Préambule

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En tapant ces quelques lignes sur mon clavier, j’ai un fol espoir : celui de débuter enfin la recherche la plus importante de toute ma vie, de partir pour une véritable quête. Une quête qui devrait m’emmener loin, très loin de là où je suis actuellement : je vais devoir cheminer jusqu’à parvenir à l’endroit… où je me trouve vraiment.

Oui, je sais, c’est cryptique, mais les formules pour décrire une quête intérieure par laquelle on se découvre soi-même sont toutes un peu usées, déjà prises, elles m’intimident par leur banalité. Pourtant, si la formule « connais-toi toi-même » est peut-être devenue un lieu commun, je ne suis pas certain que la réalisation de l’injonction qu’elle comporte, ou même le simple fait de tenter de le faire (et je n’en suis que là : essayer) ait été réellement entrepris par beaucoup de monde.

Utilisons alors un langage plus personnel pour décrire cette quête, précisons un peu les choses : je veux découvrir où diable sont passées… mes émotions. Vous savez, ces drôles d’états, par lesquels notre corps s’active pour nous faire comprendre quelque chose que notre tête n’a pas encore saisi ? Eh bien, ces états, chez moi ils sont partis. Ils se cachent. Sans doute pas très loin, sans doute à l’intérieur de moi-même. Possiblement enfouis au fond d’une crypte par nul autre que mon propre enfant intérieur. Mais si je les ai enfermés à double tour (que ce soit pour les protéger, étant si précieux qu’un simple contact avec le monde extérieur risquait de les abimer, ou pour m’en protéger moi parce qu’ils me terrifiaient…) il semblerait que j’aie perdu la clef.

Si j’ai bien compris les conseils que j’ai pu glaner ici et là, pour retrouver des émotions ainsi cadenassées il y aurait deux méthodes. On peut d’abord tenter de fracasser la porte, avec des techniques de choc qui d’un seul coup – boum ! – nous amènent là où on souhaite aller, c’est-à-dire au fond de nous-même, pour se retrouver directement en leur compagnie. L’effraction se fait à coup de thérapies par le froid ou par le souffle, de transes chamaniques ou autres expériences mystiques… Je ne dis pas que je ne vais pas essayer l’une ou l’autre de ces options radicales, mais je dis que ce n’est pas de cela dont je veux vous parler.

L’autre méthode, qui va plus nous intéresser ici, c’est d’aller chercher la clef. Alors pas forcément LA clef, celle des origines, avec laquelle je me serais moi-même enfermé, car de toute façon depuis le temps elle est probablement toute rouillée, et la serrure déformée… Cette clef initiale pourrait ainsi très bien ne plus fonctionner. Mais en tout cas aller CHERCHER, et voir si à défaut d’une clef je ne trouverais pas un système, une astuce, un peu d’huile ou une petite lime pour rouvrir la porte en douceur. Et où chercher sinon dans le passé, dans ma tête, en revivant mon histoire pour tenter d’en déchiffrer ce qui jusqu’à présent m’avait échappé ? Voilà la raison d’être (en français dans le texte*) de ce récit.

* Soyez prévenus : j’adore les private jokes. Et les notes de bas de page humoristiques qui dérivent en digressions absurdes. (NDA ; la moitié environ des notes de bas de page sont de l’auteur)

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