Peter Pan, le petit Prince et les sacrés baratineurs

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C’était sans compter sur quatre larrons en foire qui s’étaient rencontrés dans une boite de nuit, le Neverland, la veille et avaient bien l’intention de s’amuser.

Le premier, Peter Pan, venait oublier son chagrin après une rupture avec Wendy. Il faut dire pour la défense de celle-ci qu’il l’avait allégrement trompée avec la fée Clochette, un petit bout de femme très coquine et un brin perverse. L’homonyme du dieu n’avait pu résister a ses charmes et Wendy n’avait pas apprécié.

Le second, le petit Prince, un nain assez étrange, taciturne et éleveur de moutons cherchait l’âme sœur. Cela faisait des années qu’il en rêvait, mais il ne savait pourquoi toutes celles qu’il avait jusqu’alors croisé fuyaient à son grand desespoir.

Le troisième, le capitaine Achab était venu dans le night club lors d’une escale du Péquod, son navire. Il chassait une baleine mythique appelée Moby Dick depuis trop longtemps. Il fallait qu’il se change les idées et pour cela rien de tel qu’un bonne séance de danse effrénée au son des basses saturées.

Le quatrième était un écrivain un peu coincé, un type qui se faisait appeler Garp, restait au bar, regardant les couple se former au gré des danses. On avait l’impression qu’il n’osait pas se lancer de peur du ridicule peut-être.

Les quatre hommes s’étaient rencontrés au bar justement. A un moment où ceux qui s’exhibaient sur la piste avaient fini par se lasser. Au début chacun buvait dans sa partie de bar, puis au fil des regards une conversation avait fini par s’engager. Ils s’étaient présentés et échangeaient laconiquement, entre deux lampées, sur leur expérience. La conversation, malgré le bruit, prenait un tour philosophique.

Peter se lamentait d’avoir quitté le pays imaginaire, il râlait contre l’outrecuidance du patron de boîte de nuit qui avait osé appelé celle-ci Neverland.

Le petit Prince, qui n’avait pas voulu donner sa véritable identité, parlait de sa quête éperdu d’amis même s’il regrettait parfois d’avoir quitté sa planète B 612.

Achab, le capitaine, parla de Moby Dick, la baleine qui hantait ses rêves, doutant de l’utilité réelle de sa quête mais ne pouvant s’en détacher.

Quant à Garp, il parlait de sa mère et rageait contre le succès du roman de celle-ci qu’il jugeait obscène. Il estimait que son talent, bien plus grand, n’était pas reconnu a sa juste valeur. Il était aigri.

Ils en étaient là de leurs conversations, qui d’ailleurs commençaient à s’éteindre, quand un couple entra sur scène.

l’homme se mit à danser divinement et la jeune femme qui l’accompagnait semblait envoûtée. Les quatre larrons en tombèrent instantanément amoureux.

« Nom d’une baleine ! » s’écria le capitaine Achab « voila bien le genre de femme qui me ferait oublier cette satanée Moby Dick »

« Et moi, j’en oublierais la planète » fit le petit Prince

« Wouah ! » s’exclama Peter Pan « même Clochette, qui est une fée, ne lui arrive pas a la cheville »

« Je suis sûr qu’elle peut me faire oublier ma mère » dit Garp

Ils demandèrent au barman s'il connaissait ce couple.

'Il s'agit de Lord Greystoke et Jane Peau d'Ane, ils se sont mariés il y a peu"

Les quatre larrons bavant de jalousie se demandait chacun de leur coté comment attirer l'attention de Jane.

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