#5 Jeu de séduction- Alessandro

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Je n'en reviens pas. Elle est là, devant moi, souriante, confiante, prête à passer aux choses sérieuses.

Laura, Ma Laura...

Depuis le temps que je lui cours après ! Elle m'a fait poireauter des mois, passant du chaud au froid, me soumettant à des pseudos tests plus bidons les uns que les autres, et, enfin, elle s'abandonne !

Je suis pas trop du genre chaud lapin en général, et j'ai pas la carrure de mannequin, mais mon accent italien et mon sourire Freedent en a déjà fait craquer plus d'une...

Sauf elle !

Une vraie perle.

J'avais déjà couru après des femmes, et pour bien des raisons, mais là, c'est particulier. Normal, cette fois, c'est carrément mon boulot, mon avenir qui est en jeu. En même temps, l'équation est simple:
Journaliste + Commissaire = Scoop en or, Augmentations, Exclusivité...

Bref, le rêve quoi.

Le plus drôle, c'est que mon boulot, elle le connaît, et bien. C'est ça qui a été le plus difficile : la convaincre que ça ne changeait rien, que je ne suis pas intéressé, que je ne suis avec elle que pour ses beaux yeux et que sa situation de jeune maman divorcée ne me dérange en aucun cas.

Alors que, bien sûr, c'est tout le contraire : je me fiche bien de ses deux gamines et c'est son boulot, et tout ce que je pourrais en tirer, qui m'intéresse.

La carrière, l'honneur, la gloire passent avant tout.

Même elle, cette jolie commissaire qui va faire décoller mon avenir sans le savoir, elle n'hésiterait pas à me mettre de côté si sa carrière le demandait. Enfin, je pense...

Plongé dans mes pensées, je n'ai pas remarqué qu'elle se tient debout devant moi depuis tout à l'heure, vêtue de dentelle noire. Elle m'observe, amusée.

-Bon alors, Sandro, tu rêvasses ou tu as envie d'autre chose ? me demande-t-elle en s'approchant de moi, féline, une lueur malicieuse dans les yeux.

Putain, sans penser au boulot, c'est vrai que c'est un bon coup. Le genre de nana hyper bien foutue qui fait frétiller mon bas-ventre, particulièrement réceptif.

-C'est toi qui me fait rêver, ma belle...

Elle s'approche doucement en s'asseyant à califourchon sur moi, et me glisse à l'oreille :

-Au fait, tu n'as pas vu quelqu'un entrer dans mon bureau ce matin ? Mes papiers étaient un peu en désordre...

Ce matin... Eh merde, elle a remarqué quelque chose, j'aurai dû ranger mieux... Je suis con des fois.

-Personne, pourquoi ? Je n'étais pas là...

-Ah bon ? renchérit la belle ingénue en me mordant le lobe de l'oreille, ses mains parcourant mon torse.

-Tu ne m'avais pas dit que tu passerais ? Sa bouche forme à présent une moue interrogative et je lui souris, mes mains sous son soutien-gorge :

-J'ai un peu zappé... Avec le boulot, les heures supp', les articles à rédiger...

-Ah... Je vois... C'est pour ça que tu étais vers les Blocs dans ce cas, j'imagine... Ses mains dessinent désormais un sillon vers mon sexe, de plus en plus tendu. Mes collègues t'on vu prendre des photos. Ton journal s'intéresse au côté industriel de la ville à présent ?

Merde, mais pourquoi j'ai fait ça ? Pourquoi j'y suis allé ? En passant dans son bureau ce matin, j'y ai trouvé tout un tas d'informations passionnantes, du genre enlèvement d'une petite fille dans les Blocs. Fidèle à moi-même, j'ai foncé prendre des photos avant de rédiger un article qui révélerait l'affaire.

Une voiture de police était en train de se rendre sur les lieux mais je l'ai devancée, connaissant par cœur ce quartier, où j'ai grandi.

En arrivant, j'ai entendu le coup de feu. Enfin, je pense que tout le monde l'a entendu. J'ai vu une gamine courir par là-bas, deux chiens en laisse.

Téméraire, la petite.

Pas comme moi. Dès que j'ai vu les voitures arriver, gyrophares en action, je suis vite remonté.

Et suis reparti, photos prises et plein d'idées en tête.

L'article part demain. Nul doute que ça va être un petit succès...

Je la coupe dans son interrogatoire pénible :

-On s'en fout non ?

Elle arrête ses caresses, et me regarde quelques secondes, avec une expression indéchiffrable dans le regard, puis ses mains reprennent enfin leur exploration.

Au bout de quelques secondes, ma braguette est défaite et mon pénis est à sa merci. J'aimerai l'avoir nue devant moi, mais elle m'empêche de la toucher. Elle est plus dominante. J'aime ça...
Sa bouche embrasse sensuellement mon cou, excitant mes sens, et elle finit par me glisser, sa voix grave et chaude contrastant avec la brutalité de ses paroles :

- Tu sais comment j'ai réussi à décrocher le poste ? En étant sans pitié. Tu crois que tu m'intéresse ? Nan. Tu m'excite à peine.

Elle sourit :

-T'as voulu me prendre pour une conne, mon gros chat. J'ai des caméras dans mon bureau, tu sais. Je peux faire de toi... Tout ce que je veux. Mais je serai sympa avec toi, baby. Tes photos, elles sont dans mon bureau, examinés par des spécialistes ! Quel chance, tu es témoin dans une scène de crime, tu le sais ça ? Génial pour ton avenir, nan ? Mais t'as de la chance, beaucoup de chance. Tes photos, elles valent de l'or. Deux gamins qui se pelotent devant le bloc treize, une gamine qui cours vers l'un des bâtiments, et ce visage blafard à la fenêtre. Elles nous appartiennent maintenant. Comme... toi, mon chou... Enfin non, j'ai pas envie de toi. Mais calme ta bite, parce qu'elle aura pas ce qu'elle veut avant un moment, rit-elle en caressant mon sexe, qui, à ma grande honte, se tend encore plus, ce qui décuple son hilarité.

-Enfin, ajoute-t-elle en se levant, avant un moment... Ça veut dire, quand tu sera sorti d'ici...

Et, doucement, d'une démarche féminine et sensuelle elle sort de la pièce, me laissant seul, nu, ébahi, et terriblement excité.

"Quand tu sera sorti d'ici ici"... Qu'est ce que ça signifie ?

Un déclic dans la serrure.

Visiblement, elle m'a enfermé...

Douce ingénue ?

Peut-être pas tant que ça, finalement...

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