Chapitre 17 - Vengeance

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- Flashback -

Sérieux, c'est quoi ton problème avec Ayden !? s'exclama Athéna tant dis qu'elle et son amie étaient en train de marcher dans le couloir.

Rien. Je l'aime pas, c'est tout... répondit Vera un peu froidement.

Mais pourquoi ? insista la brunette.

Pour rien je te dis ! Bon allez, je te laisse... J'ai mon rendez-vous baise, déclara-t-elle avec un sourire narquois.

Athéna roula les yeux au ciel, puis leurs chemins se séparèrent. L'une partit à droite, et l'autre à gauche. Ainsi, Vera toqua à la porte d'un appartement, et une fille lui ouvrit.

Salut toi, fit cette dernière d'une voix salace.

Salut, répondit la rousse sur le même ton enjôleur.

La fille attrapa Vera par le col et l'entraîna à l'intérieur. Par conséquent, elles commencèrent à s'embrasser tout en se déshabillant. Une demi-heure plus tard, les deux filles avaient fini leur affaire. Sauf que pendant tout ce temps, la rousse avait une autre personne en tête. Une personne qui lui manquait terriblement, une personne qu'elle aimait plus que tout au monde…

- Fin flashback -

Maya se réveilla dans une petite pièce, sur un lit.

— Et merde, c'est encore arrivé, soupira-t-elle en référence à ses crises.

La jeune fille se leva, puis regarda la petite horloge qui se trouvait dans la chambre. Il était deux heures passées, et un plateau repas était apparu sur la petite table de la chambre. Le gouverneur lui avait sûrement envoyé de quoi reprendre des forces avant de reprendre la route. Malgré son manque d'appétit causé par le stress post-traumatique, la blonde décida quand même de se forcer à se nourrir.

Après avoir rempli son petit estomac, l'adolescente s'affala sur le lit. Presque instantanément, on toqua à la porte. Elle invita la personne à entrer, puis Logan, Athéna, Vera, Ayden et Josh entrèrent. Maya se redressa alors immédiatement. Elle pensa à la manière dont elle allait annoncer la décision qui avait été prise et se demanda si Josh était au courant. L'était-il ?

— Le gouverneur a dit qu'il avait passé un accord avec toi mais avec une condition, alors on est allés voir Josh pour savoir mais apparemment tu es la seule au courant, expliqua Athéna.

— Oui. Il m'a dit que pour qu'il y ait la paix entre les deux camps, la base doit s'allier à la station Luciole pour faire la guerre à la station de la montagne... et j'ai accepté, dit la jeune fille avec franchise.

— Dis moi que c'est une blague, fit Vera en serrant les poings et les dents.

— C'est pas vrai, tu peux pas nous faire ça... ajouta Athéna en hochant la tête de droite à gauche.

Le silence de l'adolescente en dit long. Logan fut alors dégoûté de sa sœur. Elle à qui il s'était confié sur la mort d'Isaac qui avait tout fait pour empêcher la guerre. Elle qui les avait aidé pour la même raison que lui. Elle qui avait tué pour d'autres n'aient pas à le faire... C'était cruel, c'était horrible. Il ne supporta pas d'encaisser cette nouvelle, alors, il s'en alla de la pièce, sans un mot.

— T'as pas le droit ! hurla Vera.

La rousse fixa sa camarade qui baissait les yeux et continuait de garder le silence.

— Je vais donner aller donner au gouverneur le reste des informations que j'ai récolté sur la station de la montagne pour qu'on gagne ce combat, assura Ayden.

— Quoi ? Mais tu peux pas faire ça, là-bas se trouvent des gens avec qui tu as passé un an et demi de ta vie, Ayd' ! Et même ici, il y aura forcément des morts avec tout le monde qu'ils enverront là-bas ! s'exclama la brunette.

— On a pas le choix, Athéna. La guerre est inévitable, que ce soit avec ou sans eux ! rétorqua son frère en pointant Maya du doigt pour désigner la base. Le gouverneur fera tout pour détruire cette secte de fous et gagner en puissance !

La jeune femme lâcha un regard méprisant à Ayden.

— On dirait bien que tu viens de choisir ton camp, dit-elle comme si c'était une déclaration de guerre.

Avec haine, Athéna regarda une dernière fois Maya, puis s'en alla. Vera la suivit. Voyant que Maya et Josh étaient tous les deux silencieux, Ayden fit de même. Ainsi, les deux adolescents restèrent dans ce silence pendant quelques instants. Tous les deux ne savaient pas quoi dire. Josh ne savait pas quoi penser de sa camarade, tant dis que celle-ci se demandait ce qu'il pensait d'elle et de sa décision. C'est alors que le jeune homme décida de briser le silence :

— Pourquoi tu ne m'en as pas parlé avant de faire cette décision ?

Maya releva la tête vers lui.

— Parce-que j'avais pas le choix, fit-elle avec une voix désespérée.

— On a toujours le choix, répliqua-t-il.

— Alors quoi, poursuivit la jeune fille. Tu vas me détester, comme tous les autres ?

Les bras croisés, Josh souffla, puis répondit avec un ton plutôt froid :

— Non, je ne peux pas te détester. Tu as foncé tête baissée, sans même m'en parler. Mais comme tu l'as dit tout à l'heure, ce n'est pas pour autant que je t'abandonnerai.

La jeune fille hocha de la tête, puis son ami lui jeta un dernier regard avant de s'en aller à son tour, la laissant ainsi dans sa solitude. Celle-ci alla dans la petite salle d'eau de l'appartement, puis se rinça le visage. Lorsqu'elle vit son reflet dans le miroir à moitié cassé, elle ne put se retenir de verser quelques larmes. La jeune fille décida alors de prendre le chiffon posé sur le rebord du lavabo, mais par inadvertance elle prit un morceau du miroir qui était tombé, ce qui qui la coupa.

Maya regarda le petit flot de sang qui s'écoulait de sa main. Du sang, du sang, et encore du sang... Et lorsqu'il n'y en a plus, il y en a encore. Était-ce ça l'extérieur ? La jeune fille regarda bien sa petite entaille. Quand elle était plus jeune, elle s'était déjà coupée par mégarde avec un bout d'un verre qu'elle avait fait tombé. Dans ses souvenirs elle pleurait, et sa main la brûlait. Là, elle ne bougeait pas d'un poil. Ainsi, Maya releva la tête, et fracassa le miroir qui se brisa en mille morceaux, tout comme son esprit.

Pendant ce temps, Athéna était allée se défouler à la salle d'échauffement. Quelques regards suivis de chuchotements se posaient sur elle de temps en temps, mais elle les ignorait. La brunette continuait de taper violemment dans le sac de frappe face à elle. Mais alors qu'elle se déchaînait là-dessus, une main se posa sur son épaule. Lorsqu'elle se retourna, elle eut le sourire aux lèvres.

— Valentin ! dit-elle en sautant dans ses bras. Je suis passée à ton appartement tout à l'heure, mais ta mère m'a dit que t'étais pas là. D'ailleurs, elle semblait malade.

Les deux adolescents avaient s'étaient connu un an et demi plus tôt, juste après la mystérieuse disparition d'Ayden. À ce moment, Athéna traînait déjà avec Vera, Logan, et un autre ami à eux qui faisait son apparition de temps en temps. Malheureusement, suite à l'absence brutale de son grand frère, la jeune fille s'était renfermée sur elle-même. Mais Valentin l'avait aidé à surmonter cette épreuve.

La jeune adolescente remarqua que quelque chose n'allait pas avec son ami. Il semblait très anxieux, et des gouttes de sueurs dégoulinaient le long de son visage. Il s'était passé quelque chose, elle en était certaine. Athéna ne l'avait pas vu comme ça depuis qu'ils s'étaient introduits ensemble dans les cuisines de la station pour y voler quelques gourmandises.

— Je suis venu te dire au revoir, Athén'. J'ai volé l'un de leurs calmants pour soulager ma mère qui est mourante, mais ces fils de pute avaient en fait installé une caméra et m'ont vu. Alors je suis allé le donner à ma mère et je lui ai fait mes adieux sans qu'elle ne se doute de rien. Je vais maintenant essayer de m'évader pour rejoindre la station de la montagne, finit-il.

La jeune femme fut sous le choc.

— Mais enfin Val', tu ne sais pas ce qui se cache là-bas ! s'exclama-t-elle. Et si tu te fais chopper c'est pas la peine d'un an que tu risques, mais la peine du purgatoire !

Tout moyen pour la station Luciole était bon pour se débarrasser des excédents d'humains qui s'y trouvaient. Le gouverneur savait que si la population continuait de croître, il n'allait plus pouvoir nourrir et loger tout le monde. Alors il y avait une règle strict ; pas plus de deux enfants par femme. Malgré tout, deux enfants étaient déjà de trop lorsque l'on comptait le nombre de personnes habitant à la station comparé au nombre de personnes qu'elle pouvait accueillir.

— Je sais ce que je risque, mais à la prison tu ne fais pas qu'attendre que ta peine soit finie. Là-bas ils te torturent, te maltraitent, et t'isolent pour que tu comprennes bien que ces connards sont les dirigeants et que tu deviens leur ennemi à partir du moment où tu leur désobéis, lâcha le jeune homme avec mépris.

— T'as raison. Mais saches que tu seras aussi torturé à la station de la montagne quand tu les rejoindras. C'est comme un rite de passage, expliqua Athéna en repensant à son frère. Par contre, je sais pas si par la suite c'est obligatoire ou non. Mais et ta mère, tu vas la laisser comme ça ?

— Du moment que c'est pas continu, je prends. Et comme je te l'ai dit, ma mère est mourante. C'est bientôt la fin pour elle, et tu sais je suis pas capable de la voir partir... C'est trop dur, dit-il en éclatant en sanglots. Mon père prendra soin d'elle…

Athéna en eut les larmes aux yeux. Elle prit encore une fois son ami dans ses bras, puis lui souhaita un bon courage. À cet instant, l'adolescente se rendit compte que tout était éphémère. Malgré sa colère, elle décida alors de passer à son appartement pour voir si Ayden y était. Elle voulait discuter avec lui pour l'empêcher de commettre une erreur qui assurerait la mort de centaines de personnes à la station de la montagne.

Lorsque la brunette arriva à son appartement, elle ouvrit la porte. Elle découvrit alors son grand frère à terre, adossé contre le mur, un couteau planté sur le côté de son abdomen... Une scène qui terrifia Athéna. La jeune femme se précipita alors vers lui en commençant à pleurer. Ayden était pâle, couvert de sueur, et respirait avec difficulté. Heureusement, il était encore conscient.

— Ayden ! Tu m'entends ? Ça va aller, d'accord ? Tiens bon, ça va aller... dit-elle avant de s'emparer d'un chiffon et de couvrir sa blessure remplie de sang.

— Vera... souffla-t-il.

— Quoi ?

— C'est Vera qui m'a fait ça... articula le jeune homme.

À cet instant, Athéna mit quelques secondes à réaliser ce qui était en train de se passer. Elle entra alors dans une colère énorme, mélangée à de la panique et de l'anxiété. La brunette ne savait pas quoi faire, elle était terrorisée par l'idée de perdre son grand frère. Elle faisait tout son possible pour stopper l'hémorragie, tout en se retenant de craquer.

— Liam... murmura Ayden. Va chercher Liam...

Liam était un ami de la mère d'Athéna et Ayden avant qu'elle ne meurt. De temps en temps, il continuait de passer les voir pour s'assurer qu'ils allaient bien. L'avantage avec lui, c'était qu'il était médecin. De ce fait, lorsque l'un des deux enfants tombait malade ou se blessait, il était là pour le soigner. Cet homme était comme un oncle pour eux.

Par conséquent, la jeune femme se précipita hors de son appartement pour aller le chercher. Comme son logement était à côté, à peine une minute plus tard, l'homme s'était déjà emparé de sa trousse de secours et s'était précipité dans l'appartement pour porter secours à Ayden. Abasourdie, Athéna regarda la scène avec impuissance. Soudain, elle se souvint de ce qu'elle avait à faire.

— Ne prévenez pas les gardes s'il vous plaît, je m'occupe de cette histoire, déclara-t-elle en s'en allant.

— Athéna... souffla son frère comme pour la retenir alors qu'elle était déjà partie.

Athéna marchait avec rage à travers le couloir. Ses poings étaient serrés, son visage était dur, et elle n'avait qu'une seule idée en tête : la vengeance. La jeune femme savait qu'elle laissait son frère entre de bonnes mains. De ce fait, elle l'avait quitté pour revenir plus tard, quand son affaire serait finie. Par conséquent, lorsqu'elle arriva devant le logement de Vera, elle entra comme une furie.

— Espèce de garce ! cria la brunette en plaquant Vera contre le mur tout en l'étranglant.

— Alors il n'est pas mort, dit-elle avec une voix rauque.

— Va te faire foutre, espèce de pétasse ! s'écria-t-elle en créant un nouveau choc entre son amie et le mur.

À cet instant, Athéna ressembla à son frère. C'était de cette façon qu'il avait agressé la latine de la station de la montagne. C'était là-bas qu'il avait montré pour la première fois cette violence qu'il avait en lui. Mais la jeune femme n'en n'avait plus rien à faire. Sa propre amie avait tenté de l'assassiner, et maintenant elle allait devoir payer pour son crime. Heureusement, elle vivait seule, alors Athéna était libre de lui faire ce qu'elle voulait.

— Ton putain de frère a tué Yumi ! hurla Vera en la repoussant avec violence. C'est un monstre !

— Yumi s'est suicidée ! rétorqua la brunette.

— Il était avec eux quand ils l'ont torturé, et c'est après ça qu'elle s'est tuée ! poursuivit-elle toujours sur le même ton.

Les deux adolescentes se regardèrent avec haine pendant un instant, puis Athéna se rua sur la jeune femme.

— C'est pas parce que ta meuf est morte que tu dois tuer mon frère ! cria la brunette en faisant un crochet du droit qui atterrit en plein visage de son amie.

Vera mit à terre son amie puis se jeta sur elle avant de déclarer :

— Tu sais pas ce que c'est toi de perdre la personne que t'aimes le plus à cause du frangin de ta pote !

Soudain, quelqu'un entra dans la pièce.

— Putain mais qu'est-ce qui se passe ici !? cria Logan. C'est pas le moment, merde ! Maya et Josh sont en train de s'en aller, on doit les empêcher ! Vite, suivez-moi, dépêchez-vous !

Athéna et Vera s'arrêtèrent. Elle se fixèrent avec un mauvais regard pendant quelques secondes, puis se relevèrent. Dès à présent, elles devaient tout mettre en pause. Quelque chose de plus grave arrivait. Alors, elles se relevèrent, puis avec Logan, elles allèrent empêcher la guerre. Mais ce que les trois adolescents ne savaient pas encore, c'était qu'ils étaient en train d'essayer d'éviter l'inévitable.

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