Hier, aux nouvelles, une histoire bouleversante m’a ramené à ma triste réalité. Je me suis effondré sur le moment et suis resté prostré toute la nuit. Ce matin ça ne va pas mieux, j’essaie de me dire loin des yeux, loin du cœur mais ça ne tient plus.
Je suis coupable, un jour je suis parti au milieu de la nuit sans un au revoir, ni rien d’autre, je n’aurai pu y arriver sinon. Aujourd’hui, je suis à l’autre bout du monde et j’entends déjà mon supérieur me dire cachez ces larmes que je ne s’aurais voir, seuls les faibles montrent qu’ils souffrent. Eh bien, aujourd’hui je suis faible. Rien n'y fait et tout m’indiffère. Lors de quelques moments d’égarement quand je marche à l’extérieure, je te vois arriver vers moi simplement heureuse de me retrouver et tu m’enlaces. Je ne doute pas une seconde que cela se produirait ainsi. Nous sommes tout l’un pour l’autre. D’ailleurs, je sais aussi qu’à la première occasion tu remuerais ciel et terre pour que nous soyons réunis. C’est pourquoi j’ai pris la décision pour nous deux, je sais, c’est injuste.
Mais là où j’ai dû me rendre, là où je suis, ce n’est pas un endroit pour toi. J’ai bien pensé à t’emmener mais ça aurait été égoïste de ma part de te faire vivre au milieu de tout ça. Pour moi, ton bonheur passe avant le mien.
Je n’ai jamais été très à l’aise avec mes semblables et tu l’avais bien compris. Pourtant cela ne t’a jamais gêné et embarrassé. Dans mes moments de solitude cela me réconfortait de savoir que je comptais pour quelqu’un et ça m’empêchait de faire une bêtise. Je t’aime tant tu es la seule à m’avoir apprécié, défendu et simplement aimé. Maintenant que me reste-t-il ? Des souvenirs de plus en plus difficiles à revivre tant ils me sont devenus pénible. A toi, Aurora, mon épagneul qui a apporté le bonheur dans ma vie, je jure de ne jamais les oublier.