Chapitre 1 : Dans ton coeur Halloween (- Partie 1)

14 minutes de lecture

« Allongez-vous.

-N’est-ce pas un peu cliché ? »

Basile Mort, riche banquier de Juanusa City, avait aujourd’hui rendez-vous pour la première fois avec son psychiatre. C’était un homme assez mal dans sa peau depuis quelques temps mais qui désirait toujours garder le sourire coûte que coûte. C’était quelqu’un d’assez solitaire pour dire la vérité, il n’aimait pas beaucoup être au contact des autres. Ce sentiment d’éloignement était réciproque. Peu de gens, voire personne, ne souhaitait s’approcher de Mort. S’en rendait-il compte ? Cette question restait sans réponse, tant le mystère Mort était vaste.

Il était chez son psychiatre, un peu perdu, ne sachant que faire. On aurait dit que ses jambes avançaient machinalement sans savoir où aller, que des mots sortaient de sa bouche sans avoir le moindre sens dans son esprit et que son regard était à la fois fixe et fuyant.

Il se trouvait dans une petite pièce. Mort l’avait jugé comme étant miteuse et sale alors que cela se trouvait être un salon très classe avec beaucoup de couleurs et des décorations somptueuses. C’était pourtant assez vide. Au milieu de la pièce se trouvait un divan rouge, comme on pouvait en voir dans les films, une chaise et une table où étaient déposés un carnet et un stylo. Mort était sceptique. Il avait fait beaucoup de recherches sur les psychiatres et leurs méthodes. Tous les magazines s’accordaient à dire qu’un divan rouge chez un psychiatre faisait de lui un mauvais docteur, que ce n’était que des choses que l’on voyait dans des films.

L’homme prit place sur sa chaise, ouvrit son carnet et enleva le capuchon de son stylo pour commencer à noter quelque chose. Mort tâta le divan avec sa main. Il avait l’air confortable, bien qu’un peu trop dur à son goût. Le banquier décida de se jeter à l’eau et de s’asseoir.

« Ça fera l’affaire. », pensa-t-il.

Et sans broncher, il s’allongea sur le divan.

Un silence s’abattit dans la salle. Qu’était-il censé faire ? Commencer à raconter sa vie ? Sans question, rien ? Il fallait qu’il y ait une directive quand même, qu’il parle d’un point important de sa vie en particulier. Certainement que le fait qu’il n’aime pas le fromage n’aiderait pas à faire avancer son cas. Et puis qu’est-ce qu’il notait sur son carnet d’abord ? Jeter un coup d’œil aurait été malpoli.

« C’est quand même fou, être payé à ne rien faire ! », se dit-il et se répéta-t-il longuement dans sa tête.

Il se rappela alors qui lui avait conseillé ce psychiatre. C’était un collègue de bureau qui en aurait plus pour longtemps avec la vie probablement. Il était âgé, fripé, il marchait toujours avec sa canne. Il portait toujours son béret porte-bonheur et son dentier dont il ne se séparait jamais. Il était allé voir Mort un jour où il n’avait probablement pas grand chose à faire pour lui dire que ce qu’il serait mieux pour lui afin d’avancer dans la vie c’est d’aller voir un psychiatre et de lui raconter ses problèmes. Il y avait probablement un blocage quelque part dans son cerveau, il fallait donc le débloquer. Enfin, c’est ce que Mort avait cru comprendre, il n’en était pas sûr, tant le vieillard n’arrivait pas à aligner trois mots sans postillonner et sans bafouiller.

« Je pourrais lui faire sa fête, c’est sûr, mais pour le temps qu’il lui reste à vivre est-ce que ça vaut vraiment le coup ? »

Il dévisagea longuement son médecin. On aurait dit qu’il n’avait que faire de son patient.

« Bon, je vais me lancer. », déclara Mort.

L’homme ne répondit pas, il regardait encore et toujours son carnet et continuait de noter des choses. Il fit un signe de tête à Mort, signe de feu vert pour commencer son histoire, probablement. Le banquier se racla la gorge et se prépara à raconter son histoire. Ce n’était pas du tout comme ça qu’il s’imaginait vivre sa thérapie. Mais bon, autant tout déballer.

« J’ai grandi avec ma mère. Je n’ai jamais connu mon père, mais après tout, je ne pouvais pas ressentir de manque si je n’en avais jamais eu, m’voyez ? »

Je crois que le premier souvenir que j’ai dans ma vie c’est lorsque j’avais quatre ans et que maman et moi sommes allés habiter dans une nouvelle maison. Pas un souvenir très joyeux forcément. Je le qualifierais plutôt de neutre, m’voyez ? Nous étions allés habiter chez le nouveau copain de maman, Pablo qu’il s’appelait. Je le détestais. La première fois que maman me l’a présenté, Pablo ne faisait que me décoiffer et me chatouiller. Je suis très à cheval sur ma coupe de cheveux, m’voyez ? Et je déteste qu’on me chatouille. Autant dire qu’il ne partait pas avec toutes les cartes en main. À l’époque je ne comprenais pas ce que maman foutait avec un homme comme lui ; avec le recul je me dis qu’il devait être un sacré bon amant et que la nuit avec lui on ne devait pas s’ennuyer beaucoup. C’est marrant comme on à l’esprit innocent quand on est petit, hein ? On ne comprend pas pourquoi maman crie la nuit. Je me disais qu’elle faisait des cauchemars, m’voyez ? Qu’il y avait des monstres sous le lit de maman qui lui voulait du mal. Et au bout d’un quart d’heure voire vingt minutes je sais plus trop bien, ça s’arrêtait. Là je me disais « Ouah, quel héros ce Pablo ! Plus tard je veux être comme lui, quand une femme criera je viendrais la sauver ». Quand on a déménagé je me disais que les monstres en dessous du lit de maman n’allaient plus lui faire de mal et qu’elle arrêterait de crier la nuit. Mais pensez-vous donc, c’était encore pire une fois chez Pablo !

J’ai détesté vivre là-bas. Genre, vraiment. Déjà parce que je ne connaissais pas ce Pablo, je n’avais aucune envie de vivre avec lui et surtout parce que ce n’était pas ma maison et que ma maman ne s’occuperait plus de moi comme elle le faisait avant. Certes, je resterai toujours son bébé mais je ne serais plus sa priorité. Pourquoi ? Parce que Monsieur Pablo avait des enfants, tiens ! Et que c’était leur maison, c’était les gardiens des lieux et je n’étais qu’un étranger pour eux. Je n’étais même pas un demi-frère ni rien. J’étais juste le fils de la dame qui soulageait leur père, m’voyez ?

Pablo avait 3 enfants. Deux garçons et une fille. Ils étaient tous les trois plus âgés que moi. L’aîné c’était Ulysse, parce que Pablo était fan de mythologie grecque. Le deuxième c’était Wolfgang, parce que l’ex-femme de Pablo était fan de musique classique. La cadette c’était Halloween, parce qu’elle était née le trente-et-un octobre et que ses parents ne savaient pas du tout, mais alors pas du tout comment l’appeler. Ils ne connaissaient même pas son sexe, je crois. Enfin bon, en gros ils étaient assez investis, m’voyez ? Ils avaient tous les trois leur chambre, et j’ai hérité de la chambre d’ami.

Ma chambre était totalement à l’opposée de celle de maman, mais ce n’est pas pour autant que ses cris étaient moins audibles, pensez-vous ! Je n’aimais pas trop, je ne me sentais pas à l’aise. M’voyez, quand vous avez quatre ans, vous avez besoin de vous faire chouchouter par celle qui vous a mis au monde. Je me sentais comme abandonné, tout simplement. La chambre la plus proche de la mienne était celle d’Halloween. Je me disais qu’après tout, pourquoi pas aller la voir si j’avais un problème dans la nuit. Ça allait être ma sœur après tout.

Et petit à petit, j’ai commencé à m’habituer à ma nouvelle vie. C’était toujours agréable de se dire que dès le réveil, un grand petit-déjeuner nous attendait, servit sur la table de la cuisine et prêt à être dégusté. Oh là là, je m’en rappelle encore, des pancakes avec le sirop d’érable, des tartines de confiture, des gaufres et de la pâte à tartiner, de mon chocolat chaud, de mon jus de pomme matinal et j’en passe ! Tout cela me manque terriblement. M’voyez, j’ai l’impression que je n’ai plus le goût des aliments, que désormais tout à un goût de charbon. J’ai toujours envie de recracher ce que je mange tant c’en est infâme.

Au début je me levais histoire de. Je n’allais pas à l’école, je restais à la maison, à regarder les dessins animés qui passaient à la télé et j’allais jouer dans le jardin. Je n’avais pas mentionné le jardin ? Immense, le plus grand que j’ai vu de toute ma vie. En fait je pourrais vous faire une description de la maison mais je ne sais pas si c’est vraiment utile pour le dossier. Vous m’écoutez au moins ? Oh, et puis zut ! Ce n’était pas vraiment une maison en fait, c’était plutôt un manoir je dirais. Mais pas le genre de manoir maison hantée, m’voyez ? Genre le manoir classe, avec des tableaux sur les murs, de la vaisselle en porcelaine, des lustres et tout, des bibelots partout. Ah ouais, peut-être qu’avec le recul maman était avec Pablo aussi pour son argent. Enfin bon, on ne va pas s’attarder là-dessus, hein ? Comptez pas sur moi pour lui demander si elle simulait. Pour être honnête nous avions vraiment une situation familiale assez aisée.

Puisqu’on est dans la description, je continue, on ne va pas se priver, je sens que je suis sur une bonne lancée. Pablo était un peu bronzé, je ne sais pas vraiment comment l’expliquer. Pour dire ça autrement il était espagnol. Mais je pense que vous l’aviez deviné par vous-même ça. Ses deux fils lui ressemblaient beaucoup, cheveux noirs, yeux marrons, assez mignons je pense, enfin si on s’intéresse aux hommes bien sûr. Halloween, ne ressemblait pas du tout à son père. Elle était blanche, presque pâle, livide, on aurait eu envie de lui donner des médicaments tellement elle paraissait malade parfois. Elle avait des cheveux noirs comme la nuit et des yeux bleus turquoise semblables à l’eau de la mer Méditerranée. Son sourire était ravageur, j’ai pu constater que les garçons voulaient tous avoir Halloween pour eux. C’était ça sa force ; Halloween ne faisait pas peur, bien au contraire elle émerveillait tout le monde. Ma maman, quant à elle, était une belle rousse, toujours joyeuse, ses cheveux descendant jusqu’aux fesses et des yeux verts pomme. Et moi, vous voyez à quoi je ressemble je ne vais pas vous faire un dessin, vous n’êtes pas aveugle, hein ?

Puis les jours avançaient, se ressemblant tous de plus en plus. Pablo travaillait, il amenait ses enfants au passage à l’école. Maman partait chercher du travail parce qu’elle était au chômage depuis un certain temps et qu’elle n’avait pas envie d’être vue comme une vulgaire femme au foyer qui vit aux dépens d’un homme fortuné, dans la même maison que ses trois enfants et accompagné de son ridicule fils qui n’avait même pas l’âge d’aller à l’école et qui préférait passer ses journées devant la télé plutôt que de s’instruire ou de faire du sport. J’en fais peut-être un peu trop, mais l’idée était là. Du coup Pablo avait engagé une nourrice pour me surveiller. Bertha, qu’elle s’appelait. Enfin je crois que c’est son nom. Je l’ai toujours appelé comme ça, et, d’aussi loin que je me souvienne, tous les autres aussi. Ça se trouve elle s’appelait Valérie, ou Jeanne, ou Noëlle si elle était née le 25 décembre, parce que c’est clairement une bonne idée de faire ça, m’voyez ? En vrai, on s’en fout. Surtout que cette vieille bonne femme était totalement inutile. Je me rappelle du jour où maman l’a engagé. Quand elle a demandé à Pablo quelle nourrice ils devraient prendre il a répondu en hurlant « La moins chère ! Prends la moins chère Louise ! Je n’ai pas que ça à faire de perdre mon argent pour surveiller ton gamin ! » Bah oui, t’a raison mon grand. Belle mentalité, bravo. Enfoiré, comme si tu le mettais ailleurs ton fric, que tu en profitais. Un vrai rapiat. Tout n’était que prestance, qu’image de soi. Oh mon Dieu, quelle aurait été la réaction de son club de golf s’ils avaient su qu’il payait pour un gosse qui n’était pas à lui ? Ils l’auraient viré ? Quelle catastrophe ! Ouais il faisait du golf. Il était riche, et il faisait du golf. Cliché, hein ? Et puis maman n’aurait jamais dit non, soumise qu’elle était. Donc à vouloir prendre du low-cost on se retrouve avec la pire merde qui soit, youpi ! Et c’est ainsi que je vous présente Bertha, femme de ménage de soixante-dix ans, seule, jamais mariée, jamais baisée, plus de cent cinquante kilos et pas que du muscle, oh bah non ! Toujours accompagnée de ses trois paquets de clopes, de son cendrier et de son briquet avec une tête de chat dessus porte-bonheur, les paris étaient lancés tous les jours pour savoir combien de temps elle mettrait pour finir toutes ses cigarettes dans la journée. Et moi ? Ah vous voulez savoir si elle s’occupait de moi ? Je regardais les dessins animés toute la journée. Et je pense que si vous lui posez la question aujourd’hui elle ne le sait même pas. Je rigole, n’allez pas lui poser, elle est déjà morte depuis bien longtemps. On n’a jamais su ce qui l’avait tué en premier, si c’était son cancer aux poumons, un AVC, une crise cardiaque ou les trois à la fois. Le bouquet final, comme on dit.

On n’a même pas assisté à son enterrement. En fait, personne ne la connaissait. Elle s’occupait de moi, on la payait, mais ça n’allait pas plus loin que ça. Je me rappelle entendre Pablo rigoler sur le fait qu’ils avaient eu du mal à la mettre dans leur cercueil. C’était faux. Enfin, je pense. Je ne suis jamais allé vérifier, m’voyez. Mais j’imagine qu’ils font également des cercueils grand taille. Ils n’ont pas repris de nourrice, puisque j’allais bientôt entrer à l’école après la mort de Bertha. Enfin je pouvais sortir de cette foutue maison. Ça va deux minutes les dessins animés, à la première diffusion on est content, à la dixième on commence à dire les dialogues avant les personnages ça n’a plus aucun intérêt. Maman n’avait toujours pas trouvé de travail à cette époque. Autant le dire maintenant, elle n’en a jamais trouvé. Ça m’évitera de me répéter.

Je me rappelle de mon premier jour d’école. J’avais six ans et demi, j’étais tout content. J’avais mon cartable sur le dos, prêt à en découdre. J’avais un petit short, une chemise et un pull sans manche. Le bon bourge dans toute sa splendeur, pour résumer. Pablo m’a emmené avec les autres, à contrecœur pour être honnête. Maman et lui s’étaient disputé la veille de la rentrée pour ça, il avait fini par céder. Ainsi je suis rentré à l’école et j’ai pu commencer à apprendre beaucoup de choses, notamment à lire, à écrire. Je me suis également fait de nombreux amis. J’étais un peu l’enfant populaire, celui que tout le monde connaissait sans trop connaître, avec qui l’ont veut être pour faire bien, celui avec qui l’ont traîne parce qu’il est cool, sur qui l’ont dit des compliments devant lui et que l’on taille dans son dos. Ce gars, c’était moi. C’était moi dans mes rêves, ou peut-être dans mes cauchemars. J’aurais tellement aimé être cet enfant. Mais au lieu de ça j’étais toujours seul, recroquevillé dans mon coin dans la cours de récréation pendant que les autres enfants jouaient à chat, au football, à la corde à sauter, aux billes, aux cartes ou encore à la marelle. J’étais celui qui était choisit en dernier dans l’équipe de football, celui pour qui les capitaines se battaient pour ne pas m’avoir avec eux dans leur équipe. Chez moi j’étais seul, et c’était pareil à l’école.

Avec mes frères et sœurs, ou colocataires je ne sais pas trop comment les appeler, je ne m’entendais pas si mal. Ulysse et Wolfgang étaient assez gentils, bien qu’ils étaient beaucoup plus proches l’un de l’autre qu’ils ne l’étaient avec moi. J’étais l’exclu des garçons. Je comprenais, bien évidemment. Nous n’avions aucun lien de sang eux et moi et je n’avais pas une mentalité d’enfant pourri gâté. Mais je les aimais bien, hein. Avec Halloween c’était différent. On pouvait parler souvent ensemble, elle était très drôle. J’ai pas mal joué à la poupée avec elle et à la dinette. Je sais que c’est des trucs de filles mais au moins ça m’occupait. C’était pour ainsi dire ma seule amie en ce bas-monde. Mais une fois à l’école nous étions comme des inconnus elle et moi. Halloween traînait avec ses amies et les garçons lui tournaient autour. Ils jouaient au jeu du « Qui l’embrassera la première ? » tentant tous les stratagèmes possibles et inimaginables pour arriver à leur fin. C’était assez drôle à voir comme situation, car Halloween n’était pas du tout intéressée par les garçons, elle se concentrait vraiment énormément dans ses études. Mais elle savait qu’elle avait du charme et elle en jouait beaucoup. Par contre ses amies étaient très intéressées et faisaient tout pour se faire remarquer par ces beaux garçons. Sans succès. Quelle ironie du sort ! Toujours s’entourer d’amis plus moches que soi, c’est une règle de base. À croire que je devais être trop beau, hein ?

Et ainsi les mois ont passé et les années. J’étais plutôt doué dans les mathématiques. Les nombres ça me passionnait. Pas les lettres par contre. On dira ce qu’on voudra, mais trouver une variable xyz et je sais pas quoi ça n’a jamais été utile pour être banquier. Du temps perdu tout ça, je n’ai pas d’autres mots. Je suis arrivé au collège, plutôt sans difficultés apparentes. La vie suivait son cours. Maman était toujours au chômage, Pablo toujours le même connard, Ulysse et Wolfgang entraient au lycée et Halloween…ah Halloween !

Je me rappellerai toujours de ce jour, c’était au mois de mai, un jour férié. Je voulais demander quelque chose à Halloween, je ne pourrais pas vous dire quoi, j’ai complètement oublié de lui demander après ça. Alors je suis allé dans sa chambre, sans toquer. Vraiment, c’est une très mauvaise habitude et je n’en suis pas fier. Donc je suis entré dans sa chambre et là, je l’ai vu. Elle venait de sortir de la douche, mais je ne savais pas moi, je n’avais pas entendu l’eau couler. Halloween était de dos, complètement nue. Elle avait un an de plus que moi, donc quatorze ans à l’époque, et la puberté avait déjà fait son œuvre. Ses fesses étaient merveilleuses, bien rondes, comme sculptés dans du marbre et, quand elle se mit de profil, on pouvait apercevoir une paire de sein, bien ronde et bien grosse. J’étais hypnotisé, tant son corps était beau. C’était la huitième merveille du monde. Je ne m’en étais jamais rendu compte jusque-là, mais Halloween était une créature sublime, un ange descendu sur terre pour montrer à quoi ressemble la beauté dans le ciel.

« Sors tout de suite de ma chambre, pervers ! », hurla-t-elle. On entendit son cri dans toute la maison. Elle était rouge écarlate, toute gênée, tentant de se cacher sous sa couette du mieux qu’elle pouvait. J’étais resté à la porte, admirant ses formes, stoïque, ne pouvant plus bouger ni détourner le regard. Je devais sans doute être tout rouge aussi. Quand j’ai réalisé ce que j’étais en train de faire, je repartis, claquant la porte derrière moi, en m’enfuyant en courant dans ma chambre.

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