J’ai été cet étudiant studieux, déterminé. Après le lycée, j’ai quitté le cocon familial pour poursuivre mes études. J’ai bûché de jour comme de nuit, enchaîné les formations. Je me fixais de nouveaux objectifs chaque fois que j’obtenais un diplôme. Fabienne travaillait pour nous faire vivre, pendant que je m’abrutissais dans les livres. Je lui dois beaucoup, elle a assuré ma survie à tous les niveaux durant cette période. Nous revenions souvent en fin de semaine chez mes parents. Mais le foyer avait perdu de sa chaleur, ma mère s’est comme éteinte à la mort de mon frère ; mon père, déjà discret, est devenu distant, comme si nous aimer était trop risqué.