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Chapitre 6

« Oh vous petits êtres que la nature enchante !

Comprenez ces douleurs qui mon âme tourmentent.

Contemplez ma détresse dans toute sa splendeurs

Et jugez la cruelle dans sa cruelle ardeur !

Oh malheurs ! Tuez moi mais n’attisez mes pleurs !

Souvenez-vous des temps où mes mains impuissantes

Essuyaient en tremblant toutes ces larmes abondantes,

Où enfant solitaire, cloîtré en cette demeure

Isolée aux confins de cette terre de douleurs

Je berçais les espoirs d’un instant de tendresse,

D’une humble compagnie pour faire taire ma détresse.

Aujourd'hui à nouveau empli de solitudes

Tel qu’au jour où la vie comme à son habitudes

S’emparant de ce sac fait de chair, de souffrances,

Me jeta sur ce sol plein de sourdes démences,

M’obligea pour toujours à toujours rechercher

Les raisons pour lesquelles on me fit respirer.

L’attention de mes soins, hélas, forts inutiles

Ne trouvèrent en cette vie que des raisons futiles

À poursuivre cette errance sur ce caillou visqueux

Où les plaisirs sont rares et souvent ennuyeux. »

Fleurette triste aux larmes par ce discours émue, s’approcha de ce monstre encore toute dévêtue, eu ce geste de tendresse en déposant sa main sur l’épaule tremblante de l’ogre plein de chagrin piteusement assis dans la poussière diaphane qui couvrait ce morceau de la terre profane.

« Oh… Pauvre mignon… » Compatit-elle dans un beau sanglot long de violon d’un automne de langueurs monotones. « Comme mon cœur comprend bien ces troubles émotions. Ne soit donc plus si triste, car nous, les Nains, savons des solutions pour rendre des plaisirs inouïs et inconnus qui comblerons pour sûr les fonds de ton pantalon de douces sensations et de fécondes ondes profondes qui feront fondre ces immondes tourments où ton âme se morfond… Nous t’enseignerons des largesses de sagesse et des caresses souples et rondes que l’on sait et qui sauront de tes fesses calmer les tristesses, comblerons de tendresses pleines de délicatesses cette grotte gigantesque où tu formes tes étrons. Retrouves donc allégresse et cesse ces maladresses, car c’est avec adresse et sans paresse que nous tentons, nous les Nains, chaque jour que le ciel nous adresse, d’enchanter la noblesse des sens qui nous traversent et qui, hélas, parfois nous remplissent de détresse. Relève toi mon gros et viens manger un morceau. Je suis Fleurette. Et toi ?

- Sensible petite amie que tes mots en cette heure

Savent toucher mon cœur en ses folles profondeurs.

Mais hélas tu sauras qu’à l’heure de ma naissance

Mes parents, vagabonds, n’eurent la bienséance

De m’offrir en ce jour, trouble et nauséabond

Où je vis la lumière, pas le moindre prénom.

Je ne reçu alors pour unique héritage

Qu’une sombre demeure et comme seul bagage,

Cette bruyante solitude qui ne connu comme fin

Que ce triste mariage dont vous vîtes ce matin

Les dernières et peu nobles minutes de sursis…

Je suis libre maintenant de poursuivre ma vie,

Mais trouverai-je en ce monde les plaisirs que mes vœux

Appellent à grands cris de tant d’espoir nerveux :

Que ce corps disgracieux, que mon gros cul merdeux

Connaissent les chaleurs d’un amour valeureux

Et les coups furieux d’une grande et belle queue.

- Mais d’où te viennes, si tu ne connues tes géniteurs, ces nobles manières et cette langue si chantante ?

- À défaut de prénom et de tendre attention

Mes parents me laissèrent cette vaste maison

Solitaire et perdu sous épaisses frondaisons.

En ce lieu cloîtré semblant à une prison,

J’employai tout mon temps à mon éducation,

je dévorai comme ogre toutes ces belles éditions

Entassées en grands nombres dans les vastes rayons

de la bibliothèque qui m’offrait à foison

Les exemples en lesquels j’appris tout mon langage.

Je ne connu ainsi aucun autre bavardage.

De ce monde je ne su que cette littérature

Et ne vécu ailleurs que dans ces aventures.

Il n’y eut que ma femme, dans un age déjà mur,

Qui me fit découvrir les joies de la luxure,

Qui sut calmer un temps l’appétit de mes sens.

Mais je sais aujourd’hui avec grande évidence

Quelles sont les préférences qui raviront mon âme

Et mon corps impatient qui appel et réclame

La vigueur d’attentions délicates et aimantes

Qui feront qu’un beau jour mon gros cul l’on violente…

- Viens donc et suis nous, ne perdons un instant. Juste une simple minute que j’enfile un vêtement, et courrons voir ce sage qui nous vient des lointains d’Orient et qui depuis longtemps sais nous bricoler de ses mains éclairées par d’antiques et éloignées sagesses, tout un étrange arsenal de bricole, de machines et d’usages qui n’ont d’autres avantages que de pousser, toujours plus haut, toujours plus loin, les béatitudes les plaisirs et les joies que chaque être est en droit d’espérer pour lui-même, les béatitudes les plaisirs et les joies que chaque être doit savoir prodiguer à son prochain : toutes les créatures connues ou inconnues peuplant les territoires de nos vastes contrées… Gourdin ! Viens ! Cesse donc de jouer avec le chien ! Tu vois bien qu’elle est propre remets la sous ta toge… Poupi à assez lécher aujourd’hui. On y va…

- Oui… Mais…

Si ton pénis est propre pour sûr on te l’adopte

Mais s’il est odorant il ne touchera nulle glotte…

- Cesse de philosopher et range ce hareng dans tes frous-frous… Et laisse donc ce toutou… On file chez ce vieux mérou adorateur de Vishnou : cet ingénieux malin comme un vieil hibou de Tahabitahingout… Mais je vous préviens Monsieur l’Ogre, il habite un logis à une vestre d’ici. Ne souhaitez-vous grignoter un morceau avant notre départ ?

- Oh noble petite amie ! Je n’ai guère d’appétit.

Les colères de ma femme ont tari cette envie.

Mais nouveaux compagnons, que je devine inquiets,

Apprenez ce détail : je ne suis carnassier.

Ce malgré mon espèce et ma constitution

Je ne nourris ce corps que de végétation,

Elle convient à mes goûts, car la viande me ballote,

Me fait perdre des gaz et rend fluides mes crottes.

Ne craignez donc ainsi pour vos charmantes vies

Même si mes congénères vous préfèrent bien cuits…

- En route !

Si ne cassons la croûte

Que nos cœurs ne redoutent

Les longueurs de cette route

Qu’à grands peines nos pieds broutent… »

Et sans plus de manière, la nouvelle petite troupe, augmentée de Hilda la chanteuse que les paroles de l’ogre surent toucher aux dedans de son intérieur généreux, emboîta le pas de Fleurette fraîchement revêtue et ragaillardie par ces nouvelles et heureuses perspectives qui avec assurance pris la direction de l’ensorcelante demeure de merveilleux et habile Tahabitahingout…

« Change ta direction, amie mal informée

Notre ami en ce jour vit de l’autre coté... »

S’alarma tout de même Gourdin… « Oui… » S’excusa tout de même Fleurette étourdie en tournant les talons…

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