Chapitre II : Mine lugubre

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Le sol était granuleux, chaque pas résonnait doucement à travers le couloir de la mine dans laquelle Loukas avançait depuis plus d'une minute, il entendit aussi une nouvelle plainte, ou plutôt, un grognement de la part de Claod qui attendait dehors, mais il l'ignora.

La lueur de sa torche était assez dense pour qu'il puisse voir devant lui, à une bonne distance. Il arriva bientôt à un croisement, l'un des chemins descendait plus que l'autre, il aurait dû y avoir un panneau mais il avait vraisemblablement été arraché violemment, le piquet planté dans le sol confirma cette hypothèse.

L'autre couloir sembla plus prometteur pour Loukas, le panneau indiquait qu'il s'agissait des bureaux. Mais il souhaita d'abord aller voir le couloir inconnu, il se mit donc en marche et descendit doucement la pente, vers les profondeurs de la mine lugubre.

« C'est étrange, je sens une odeur familière, mais je n'arrive pas à savoir ce que c'est », pensa le jeune homme. Il était mal à l'aise, cette odeur le dérangeait grandement, sans qu'il sache pourquoi, il resserra sa prise sur son épée. Inconsciemment, sa tête s’enfonça entre ses épaules, il était visiblement tendu.

Il déboucha dans une petite salle ou était empilé des caisses entières de minerais de cuivre et de charbon, l'une d'elle était renversée, près du tunnel suivant. Le jeune homme observa la pièce plus en détails, elle faisait environs quatre ou cinq mètres de large pour presque dix mètres de long, un bureau en bois se tenait difficilement dans un coin, sans chaise, des papiers humides et froissés gisaient sur le sol. Il y avait des torches éteintes accrochées aux murs, ainsi qu'un râtelier servant probablement à poser les pelles et les pioches après le travail. Mais à la place, Loukas remarqua un petit tas d'os, à peine visible à cause de la terre et de la poussière, un petit tas d'os humain.

Son cœur sauta un battement, les raisons de l'abandon de cette mine ne semblait clairement plus économique, il y avait quelque chose ici, quelque chose de dangereux.

S'approchant lentement pour observer les os de la victime en détails, il vit qu'il n'y en avait plus beaucoup, le reste du cadavre devait soit être ailleurs, soit avoir déjà été dévoré.

Au vu de l'état des os, une bête les avait rongés, il vit clairement les minuscules entailles liées aux morsures.

Le jeune homme se releva et voulu partir vers l'autre tunnel, mais il entendit un bruit de pas furtif, et s'arrêta instantanément. Son regard fusa dans toutes les directions, cherchant des yeux toute chose susceptible de lui en vouloir, à mort.

Une ombre passa soudainement devant lui, il sursauta et fit un pas en arrière, agitant sa torche de gauche à droite en serrant son épée. L'ombre passa dans le tunnel suivant et disparu aussi vite qu'elle était venue, avec un léger chuintement.

Hébété, Loukas reprit son souffle, il n'aimait pas être surpris et même s‘il ne manquait pas de sang-froid, c'était toujours une sensation désagréable. Il eut néanmoins la certitude de ne pas être seul dans cette mine, et il n'avait pas l’intention de finir comme ce petit tas d'os.

Il enjamba une caisse et couru à la poursuite de la bête, la torche en avant, il courut comme ça pendant une à deux minutes avant de s'arrêter pour écouter, il était au milieu du couloir, et une lueur verdâtre perçait l'obscurité devant lui. Il fit son possible pour être discret et avança lentement, tel un félin à l’affût.

Le couloir tourna brutalement vers la droite, la lumière s'intensifia peu à peu, mais resta toujours pâle, cadavérique. Le bruit de pattes précédemment entendu était plus fort maintenant, il y avait sûrement plusieurs créatures un peu plus loin.

Loukas saisit son courage et avança. Un pas, deux pas… trois, quatre.

« Par tous les dieux ».

De toutes les créatures peuplant la terre, de toute les bêtes immondes tapis au plus profond des ténèbres, de toutes les abominations qu'il avait pu rencontrer lors de ses voyages en terres infectées, celle-ci était une des plus dangereuse, et des plus horrible.

Dans la pièce suivante, il vit des toiles gigantesques s'élever jusqu'au plafond, recouvrant entièrement les murs et une partie du sol, ainsi qu'une dizaine de cocons énormes, de presque un mètre chacun. Ils avaient une teinte noire et étaient parcourus de veines diffusant la curieuse lumière verdâtre. À l'intérieur on devinait la forme des créatures.

Des araignées géantes, elles bougeaient de manière erratique dans leurs prisons membraneuses.

Trois d'entre-elles étaient en train de surveiller frénétiquement les œufs, faisant des aller et retour pour les palper de leurs longues pattes puissantes. Leurs corps étaient d'une couleur noire inhabituelle, également parcouru de veinules verdâtres, ainsi que par de minuscules poils duveteux. Leurs yeux, innombrables, étaient d'un rouge éclatant, donnant un aspect encore plus terrifiant aux créatures. Loukas ne pouvait pas bouger, elles le verraient à coup sûr, il put néanmoins déterminer que celles déjà sorties ne devaient pas être à pleine maturité, il avait déjà eu affaire à des bêtes comme celle-ci, et des beaucoup plus grosse de surcroît.

Le fond de la salle était plongé dans l'obscurité, on ne voyait que des toiles de plus en plus denses, ainsi qu'une forme plutôt ésotérique, tapis dans l'ombre. En baissant les yeux sur le sol, Loukas aperçu des cadavres en putréfaction entoilés dans des positions inhumaines, certains avaient encore sur eux des restes d'armures, attestant que des gardes armés étaient arrivés ici avant lui, mais n'était jamais ressorti.

Il se risqua à faire un pas en arrière, puis un deuxième, en essayant de cacher sa torche dans son dos du mieux qu'il pouvait.

La tension s'intensifia, il savait pertinemment de quoi était capable ces créatures. Son cerveau réfléchi à toute vitesse pour trouver un moyen de s'échapper rapidement de cet endroit, mais il dû également penser à condamner la mine, car si les araignées sortaient, elles pourraient atteindre une ville, et semer la mort sur tout le territoire. Sa lente retraite vers le couloir fut stoppée net lorsqu'il entendit un bruit derrière lui, dans son dos. D'abord il pensa que cela venait toujours de devant, mais en faisant attention il entendit des chuintements plus proches, à vous glacez le sang, puis des bruits de pattes frappant doucement contre la roche.

Comprenant son erreur d’inattention, Loukas se retourna vivement et agita sa torche frénétiquement dans toutes les directions.

Une araignée cachée dans une alcôve qu'il n'avait pas vue s'apprêtait à bondir du mur, mais la lumière la dissuada, elle replia ses énormes pattes et ses mandibules près de son visage hideux, si on pouvait appeler ça un visage. Ses yeux globuleux s'agitèrent et clignèrent rapidement devant cette agression lumineuse inconnue. La bête émit un grognement, et effectua un mouvement de son corps chitineux, qui devait faire presque plus de deux mètres, afin de descendre barrer le passage au jeune homme.

Il l'en empêcha en avançant vers elle, toujours la torche à la main, mais cette fois-ci, il donna un violent coup d'épée vertical vers la créature, qui esquiva vivement pour repartir dans son alcôve, à l'abri de la lumière et de la lame.

Plein de sueur, Loukas reprit son souffle.

« Il s'en est fallu de peu » pensa-t-il. « Je n'ai que trop traîné, ma vigilance m'abandonne ».

Cependant, il avait fait du bruit, bien trop de bruit, et maintenant il n'entendait plus rien à part le crépitement de son flambeau.

« Merde ! », s'écria le garçon avant de s'élancer dans le couloir à toute jambes, à peine une seconde plus tard une cacophonie de crissements aigus lui vrilla les tympans, lui faisant presque perdre l'équilibre, si bien qu'il dû prendre appui sur le mur pendant un instant. Sa main rencontra une surface froide et rocheuse, couverte d'une légère couche de toile gluante quasiment transparente, la preuve, il ne l'avait pas vue jusqu'à présent.

Des bruits de pattes assaillirent ses oreilles, signe que les créatures étaient en chasse, il reprit sa course de plus belle, courant à en perdre haleine, derrière lui à mesure qu'il avançait, les bruits se rapprochaient.

Seulement les créatures, qui cette fois, étaient bien plus que trois ou quatre, ce gênait les unes les autres, ce qui permis au jeune homme de rejoindre la salle précédente sans être rattrapé.

Dans un geste instinctif, il lâcha sa torche et tendit sa paume vers le tunnel duquel il venait de sortir.

« Sans mes pouvoirs magiques je n'y arriverais jamais » pensa-t-il, et d'un coup sec et rapide, il abaissa la main.

La pierre au-dessus du tunnel s’effrita d'un coup, un halo vert clair la nimba et en une seconde, elle se fissura, une secousse parcouru la salle.

Loukas vit arriver ses immondes traqueuses, il devait y en avoir une vingtaine, réparties sur les murs, le plafond et le sol du couloir, leurs mouvements si rapides ne lui laissèrent pas le temps de compter correctement. Il s’apprêta à repartir quand une autre secousse se fit sentir.

« Ça n'est pas suffisant ? ».

Il tendit la main de nouveau, en fermant les yeux cette fois. Il fit le même signe, cette fois-ci les rochers du couloir s'animèrent et commencèrent à tomber, provoquant un vacarme épouvantable. Des blocs de pierres se détachèrent dans un bruit assourdissant et obstruèrent le passage, seulement il fut légèrement trop tard.

Deux araignées plus rapides que les autres arrivèrent à passer, la première ne reçue que quelques petits cailloux de part et d'autre de sa carapace, mais la deuxième prit de plein fouet l'un des blocs de pierre, qui vint faire une entaille profonde dans son armure naturelle.

Une de ses pattes fut également coincée, si bien qu'en tirant, elle se détacha du reste du corps dans un petit bruit organique, suivit d'une giclée de sang vert. Les deux monstruosités se ruèrent sur le jeune homme, mandibules en avant.

Surpris, il effectua une roulade dans la poussière et ramassa au passage sa torche, qu'il agita en avant, la première araignée fut éblouie, et finit sa course dans un des murs de la pièce.

Désorientée, elle tituba sur ses huit pattes en ce relevant vivement, la deuxième avorta son attaque et commença à tourner autour de sa proie, sa patte arrachée devait la faire souffrir assez pour que son instinct de survie prenne le dessus, et l'empêche de faire des actions instinctives aussi risqués.

Mais maintenant, chacune d'elles étaient d'un côté et de l'autre du garçon, les rochers avaient fini de tomber et un calme relatif s'installa progressivement, ponctué par la chute de plus petit caillou, ainsi que d'une poutre de soutiens, qui céda sous la pression. Loukas retint son souffle, il garda un genou à terre, son épée en main gauche pointée sur une des araignées, et sa torche en main droite pointée sur l'autre. Son regard se dirigea de lui-même vers la sortie, mais très vite il se concentra sur ses ennemis, qui commencèrent à décrire des cercles autours de lui, comme un chasseur jouant avec son gibier. Il observa silencieusement.

L'araignée blessée émit un chuintement aigu et sorti son dard de son abdomen rebondi, cette arme redoutable était capable de terrasser n'importe quel être vivant en l'espace de quelques minutes. Soudain, les deux créatures bondirent sur le jeune homme, comme si elles s'étaient concertées dans une langue arachnide inconnue.

Loukas se releva rapidement vers la plus faible, celle qui était blessée, et il frappa de haut en bas, la bête prit le coup en pleine tête. Ses yeux innombrables éclatèrent dans un gargouillis ainsi que sa boîte crânienne, l'élan donné par son saut la fit s'écrouler dans la poussière alors que le dragonnier s'écartait vivement pour éviter l'autre araignée.

Celle-ci lui porta un coup de patte puissant qui le fit tomber à la renverse, il percuta le bureau qui s’effondra sous son poids et lui fit lâcher sa torche. Le souffle coupé et dans la panique, il agita son bras armé à l'horizontal sans rien y voir.

Un craquement osseux ce fit entendre et du sang vert apparu devant ses yeux, l'araignée qui avait chargée de nouveau venait de perdre une mandibule, par un pur coup de chance.

Elle recula légèrement, avant de bondir en avant encore une fois, visiblement, elle n’eut pas l'air affectée plus que ça.

Loukas roula sur le côté mais il calcula mal son geste et se retrouva en dessous de la créature, qui pour sa part avait coincée ses deux pattes avant dans les restes du bureau. Sans hésiter il planta violemment son épée courte dans le flanc de la bête et tourna la lame dans un rapide mouvement de poignet. La créature s'agita et poussa ce qui devait s'apparenter à un hurlement de douleur, elle se débattit le plus possible et réussit et s'extirper de l'étreinte de la lame. Une gerbe de sang gicla sur le sol poussiéreux.

Le garçon s'appuya sur ses coudes dans un geste de panique, pendant que son ennemi gémissait bruyamment en gesticulant dans la salle.

« Je dois vraiment partir, mais celle-ci mourra de ma main », pensa le jeune homme en se relevant. Il arma le bras et l’abattit, l'araignée recula, effrayée, il continua d'attaquer sans réfléchir à ses mouvements, la précision ne rentrait pas en ligne de compte dans cet affrontement. En quelques secondes, l'épée avait tranchée trois pattes et une mandibule, la bête ne savait plus quoi faire, ses cris d'agonie emplissait toute la salle, déchirant le cœur et l'âme de son agresseur qui ne souhaitait qu'une chose, achever la créature pour enfin pouvoir s'enfuir. Son vœu fut exaucé lorsque le prochain coup atteignit l'araignée à la tête, la fendant en deux dans un bruit répugnant, avant qu'elle s’effondre lourdement, morte.

« Je n'ai pas le temps de savourer cette victoire-là », s'exclama Loukas en courant du mieux qu'il put vers le tunnel de sortie, il tituba, sa respiration était saccadée.

Le trajet sembla beaucoup plus long sous l'effet de l’adrénaline, l'épée toujours serrée fermement dans sa main gauche, et la torche crépitante dans sa main droite.

Il arriva au croisement rencontré un peu plus tôt et s'arrêta pour reprendre son souffle un instant. Durant quelques secondes, il n'entendit rien d'autre que son souffle rauque, mais l'instant d'après, des dizaines d'échos se firent entendre, de plus en plus proche.

Il reparti rapidement en dérapant dans la poussière, le mur freina sa course un moment avant qu'il ne cavale vers l'entrée à toute vitesse.

Derrière lui, il entendit les bruits de patte des créatures arachnides.

« Si elles sortent d'ici la région tout entière pourrait être durement touchée » se dit-il en jetant sa torche à l'approche du bout du tunnel, « Je n'aurais pas le temps de recourir à la magie à ce rythme-là ! ».

Soudain le jeune homme entendit un grognement sourd, suivit d'un battement d'aile. Il cria, « Claod ! ».

Le dragon poussa un rugissement qui fit presque trembler la mine, les rayons de la lune percèrent l'obscurité quand Loukas sorti en s'écroulant dans la neige, le froid intense lui coupa le souffle alors que son compagnon se plaçait devant l'entrée. Il ouvrit la gueule en grand, une lueur bleutée remonta de sa poitrine en un éclair.

Après une déflagration sourde, un jet de plasma incandescent d'une puissance incommensurable inonda le tunnel.

Les araignées crièrent de douleur, piégées dans le brasier, les poutres de la mine s’effondrèrent instantanément, des rochers commencèrent à fondre, le sol lui-même tremblait sous la chaleur du souffle du dragon mythique, l'entrée s'écoula dans un fracas sans nom, et d'un coup, le silence.

Loukas se releva, non sans peine et épousseta ses vêtements, sa respiration saccadée était la seule chose perceptible après la détonation. Claod ne bougeait pas, les écailles de sa poitrine se soulevaient doucement, toujours brillante. Ses griffes profondément enfoncées dans le sol meuble baignaient dans de l'eau bouillante. Il émit une sorte de sifflement qui parcouru tout son corps, jusqu'à faire frétiller sa queue en éventail, avant de poser ses yeux azur sur son maître. Une douceur renouvelée dans le regard.

« Je vais bien mon grand, je n'ai pas été piqué, tu vois ? », le jeune homme écarta les bras et tourna sur lui-même, le dragon ne parut pas satisfait et s'approcha lentement, les pupilles écarquillées, comme s’il était en train de voir à travers sa chair et ses os, ses yeux devinrent plus bleus encore.

« Tu n'as pas besoin de ta magie je te dis que je vais bien ! Ce que tu peux être borné ».

Il retira son plastron et le haut de ses vêtements, ainsi que ses jambières et ses gants, le froid mordit immédiatement sa peau à nue, lui arrachant un frisson, il rentra les épaules.

« Tu es content ? Si j'attrape froid sa sera ta faute », le gronda Loukas.

La bête s'ébroua et pencha la tête de droite à gauche, ses épines dorsales frémirent de soulagement.

« Tout de même, des araignées géantes au cœur du royaume de l'Eau. Les ténèbres se répandent de plus en plus ».

Après avoir remis ses vêtements, les deux compagnons vérifièrent qu'aucunes brèches n'étaient visibles dans ce qu'il restait de la mine abandonnée. Mais il n'y avait plus de danger.

Le souffle de Claod étant un souffle de plasma, un des plus puissants souffles élémentaires, les créatures ne pourraient plus jamais sortir d'ici tellement la température de la roche allait rester élevée pendant des semaines. Le dragonnier félicita sa monture d'une caresse amicale avant de monter le campement, sans crainte.

Installé près du feu, Loukas contemplait les braises crépitantes en dégustant un morceau de pain avec du fromage, préalablement fondu. Son ami était étendu plus loin, mais soudain il se leva et d'un bond il s'envola sans un bruit. Le jeune homme ne parut pas étonné et continua son repas.

« Il va probablement chasser » se dit-il en repensant au jour où il avait trouvé son œuf, alors qu'il n'était encore qu'un petit garçon.

« Tu serais fier en voyant ce qu'il est devenu, Olag ». Il pensa au vieil ermite qui l'avait élevé pendant son adolescence, lui et Claod. Une fois son dîner terminé, Loukas étendit sa couverture sur un carré de mousse au pied d'un conifère, pour s'allonger. À travers les feuilles enneigées des arbres, les étoiles brillaient de leur pâle lumière tandis qu'un hibou éloigné poussait son cri nocturne.

Le vent souffla, toujours venant de l'ouest, et le sommeil gagna l'esprit du jeune homme qui s’endormit, bercé par les flocons tardifs.

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