Chapitre 11 L'épreuve

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 Debout devant une porte s'ouvrant sur un grand vide lumineux, Alma regarda interloquée les deux gardes qui l'encadraient. Espéraient-ils sincèrement qu'elle saute de son plein gré ? De nouveau, l'un des deux gardes lui signifia d'avancer. Elle recula de plus belle. L'autre la poussa alors violemment. Déséquilibrée et terrifiée, Alma tenta de se raccrocher à quelque chose. En vain. Tombant à genoux dans un cercle bleu si ténu qu'elle ne pouvait pas le distinguer depuis la porte, elle se retrouva à sa grande stupéfaction flottant dans le vide aux pieds des deux hommes hilares. Furieuse, Alma rejeta avec violence les mains qui s'étaient tendues pour l'aider à se relever.

 Après l'étrange visite de la veille, les autres jeunes femmes avaient emmenées ailleurs. Alma s'était retrouvée seule dans sa cellule et elle avait presque regretté les balancements syncopés de l'une de ses voisines. Elle s'était mise à craindre le pire jusqu'à ce que ces deux hommes viennent la chercher. Ils ne portaient pas de tatouages frontaux et discutaient entre eux jusqu'à ce qu'ils ouvrent la porte de sa cellule. Ensuite, ils avaient gardé le silence. Ils avaient sans doute reçu des instructions précises, car même pour lui demander quelque chose, ils utilisaient des gestes et non des mots.

 Sachant qu'elle ne parviendrait pas à briser le silence obstiné de ses geôliers, elle s'était concentrée sur ce qui l'entourait. C'était la seconde fois qu'elle était transférée d'une cellule à une autre. Et cette fois, elle comptait bien en profiter pour s'évader. Malheureusement, elle était tombée sur deux abrutis assez malveillants pour s'amuser à ses dépens. Deux hommes contents de leur plaisanterie, qu'elle décida d'injurier en hurlant, car si eux n'avaient pas le droit de lui parler, elle n'allait pas s'en priver. Non seulement ce serait libératoire, mais en plus, cela pourrait peut-être créer un incident qu'elle pourrait exploiter pour leur fausser compagnie.

 À présent, ils la fixaient, interdits. On ne les avait pas préparés à de telles réactions de la part des sujets dont ils avaient la garde. Ils n'avaient affaire qu'à de vrais prisonniers habituellement. Exceptionnellement affectés au projet Katartia, les deux hommes n'avaient aucune consigne concernant ce genre de situation. Cependant, ils ne pouvaient la laisser continuer sans réagir. Les invectives de la jeune fille, amplifiées par le tube magnétisé de l'ascenseur, envahissaient l'espace autour d'eux, provoquant les regards curieux de la part des passagers d'autres plate-formes parallèles. L'un des gardes fit alors la seule chose qu'on lui ait enseignée pour faire taire quelqu'un. Il gifla brutalement la jeune fille.

 Le coup, aussi inattendu que violent, eut l'effet escompté. Alma se tut immédiatement. Personne n'avait encore levé la main sur elle jusqu'à présent. Elle en avait déduit qu'elle représentait un bien, sinon précieux, au moins ayant quelque valeur. Manifestement ses déductions étaient inexactes. La main sur sa pommette douloureuse, le bord de la lèvre supérieur légèrement entaillée, Alma fixa avec rage ses geôliers, tandis qu'ils faisaient mine de ne rien remarquer.

 L'ascenseur atteignit assez rapidement les étages inférieurs, et Alma se retrouva bientôt dans un couloir semblable à ceux qu'elle avait déjà parcourus : murs immaculés, sols sombres, éclairé par de petites lampes disséminées à mi-hauteur des parois. Son arrivée fut remarquée surtout à cause de sa blessure à la lèvre. On lui désinfecta prestement, pendant que les gardes se faisaient tancer. Puis, à son grand étonnement, on maquilla sa pommette pour simplement cacher la marque.

 Non loin d'eux, un groupe d'hommes, portant des uniformes noirs à spires rouges, patientaient avec les six autres jeunes filles. Aucune d'entre elles ne sembla intéressée par l'arrivée d'Alma et l'effervescence qui l'entourait. Éveillées, mais indifférentes, le regard vide, elles étaient absentes à elles-mêmes comme d'habitude. Toutefois, cette fois, aucune paroi de verre ne les séparait. Alma tenta donc de parler à l'une d'elles, mais elle fut rapidement isolée sur le côté. Elle s'interrogea alors sur le manque de réaction des autres. Si elles avaient été droguées, elle l'aurait été aussi. Alors comment expliquer leur comportement ?

*

 L'auditorium de la tour était plein comme un œuf. Événement d'autant plus remarquable qu'il était immense puisqu'il s'étendait sur l'ensemble du diamètre du bâtiment, et que ce qui s'y déroulait en temps normal n'attirait jamais autant de monde. La foule bruyante produisait un brouhaha intense, presque insupportable. Les circonstances étaient exceptionnelles. Le Commandeur suprême allait s'adresser à la population depuis l'auditorium sur l'ensemble des canaux de communication légaux. Ça n'avait pas dû arriver depuis des décennies en dehors des allocutions pour la nouvelle année et pour la cérémonie du tribut. Or, cette cérémonie n'avait lieu que dans quelques jours. L'excitation était à son comble, et chacun y allait de son hypothèse.

 Marcus Ward, imperturbable en haut des gradins près de l'entrée ouest, accueillit son supérieur d'un bref salut au moment où l'écran géant s'allumait pour faire apparaître l'image du Commandeur debout devant un pupitre. Les anciens, quant à eux, se tenaient sur l'estrade juste sous l'écran, devant un rideau gris et doré. Le silence se fit aussitôt dans l'enceinte de l'auditorium, et la voix grave du chef suprême de la cité s'éleva avec solennité.

— Peuple de Capolkan ! Peuple qui souffre depuis si longtemps ! Voici venus des temps nouveaux ! Des temps remplis d'espérance ! Nous savons tous comme le sort de notre valeureuse cité est mis à rude épreuve par le mal qui nous ronge. Nous n'avons pas encore trouvé de remède à ce mal. Pourtant, aujourd’hui l'espoir renaît. Sans relâche, nos valeureux scientifiques ont travaillé pour contourner le problème qu'ils ne parvenaient à affronter directement. Et leurs efforts ont été récompensés. Aujourd'hui, je peux vous annoncer qu'ils ont accompli un miracle. Grâce à eux, nous allons donner à notre belle cité l'avenir qu'elle mérite ! L'avenir que vous méritez ! Les générations futures ne seront plus jamais affectées par le Getheimklak ! Les générations futures seront sauvées ! Et pour les porter vers cet avenir radieux, voici les mères, que dis-je, les Élues de Capolkan !

 Sur ces mots, les anciens s'écartèrent pour laisser apparaître ce que le rideau dissimulait jusqu'alors. Derrière une immense vitre, comme dans un aquarium, 7 jeunes filles vêtues de blancs avaient été alignées pour être offertes aux regards. Derrière elles, en retrait, mais bien présents, les gardes et les médecins se tenaient prêts à intervenir au moindre problème.

 Certaines Élues eurent un mouvement de recul en découvrant la foule bouillonnante qui gesticulait de joie dans les gradins face à elles. Bien que la pièce ait été insonorisée, Alma percevait les éclats de voix enfiévrées qui parcouraient cette masse en liesse. La jeune fille avait compris chaque mot du discours du Commandeur qui avait été retransmis dans la pièce pour les capolkaniens qui s'y trouvaient. Et elle en tremblait de rage. Elle prenait conscience maintenant de la raison des examens médicaux. On la voulait en bonne santé pour en faire une mère-porteuse.

— Pour honorer nos lointains ancêtres et renouer avec les traditions qui ont fondé notre belle et grande cité, nous allons procéder à la cérémonie des Bois Sacrés...

 Le Commandeur avait repris la parole et le calme était revenu, mais Alma n'écoutait plus vraiment tant elle se retenait pour ne pas hurler.

*

 Personne ne sembla remarquer la jeune fille qui se trouvait à l'extrême gauche, poings serrés, sourcils froncés, mâchoire crispée. Personne, sauf Marcus Ward, qui ne regardait qu'elle. Il songea que ceux qui s'arrêteraient sur ce visage en colère n'y prêteraient guère attention, tant la satisfaction était générale, car au-delà des mots du Commandeur, tout le monde avait compris que ces jeunes filles représentaient un formidable espoir pour la cité. Le mal qui les rongeait tous, le Getheimklak, ne les avait pas touchées. Il n'avait pas tronqué leur espérance de vie, ni leur capacité à se reproduire naturellement. Elles étaient intactes. Elles étaient pures. Elles étaient parfaites. Elle était parfaite.

 Marcus Ward détourna le regard. Il aurait voulu être ailleurs. Il aurait voulu penser à autre chose qu'à la cérémonie qui devait se dérouler après la présentation au peuple. Il aurait préféré que le Haut-Conseil et le Commandeur décident de suivre les avis de Taddeus Moor. Il aurait aimé ne pas être affecté, mais il l'était, et ça le mettait en colère. Il devait se reprendre.

— Un problème, Ward ? Vous paraissez contrarié.

 Taddeus Moor observait son second avec intérêt. Les Élues lui importaient peu. Il avait l'intime conviction que le projet Katartia n'aboutirait à rien de concluant. En revanche, le comportement étrange de son bras droit l'intriguait.

— Non ! Tout va bien. Mais je souhaiterais quitter l'auditorium afin de me consacrer à la recherche que vous m'avez confiée ce matin, répondit aussi calmement que possible Marcus.

— La filature secteur 16 ?

— Oui, j'ai encore pas mal de chose à vérifier, dit-il d'un ton neutre.

— Allez-y ! Je suis obligé de rester là.

 Sans hésiter une seconde, Marcus Ward tourna le dos à l'auditorium mettant le plus de distance entre lui et le sujet n°3.

*

 Une fois sorti de l'auditorium, en passant près d'Alma, un médecin réalisa qu'elle avait toujours le cell-trad collé à la tempe.

— Et bien voilà pourquoi ce sujet ne réagit pas comme les autres ! Qui a oublié de lui ôter ça ! lança-t-il avec agacement tandis qu'Alma s'enfonçait encore plus dans un monde d'incompréhension.

 On ne lui laissa pas le temps de protester. Le groupe d'Élues fut dirigé non pas vers les ascenseurs pour rejoindre les étages supérieurs, mais vers des escaliers monumentaux donnant sur un immense hall qui s'ouvrait sur l'esplanade aux pieds de la tour. Une foule compacte, contenue par des hommes armés, attendait dans un joyeux désordre. Alma vit dans ce changement d'itinéraire, une nouvelle occasion de s'échapper. Elle se tint aux aguets, prête à profiter de la première opportunité.

 Lorsque les jeunes filles apparurent, la foule se mit à les acclamer. Encore une fois, certaines prirent peur, mais les gardes les maintinrent fermement sur le chemin qui fendait la foule vers un pont aboutissant à un immense jardin. Alma lentement, mais sûrement, s'arrangeait pour s'approcher de plus en plus du bord du groupe, jusqu'à n'être qu'à un mètre de l'amas joyeux et bruyant qui s'égosillait sur le passage du cortège.

 À la faveur d'un mouvement involontaire de la foule, elle se détacha suffisamment pour tenter de se faufiler entre les badauds. Contrairement à ce qu'elle avait cru, son attitude n'était pas passée inaperçue, et les jeunes gens parmi lesquels elle avait tenté de s'infiltrer en douce, la repoussèrent avec vigueur vers son escorte comme si elle avait été pestiférée. Ses chiens de gardes l'empoignèrent et la réintégrèrent au groupe d'Élues sans ménagement. C'est alors que son regard croisa celui d'un jeune homme à la peau mat. Ces yeux verts lui parlaient de regrets.

 *

 À 17 ans, Shankar Dasalik n'avait rien à envier à la gravité des vieux sages. Il était un homme depuis longtemps déjà. Ses yeux avaient croisé ceux si étranges de l'Élue, et il y avait vu toute la détresse d'une captive. Toute la détresse et toute la volonté d'échapper à son destin, de fuir. Qu'aurait-il pu faire pour elle ? Rien probablement, mais il ne pouvait s'empêcher de se poser la question. Sa joie d'apercevoir les femmes qui allaient sauver Capolkan avait disparu avec ce regard. Il ne lui restait plus que l'amertume de découvrir qu'une fois de plus, lui, Shankar, était impuissant face à la Doshbat.

 Il se détourna du cortège et fendit la foule à coup de coudes pour quitter l'esplanade. Il laissa d'abord sa colère le submerger, puis il pensa à sa sœur, Kala. Il songea à la promesse qu'il lui avait faite et qu'il allait tenir très bientôt. Aujourd'hui peut-être ou demain. Il avait tant travaillé à l'accomplissement de ce projet. Et il triompherait. Il triompherait du joug de Capolkan.

 Lorsque le jeune homme atteignit le fertail qui devait le ramener vers le secteur 9, une vague de satisfaction le rassérénait et lui redonnait le sourire. Il ne pensait plus au « pourquoi » qu'il avait lu sur les lèvres de l'Élue. Il ne pensait pas à ce qu'elle allait subir dans les Bois Sacrés pour la plus grande joie de sa cruelle cité.

*

 Marcus Ward s'était installé devant le mur d'écran de la salle de surveillance. Il visionnait les copies des films de cette nuit en cherchant le bon angle pour identifier le chemin pris par le tailleur du secteur 1. Son regard ne put éviter d'être attiré par les images de la foule en liesse au pied de la tour, quelques écrans plus à droite. La caméra suivait l'escorte qui menait les Élues vers les Bois Sacrés.

 Marcus hésita. Il ne devait pas espionner la cérémonie. Il ne devait pas. Il savait ce qui allait arriver. Cependant ses mains ne lui obéissaient déjà plus. Elles activaient les caméras pour lui permettre de suivre sur son écran la progression de l'escorte. Cette dernière venait de franchir la haute enceinte de bois sculptée et pénétrait dans les Bois. Le feuillage dense vert et mordoré, les sentiers bordés de fleurs sauvages, le petit ruisseau parcourant les clairières, tout ici invitait au repos et au silence. Les gardes faisaient preuve d'une certaine déférence pour le lieu, unique vestige des croyances perdues d'autrefois. Ward remarqua les mouvements d'Alma dans le groupe. C'était la seule à regarder autour d'elle. Elle cherchait un moyen de fuir. C'était évident.

 Les Élues furent bientôt séparées. Chacune empruntant un chemin différent entre les arbres. Ward se concentra sur le parcours d'Alma. La jeune fille s'était arrêtée devant un petit kiosque à musique en bois sombre, construit au milieu d'une clairière. Le lierre avait pris ses aises en enveloppant les colonnes jusqu'à la coupole. Des buissons de jasmin encadraient l'entrée. Cela donnait un petit air romantique à l'ensemble, ce qui était plutôt inhabituel pour elle, qui n'avait connu que des lieux aseptisés depuis son réveil.

 Un garde invita la jeune fille à monter les marches et à s'installer. Comme pris de fièvre, Ward changea encore de caméra. Le kiosque était aménagé. Deux fauteuils, une banquette, une petite table. Le tout sur un immense tapis moelleux. Ne connaissant pas la raison pour laquelle elle avait été amenée ici, Alma attrapa une pomme dans une grande coupe sur la petite table et s'approcha de la rambarde à l'opposé de l'entrée, prenant soin de se trouver le plus loin des regards des deux gardes qui s'étaient postés en bas de l'escalier et lui tournaient le dos.

 Ward put la regarder à loisirs. Les courbes délicates que l'on devinait sous la tunique, son profil fin se découpant sur fond de végétation en fleur. Ses lèvres pleines. La ligne des sourcils descendant résolument vers les pommettes. Et ce regard dont il ne pouvait ignorer la beauté depuis qu'il l'avait vu de si près la veille. Alma avait les yeux pers. Et ces yeux-là ne pourraient jamais plus le quitter. Mais ça n'était pas encore une évidence pour Marcus Ward, qui constatait, non sans sourire, la détermination dont faisait preuve la jeune fille en évaluant discrètement la hauteur qui la séparait du sol.

 Plongée dans ses pensées, Alma ne décela pas immédiatement la présence derrière elle. Simplement vêtu d'un pagne de coton noir, l'homme était de taille moyenne, le torse musclé, les cheveux blonds coupés courts. Avant même d'apercevoir le visage de celui que la Doshbat avait choisi pour féconder l'Élue, Marcus Ward se leva brusquement de son siège, le renversant au passage. Il aurait reconnu cette carrure entre mille. Il tapa du poing sur la tablette devant la console de contrôle en sifflant un « Branach de Kerloch » rageur entre ses dents, tandis qu'Alma découvrait à son tour l'intrus qui s'était approché d'elle en silence.

 Marcus se crispa, tendit la main pour éteindre l'écran, puis se ravisa. Il ne pouvait rien pour elle. Peut-être qu'assister à ce qui allait suivre la lui ôterait du crâne, où le ferait haïr encore plus Branach.

 La fixant en silence, Kerloch commença par caresser lentement la joue tuméfiée de la jeune fille. Ce geste incongru la mit immédiatement mal à l'aise. L'angoisse se lisait sur son visage. Elle tenta de faire un pas de côté pour s'esquiver et s'éloigner de l'homme, mais il la retint fermement par le bras. La tension était palpable. Elle lui intima de la lâcher. Au lieu de quoi, il commença à l’entraîner contre son gré vers la banquette.

 Elle se tortillait et frappait la main qui lui enserrait le bras, en vain. Elle ne faisait pas le poids contre un type de cette carrure. Agacé par ses tentatives pour lui échapper, Kerloch l'attira à lui en la giflant si brutalement qu'elle en tomba à terre. Sonnée, elle n'eut pas le temps de se remettre qu'il se jetait sur elle, son regard fiévreux plongé dans le celui de la jeune fille terrorisée.

 Alma se débattait avec ardeur, hurlant, griffant, mordant, frappant tant qu'elle pouvait. Branach restait inébranlable, répondant au moindre coup par d'autres, plus violents. Il poursuivait son but, excité par le combat inégal. La maintenant sous lui, il déchirait sa tunique pour mieux atteindre sa chair, la pétrir de ses mains rugueuses et solides.

 Le spectacle était insoutenable pour Ward. Agrippé au bureau, il était prêt à quitter la pièce pour échapper au regard éperdu de la jeune fille, quand il prit conscience de ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle était parvenue à s'emparer de la coupe de fruit tombée près d'elle sans que Branach, trop occupé à se frayer un passage entre ses cuisses, ne le remarque.

 Brusquement, Alma abattit l'objet avec violence sur le crâne de son agresseur. La coupe se brisa en une multitude de bouts de verre qui se répandirent partout dans le kiosque, tandis que l'homme desserrait son étreinte, sonné. Alma ne se fit pas prier pour repousser le corps massif loin d'elle et se lever. En une seconde, elle était à la rambarde du kiosque et l'enjambait. Elle avait disparu avant même que Kerloch ne se redresse, où que les gardes ne parviennent à lui.

 Un « oui! » jubilatoire échappa à Marcus avant qu'il ne se reprenne, contrit d'exulter devant un acte qui serait considéré comme répréhensible par la Doshbat. Il se força au calme et alerta aussitôt son supérieur. Il ne remarqua pas l'image sur l'écran juste à sa gauche. Une autre jeune fille s'y faisait pourtant rosser par des bersikers.

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