Tristesse, chagrin et regrets

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Un jour alors que j'observais, comme à mon habitude depuis un an maintenant, les vivants, je vis cette jeune fille. Seule, de mon âge, plutôt jolie avec des cheveux châtains qui devenaient dorés sous les reflets du soleil d'été. Qu'est-ce qu'une fille aussi jeune pouvait faire ici, seule ? Cette question ne m'effleurait l'esprit uniquement parce que je voulais m'assurer qu'elle soit réellement sans personnes un peu plus loin derrière ou devant elle. Mais peu importe, je venais de repérer ma cible pour satisfaire mon désir de tuer. Elle marchait lentement, profitant de chacun de ses pas, semblant profiter du bon air pur à chacune de ses inspirations. Je la regardais de derrière un arbre, elle venait d'arriver à mon niveau quand je me débusquais pour me placer face à elle, lui barrant la route. Elle fut surprise de me voir ainsi et s'arrêta net, en reculant un peu même.


  • Qui.. Qui es-tu ? Balbutia-t-elle.

Ta mort, pensais-je.

Question sans réponse de ma part. Son regard se portait sur mes yeux, et je lisais dans les siens qu'elle avait peur de mon état de démence, habillée de la même tenue sale d'infirmière depuis tout ce temps. Elle se frotta les yeux, s'assurer que ce n'est qu'une hallucination. Ca ne l'est pas, hélas pour toi. Tout en continuant de soutenir mon regard, elle reculait peu à peu, fixant le moment où je pourrais foncer sur elle. Mais comme toutes les proies, elle aura un moment de faiblesse, et c'est dans un réflexe logique de survie qu'elle se retourne pour s'enfuir en courant. Il ne m'en faut pas plus pour me mettre à courir aussi, n'ayant aucun souçis d'endurance je la rejoins en peu de temps et je la met à terre sans forcer. J'agrippe son cou, elle se débat férocement mais ne parvient pas à se libérer. Son visage était déformé par la peur, ma folie devait être réellement horrible à voir. Mes doigts pénétraient sa chaire, le sang commençait à couler entre mes doigts, en même temps elle commençait à étouffer. Je continuais à serrer plus fort encore, je la voyais mourir lentement dans une agonie de longues minutes. La fille se tordait de douleur et, finalement, s'arrêta de bouger lentement, les yeux dans le vide. Quelques minutes avant, elle étais encore de ce monde... et je la voyais avec plaisir fixer le ciel sans aucune lueur de vie, sans aucun sentiment pouvant se trahir sur son visage. Rien. La mort.

J'étais satisfaite, quel plaisir, dis-je en me léchant les doigts couverts de son sang rouge, carmin. Son sang délicieux, délectueux... Toujours prise de folie, je me revois déplacer son corps lentement, peinant un peu, jusqu'à mon petit lieu de vie. Je voulais tellement parler, je voulais tellement de compagnie. C'est ainsi que dans ma chambre, face au corps de cette défunte jeune fille, je fus prise à lui adresser un monologue comme Hamlet s'adressa au crane de Yorick. Mais mes mots de folle n'étaient pas aussi juste et bien choisis que les siens.


  • Et maintenant, te voilà chez moi. Avec moi. Tu ne veux pas qu'on discute un peu ? Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Tes lèvres muettes me disent que tu ne peux pas me parler ? Et pourquoi donc ?! Ingrate, parce que tu es morte tu ne peux pas parler ? Regarde-moi, regarde moi au lieu de regarder le mur derrière moi ! Je ne te semble pas morte, je suis vivante, moi ? Je te parle pourtant ! Et je suis morte, enfin je pense... Pourquoi ne le serais-je pas... je ne respire pas, mon coeur ne bat pas, mon visage est tatoué de sang sec, ma peau livide indique qu'il n'y a pas d'hémoglobine circulant dans mon corps... je n'ai pas grandit car je ne peux plus avoir de croissance, car je suis morte. Outre le fait que je ne sois pas en décomposition plus qu'avancée, je pense être bien morte.

Je m'arrête, prend un temps de repos... je me rends compte qu'au fil de mon monologue, lentement, je reprends mes esprits. La folie se dissipe peu à peu.


  • Et... comme tu es morte, tu ne peux pas me parler, c'est ça ? Je suis folle, pourquoi ai-je fais ça ? Pourquou je t'ai tuée ?! Le climat de cet endroit est si déprimant, cette solitude me taper sur les nerfs... je ne comprends pas pourquoi certains vivants souhaitent de vivre éternellement. Est-ce vraiment drôle de vouloir vivre pour l'éternité ? Pense donc un peu, voir ses proches partir un à un, et toi tu restes là impuissant à les observer disparaîtres. Tu passes à travers le temps, tu vois le monde mourir mais toi... toi tu ne pars. Tu restes, comme ces vieux arbres dehors, qui ont vu ce monde changer, qui ont connus cet endroit quand il était encore en activité. Des témoins du temps, qui garde le silence pour ne pas le trahir. Moi, je trouve ça vraiment triste. Les vivants ne réfléchissent pas à certaines valeurs de la vie, et pourquoi la mort est une nécessité aussi effrayant soit-elle. La vie vous a tendue la main, et vous voulez toujours lui arracher le bras, comme trop souvent avec les Humains ! Vous ne voulez que ce que le voisin a, par pure jalousie, vous voulez leur assiette alors que la votre est pleine à craquer ! Quelle tristesse, des vies misérables, des êtres méprisables. Et toi, tu fais partie de ces Humains, et j'aimerais que tu puisses me parler, ma folie t'as assassinée. J'espérais quoi ? Que tu me parlerais ? Mais... mais toi tu es normale, tu as des souvenirs d'une vie, des souvenirs à partager. Moi, je n'ai rien. Maintenant que tu es morte, tu le reste, comme les gens normaux. Pas comme ce que je suis. Je suis anormale, dérangée, malsaine et détruite par la folie... et je suis tellement triste. Pourtant... je...

Je m'arrête quelques minutes, peu importe, bonne nuit, conclus-je silencieusement.


 Il ne faisait certainement pas nuit mais j'étais... fatiguée, étrangement car je ne pouvais pas ressentir la fatigue habituellement. Je sentais un besoin de me reposer. De toute façon, elle dormait déjà ,elle. Allongée sur mon lit, je m'endors tout de doucement... je me réveille dehors dans les rues de cette ville inconnue. Qu'est-ce qu'il se passe, j'étais dans mon lit pourtant. Face à moi une ombre noire se dresse, elle ne bouge pas, elle ne parle pas. Qu'est-ce que c'est ? Me dis-je intérieurement. Je vois les murs des immeubles qui m'entourent devenirs flous de plus en plus. L'ombre grossit un peu plus à chaque seconde, jusqu'à m'entourer complètement. Je n'ai plus aucun repère auquel me raccrocher, je suis seule dans un océan noir, aveugle, sans vie et sans lumière, plus ténébreux que l'espace lui-même. Aucune étoile pour me guider. Une voix chuchotte à mon oreille, derrière moi, un simple mot, Cyshnir. Je ne comprends pas. Je ne dis rien, j'ai peur. Je ne comprends plus rien... je ferme les yeux. Finalement lorsque j'ouvre ces derniers je peux constater que je suis toujours dans la chambre. Un cauchemar. Ce n'était qu'un simple cauchemar. Ca semblait si réel pourtant... sur le moment j'ai la tête qui tourne, je ne parviens pas à raccrocher à la réalité encore hantée par ce rêve étrange. Finalement, je m'assoie sur le rebord du lit en secouant la tête. En regardant par la fenêtre je vois qu'il fait nuit. Combien de temps ai-je dormis ? Je tourne la tête vers la gauche et je constate que le corps de la fille n'est plus adossé au mur. Il n'est plus là où je l'ai laissé avant de dormir. Une angoisse commence à monter, j'ai beau être morte je ressens le sentiment de la peur qui noue mon estomac. A la place je le vois, là, assit au pied du lit. Enfin, elle était assise au pied du lit, plutôt. Je vois que son visage arrête de fixer à travers la fenêtre quand elle sens que je l'observe, elle tourne la tête vers moi. Avec la clarté de la lune illuminant faiblement la pièce, je pouvais voir que son cou porte encore les marques de ma folie, de fines coulées de sang la rendant si horrifique, elle aussi. Elle me faisait face, le corps à moitié dans la pénombre. J'étais stupéfaite, comment pouvait-elle être...là ? Comme moi.

  • Mais qu'est-ce que...
  • Je te retourne la question, tueuse.

 Sa réponse fut tranchate et directe, le dernier mot un poignard. Mais elle avait raison.


  • J'étais dans un laboratoire, moi. Je suis... certainement... je ne sais... toi, je t'ai juste tué et...
  • « Juste » ?! Me coupa-t-elle. Comment ça « juste » ? C'est tout ce que tu peux dire, tu ne m'as pas « juste » tué, tu m'as assassiné ! Ce n'est pas « juste ».
  • Pardon... dis-je faiblement en baissant les yeux.
  • Ne t'excuse même pas ! J'en ai rien à faire de... de tes excuses, psycopathe. Je ne sais pas ce que tu es, je ne sais pas ce que je suis à cause de toi. Je ne veux même pas le savoir ! Je ne veux pas savoir comment je peux encore parler, j'ai pourtant vu la mort frapper à ma porte quand tu m'as arraché la gorge avec tes doigts ! Mais, ça n'a l'air de rien de tuer quelqu'un pour toi...

Elle venait de s'arrêt. Elle reprit d'une voix plus douce et mélancolique, sans la colère d'auparavant.


  • J'étais heureuse. J'aimais la vie... je suis juste venue me balader dans cette forêt que j'aime tant. Comme de nombreuses personnes, et comme j'en ai l'habitude, histoire de respirer un peu tu vois. Et... c'est quoi ce délire ? Croiser une psychopate, un monstre... sur ce chemin que j'ai fais un nombre incalculable de fois... Et mes parents ! Mes proches ! Ils vont... devenir fous, en apprenant ma disparition... ils doivent déjà se ronger les sangs, de ne pas me voir revenir à la maison. Et quand je serais portée disarue et recherchée par la police, avant qu'ils ne trouvent le sang et les traces de battue que tu as certainement sur le chemin, qu'ils se rendrons compte que c'est le miens. Qu'ils officialiseront ma mort... ils s'imagineront que j'ai été violée puis tuée, puis que l'on s'est débarassé du corps, ils le chercherons, en vain... ils ne pourront pas m'enterrer, ils ne pourront même pas, parce que putain je ne peux pas être enterrée ! Parce que je suis là, parce que je ne suis pas complètement morte en fin de compte !

Sa voix était de colère, de tristesse et de douleur. Elle s'était arrêtée pour pleurer un peu avant de reprendre d'une voix plus dure. Moins... brisée.


  • Qu'est-ce que je peux faire hein ? Que je rentre chez moi... que je leur dise que tout va bien, il ne faut pas s'en faire. Je suis morte mais pas trop. Si c'était aussi simple. Je sais très bien que je ne peux pas me pointer devant eux dans cet état, on me flanquerait ni une ni deux dans un laboratoire pour m'étudier, et nul n'entendrait plus jamais parler de moi... Tu as détruit une famille.

Je n'avais rien à répondre. Dans ma folie, j'avais omis des détails cruciaux, je ne connaissais pas les sentiments d'avoir des amis, une famille... je connaissais le concept sans savoir ce que ça ferait d'en être privé. J'ai tué cette fille par égoïsme. Ma tête est hantée, côté santé mentale. Je venais d'anéantir une belle et heureuse famille, de détruire ses proches, ses amis. Et ils ne pouvaient même pas la voir une dernière fois. Y a t-il vraiment pire que de ne pas savoir que sa (belle-)fille, sa cousine, sa sœur, son amie ou peut-être sa tante ne peux pas reposer en paix ? Que cette famille imagine le corps du défunt caché quelque part, brûl, dévoré par les bêtes, enterré dans une forêt assez dense... alors qu'en fait il pouvait parler, bouger, penser... ressentir.


  • Je ne peux pas te pardonner, je ne pourrais jamais. Continua-t-elle Enfin, fit-elle de dépit, c'est comme ça. Où est-ce que je suis en fait ?
  • Chez moi, dis-je honteuse. Un ancien hôpital psychatrique abandonné.
  • Sérieusement, un hôpital. Ici, dans une forêt ?!
  • Tu devrais lire le journal intime d'un ex-patient que j'ai trouvé sous le lit. Il explique pourquoi c'est abandonné, enfin je suppose que ça en est une cause. Il est là-bas sur l'étagère.
  • Elle se leva pour prendre le cahier dans lequel était écrit toutes les journées vécues par le patient de cette chambre. En se rasseyant elle feuilletait quelques pages avant d'en tomber sur une en particulier, dont la date était soulignée et entourrée, bien gras... la particularité par rapport aux autres qui sont plus modestes.

14 octobre 1997,

Nos conditions de vie sont affreuses ici. L'état des chambres... nous n'avons rien. Un simple lit, un matelas miteux sans couette et sans coussin. Un sol de béton une petite fenêtre avec des barreaux au cas où nous voudrions sauter du second étage. Je me demande si c'est pour nous empêcher de nous échapper, ou de nous suicider.C'est pire qu'une prison ! Je n'en peux plus, il faut que ça change. Qu'est-ce que je fais ici ? Je ne suis pas fou, je ne comprends pas ce que je fais là.

Toute la journée ils m'ont placés dans la salle capitonnée, sans me donner à manger ou à boire, enfermé dans ma camisole, prison de toile. Je n'avais rien fait, mais j'ai été puni. J'ai simplement défoncé la machoire de ce connard de Mitchell, il m'a regardé de travers ! Je n'aime pas que l'on me regarde de travers. Il l'a bien mérité et que je lui explose la tête sur le sol de bétonn et que je lui crève ces yeux de fouines. Non... nous vivons moins bien que dans une prison. Le personnel est brusque, méchants, et nous devons faire face à des moqueries chaque jours. C'est assez ! J'ai parlé aux autres, nous avons un plan.

Le sang doit couler, dès ce soir ! Quand ils apporterons nos repas, nous les tuerons, un à un. Justice sera faite !


21:30,


Le plan s'est déroulé comme prévu. Nous avons sous contrôle une grande partie de l'hôpital. Le Directeur ainsi que quelques membres du personnel sont partis se réfugiés dans les cuisines. Nous menons le « siège », les autres patients qui ont contestés notre action, nous les avons tués.

Qui n'est pas avec nous est contre nous.

Ceux qui n'ont pas eu le temps de se réfugier, nous les avons tués. Mais je détiens Adeline, elle s'occupait de moi. Elle est si jolie, si douce... elle était gentille avec moi. Alors, je la protège des autres. Je vais l'aider à s'échapper en la déguisant en patiente, elle va certainement prévenir la police mais il sera trop tard de toute façon. Le temps qu'ils arrivent, ils seront morts. Et nous, nous auront pris la fuite.


 Elle semblait choquée.


  • J'en ai froid dans le dos. De véritables... monstres, fit-elle doucement sans détourner le regard du cahier. Tu as visité la cuisine dont ils parlent, il y a des traces de ça ?
  • La cuisine... oui, il y a du sang. En grande quantitée. Ils ont dut être massacrés. Quant à la fille, Adeline... je suppose que la tenue que je porte était la sienne. Il dit qu'il l'a déguisée en patiente, les autres l'auraient tuée si elle était sortie en infirmière. Rien ne nous dit si elle est sortie d'ailleurs...
  • J'en doute, vu le sang sur la tenue, dit-elle visiblement écoeurée, puis changeant de sujet. Au fait, en parlant de cuisine, on peut ressentir la faim ?
  • Non, pas moi en tout cas. Et de toute façon j'ai regardé c'est périmé depuis quelques années. Cet endroit est abandonné depuis vingt ans.
  • Je me passerais des asticots, merci.

 Cette petite remarque laissa s'échapper un petit gloussement, un peu d'humour n'était pas malvenue après tout. Mais ça ne changeait en rien les sentiments qu'elle devait avoir pour moi, et devant la gêne j'en profitais pour changer de sujet, pour discuter un peu... je ne m'excusais pas, c'était inutile. Mais j'essayais de me rapprocher d'elle peu à peu. Je finis par lui demander son prénom après un petit moment, car jusque là je ne savais comment la nommer.


  • Ashley, répondit elle.
  • Connotation américaine, remarquais-je.
  • Je le suis en fait, je suis née là-bas et j'y ai vécue quelques années. Mais mes parents sont venus s'installer en France parce que ma mère est française. C'était il y a neuf ans... j'en avais douze, la rentrée
  • dans vos collèges était plutôt difficile mais je savais parler français.
  • Moi, c'est... Alice, fis-je dans un instant d'hésitation.
  • Je me demandais souvent comment je pouvais avoir un prénom alors que je n'avais certainement pas eu de vie. Je repris.
  • J'ai... je ne sais pas, à la vue de mon corps je dirais que je suis une jeune femme mais je ne saurais pas dire mon âge exact.
  • Je suppose que les morts ne vieillissent pas ? Demandat-elle de façon rhétorique, mais redoutant la réponse. J'hochais la tête. Oui.

Je venais de jeter un froid, le silence s'installa quelques secondes avant qu'elle ne reprenne.


  • C'est quoi la mort alors, pour nous ? Ai-je vraiment l'air morte... je veux dire à part sur le plan corporel maintenant, je peux toujours parler, réfléchir, bouger. Me sens fonctionnents, pourtant je ne respire pas, je ne ressens aucun besoin. Toi, moi... nous n'avons rien du mort-vivant que l'on voit dans les films, à moitié décomposés et stupides comme dans... euh... dans The Walking Dead ! Est-ce qu'on peut réellement dire que nous sommes "mortes" ?
  • J'y ai beaucoup réfléchis pendant toute l'année passée ici. Mais ça n'a rien changer à la situation. Ce n'est pas un rêve, ni une hallucination...
  • C'est la réalité, coupa-t-elle. Je vais faire un tour, et puis j'ai beosin d'être seule un peu alors je vais trouver une chambre par là... je ne pense pas avoir de difficulté de toute façon, dit-elle non sans une pointe d'humour dans la voix, avant de redevenir sérieuse. Bonne nuit Alice.
  • Bonne nuit... Ashlea.

 Elle se leva pour sortir de ma chambre, mais avant de le faire elle me lança un regard... dans lequel je pouvais y voir la peur, l'angoisse et la tristesse. Il était destructeur, j'en avais un pincement au coeur.

 Je m'en voulais tellement. Elle sortie, je pouvais l'entendre faire quelques pas, s'arrêter et se mettre à sangloter... et à pleurer. Qu'est-ce que j'ai fait ?

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