Mais quittons le monde platonicien

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Mais quittons le monde platonicien pour en venir à des considérations plus humainement terrestres. Qu’une passion vous anime, en l’occurrence celle de l’écriture, vous en prenez acte comme du temps qu’il fait, sur lequel vous n’avez pas de prise. En effet, il ne dépend pas de vous que le climat soit clément ou bien que s’annoncent les frimas. Ce n’est pas le constat de ce qui se produit qui est important, uniquement ce qui, à travers lui, se dit d’une manière d’être et des lieux où elle s’origine. Mais d’où vient donc ce prurit qui ne s’atténue qu’à la mesure de ces pattes de mouche déposant leur mince chorégraphie sur la feuille vierge de toute trace ? Existe-t-il une naissance de ceci qui fait trace et brille du feu d’une braise ? Sans doute poser la question de cette manière conduit-il à procéder à sa propre fermeture. Le saumon saura-t-il jamais d’où il vient et ce qui le guide, depuis le vaste océan, jusqu’à ce lieu de ponte qui verra, à la fois, son ressourcement en même temps que sa disparition ? Connaître l’origine, traverser l’énigme, ceci ne s’accomplit-il qu’au prix d’une finitude ?

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