Chapitre 2

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Le lendemain matin, en allant à l'arrêt de bus, je passais souvent devant un champ qui paraissait complètement abandonné, plus une seule touffe d’herbe n’y poussait. Dans ce champ, il n’y avait jamais eu d’animaux mais aujourd’hui, j’en vis un. Un âne. Il était tellement maigre que l’on pouvait voir ses os. Je pense qu’il devait être là depuis un sacré bout de temps et pourtant je ne l'avais pas remarqué. Je regardai ma montre, j’avais loupé mon bus. Je réfléchis pendant environ trente secondes pour décider de rentrer chez moi, prendre un licol et revenir chercher le pauvre animal. Je fis demi-tour et courus le plus vite que je le pouvais chez moi. En arrivant, j’étais au bout de ma vie, je venais de faire un kilomètre et demi en courant. J’étais tellement essoufflé que j'ai mis bien deux minutes pour reprendre mes esprits. Je pris le licol de Vagabond ainsi qu’une carotte et repartis en courant en direction du pré. En arrivant, j'ai repris deux minutes pour me calmer de cette horrible course. Je regardai vers le pré et l'âne était toujours là ! J’ouvris la barrière du pré et entra en faisant attention à ne pas marcher dans la grosse flaque de boue qui se trouvait juste devant l'entrée du pré. Au même moment, je vis un homme avec un licol venir vers moi. Mon sang ne fis qu’un tour et je me lançais à toute vitesse en direction de ce qu’on pourrait appeler un abri et me jeta à plat ventre dans la poussière pour me cacher. J’entendis l’homme dire :

  • Aller sal canasson !

Je me levai pour voir ce qui se passait et je vis l’homme frapper l’âne avec une sorte de grand bâton en bois. L’équidé poussait de gémissement de douleur et essayait de se débattre, en vain. Devant cet affreux spectacle, je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Je me levai et me précipita vers l’homme. Celui-ci cessa de battre le pauvre animal et me regarda avec surprise et me lança :

  • Qui es-tu ? Que fais-tu ici ?

Je lui arrachait la sorte masse qui l’avait et lui répondit :

  • Je suis une jeune fille qui est contre la violence faite aux animaux et je viens en aide à cette pauvre bête que vous êtes en train de maltraiter !
  • Cet idiot d’âne est à moi donc veillez sortir de chez moi immédiatement ou je fais appeler les policiers !
  • Appelez les mais c’est vous qui vous ferez taper sur les doigts, vous n’avez pas le droit de maltraiter un animal.
  • Qu’est ce qui vous dit que je le maltraite ?
  • Regardez par vous même, vous ne voyez pas qu’il est beaucoup trop maigre et que l’on voit ses os. Il n’ a pas assez de nourriture, il n’a pas d’eau et dans votre champs, il n’y a pas une seule touffe d’herbe !

L’homme me regarda noir, me prit par le bras et me dit :

  • Très bien, mais si ce n’est pas la police qui va vous faire sortir de chez moi, je vais m’en charger !

Il me tira vers la sortie du pré et me jeta dans une flaque de boue qui se trouvait juste devant la barrière. Celles dont j’avais pris soin de ne pas monter dedans en rentrant ! Je me relevai toute dégoulinante de boue et retournai dans le champ. L'horrible bonhomme me regarda et se dirigea une nouvelle fois vers moi. Cette fois je n’allais pas le laisser me maltraiter comme il venait de la faire à l’instant ! Au moment où il allait m’attraper encore une fois par le bras, je me suis faufilé par le côté et je suis passé de l’autre côté, l’ai poussé dans la flaque. Avant qu’il ne se relève, je courus vers l'âne, pris son licol, monta sur son dos et me mit à galoper vers le portail, sauta la barrière et galopa vers la maison. Je jetai un coup d’derrière moi et vis le bonhomme nous regarder partir en pataugeant dans la boue. J’étais partagée : j’avais sauvé la pauvre bête de cet horrible monsieur mais je l’avais volé et ça c’est pas top ! En rentrant à la maison, je mis l’âne dans un box, lui donna à manger et lui passa une couverture. Je vais arrêter de l’appeler “l’âne” parce qu’en vrai, je lui ai donné un nom, il s’appelle Frisou. Sa robe étant toute frisée ! Ma mère sortit de la maison, et vint vers moi. J’avais complètement oublié qu' aujourd’hui, elle ne travaillait pas ! Elle s’approcha et vit Frisou dans le box. Elle vit aussi que j’étais pleine de boue et me dit :

  • Hortense, tu n’es pas censé être à la fac ? Et que fait cet âne dans l’écurie ?
  • Si, mais en fait, je suis passée devant un champ abandonné dans lequel il y avait un âne tout maigre et en plus il était maltraité donc j’ai décidé de le ramener à la maison !
  • Je veux bien garder cet animal chez nous mais par contre tu vas retourner à la fac et t’expliquer devant le proviseur !
  • Ok, ok !

Je pris une douche vite fait, pris mon vélo et retourna à la fac. Le pire était à venir, j’allais devoir expliquer au directeur la cause de mon retard et j’allais sûrement avoir des nouvelles du monsieur du champ ! En arrivant devant le bureau du directeur, je vis qu’il parlait avec un monsieur que je connaissais, c’était l’inspecteur de ma professeure de français. J’attendis donc la fin de leur discussion et j’entrai dans le bureau. Le directeur me dit :

  • Mademoiselle Lipou, que faites vous là, vous ne devriez pas être en cours ?
  • Si, mais j’étais en retard et je viens chercher un billet de retard…
  • Quelle est la cause de votre retard ?
  • J’ai sauvé un âne qui était maltraité !
  • Vous vous moquez de moi !
  • Non…
  • Je vous fais un billet de retard mais vous allez recevoir une heure de retenue où vous y ferez une lettre pour expliquer pourquoi un animal passe avant vos études et vous la ferez signer par vos deux parents ! C’est bien compris !?!!
  • Oui, monsieur !

Je m’en étais pas trop mal sorti ! Je retournai en cours et la journée passa…J'avais hâte de rentrer à la maison pour voir Frisou ! En arrivant, je vis qu’il était tranquillement dans son box en train de manger ses granulés. J'ai décidé d’essayer de le mettre en contact avec Vagabond. J’appelai Capucine pour lui demander de venir m’aider pour la première approche. Elle accepta avec joie et arriva dix minutes après mon appel ! Elle arriva en courant mais à peine essoufflée… Elle adorait le sport contrairement à moi. Je lui ai présenté et elle le trouva tout de suite très mignon mais aussi très sale. Elle décida de lui faire prendre une douche et de bien le panser après. Nous l’avons donc passé au jet d’eau, sécher et panser. Nous étions toutes les deux au petit soin. Ce qui -je pense- ne devait pas plaire à Vagabond et Bella puisqu’ils nous donnaient pleins de coups de nez dans les côtes comme pour nous dire qu’il fallait aussi s’occuper d’eux ! Après s’être occuper de Frisou, nous avons été panser et dorloter nos petits chéris ! A vrai dire, ils s’en avaient presque autant besoin que Frisou...

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