nous devons rejeter toutes nos émotions pour ne pas nourrir notre Souffle ? récapitula Andrew. Mais c’est impossible…

— Bien sûr que non, sinon cela voudrait dire que je simule chacune de mes expressions, blagua Nikolchev.

— Les psychopathes en sont capables, fit remarquer le garçon.

Le professeur ne sut quoi répondre. L’académie de Paris ne lui avait pas appris à dompter les éléments perturbateurs et il semblait bien qu’Andrew Laudabre faisait partie de ceux-là.

— Quel est le rôle du Souffle ? relança Annabelle.

— Le Souffle est une essence, indéfinissable et omniprésente, qui vit aux côtés de l’élu qui l’abrite. S’il est maitrisé, il autorise son hôte à l’utiliser dans des domaines aussi variés que la médecine, la création, la destruction, les prouesses physiques, la protection, j’en passe et des meilleurs. Cependant, comme vous avez dû le remarquer, le Souffle a besoin d'être contrôlé et entraîné.

— D’où vient-il, le Souffle ?

— Je ne pensais pas faire de l’histoire aujourd’hui, mais tant pis. Il y a bien longtemps, les Hommes et les Femmes ont été menacé et les dieux leurs offrirent le Souffle pour se défendre. C'est ainsi que, des milliers d'années plus tard, des adolescents comme vous se retrouvent en possession d'un tel pouvoir. L'histoire est beaucoup plus complexe, mais je me passerais des détails si j'étais vous. Les noms des divinités sont tous plus longs les uns que les autres.

Il y était parvenu, son premier cours était une véritable réussite. Ses élèves étaient captivés.

— Vous allez nous apprendre à nous en servir ? Je veux dire, après l’avoir contrôlé ? demanda Andrew.

— Mes missions sont axées autour de la prévention et non de l’apprentissage. Cependant, vous découvrirez par vous-mêmes toutes ces choses que je ne peux vous enseigner, leur adressa-t-il dans un clin d’œil.

— Vous pouvez faire du feu ? s’affola Andrew.

Nikolchev leva son index et une flamme s’en échappa.

— Dément !

— Histoire d’illustrer mes propos, Annabelle, voici une utilisation à faible intensité du Souffle. Je peux créer une flamme sans que celui-ci n’intervienne.

— Incroyable…

— Concernant cette flamme. Inoffensive, pas vrai ? Mais que diriez-vous si je m'amusais à mettre le feu aux cheveux d’Andrew ?

Le garçon en fut impressionné.

— Vous pourriez ?

— Je ne m’attendais pas à un tel engouement Ce que je cherche à vous faire comprendre, c'est que...

— Le Souffle ne doit pas se retrouver entre des mains inexpérimentées, compléta Tim.

Mathieu lui reprocha silencieusement sa participation.

— Ni entre de mauvaises mains, indiqua le professeur.

— Vous sous-entendez qu’il existe des élus malintentionnés ?

— Il y en a, tout comme il existe des chasseurs d’élus.

L'anxiété remplaça peu à peu l'excitation.

— Le monde des élus est dangereux mais si vous suivez mes conseils, tout se passera bien.

— Nous vous écoutons, lui assura Annabelle.

— En premier lieu, vous devez garder votre nature d’élu secrète. Il existe une police qui sanctionne ceux qui ont utilisé leur Souffle de manière nuisible ou visible, et ce n’est pas beau à voir. Aussi, évitez d’utiliser votre Souffle pour remporter une compétition de sport ou pour obtenir la meilleure note à un examen de mathématiques. La jalousie de vos camarades pourrait vous attirer des ennuis. Ne faîtes rien qui pourrait alimenter les journaux, la toile ou la radio. Ezerton ne doit pas susciter l’attention des médias car certaines informations pourraient être interprétées par des individus que vous n’avez pas envie de rencontrer. Ensuite, apprenez à canaliser vos émotions, c'est l’unique moyen de contrôler votre Souffle. Moins vous en êtes maître, plus vous vous ferez remarquer facilement. Enfin, apprenez à vous connaître, à vous faire confiance, dit-il d'une voix douce, non sans regarder les jumeaux. Dehors, vous ne pourrez croire en personne, car personne ne vous comprendra. Mon discours n'est pas censé vous effrayer, prévint Nikolchev en découvrant les mines déconfites de ses élèves. Vous devez simplement prendre conscience des richesses et des dangers du Souffle.

Andrew déglutit. Il avait imaginé utiliser son Souffle à tout va, et plus particulièrement sur Émile, et voilà qu’on le lui interdisait.

— Qui vous envoie ? s’intéressa Annabelle.

— Le comité d’apaisement parisien. Une école pour les élus comme moi qui souhaitent former de jeunes pousses. À mon époque, les comités d’apaisement étaient répartis dans toute la France et recensaient chaque élu en les convoquant à une formation. Aujourd’hui, les choses ont changé. Les recensements sont terminés et des professeurs sont envoyés dans les écoles.

— Il y a beaucoup d’élus dans le monde ?

— Beaucoup, je ne sais pas, mais ce qui est certain c’est qu’il y en a dans chaque pays.

— Elle est bizarre votre histoire de comité d’apaisement. Je n’en ai jamais entendu parler, se méfia Andrew.

— Bien entendu. Les élus sont un secret et les organisations qui les encadrent le sont d’autant plus.

— Nous vous croyons, minauda Annabelle en prenant une posture lascive.

Andrew et les jumeaux pouffèrent de rire et la fille écrasa son coude sur la main de son voisin.

— Aie !

Une pensée effleura Andrew qui massait ses doigts endoloris.

— Monsieur, est-il possible que le Souffle puisse communiquer avec nous ? Je veux dire, nous parler ?

— Vous voulez dire, dans votre tête ?

— Oui, répondit Andrew après avoir consulté le visage de ses camarades.

— Non. Le Souffle ne communique pas avec son hôte. Du moins pas de cette manière.

— Très bien.

Ce fut une déception pour Andrew qui pensait avoir trouvé une identité à la voix.

— Bien. Commençons par le contrôle émotionnel. Je vais prendre un exemple : hier midi, Annabelle a ressenti une forte colère et son Souffle a profité de cette brèche émotionnelle pour se manifester. Avec un peu d’entraînement, Annabelle pourra naturellement se mettre en colère sans attiser le pouvoir. Pour cela, elle devra créer une frontière entre ses émotions et le Souffle. Vous me suivez ?

À l’unisson et pour la première fois, les quatre étudiants hochèrent la tête.

— Parfait. Dans un endroit isolé des regards, je veux que chacun s’imprègne d’une émotion et la protège d’une barrière mentale. Je vous laisse vous débrouiller avec cette consigne farfelue. Choisissez judicieusement votre dojo car vous risquez de dégrader l’environnement autour de vous. En attendant, évitez toute situation vous exposant à des émotions trop fortes. On se retrouve samedi pour de la pratique.

— La joie peut attiser notre Souffle ? questionna Andrew.

— Je vous avoue que c’est assez rare, mais pas impossible. Pour être honnête, une bonne dose de colère, de jalousie ou de rancœur est toujours efficace.

— Ce pouvoir a l’air assez pervers, releva Annabelle.

— Si le Souffle se nourrit des émotions et que l’Homme et la Femme en sont à l’origine, qu’est-ce qui est vraiment pervers, d’après vous ?


*

Le Souffle

Il est un pouvoir exceptionnel que les Dieux créèrent pour les Damécrytes, puis qu’ils offrirent aux humains durant la guerre de création. Il est une essence en perpétuelle connexion avec son environnement et a été rendu héréditaire après que les Sœurs Gornogue en aient fait la demande auprès des Dieux (traité n°1.2).

Le Souffle se manifeste en une brume. Son possesseur, appelé élu, peut l’utiliser à la simple condition de trouver en lui une émotion suffisamment forte pour l’attiser. Selon l’émotion utilisée, le Souffle prendra une teinte particulière.

Certaines règles s’appliquent à l’élu :

— Règle n°1 : L’élu doit apprendre à maîtriser son Souffle avant l’âge de dix-sept ans, sans quoi il l’anéantira,

— Règle n°2 : Lorsque le Souffle n’est pas encore maîtrisé par son détenteur, il est considéré comme instable et peut se manifester aléatoirement,

— Règle n°3 : Ne pas stimuler son Souffle plus que de raison. Si tel est le cas, l’élu sera consumé par le pouvoir,

— Règle n°4 : Un élu ne peut disposer de deux Souffles différents. Cependant, cette règle ne s’applique pas :

o Aux descendants de Bertrand Zautrove,

o À l’hôte d’un père-monstre,

o À l’hôte d’un Damécryte.

— Règle n°5 : Un Souffle périt quarante-huit heures après la mort de l’élu,

— Règle n°6 : Un élu périt sept jours après qu’on lui ait retiré son Souffle,

— Règle n°7 : Le caractère héréditaire du Souffle peut sauter plusieurs générations,

— Règle n°8 : Un élu déchu ne pourra jamais se servir de son Souffle,

— Règle n°9 : Un Souffle maîtrisé se manifeste selon une seule et unique émotion. Cette émotion peut changer au cours d’une vie si un évènement génère une émotion plus forte que l’originale.

Encyclopédie CherchTou, par Miracus Seleston.

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