Maintenant que j’ai raconté cet épisode, cette première passion, je me sens en panne. J’ai l’impression de ne rien avoir d’autre d’intéressant à raconter sur les années de lycée. Est-ce parce que malgré cette déception amoureuse elles furent relativement insouciantes, plus positives, et que donc il y aurait moins à en dire ?

Il y aurait pourtant bien quelques événements qui vaudraient la peine d’être mentionnés. Je pense par exemple au voyage que nous fîmes en Angleterre, qui fut une déception assez totale (du moins sur le plan linguistique) ; à la remplaçante d’Histoire-Géographie qui envoya avec ma permission une lettre que j’avais écrite et dans laquelle je racontais mon ressenti sur la classe européenne (c’était un devoir que nous devions tous faire comme punition car il y avait le chahut dans ses cours en anglais, qui auraient pourtant dû nous motiver) ; à la prof de Physique pour laquelle j’avais développé une aversion profonde à partir du moment où elle me colla un zéro sur sept à un exercice dans lequel tout le raisonnement était bon mais où une unique petite erreur de calcul avait faussé le résultat final (j’aillai jusqu’à pirater les ordinateurs de la salle de TP pour leur faire afficher des fioles en train de brûler lors du démarrage, et des têtes de mort tournoyantes en économiseur d’écran) ; à la prof de Français avec laquelle je m’amusais à écrire des bêtises sur mes interrogations d’orthographe…

Ah si ! Je sais. Les cours de français me font penser à un épisode qu’il fallait de toute façon expliquer, puisqu’il concerne la transition avec les années d’après, c’est-à-dire le choix des études supérieures. Et avant les études supérieures, il y avait le Bac, et tout d’abord, le Bac de Français que nous passions à la fin de la première (je ne sais trop si c’est encore le cas, il semblerait que cela ait beaucoup changé récemment…).