Envie

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Des rayons percent à travers les limbes de ciel gris. Ada remonte la colline, à pas lents, les bras chargés de courses effectuées au village, pour préparer le souper des marcheurs. Ce soir, le gîte rouvrira. Devant le perron, Lucas est assis, pensif. À son approche, son cœur se serre, il essuie une goutte sur son front. Ses mains se frottent l’une à l’autre.

  • Salut.
  • Salut...

Échange de regards. Profonds.

  • Je m’excuse de ne pas t’avoir ouvert. J’avais besoin de temps, seule.
  • Je peux comprendre.
  • Allez viens, rentre, ce soir j’ouvre aux pèlerins. Tu n’as pas de sac à dos, mais je veux bien t ‘accueillir quand même.

Il sourit et ne se fait pas prier.

Tous les deux dans la cuisine, à préparer les grillades, leurs habitudes reviennent. Les dernières semaines s’effacent. Leur complicité est palpable. À 19h, toujours aucun randonneur à l’horizon, ils ont du se passer le mot de la fermeture temporaire du gîte. C’est donc sur un tréteau que l’apéro est servi, dans le jardinet, en tête à tête, pour fêter la réouverture. Une bouteille de rosé est ouverte pour remercier les beaux jours et la douceur de cette soirée d’été enivrante et réconfortante.

Leurs sourires, leurs échanges coulent le plus naturellement du monde. L’aura de la vieille dame les accompagne dans ce repas tout simple mais tellement bon.

Lorsque la fraîcheur de la nuit s’invite, ils rentrent se réchauffer devant la cheminée. La conversation dérive sur leurs souvenirs avec Thérèse. Ils se remémorent ces instants, partagent leur peine, se réconfortent et lorsque la bouteille annonce le dernier verre, Lucas dit qu’il doit rentrer. Elle le raccompagne sur le seuil. Dans un élan, ose attraper sa main. Il lui caresse le visage, puis doucement l’embrasse. Leurs lèvres se cherchent, s’épousent, se retiennent puis fondent dans un baiser langoureux. Ses bras puissants l’enserrent, ses mains parcourent ses hanches, son dos. La jeune fille sent le désir qu’elle suscite en lui. Son corps se cambre, ses seins se durcissent. Elle aussi, prête à s’épanouir, se livrer à cet homme si prévenant. Elle l’entraîne bientôt dans sa chambre, dans ses draps et leurs chairs se mêlent avec envie, délectation, sensualité. Jusqu’à la jouissance, animale. La nuit s’incline sur ces premiers ébats.

Sa première fois.

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