Les sensations, les opinions, les sentiments qui se bousculent en nous. Chacun tenant à s'exprimer plus fort que les autres.

Toutes ces passions qui nous animent sont vaines.

Nobles et pourtant si désespérément dénuées de quelque sens que ce soit.

Séparément elles peuvent être magnifiques, mais l'existence est telle qu'elle ne nous en accorde jamais une seule à la fois.

Elles viennent à nous lorsque sonne le signal du départ, puis mènent une lutte acharnée, se déchirant et s'égorgeant de leurs crocs acérés.

Et nous attendons.

L'attente interminable d'un combat que l'on abrite en son sein, et qui ne prendra jamais fin. Tandis que l'on aspire à une seule et unique chose : la sérénité de l'esprit.

La vie nous bouleverse dans notre quête. Nous, grains de néant, au beau milieu d'un océan qui nous dépasse et que nous ne saurions appréhender comme il se doit.

Cessons.

Retournons donc à notre néant, l'intérieur même de notre crâne. Peut-être est-il synonyme de plénitude.

Ou du moins, sonnera-t-il le glas annonçant que ces querelles internes arrivent à leur terme.