Chapitre 1

5 minutes de lecture

Mon histoire débutera le jour de mon anniversaire, c’est-à-dire le 18 août. Je vais fêter mon dix-huitième anniversaire et comme dirait ma mère : c’est un cap ! Il est 7h30 et je suis déjà sortie du lit. Plume est réveillée et me regarde, intriguée par tout ce raffut de si bonne heure. Je cours dans la salle à manger pour commencer à préparer les décorations, les couverts et les gâteaux pour que tout soit parfait quand mes amis vont arriver. Pour l'occasion, je vais préparer deux gâteaux : un savoie avec de la crème anglaise parce que c’est mon dessert préféré et des madeleines (mon péché mignon).Deux heures plus tard, quand mes parents se levèrent, tout était prêt : gâteaux cuits, couvert mis, décorations installées et ménage terminé. Mes parents me félicitèrent et nous nous installâmes pour prendre le petit déjeuner. Après ce délicieux petit déjeuner, je filai dans la salle de bain pour me maquiller, me brosser les dents et me pomponner.

La veille, j’avais préparé ma tenue, un haut blanc avec de la dentelle et une jupe noire pour le bas, la tenue que portait une grande youtubeuse à quelques détails près. Je n'avais plus qu'à patienter...Le plus souvent pour patienter je regardais des vidéos, jouais avec Plume ou lisais. Une heure plus tard, on frappa à la porte, c'était Capucine, ma meilleure amie. Ensuite arriva Cindy, Louise, Alex et Marie. C’est le meilleur groupe d’amis du monde, ils sont trop sympas ! Les heures passèrent à une vitesse phénoménale, signe d'une évidente complicité. L’heure des cadeaux arriva. Chacun de mes amis me donna une enveloppe. Je les ouvris et découvris des billets. Par la suite, mes parents nous proposèrent d’aller au parc -soit disant- pour prendre l’air. Quand la voiture s'arrêta,nous nous retrouvâmes devant le centre d'élèvage du Parc, à Saint-Herblain. J’étais folle de joie. Je venais de comprendre : mes amis et ma famille m’avaient offert un cheval pour mon anniversaire. C’était le plus beau jour de ma vie ! Je me souviens encore du jour et de l’heure : le 18 août à 16h33… Ma mère m'a dit que je pouvais choisir l'équidé que je voulais parmi ceux du centre, (en restant raisonnable au niveau du prix, bien entendu !)

Nous nous mîmes donc à la recherche du cheval parfait. Je n’arrivais pas à trouver mon vrai coup de cœur…Je déambulais dans les écuries mais la plupart des chevaux étaient de grandes races, avec du potentiel de course alors que moi je voulais juste un cheval doux, calme et néanmoins assez joueur. Je commençais à penser que je ne trouverai pas le cheval idéal quand mon regard se posa sur un magnifique étalon pie. Son regard était doux. Quand je me suis approchée, le cheval tendit la tête vers moi. Il me souffla gentiment dans la main. J’avais enfin trouvé le compagnon parfait ! Nous sommes donc aller chercher un palefrenier pour lui demander de le sortir. Quand je l’ai vu en action, j'étais sûre que c'était celui que j'avais tant attendu, celui de mes rêves. La grâce et la beauté s'incarnait en lui. Nous nous dirigeâmes vers l’accueil pour remplir les démarches de l'adoption. Avec mes amis, nous décidâmes de l'appeler Vagabond parce qu’il avait tendance à regarder curieusement les autres chevaux... En arrivant devant le directeur, on lui demanda si l’on pouvait adopter Vagabond. Le directeur s'apprêtait à répondre quand un homme arriva et dit :

  • Poussez-vous, ce cheval est à moi !

Je me retournai et lui répondit :

  • Comment !

Alors que je commençais à serrer mes poings, le palefrenier qui nous avait montré Vagabond arriva en courant, essoufflé, et dit :

  • Le cheval…est pour la jeune fille, je lui ai montrée, elle et sa famille... ont dit qu’ils allaient le prendre !!!

Le directeur décida d’écouter son employé et de me vendre le cheval. L'individu me jeta un regard noir et je lui répondis avec un large sourire ! Comme j'avais l’habitude de le faire lors de mes succès !

Mon père était parti chercher un van pour ramener mon petit chouchou. Le palefrenier qui nous avait défendus nous aida à monter Vagabond dans notre van et nous conseilla un magasin spécialisé pour le harnachement et les soins des chevaux, pas très loin. Nous allâmes donc dans le magasin conseillé par Paul, c’était le nom du palefrenier, pour acheter le matériel ( licol, filet, selle, tapis…) et la nourriture. Une fois à la maison, nous installâmes mon cheval dans le pré que nous avions préparé avec mon père. Je lui mis de l’eau, un peu d’avoine et lui passais une couverture, vu les nuits fraîches d'ici ! Mes amis rentrèrent chez eux. J'étais en extase, j’avais enfin mon propre cheval ! Ma mère m’avait inscrite à des cours de voltige, qui était du coup moins cher avec son cheval personnel. Tous les weekends et après les cours je passais tout mon temps libre avec lui à galoper ou à me balader près de chez moi ! Quand je n’étais pas avec Vagabond, je regardais souvent la télévision et en particulier ma série préférée : L’amour et les chevaux (j’adore regarder des séries avec Plume et un bon chocolat chaud, c’est tellement cocooning !!) quand mon téléphone vibra, "oh non pas maintenant, c’est le moment le plus intéressant de mon épisode" . J’étais tellement scotchée à la télévision qu’avant d’aller chercher mon portable sur la table du salon, je terminais mon épisode ! Dites moi si vous, vous arrivez à partir quand un moment super important se passe dans votre série ? Si vous y arrivez, je prends vos conseils !! En saisissant mon téléphone, je vis neuf notifications : deux de snapchat, trois d’instagram et quatre messages. Je commençai par regarder celles de snapchat. C’était des chats de mon groupe avec mes potes de la fac et quelques un de mes amis rencontrés en vacances. Sur insta, les stars auxquelles je m’étais abonnée, genre Pénélope Leprévost, avaient publié de nouvelles stories. Au bout d’une demie heure je regardai mes messages : il y en avait un de ma mamie, un de mon père, un de ma mère et un de Capucine. En ouvrant celui de Capucine, je découvris qu’elle m’avait envoyé un lien d’une émission diffusée, deux heures avant. Je cliquai sur le lien et décidai de regarder l’émission pour voir pourquoi Capucine me l’avait envoyé. C’était les infos, au début il parlait des retraites, des guerres et à la fin des faits divers et en ce moment, le VCF (Voleur de Chevaux de France) étaient à la une de ces derniers… Déjà quinze chevaux avaient été volés. Les propriétaires et cavaliers, dont la plupart des champions de hauts niveaux, témoignaient :

  • Les voleurs disparaissent sans laisser de traces !
  • Moi, ils m'ont enfermé dans mon sous-sol et ont pris mon cheval !
  • Il faut faire quelque chose, cela ne peut plus durer !!

Je supposais que c’était ça dont Capucine voulait me parler. Je répondis à son message en disant que je n’avais pas à m’inquiéter, personne à part mes amis et ma famille savaient pour Vagabond et en plus je n’étais pas connue...

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire Juliette Vaga ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0