Chapitre 35 Confrontations

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 Après s'être occupé de contrecarrer les projets de son second, le supra Taglione avait rejoint Taddeus Moor qui semblait n'avoir pas beaucoup dormi non plus. Il était plongé dans le dossier concernant Silgire.

— Vous pensez vraiment que ce type est un espion à la solde de Miunuir ? demanda Taglione sans grande conviction.

 Le supra à l'ordre interne avait les traits tirés et semblait las. Il avait passé une partie de la nuit à tenter de joindre le Commandeur, envoyant messages sur messages, en vain. Esposa n'était pas plus accessible. Il avait donc pris l'initiative d'expédier lui-même un message à Miunuir en utilisant l'ancien protocole. Il avait l'étrange sensation d'être le seul à se préoccuper de l'affaire en cours.

 Dans l'attente d'une réponse, il avait bien dormi un moment, mais d'un sommeil si agité qu'il n'était en rien reposé. En fait, cela avait été pire. À son retour dans la salle de surveillance, il avait remarqué les communications manquées de Ward et avait songé que lui non plus n'était pas assez accessible manifestement.

— Je ne sais pas. J'ai l'impression de le connaître. Ce qui est complètement absurde s'il vient effectivement de Miunuir. Mais que pourrait-il être d'autre ?

 Les deux supras se dévisagèrent un bref instant avant de reporter leur attention sur le dossier de Brutus Silgire alias Kreine Stakhos, selon les résultats des recherches faites dans les bases de Johansen. Sauf que Stakhos était censé être mort depuis un moment. Moor relut les quelques informations qui avaient pu être collectées sur Silgire : Un logement attribué jamais habité, des bons de ravitaillement et d'habillement dûment réceptionnés, une production de tissus emmagasinée et ajoutée au stock du secteur, un salaire payé et dépensé. Il recevait de l'aide. Voilà tout ce que pouvait en déduire Moor. Son regard s'arrêta alors sur un détail qu'il n'avait, jusqu'alors, pas relevé.

— Le type qui accompagne l'Élue. Celui que Selma Johansen a tenté de contacter. Ce Cyrus Kreutzer, il est tisseur n'est-ce-pas ? Et votre agent, Everhart, l'a clairement entendu dire qu'il était un passeur ? Taglione acquiesça et Moor poursuivit pensivement :

— Ce pourrait-il que nous ayons attrapé le Conteur ?

 Taglione n'en croyait pas ses oreilles. Ça n'était pas possible. Pas aussi facilement.

— Cet homme nous a échappé pendant des décennies, et il se ferait prendre sur un simple contrôle, sans même résister ? C'est peu probable ! Et puis, si le Conteur avait été télépathe, il se serait mieux servi de son don, finit-il d'une voix blanche.

— Il a tenté de l'utiliser.

— Oui, mais bien maladroitement...

— À moins que cela n'ait été intentionnel, ajouta Moor pensif.

— Mais pourquoi ? la question mourut sur les lèvres de Brix Taglione tant la réponse lui paraissait évidente : Il fait diversion...

— Possible... Ou bien ça n'est pas le Conteur et sa capture fait partie d'un plan plus vaste.

 Les mains derrière le dos, le front soucieux Moor parcourait la salle de long en large, quand le sas laissa apparaître Marcus Ward, accompagné d'Aristolus Karpov pas aussi triomphant qu'il l'aurait souhaité. Les traits tirés, le visage contusionné, la tunique déchirée et tâchée, l'infra de Moor s'arrêta devant son supérieur manifestement embarrassé par sa tenue.

— Bon sang, Ward ! Mais qu'est-ce qui vous est arrivé ? s'écria Moor dévisageant son second avec incrédulité.

 Avant que Ward ne réponde, Taglione marcha sur Karpov et l'empoigna violemment.

— Écoutez-moi bien, Karpov ! Avisez-vous encore une fois de me doubler, ou d'entreprendre quoique ce soit sans me prévenir et je vous enverrai du côté de la grande prairie ! Est-ce clair !

 Le ton et les paroles de Brix Taglione ne pouvaient être on ne peut plus claires. Karpov, la tête rentrée dans les épaules, ne répondit rien. Surpris de la réaction du supra, Marcus Ward, que Karpov s'était bien gardé de mettre au courant de ses manigances pour l'évincer, allait commencer à se justifier quand le communicateur émit les sonneries pour un message prioritaire. Taddeus Moor, convaincu que ce ne pouvait être que la réponse de Miunuir, activa la communication. Le visage contrarié du Commandeur s'afficha sur l'écran central.

— Je vois que Ward est arrivé ! dit-il sur un ton tranchant, vous a-t-il mis au courant de ses derniers exploits, supra Moor ?

 Taddeus Moor sentit venir la tempête. Son regard passa de son second à son supérieur en silence.

— Visiblement non ! Voulez-vous éclairer votre supérieur, infra Ward ? Et par la même occasion, justifier vos actes ? À moins que je ne demande à Karpov ? Le ton était sec, sans appel.

 Taglione lâcha son second avec un air de dégout évident, tandis que celui-ci remettait de l'ordre dans sa tenue, prêt à faire un rapport à Openwall. Mais Moor l'arrêta net avec un regard de mépris qui ne laissait aucun doute sur ce qu'il comptait faire de Karpov une fois cette histoire éclaircie.

— Je pense que l'infra Ward est tout à fait capable de se justifier lui-même, Commandeur.

 Marcus Ward se sentait comme un gamin qui aurait utilisé la moto de son père sans permission. La bouche sèche, il décrit aussi objectivement que possible ce qui s'était passé durant la nuit en omettant toutefois ses messages sans réponses à son supérieur.

 Inutile de sous-entendre que les choses auraient pu se passer autrement si Moor avait répondu, car il savait pertinemment que ça n'aurait pas été le cas. Quels que soient les ordres, il aurait, de toutes façons, empêché Magne de tirer sur le sujet n°3. Et puis, incriminer son supérieur n'était pas la meilleure des stratégies pour poursuivre sa carrière. Quant aux sentiments qui l'animaient quand il pensait à l'Élue en fuite, il se garda bien d'en parler. Il justifia son geste par la nécessité de conserver les fugitifs en vie.

 Une fois le récit de son second achevé, Moor le fusilla du regard en se retenant de lui dire le fond de sa pensée. Néanmoins, il devait le soutenir. Engager sa crédibilité face au Commandeur, était suicidaire.

 Il aurait bien sûr préféré discuter seul à seul avec son second avant d'être confronté au chef suprême de la cité. Il aurait pu ainsi préparer une parade, un argumentaire, une analyse. Mais, c'était sans doute pour l'en empêcher qu'Openwall avait cru bon d'intervenir immédiatement. La situation était ambiguë, et Moor n'appréciait pas particulièrement. Toutefois, ce n'était pas ce qui le dérangeait le plus.

 Ce qu'il avait du mal à supporter, c'était d'être pris pour un imbécile. Se sentir manipuler aussi grossièrement le mettait dans une fureur noire, car il ne faisait aucun doute qu'il avait été manipulé depuis le début.

 Lui imposer un homme de Van Stiers sans l'avertir de sa véritable mission. Le doubler en quelque sorte, pour ensuite faire la sourde oreille à tous ses appels durant la nuit, alors que manifestement l'équipe de commandement était sur le pied de guerre. Tout cela relevait de la manipulation pure et simple. Il trouvait fort déplaisant de s'en apercevoir maintenant.

 Le Commandeur avait approuvé l'exécution de l'Élue sans en référer à qui que ce soit, et pour éviter d'avoir à se justifier, il avait décidé de maquiller le tout en accident. S'il était si furieux, c'est que son plan n'avait pas marché comme prévu, et que tout risquait d'être révélé.

 Masquant tout son agacement, Moor se tourna calmement vers le Commandeur. Il allait devoir désamorcer le conflit tout en montrant subtilement qu'il n'était pas dupe. Subtilement.

— Mon second a commis une erreur de jugement, Commandeur ! Je vous l'accorde. Mais qui est à l'abri d'une erreur après 23 heures de poursuite incessante ?

 Moor fut interrompu par l'entrée des anciens Dengen et Christophorus. L'équipe de la cellule de recherche était au complet. Moor les salua silencieusement avant de reprendre sa réplique.

— Cependant, je remarque avec un certain étonnement que le pisteur envoyé par le supra Van Stiers a délibérément désobéi à des ordres directs et mis en péril la mission à plusieurs reprises. Supposons qu'il ait suivi des ordres, nous n'en avons pas eu connaissance, ce qui est pour le moins déconcertant. Vous en conviendrez ?

— Une erreur ? Votre second n'a pas commis une erreur ! Il a sciemment empêché la capture des fugitifs ! répondit le Commandeur, furieux que Moor joue au plus fin avec lui.

— J'avais plutôt cru comprendre qu'il avait sciemment empêché l'exécution des fugitifs, répliqua-t-il du tac au tac, réorientant la discussion sur Magne.

— Très bien ! Soit ! trancha le Commandeur après un bref silence courroucé, le pisteur est entre vos murs. Vous allez le remettre à Van Stiers. Je m'occupe d'éclaircir personnellement cette histoire ! Quant à votre second... Il avait fait preuve de discernement jusqu'à présent. Nous mettrons donc son « erreur » sur le compte de la fatigue. Il n'empêche que l'Élue nous échappe encore et qu'elle n'est plus seule et désemparée !

— Justement Commandeur ! Avez-vous réceptionné mes précédents messages concernant Miunuir et le prisonnier que nous avons interrogé cette nuit ? Il se pourrait qu'il soit un espion et qu'il soit lié à notre affaire.

 Taglione nota que Moor omettait délibérément de parler de ses conjectures concernant le Conteur.

— Qu'avez-vous tirez de l'interrogatoire ?

 Le Commandeur semblait soudain très intéressé.

— Nous attendons les données de Miunuir pour le poursuivre... et je vous...

— Vous les aurez d'ici peu. Tenez-moi au courant ! le coupa le Commandeur avant d'interrompre brusquement la communication.

 Le temps sembla suspendu dans la salle. Tout le monde retenait sa respiration. Ce qui venait de se passer n'était rien moins qu'une joute historique. Cela faisait bien longtemps que personne n'avait tenu tête de cette manière au chef suprême de la cité.

 Moor avait gagné sa première manche, mais il était à craindre que désormais le Commandeur soit beaucoup moins conciliant à son égard. Le supra se reprocha de n'avoir pas été assez subtil, mais la fatigue aidant, il n'était pas au meilleur de sa forme. Tant pis, le mal était fait, il allait devoir louvoyer.

— Je m'occupe de Magne ! Karpov avec moi ! s'écria Taglione rapidement avant de tourner les talons comme mû par un ressort.

— Merci, Brix, lança Moor avant qu'il ne disparaisse dans le couloir. Puis il se tourna vers son second.

— Je ne sais pas ce qui s'est passé là-bas, et nous n'avons pas le temps d'en discuter maintenant. Toutefois, je crains que vous n'ayez pas de deuxième chance, si vous échouez de nouveau, Ward ! Trouvez-moi cette fichue gamine, et attrapez-là ! Nom d'un prax !

 Marcus Ward ne se le fit pas dire deux fois. Il disparut dans le couloir, non sans penser qu'il allait devoir faire un crochet par le département médical avant de repartir sur le terrain. Il fallait que quelqu'un s'occupe de panser ses plaies, et qu'on lui donne une ou deux pilules pour qu'il puisse tenir encore une journée sans dormir.

 Moor se retrouva seul avec Dengen et Christophorus. Les deux anciens avaient assisté en silence à l'échange du supra et du Commandeur. Ils n'auraient su dire le plaisir qu'il avait eu à voir cette joute verbale. Ils ne pouvaient que lui affirmer leur soutien face à la situation. Et c'est exactement ce qu'ils faisaient à l'arrivée de Tork Johansen.

 Le supra au département médical n'avait pas l'air réjoui des jours précédents. L'emprisonnement de sa sœur. Son entêtement à ne pas collaborer. Son incroyable résistance au Prectis. L'échec de la capture du sujet n°3. Le développement peu probant du Projet Katartia. Rien ne se déroulait selon ses vœux.

 Après avoir abandonné sa sœur à ses geôliers, il s'était hâté de rejoindre son bureau. Il n'avait même pas eu le temps de vérifier les indicateurs concernant sa petite protégée dans les sous-sols de la tour. Seul face à lui-même dans le silence feutré du laboratoire, Tork avait repensé avec rancœur à ce que Selma lui avait jeté à la figure. Autrefois, ils étaient si proches. C'était avant qu'il n'intègre les services de la Doshbat, avant qu'un infra ne les remarque, lui et ses recherches en génétique.

 Il n'était alors qu'un simple capolkanien aidant dans leurs travaux, sa sœur et son compagnon, Vulpus Park. Ce dernier était un guérisseur hors normes, et un herboriste de génie. À l'écoute de chacun et disponible à chaque instant, il avait communiqué son enthousiasme à sa jeune compagne qui s'était donc associée à ses travaux, et contre toutes attentes s'était révélée, elle aussi, très douée.

 Tork avait apporté son savoir et sa remarquable intelligence à leurs recherches. Mais lui voulait aller plus loin, et le département médical et scientifique de la Doshbat lui avait offert alors une place de choix, qu'il n'avait même pas envisagé de refuser, malgré les récriminations de sa sœur. Une fois en place dans son petit laboratoire, il avait progressé rapidement sur bien des travaux entamés avec le couple. Les moyens mis à sa disposition avaient été décisifs. Il avait commencé par leur communiquer ses découvertes, inconscient des risques pris. Inconscient de la surveillance dont il faisait l'objet. Jusqu'à la mort de Vulpus.

 Selma était convaincue que le décès de son compagnon n'était pas le fruit du hasard. Cette altercation qui avait mal tourné pour le guérisseur n'était que pure fiction. Elle restait persuadée qu'il avait été exécuté. Pour elle, tout était lié à leurs découvertes et à l'utilisation qu'ils en avaient fait.

 Dans son laboratoire, Vulpus avait élaboré des remèdes plus efficaces que ceux distribués avec parcimonie par les services officiels de la Doshbat. Il avait acquis une renommée telle, qu'il faisait désormais un lien entre les secteurs, car il acceptait de soigner chacun sans distinction, ne se limitant pas à son seul territoire. Et la Doshbat ne pouvait le tolérer. Rien ni personne ne devait pouvoir réunir les capolkaniens. Tout comme le Conteur, Vulpus était devenu un danger pour le pouvoir. L'herboriste n'en avait pas pris conscience assez tôt. Il en était mort.

 Tork s'était persuadé du contraire. Il n'avait pu repousser les perspectives d'avenir que son travail lui promettait. À partir de ce moment-là, Selma avait espacé leur contact jusqu'à ne plus en avoir du tout. Se sentant un peu coupable, Tork s'était arrangé pour que le nom de sa sœur ne soit pas réintégré à la liste des femmes à attribuer. Puis de loin en loin, il avait gardé un œil sur elle.

 Il avait regretté parfois de ne pas l'avoir à ses côtés. Il avait souvent failli la contacter pour partager l'exaltation d'une de ses découvertes. Ses études sur le vieillissement cellulaire avaient eu des résultats spectaculaires et l'avaient propulsé au sommet de la hiérarchie, avec notamment le soutien du Commandeur, qui contre toute attente était au courant de la moindre avancée de ses travaux. Il avait bouleversé l'ordre des choses en prolongeant l'espérance de vie humaine, malgré le Getheimklak.

 Le fait que tout le monde ne bénéficie pas ou peu de ses découvertes ne le gênait pas. Que serait devenue la cité si l'intégralité des capolkaniens avait eu accès à certains de ses sérums, notamment au Calistérius ? La population n'aurait fait qu'augmenter, devenant trop importante. Les vieillards à la charge de la cité auraient déséquilibré les courbes. C'était impensable !

 Mieux valait gérer les taux de natalité et de mortalité de manière à trouver un juste équilibre. La masse des travailleurs ne diminuait ni n'augmentait. Certain y voyait une forme de déclin, alors que lui, tout comme le Commandeur, y voyait une gestion rationnelle de l'humain. Les androïdes, beaucoup moins faillibles, fournissaient une main d'œuvre renouvelable à l'infini et toujours disponible. C'était une règle juste et raisonnable. C'est Selma qui était déraisonnable à vouloir partager son savoir avec tous. Déraisonnable et idéaliste.

 Cette nuit, il avait espéré la convaincre de le rejoindre. Mais devant son obstination et sa colère, il avait compris que c'était inutile. Selma les avait reniés, lui et ses recherches. Elle ne se rendait pas compte de l'incroyable chance qu'elle venait de balayer d'un revers de main méprisant.

 Après avoir maugréé pendant un moment, l'attention de Tork avait été attirée par un cône de communication posé sur son bureau. Il l'avait manipulé un instant, se demandant s'il allait vérifier ou non sa théorie. Il avait eu envie de laisser le sujet n°3 où il était. Mais il avait promis une réussite au Commandeur, et la jeune fille ne pouvait en être exclue. Pas pour le moment. Il avait donc décidé de s'assurer que ce qu'il soupçonnait était vrai : à savoir que l'ADN de l'Élue était analysé comme une anomalie jugée négligeable par les champs magnétiques.

 Tork s'était donc attelé aux données copiées à son attention la veille par l'infra Ward. À force d'efforts, il avait isolé plusieurs interférences qui correspondaient aux déplacements supposés de la fugitive. Pour confirmer qu'il s'agissait bien d'elle, il devait comparer ces interférences avec celles répertoriées durant les derniers mouvements de l'Élue. Il avait donc fait irruption à l'aube dans la salle de surveillance après le départ de Marcus.

 Sans s'expliquer, il avait exigé de voir les enregistrements qui l'intéressaient. Moor avait autorisé d'un regard sa demande. Puis il avait attendu en silence.

 Le supra à l'ordre interne savait que si Johansen se permettait ce genre de comportement, ça n'était pas inutilement. Il le connaissait. Il avait vu l'œil du chercheur sur le point de découvrir quelque chose de phénoménale, et le résultat ne se fit pas attendre.

— Je l'ai ! Ah ! Ah ! Ah ! Je l'ai ! hurla-t-il content de lui, vous voyez ça ! Et bien, ce petit rien, c'est le sujet n°3 ! Une simple interférence ! C'est incroyable ! Mais c'est vrai ! Quand je vous disais qu'elle était exceptionnelle ! Son ADN est si pur qu'il n'est pas analysé par les champs magnétiques. Elle peut aller et venir comme bon lui semble ! Aucune barrière ne pourra l'arrêter ! Même le dôme est sans effet sur elle ! Elle est l'être le plus libre de cette planète !

 Et il se remit à rire de plus belle, avant de conclure :

— Le plus drôle, c'est qu'elle ne le sait pas !

 Mais nous si, songea Moor en envoyant un message à Ward.

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