Chapitre 16 Cell-trad

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 Ris avait passé une très mauvaise nuit pleine de doutes et d'inquiétudes. Mille fois, il avait failli réveiller le primus pour lui parler d'Alma. Mille fois, il s'était ravisé en se souvenant de la détresse qu'il avait lue dans les yeux de la jeune fille. Maintenant qu'il venait de récupérer un cell-trad, il aurait été difficile de faire marche arrière. Les autorités n'auraient pas compris pourquoi il avait mis autant de temps à les avertir. Il venait de s'engager de manière irréversible sur le chemin des ennuis, il le savait. Cependant, contrairement à ce qu'il avait cru, maintenant que le temps de la valse-hésitation était achevé, il se sentait plutôt serein.

 La veille, Ris avait contacté Bilal Minkovski, son bookmaker. Moins secret que son associé Aquila Breatheater, il avait sympathisé avec lui lors d'une course d'air-puller. À demi-mots, le bookmaker avait fait comprendre au serrocole qu'en cas de besoin, il pouvait se rendre particulièrement utile. Et Bilal travaillait justement dans les usines du secteur 6. Pas celles qui fabriquaient précisément les cell-trad, mais il pouvait y avoir accès, et c'était bien ce qui comptait.

 Le bookmaker n'avait pas émis d'objections, ni imposé de conditions pour lui fournir un traducteur. Cependant, Ris savait que ce service en vaudrait un autre. C'était la règle. Même si le serrocole n'était pas un habitué de ce genre de tractation, il en connaissait les lois et les respectait. Le rendez-vous avait eu lieu à l'aube dans les parcs boisés du secteur 3 qui jouxtaient les ateliers de la zone des orfèvres. L'échange n'avait pris que quelques secondes. Pas de discussions inutiles. Pas de temps mort.

 Alors qu'il sortait du fertail, Ris remarqua une escouade de cinq hommes, ce qui était pour le moins inhabituel. Les bersikers qui assuraient la sécurité des secteurs circulaient toujours par deux. Cette escouade avait une mission tout autre, manifestement. Elle cherchait quelque chose. Il hésita à reprendre le fertail, mais sa conduite n'aurait pas manqué d'éveiller les soupçons. Il avança donc sur la route, tentant de passer inaperçu dans le groupe de personnes qui étaient descendues en même temps que lui.

 Tout cela ne l'arrangeait pas du tout. Il avait envoyé un message au primus pour l'avertir qu'il se sentait mal aujourd'hui. Si l'escouade vérifiait son identité, ce qu'elle n'allait pas manquer de faire, le primus saurait que bien que malade, il était sorti de chez lui à l'aube... Difficile à justifier.

 Ris observait autour de lui, cherchant une échappatoire lorsqu'il remarqua les murets blancs du Cercle des femmes. Une guérisseuse, voilà ce qu'il lui fallait ! Les gardes ne manqueraient pas de se moquer de lui. Mais peu importait si sa ruse fonctionnait.

 Tandis que les hommes de l'escouade commençaient à interroger tout le monde en vérifiant les identités, comme il avait supposé qu'ils le feraient, Ris prit l'air fatigué tout en restant sur ses gardes. À son grand étonnement, leurs questions étaient évasives et aucune ne concernait directement la fuite d'une Élue.

 Lorsque vint le tour de Ris, son petit stratagème amusa les hommes d'arme comme prévu, sauf leur chef qui, légèrement suspicieux, ordonna à l'un des gardes d'accompagner Ris jusqu'au Cercle. Piégé, Ris sentit couler des sueurs froides dans son dos. À peine commencée, l'aventure menaçait de s'achever brutalement. Il envisagea un instant de neutraliser le garde qui marchait à ses côtés, mais ce serait impossible sans éveiller les soupçons. Or, Alma comptait sur lui. Il ne devait pas faire de faux pas.

 Ils s'arrêtèrent devant la porte du Cercle des femmes du secteur 3 sans que Ris n'ait entrevu la moindre solution. Le sas s'ouvrit laissant apparaître une femme d'un âge avancé, dont le regard teinté de surprise n'avait rien d'accueillant. Grande, mince, le port altier, de longs cheveux blancs tressés dans le dos, Selma Park était consciente de l'importance de sa fonction et méprisait les hommes qui en faisaient peu de cas. C'était une femme fière qui ne pliait pas dans l'adversité. Une femme qui ne craignait pas d'affronter le regard d'un ancien amant, surtout quand celui-ci l'avait abandonnée !

 Ris était stupéfait. Il ne s'attendait pas à voir son ancienne maîtresse. Devant son air sévère, il se reprit et débita son mensonge d'un trait sans savoir si elle entrerait dans son jeu. Elle avait très bien compris que quelque chose clochait. Pourtant, elle prit son temps avant de faire entrer Ris. Elle savoura son pouvoir sur lui. Mesquine petite vengeance, penserait-elle plus tard. Ce n'est qu'une fois le sas refermé, et le garde parti, qu'elle s'exclama :

— Qu'est-ce que c'est que cette histoire de maladie, Ris Terkoff ? Tu n'es jamais malade ! Et pourquoi venir me voir ? Après tant d'années de silence ?

— C'est un peu long à expliquer ! Je ne savais pas que tu serais là ! Mais si cela n'avait pas été toi, j'aurais été dans un sacré pétrin, crois-moi !

— Je veux bien te croire, dit-elle d'un ton sévère, se remémorant sans doute, toutes les fois où elle avait eu ce rôle.

— Écoute, en fait, le hasard fait plutôt bien les choses. Je ne savais pas trop comment m'y prendre avec une gamine de cet âge-là. En te voyant, je me dis que tu serais la meilleure solution pour elle. J'aurais dû y penser.

— Une gamine ? Ne me dis pas qu'ils t'ont confié une compagne ? Pas à ton âge quand même ! s'exclama Selma légèrement décontenancée.

 Ris éclata de rire. Il observa les rougeurs qui étaient apparues sur les pommettes hautes de la guérisseuse. N'avait-il pas décelé une pointe de jalousie dans sa voix ?

—Mais non ! C'est plus … compliqué ! Pourrais-tu me fournir de quoi nettoyer des plaies ? De quoi les camoufler ? Je vais te l'amener, et tu comprendras...

 Selma l'attrapa par le bras pour le forcer à la regarder :

— Ça suffit ! Ris ! Tu vas me dire tout de suite...

 Interrompant la réplique de la guérisseuse, le sas s'ouvrit brusquement pour laisser entrer deux femmes. L'une d'elle était blessée au bras. Selma, le regard courroucé, lâcha Ris prestement. Puis se radoucissant, elle s'adressa aux deux femmes :

— Allez là mettre dans la pièce d'à côté, j'arrive immédiatement.

 Les deux femmes s'éloignèrent, mais restaient à portée d'oreilles. Selma se tourna vers Ris en tendant un petit sac :

— Prenez ceci, et faites-lui des applications plusieurs fois par jour, dit-elle avant d'ajouter en chuchotant, je serai dans le secteur 16 après cette intervention.

 Sur ces paroles, elle tourna le dos à Ris et alla s'occuper de la femme blessée. Le serrocole ne se fit pas prier et sortit rapidement enfournant le petit sac dans sa propre sacoche.

 Avoir revu Selma après tant d'années, lui avait procuré beaucoup de plaisir. Elle était toujours belle malgré son âge. Et toujours aussi peu commode, visiblement. Ris sourit en se souvenant des querelles épiques qu'ils avaient eu, et qui se terminaient invariablement au lit. À cette époque-là, elle était la compagne d'un herboriste et apprenait à ses côtés le secret des plantes. Elle était très belle. Pleine de vie. Ris était abattu par son travail et de plus en plus morose. Rien ne les destinait à se rencontrer. Pourtant, ils s'étaient vus, détestés, puis aimés. C'était avant la prison. C'était, il y a si longtemps.

*

 Le ciel commençait à vrombir, envahi par des engins à propulsions de différentes tailles. Le bruit n'était pas assourdissant, mais constant. Alma observait la route depuis son perchoir. Elle avait peu dormi et sentait son corps crier famine, mais elle ne pouvait retourner à la serre. Des gens passaient et repassaient sur la route. Toujours les mêmes tuniques, mais de multiples couleurs. Quelques hommes portaient un tatouage sur le front. D'autres avaient des armes et des plastrons de cuir sur des tuniques noires comme les gardes de la tour. Elle supposa que c'était la police locale. Elle frémit à la pensée que peut-être ce Ris avait prévenu quelqu'un de sa présence ici. Puis elle se rassura. Ils seraient venus depuis longtemps si cela avait été le cas. C'est alors qu'elle l'aperçut.

 Ris, la tunique légèrement froissée, un paquet sous le bras, marchait sans précipitation sur le bord de la route, veillant à ne pas se laisser surprendre par les capolkaniens pressés. Il ne paraissait pas particulièrement inquiet. Elle crut même déceler une certaine joie dans ses traits. Un détachement tout à fait étonnant aux vues des risques qu'il prenait pour elle. Sans jeter le moindre regard vers elle, il se dirigea vers la serre. Puis brusquement, il bifurqua vers l'endroit où ils s'étaient séparés la veille et jeta le paquet. Personne n'avait rien vu.

 Alma ramassa rapidement ce qu'elle espérait être de la nourriture. En fait il s'agissait de vêtements, d'une petite sacoche, d'un cell-trad, et d'un malheureux quignon de pain. Ça n'était pas avec ça qu'elle allait être rassasiée, mais c'était mieux que rien. Une fois son « festin » avalé, elle se sentit tout de même mieux. Durant la nuit, elle avait apaisé le feu de son visage avec l'eau d'une fontaine. Mais ça n'était pas suffisant, et elle fut reconnaissante à Ris d'avoir pensé à prendre de quoi la soigner. Elle s'appliqua une lotion antiseptique et un baume de manière aléatoire, car sans miroir, elle ne pouvait voir l'étendue des dégâts, juste les sentir du bout des doigts.

 Puis elle entreprit de s'habiller. Elle quitta ses hardes sans regret, constatant au passage quelques marques et meurtrissures sur ses jambes et son torse. Elle effleura une longue éraflure le long de sa cuisse, et palpa quelques bleus violacés qui coloraient ses flancs en grimaçant. Elle ne se mettrait pas en maillot de bain d'ici un moment.

 Un souvenir fugace lui traversa l'esprit : elle sur une plage. La mer au loin qui forme d'immenses vagues. Des petits points mouvants sur ces vagues. Un soleil, unique et éclatant. Un sourire sur le visage. Une sensation de joie sauvage à se trouver là avec... Avec qui déjà ? Elle secoua la tête pour tenter de retrouver quelques bribes de plus, mais rien ne vint. Elle n'était pas seule sur cette plage pourtant. Un peu découragée, Alma se tourna vers le muret de l'enclos. Il fallait avancer. Les souvenirs remonteraient quand ils le voudraient.

 Elle s'appliqua le cell-trad sur le haut de sa tempe, puis noua le foulard sur sa tête de manière à le dissimuler. Debout dans l'ombre des arbres, attendant que la route soit dégagée, elle pensa que finalement la situation n'était pas si terrible. Elle était amochée, pas très propre et avait du mal à ne pas grimacer à chaque mouvement, mais cela aurait pu être bien pire. Vraiment bien pire. Le visage exalté de son agresseur lui revint à l'esprit, et tout son corps fut parcouru d'un long frisson.

 Ris surveillait l'extérieur de la serre du coin de l'œil tout en préparant de nouveaux semis près de l'entrée. Personne ne faisait particulièrement attention à lui. Les ordres avaient été donnés, et chacun était occupé à sa tâche. Les ouvriers agricoles qu'il avait sous sa responsabilité, avaient été étonnés de le voir, le primus les ayant prévenus de sa maladie. Pourtant personne n'avait posé la moindre question. Ris Terkoff était un serrocole peu causant et respecté. On ne discutait, ni ses ordres, ni sa présence.

 Ris aperçut Alma avant qu'elle ne s'approche trop et ne se fasse repérer par les autres capolkaniens. En silence, il l’entraîna à l'écart de la route. Quelques ouvriers levèrent la tête en voyant Ris sortir de la serre, mais ils étaient bien trop occupés pour chercher à en savoir plus.

— Me comprenez-vous ? demanda-t-il doucement à Alma alors qu'il lui faisait prendre un sentier peu fréquenté.

— Oui, répondit-elle sur le même ton avant de demander, où allons-nous ?

— Je vous emmène voir quelqu'un qui pourra vous aider.

 Alma ouvrit la bouche pour lui poser une autre question, mais il lui fit signe de se taire, et murmura :

— Pas maintenant. Nous avons du chemin à faire.

— Ne pouvons-nous pas discuter en marchant ?

— Non, votre façon de parler est altérée par le cell-trad. Même s’il est dissimulé sous le foulard, il vous donne un accent peu familier. Les oreilles de certains sont fines, et avec les escouades qui trainent partout depuis ce matin. Mieux vaut ne pas prendre de risque.

 Ils marchèrent d'un bon pas côte à côte pendant un moment le long d'allées peu ou pas entretenues. Ris espérait qu'en utilisant les chemins de traverse, ils ne rencontreraient pas d'escouades. Deux ou trois fois, ils réempruntèrent des chemins plus fréquentés. À une occasion, Alma dû se réfugier derrière les murets non sans avoir été avertie des dangers qui résidaient dans ces enclos. Ris lui apprit notamment la présence de dangereux prédateurs parmi la faune sauvage, et lui parla aussi des gardes forestiers, toujours à l’affût, prêts à intervenir dans ces zones protégées.

 Alors qu'ils approchaient du secteur 16, un engin passa lentement au-dessus d'eux, et Alma le suivit des yeux pendant un moment.

— Nous ne pouvons pas emprunter les fertails. L'identité de chaque occupant est scannée à son entrée dans l'engin et à chaque passage de secteur. Trop dangereux, souffla-t-il dépité.

 Lui aussi aurait préféré arriver plus vite au point de rendez-vous. Ses vieux réflexes de kansiker lui disaient que le danger était partout. Mieux valait ne pas traîner.

*

 Marcus Ward était satisfait. Il avait passé la nuit aux côtés de Karpov dans l'une des salles de surveillance du 1er sous-sol de la tour. Dormant à tour de rôle, il avait profité des heures de sommeil du second du supra Taglione pour copier pour Johansen les bandes correspondants aux lectures magnétiques des Bois Sacrés. Et cela, sans cesser de visionner les images qui auraient pu les aider à déterminer l'itinéraire de fuite du sujet n°3.

 Quelques heures avant l'aube, il était tombé sur la première image intéressante. Une ombre. Une ombre fugitive et à peine visible, partant de l'enceinte des Bois Sacrés jusqu'à un chemin entre les arbres et les ateliers. Ce pouvait être n'importe qui. Pourtant quand il l'avait vu, il avait failli exploser de joie. Il sentait que c'était elle. Elle ne s'était pas noyée dans le Gastel ! Elle ne s'était pas faite griller par un champ magnétique ! Elle était vivante quelque part dans Capolkan !

 Contenant sa joie pour ne pas éveiller les soupçons de Karpov, Marcus avait poursuivi ses investigations pour déterminer quel secteur, elle avait pu rallier. En vain. Il avait seulement pu déduire qu'elle était allée vers l'ouest. Cela ne lui avait pas dit comment elle avait réussi à passer l'enceinte, ni comment elle était parvenue à se volatiliser. Cependant, c'était un début, et plein d'espoirs, il avait pu communiquer ses découvertes à son supérieur, réduisant ainsi le champ d'investigation de manière considérable. Ils allaient pouvoir concentrer les recherches et étudier les différentes possibilités quant à sa fuite.

 Sans plus s'occuper de Karpov, qui était furieux de s'être fait coiffer au poteau dans l'accomplissement de sa mission, Marcus Ward était allé remettre à Johansen la copie des bandes magnétiques qu'il lui avait demandé la veille. Sur le chemin qui le menait à son bureau où il pensait se rafraîchir avant de rejoindre son supérieur, Marcus réfléchissait à un détail déconcertant : depuis le début de sa fuite, personne n'avait signalé la présence de l'Élue nulle part. Ce n'était pourtant pas chose facile de passer inaperçu dans son état. Blessée, dépenaillée, affamée sans doute, elle ne pouvait rester cachée éternellement. Il lui faudrait de l'aide. Et pour cela, elle aurait besoin de communiquer.

 Marcus s'arrêta en plein milieu du couloir. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Il courut jusqu'au bureau de Moor. Il surgit devant le supra, essoufflé, mais un sourire aux lèvres.

— Ward ? Que vous arrive-t-il ? demanda Taddeus Moor, étonné par cette arrivée fracassante et inattendue.

— Supra, avez-vous en votre possession le dossier complet de la fugitive ?

— Oui, bien sûr ! Johansen m'a fourni une copie du rapport médical et des comptes-rendus journaliers jusqu'à sa fuite. Que cherchez-vous Marcus ? questionna le supra soudain intéressé.

 Marcus sensible au fait qu'il l'appelle par son prénom, espérait ne pas le décevoir.

— Le cell-trad que vous lui aviez fait mettre le jour de son réveil, l'a-t-elle encore ?

 Moor consulta le dossier pendant quelques instants avant de répondre :

— Il est spécifié ici qu'il lui a été retiré après la présentation. Un médecin a noté que le traducteur était la cause de son comportement différent.

 Marcus s'exclama en frappant son poing dans sa main :

— Si nous partons du fait qu'elle ne parle pas notre langue correctement, il lui faut de toute façon un cell-trad pour communiquer ! Elle ne pourra s'en fournir un, seule. C'est impossible ! Il faut vérifier les stocks de cell-trad. Si quelqu'un l'aide, nous le saurons !

— Brillant ! Ward ! Nous allons nous occuper de cela immédiatement !

 Marcus, satisfait s'apprêtait à sortir du bureau du supra pour rejoindre l'équipe de recherche et de surveillance lorsque Moor l'arrêta :

— Un instant, Ward ! Taglione et ses hommes vont se charger de tout ceci. Vous, vous allez pouvoir vous consacrer à la mission dont nous avons parlé hier. Les androïdes ? Vous vous souvenez ?

 Marcus sentit l'abattement le gagner, mais tenta de le dissimuler.

— Quelque chose ne va pas ? Vous pouvez prendre un peu de repos avant si vous le jugez nécessaire. Je sais que la nuit a été longue pour vous, continua son supérieur inquiet de la mine défaite qu'affichait son second.

— Non, supra, je ne suis pas fatigué. Je … J'aurais voulu suivre l'affaire des Élues... Je ...

Moor n'ayant aucune idée de la réelle motivation de son second, lui lança d'un ton impérieux :

— Vous avez l'impression que c'est plus important et que je vous mets sur la touche, n'est-ce pas ? Vous vous trompez, Ward. Je pense que cette histoire d'androïdes pourrait soulever d'autres lièvres aux conséquences bien plus considérables. La fuite d'un sujet médical n'est rien, surtout quand il en reste 6, et que les chances de réussite du projet sont très limitées. Il faut regarder les choses en face et éviter de se focaliser sur un seul point. Nous avons en charge l'ensemble de la paix civile. Pourchasser les fugitifs n'est qu'une infime parcelle de nos missions et relève plus des compétences de Taglione.

 Moor hésita un instant voyant que Marcus ne semblait pas convaincu.

— Mais je vous ferai tenir au courant des évolutions de la situation, si vous y tenez. Après tout, vous êtes le seul à avoir fait progresser cette affaire jusqu'à présent !

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