Alors nous ne savons pourquoi
Alors nous ne savons pourquoi cette beauté-ci nous ébranle et ce secret en amplifie la portée, en accroît la dimension d’exception. Ceci indique que nous ne sommes nullement libres de nos emportements soudains, des cyclones qui nous traversent, des pluies d’équinoxe dont nous sommes parfois transis jusqu’au tréfonds de notre âme. C’est bien là la texture des passions, ces brusques mouvements qui font se retourner l’étoffe ordinaire de nos affects pour en faire cette toile convulsive qui nous emporte au loin, bien au-delà de ce que notre conscience aurait pu imaginer comme trame de nos comportements. Un bonheur actuel s’abreuve à un autre qui a disparu de notre champ de vision, nullement du registre de notre vie intime, profonde, lovée en quel endroit que nous serions les seuls à pouvoir reconnaître. Une ténébreuse climatique des lieux dont nous sommes les uniques à posséder la clé.
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