Chapitre 5

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 Trois mois passèrent après ça. Le monde se découpait de plus en plus en deux entre les vivants et les mort-vivants. Et moi dans tout ça j'étais la petite légende, ou malédiction, inconnue. La première, l'origine de ce mal que les vivants n'arrivaient pas à expliquer. Une fille de quelques années... si les vivants savaient à quoi peut bien ressembler le premier mort-vivant qui lui-même ne sait toujours pas d'où il sort ! En réalité, seule Ashley savait que j'étais la premoère. Jamais elle ne l'a dit, jamais nous ne l'avons avoué aux autres mort-vivants ça. Je ne tenais pas à ce que ça se sache, certains vivants finiraient par le savoir et ils seraient capable de faire une chasse à l'Homme géante, en s'imaginant que ma "mort" définitive signerait celle de tous les autres. Ce qui était bien évidémment faux. Je ne suis pas la chef des autres morts, je ne suis pas meilleure ou différente.

 Je regardais par la petite fenêtre de ma chambre. Avec la nouvelle "main d'oeuvre" nous ayant rejoins cet endroit avait abandonné son aspect sinistre. L'hôpital avait été refait, améliore, reconstruit pour être un lieu de vie meilleur pour nous. De ce que je sais, certains morts c'étaient regroupés en genre de communautés. L'Hôpital désigne désormais cette communauté d'une trentaine de morts que nous avons formés, Ashley et moi-même.


 Cette dernière entra d'ailleurs dans ma chambre sans toquer, bien sûr. Elle ne toque jamais cette garce !

  • Alice, ça va ?
  • Hum... pas vraiment, me retournais-je avec une triste mine.
  • Qu'est-ce qu'il y a ?
  • Disons que... je pris quelques secondes avant de continuer ma phrase. Disons que ça va pas du tout même. J'en ai marre de tout ça, je préférais être seule avec toi. Et puis... moi je n'ai aucun souvenir de
  • mon vivant, et vous tous, oui. Vous vous en souvenez, alors pourquoi pas moi ? Bon sang ! Pourquoi ?! Je veux être vivante, ou alors seulement me souvenir d'avoir été vivante un jour. J'ai l'impression de ne
  • jamais avoir eu de vie...
  • Hum... tu m'as dis t'être réveillée dans un labo, tu y es retournée ?
  • J'ai essayé ouai, en passant devant. Mais il est fermé et laissé à l'abandon depuis. Je suppose que ma fuite y est pour quelque chose.

 Ashley ne répondit pas en fixant le mur une minute. Laissant un silence gênant. Elle repris alors.

  • Peut-être à l'abandon, mais il se peut qu'il reste quand même des trucs utiles. Imagine, il peut rester de documents sur diverses expériences, des trucs oubliés...
  • J'en doute. Mais de toute façon, c'est en ville. C'est dangereux.
  • Hey, on y va vite, on fouille et on s'en illico presto.

 C'est ça ce que j'adore chez cette fille, c'est qu'elle ne se prend pas la tête. Comme si c'était aussi simple. Cependant, en dépit des dangers, son idées me plaît... si nous faisons attention, nous pourrions nous en tirer sans trop de problèmes.

  • Ok, seulement au moindre problème on s'en va ok ? On y va quand ?
  • Ce soir !

 Le soir même nous nous retrouvons à quelques mètres de l'entrér principale du laboratoire, situé au bout d'une ruelle à l'ouest de la ville dans la zone commercial. Le batiment est froid, vide... mort. Il est en meilleur état que l'hôpital quand je l'ai découvert mais procure la même sensation d'un endroit où le temps s'est presque arrêté. Il pleut averse, l'orage terrifiant gronde au-dessus de nos têtes, nous sommes toutes deux trempées jusqu'aux os mais la chaude pluie battante a l'avantage de nous dissimuler un petit peu, de plus les gens n'apprécient pas sortir par un tel temps. Les rues de la ville étaient donc assez vides, les quelques personnes que nous avions croisées sont la preuve que nos blessures ne nous trahiraient pas facilement. Bien sûr, nous avions préparé des masques pour cacher nos visages, mais nous aurions étés suspectes. Nos vêtements se composants d'un sweat à capuche bleu marine et d'un jean noir sont un "camouflage" pratique, des vêtements sombres et sobres, plus habituels pour les vivants que des tenues d'infirmières ou des masques en tout cas.

 La porte du laboratoire était verouillée et fermée avec de grosses plaques de bois composites comme l'on retrouve sur les chantiers. Nous devions donc chercher un autre accès. Son emplacement un peu isolé du reste était une autre facilité pour nous, peu de gens pour nous voir traîner autour de cette batisse de toles sur lequel nous pouvions lire "Laboratoire Umbrella". Le nom, sans doute. Autour il y avait un parking l'entourant de deux quarts, à la droite et à l'arrière. En faisant le tour par le côté droit du batiment nous tombons sur une porte de fer, surement une sortie de secours réservée au personnel.

 En s'approchant doucement, et à notre surprise, nous nous rendîmes compte qu'elle était ouverte. L'intérieur était sale, poussiéreux, laissé comme tel depuis ma fuite. Ashley était assez impressionée.

  • C'est donc ici que tous a commencé...

 Pour toute réponses elle n'eu droit qu'à mon silence pesant, ce qui ne la vexa pas. Elle comprenait. Nous avançions doucement avant d'atterir dans une sorte de bureau, il y avait une armoire en fer. Ashley l'ouvrit découvrant des tiroirs, chacuns avec une petite étiquette. L'un d'eux se nommait "Projet Source Rouge", je me rappelle vaguement avoir entendu ce mot quand je venais de me réveiller. Ashley tira un dossier de ce casier, bredouillant quelques mots doucement, je ne l'écoute pas, je suis concentrée pour me remémorer comment j'ai vécu mon réveil. Elle s'arrêta en me donant un petit coup sur l'épaule, ce qui me ramène à la réalité, en souriant elle me tend le dossier sur lequel est marqué en grosses lettres noires « CONFIDENTIEL : PSR ». J'ouvre et je me mets à lire à haute voix le premier document, des notes.

14 février. Nous avons lancé le projet expérimental. Baptisé « Projet Source Rouge ». Il consiste en la réanimation de corps organiques inertes, c'est-à-dire morts. L'expérience avait commencé dès 2006.

Elle portait initialement sur des fleurs desséchées et mortes dont nous redonnions la vie. En 2007 nous avons essayé l'expérience sur des souris et des singes, les résultats étaient positifs. Nous venions de prendre la décision d'expérimenter sur des humains. Malheureusement nous n'avons jamais pus obtenir de corps humains pour l'expérience, le projet fut gelé temporairement. En décembre 2008 nous prenions la décision d'entreprendre une nouvelle recherche nommée « A71C3 ». La création d'un corps humain artificiel nous semblait le plus à priori pour continuer « Projet Source Rouge ».

  • Jordan Esteban.

  • Expériences scientifiques, vie, mort, corps artificiel... Je serais donc ce corps artificiel ?
  • Non ! S’indignât Ashlea. Tu es bien réelle voyons !

 Je répondis avec un sourire amicale mais je n'en étais pas convaincue. C'était peut-être la raison pour laquelle je n'ai pas de souvenir d'une vraie vie, car je ne suis peut-être pas humaine finalement. Le reste du dossier devait m'apporte plus de réponse,et pourtant j'hésitais à lire la suite, j'avais peur de la vérité. De ma vérité.

 Ashley me saisit à l'épaule, en me pressant de prendre la fuite. Dehors les sirènes de police hurlaient,il devait y avoir une alarme dans le laboiratoire qui s'est déclenché quand nous sommes entrées. Je fermai le dossier avant de prendre la fuite pa la porte d'où nous venions, de fait les policiers ne nous ont pas vus nous enfuir puisque nous étions sur le côté lattéral droit et eux de face. Avec un peu de chance aucune caméra ne nous aurait filmé aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur du laboratoire.

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