Chapitre 2

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Lagardiolle, Sud du Tarn

L’homme qui rentrait avec son chien ne remarqua pas le gros SUV Mercedes garé en contre-bas de la petite église. Lorsque la lumière s’éteignit dans la maison, le village retomba dans la nuit d’été, tout juste éclairée par le clair de lune.

Le conducteur de la voiture baissa la vitre teintée et alluma une cigarette. La flamme du briquet révéla un instant le visage barbu d’un homme dans la cinquantaine, visiblement tendu.

— On va attendre encore longtemps ?

— On a dit minuit, répondit une voix de femme, à l'arrière. Il reste vingt minutes. Un peu de patience.

— C’est pas un problème, quand on est occupés comme vous, maugréa le conducteur.

— Tu n’avais qu’à venir avec nous à l’arrière, répondit une autre voix, masculine cette fois. La banquette est assez large.

— C’est vrai, et je n’ai rien contre le piano à quatre mains, reprit la femme.

— Dans la bagnole, ça ne me branche pas, et puis j’aime bien voir ce que je fais, et il fait trop sombre.

— J’ai pas l’impression que ça te gêne tant que ça, tu nous mates dans le rétro depuis dix minutes.

— C’est pas comme si ça vous dérangeait !

— Tu ne sais pas ce que tu perds, la miss est au top ce soir. Tiens, juge par toi-même !

Le passager tendit la main par-dessus le dossier du siège, juste sous le nez du fumeur.

— Qu’est-ce que t’en dis ?

N’obtenant qu’un grognement en guise de réponse, il se retourna vers sa partenaire. Celle-ci avait remonté sa robe sur ses hanches et écartait les jambes, autant que l’espace arrière le permettait.

— Laisse-le bouder et viens plutôt me lécher le clito. Il se rattrapera tout à l’heure.

Son compagnon ne se fit pas prier, soulevant les fesses du cuir noir pour se faciliter la tâche.

Il ne fallut que quelques secondes pour que la respiration de la femme s’accélère, devenant haletante, puis vinrent les gémissements et enfin un cri de plaisir à peine étouffé dans sa main.

— Remonte ta culotte, lui dit l’homme en se redressant, tu vas salir le siège.

— Je n’en ai pas, tu n’avais pas remarqué ? et puis on s’en fout, c’est une caisse de location.

Les deux passagers reprirent leurs places en réajustant leurs vêtements. La femme passa la main dans sa chevelure sombre pour remettre un peu d’ordre dans sa coiffure.

À l’avant, le conducteur fit remonter sa vitre et lança le moteur.

— Si vous avez fini, on y va. C’est l’heure.

— C’est bon, roule !

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