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Il se réveille d’excellente humeur. La journée d'hier a été absolument...

  • fantasmagoriquement génialissime ! Chante-t-il en faisant danser le chaton dans ses bras.

Tartiflette tente de le repousser en appuyant de ses patounes sur son visage, sans succès. Il abandonne donc, se laissant faire en attendant que son maître cesse de faire le pitre pour aller le nourrir. Arthur s'oriente finalement vers la cuisine, lui servant une copieuse portion de pâté pour chat. Il repense à hier, à chaque minute passée en compagnie de Solène. Après une séance de cinéma, ils se sont quittés à un arrêt de traîneau. Ils s'étaient tenu la main sur la fin, « Parce qu'il fait froid ! » Avait-elle justifiée. Le garçon était totalement perdu. Il a bien vite compris que son côté espiègle prenait une énorme part dans sa personnalité, mais où s'arrête le jeu entre eux ? Ce soir-là, il a failli tenté de l’embrasser, mais s’est retenu par timidité, toujours à cause de ce doute sur ses réelles intentions.

Perdu dans ses pensées, il se fait surprendre par le chat venant de finir son repas. Il lui saute dessus pour lui lécher le visage de sa petite langue goût pâté ! Aaaaah c'est immonde ! Il tente de lui échapper, mais Tartiflette tient bon ! Ils jouent encore quelques minutes avant qu'Arthur ne s'avoue vaincu. Il lui donna une ration supplémentaire pour avoir la paix. Alors qu'il entame sa deuxième portion, Arthur hésite, puis finit par réaliser l'enchaînement complexe proposé par l'autre pour se revoir. Il le caresse trois fois sur la tête, tord à moitié sa queue avant de l'embrasser sur son petit museau en se retenant de vomir. Il a mangé une particule de pâté pour chat !

Puis, le rituel accompli, il retourne se bander les yeux sur son canapé. Il n'a pas à attendre longtemps, moins d'une minute après, une voix s'élève dans le silence hivernal.

  • Déjà ?
  • Oui… J’ai besoin de conseils… pour Solène… Un silence s'installe, il se sent malaisé.
  • Ok. Je vais t'aider, si c'est ce que tu veux.
  • Oui ! Il couvre sa bouche, surpris par sa propre hardiesse.
  • Ah, monsieur est amoureux !
  • Non ! Enfin... je sais pas. Enfin... peut-être. Mais... je sais pas si elle pense pareil, ça me rend dingue.
  • Epineux problème, mon pote.
  • Je suis pas ton pote.
  • Non, tu as raison. Je suis ton ami, ah !
  • Non !
  • Bon, tu veux mon aide ?
  • Oui...
  • Aloooors ?
  • ... Rrrr. Mon pote, tu peux m'aider ?
  • Voilà, on progresse ! Bon, déjà, tu vas la réinvit...
  • QUOI ?!!!
  • Tututu ! Laisse-moi continuer ! Tu vas la faire revenir chez toi, trouves une bonne raison. Puis, je te guiderai !
  • Comment ? Je vais enfin te voir ?
  • Non, bien sûr que non. Où serait la magie dans ce cas ? Non, on va se servir du chat comme intermédiaire.
  • Du chat ? De Tartiflette ?!
  • Pose pas de questions ! En fonction des réactions de ton chaton trop mignon, tu réaliseras certaines actions. Si tu joues le jeu, tu iras loin, mon pote.
  • ... Bon... On peut... essayer !
  • Marvelous !

Le reste de la matinée a donc consisté à s'entraîner, à répéter les actions à réaliser en fonction du chat...

- griffer le tapis : faire une blague

- baisser les oreilles : devenir sérieux

- faire pipi par terre : se replier dans la cuisine, le temps de se calmer

- queue droite : flirter

- miaulement sonore et énervé : la surprendre, démerde-toi !

...

Arthur a depuis longtemps finit par abandonner l'idée de chercher une logique dans ce qui lui arrive. De plus, il ne refusera pas une aide extérieure, lui qui a déjà du mal à choisir entre deux possibilités, alors avec une fille... « Et s’il se lèche l’entre-jambe, tu lui broutes son minou à elle ! » « Quoi ?! » L'autre le sort de ses pensées. Il lui expliquait les complexes mouvements de la queue et des oreilles du chat, jusqu'à aborder ce point. Il a une vague idée de ce que ça veut dire, mais c’est encore un puceau, il rougit comme une pivoine.

Après une énième moquerie, l'autre reprend. Ils se quittent vers midi, sur un semi-remerciement du garçon. L'après-midi, il s'entraîne avec son chat qui exécute les gestuelles face à un coussin sur lequel Arthur a mis un torchon pour symboliser Solène, comme s'il ne savait pas qu'il contrôlait les réactions de son maître. L'animal ne semble plus pouvoir l'étonner... Il lui pousserait des ailes que ça ne le surprendrait qu'à moitié.

Les prochains jours promettent un sacré défi !

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