Dimanche 27 Juin 2021

On est le surlendemain de ma soirée de départ et je débute ce journal. J'ai envie d'y confier mes secrets et mes envies sur ce site que je connais si peu. Je n'espère pas forcément de lecteurs mais j'aimerai laisser une trace de mon passage et de mes réflexions.

Pour revenir à la soirée, Il y a eu pas mal de rebondissements inattendus mais le plus gros à mes yeux reste le fait que Bastien a clairement admis le fait qu’on était ensemble de manière officielle. Je sais qu’on l’était déjà avant sans se le dire et l’attirance entre lui et moi à toujours été présente et indéniable. Il a toujours été celui à qui je n’arrive jamais à dire non. Mais ce soir, cette nuit là, c’est devenu concret. Le cadre ne change pas, la situation non plus, nous vivons toujours dans le secret. Mais entre nous deux ça change, tout a changer au moment où il a officialiser, nos sentiments évoluent et grandissent.

Tout comme mon envie de sexe.

Je passe du coq à l'âne, mais en ce moment c’est un de mes autres gros problèmes, j’ai envie de lui. Tout le temps. J’ai envie de le sentir entre mes jambes ou dans mon cou et encore plus en moi. J’ai envie de m’enivrer encore des sensations qui me prennent le coeur quand on le fait et des sentiments qui se décuplent, de nos corps qui s’entremêlent et qui fusionnent pour au final ne faire qu’un.

C’est une alchimie profonde que je n’ai jamais eu avec personne d’autres que lui. Même pas avec elle, avec qui pourtant je pensais être satisfaite. En parlant de la satisfaction je n’ai toujours pas trouvé de solution, je suis totalement insatiable. Mon esprit ne pense qu’à ça, tout le temps. Bastien arrive cependant à calmer mes envies quand on le fait, pendant un petit temps je me sens mieux mais je vois bien que mes envies sont en désaccord avec les siennes, tout est plus lent chez un homme, plus fatiguant aussi pour eux et puis ce ne sont pas des machines. Mais mon corps à moi à besoin d’être drainé, d’être totalement hors de contrôle et d’être poussé dans mes retranchements pour que ça marche et que je me sente aller. Les problèmes avec nos parties de jambes en l’air avec lui ne viennent pas des sensations qui sont clairement là mais du temps. Ça ne dure jamais assez longtemps à mon goût. Enfin, si en soit

Mais certainement pas assez pour moi.

Des fois je me demande si je n’ai pas un problème réel avec le sexe. Et si même un jour je saurai trouver quelqu’un qui saura suivre mon rythme ? Quelqu’un de réellement, prêt à vivre avec ça au quotidien et qui le veut.

Pour revenir au sujet de base, dans nos étreintes je ressens de l’amour et il me donne clairement du plaisir, même si j’aimerais recevoir plus je deviens aussi heureuse de donner et moins égoïste sur certaines choses, il me donne aussi de plus en plus ce que j’apprécie car cela réduit ma sensation de mal-être. Il y a toujours, ce moment, quand il rentre et commence les allers-retours qui m’électrisent, l'impression de m’enfoncer dans le matelas, de me sentir totalement controlée et le tumulte d’émotions qui se bouscule dans ma tête me rend complètement saoule de frissons.

Vient ensuite le moment où il commence à bouger et le meilleur est celui ou il accélère, je sais qu’il va venir, et je ne concentre mon corps que sur ce point aussi pour jouir avec lui. Il accélère de plus en plus, ça en devient inhumain et je sens ma respiration qui s’emballe et qui se synchronise avec la sienne et d’un coup il donne un coup fatal à mes membres qui fondent complètement sous son poids.

L’orgasme.

Ou du moins ce que j’en déduis en être un. Mes jambes tremblotent et mon corps est totalement en ébullition. C’est le moment ou j’ai envie qu’il reste à l’intérieur un moment et me laisse me reposer en le serrant contre moi, mais ça ne dure jamais longtemps, il veut toujours partir vite et ensuite, il me laisse un peu de côté.

Une fois, je suis restée sur ma faim, je n’avais pas fini, j’étais sur le point mais ça a été bien trop rapide, je n’ai pas jouis et ça m’a réellement frustrée. Ensuite la plupart du temps il se pose à côté et je le papouille, à mon plus grand regret j’aimerais bien que ça soit l’inverse mais bon. Et quelques minutes après, je suis repartie, mon corps et à bloc de nouveau et je suis prête, j’ai envie et je retiens cette envie parce que je sais que lui non, qu’il ne sera clairement pas capable alors qu’il vient de lâcher et ça m’attriste un peu, beaucoup. Parfois je m’en sens légèrement coupable.

Pourquoi ? Parce que je devrais savoir me contenter et que j’en suis incapable. Des fois la culpabilité prend les devants et je passe de l’envie au dégoût de mon propre corps et de mes désirs, pourquoi je veux ça ? Pourquoi je ne pense qu’à ça ? Pourquoi je ne suis pas satisfaite ?

Parfois l’envie devient tellement grande que mes pensées sont saccagées, dans la rue ou même en classe à fantasmer sur quoi que ce soit qui se présente devant moi. Des fois je me sens humide rien qu’avec mon esprit et ce que je peux m’aider à me représenter avec. Le sexe m’attire. Je ne pourrai pas vivre sans. Je l’ai toujours su mais maintenant que j’y ai clairement goûté je suis totalement accro à ces frissons que je ressens quand quelqu'un entre en contact intime avec mon corps. C'est une addiction.

Je l’ai toujours été après tout, pour tout et rien. Mes tendances addictives ne sont pas nouvelles. Mais cette fois c’est clairement différent, c’est différent de la clope ou de l’alcool pour lesquels j’ai aussi des penchants. J’ai envie de tout. J’ai envie d’avoir une nuit entière sur ça. Et au lieu de ça au moment où je brûle le plus on me sert sur un plateau des sessions courtes bien qu'intenses. Je ne crache pas dessus, j’adore ces séances parce que j’aime l’homme avec lequel je les partage. Mais j’aimerais être trainée pendant des heures et devenir folle à force de jouir, ne plus pouvoir penser qu’à ça, avoir le corps qui colle et les cheveux en pagaille, qu’on me prenne par la gorge en me relevant, me plaquant même contre le sol. Je veux qu’on me fasse quelque chose qui ne me laissera que pantelante sur le sol, à demi morte d’épuisement mais comblée.

C'est ça, je veux être comblée.